Grzegorz de Sanok
Grzegorz de Sanok (né en 1406 et mort le à Rohatyn) est un prélat polonais, professeur à l’Académie de Cracovie, archevêque de Lwów, précurseur de la Renaissance en Pologne, musicien, poète, mécène des arts, critique de la philosophie scolastique .
Archevêque catholique Archidiocèse de Lviv | |
---|---|
à partir du | |
Jan Odrowąż (d) | |
Évêque catholique | |
à partir du | |
Crown Chaplain of the Kingdom of Poland | |
Roman Catholic Archbishop of Lviv |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Grzegorz z Sanoka |
Formation | |
Activités |
A travaillé pour | |
---|---|
Consécrateur |
Biographie
Grzegorz est né au sein d'une famille noble qui s'occupait des affaires urbaines de la ville de Sanok[1]. A l'âge de douze ans, il s'enfuit de chez ses parents. Après dix ans de pérégrinations, il vint à Cracovie où il devint chantre et s'inscrivit à l'Académie de Cracovie en 1428. Il y obtint le titre de bachelier, puis, en 1433, celui de professeur de poésie latine. Dans les années, 1433–1437, il fut précepteur des enfants du voïvode de Cracovie Jan de Tarnów[2].
Ordonné prêtre, Grzegorz de Sanok partit étudier en Italie où il travailla dans la chancellerie du pape Eugène IV comme musicien et copiste. A son retour à Cracovie en 1439, il devint professeur de l'Académie de Cracovie et il fut nommé abbé de Wieliczka. Aumônier du roi Władysław Warneńczyk et notaire de la chancellerie royal, il participa aux expéditions hongroise (1440) et Varna (1444). Après la défaite de Varna, il resta en Hongrie où il fut éducateur des fils de Jean Hunyadi et résida un temps à la cour de l'évêque Jean Vitéz. A son retour en Pologne en 1451, il devint archevêque de Lwów où il se fit connaitre en tant que mécène de l'art, de la culture et des sciences. Sa résidence à Dunajów devient la première cour Renaissance en Pologne. C'est à Dunajów, auprès de Grzegorz de Sanok, que l'humaniste italien Filippo Buonaccorsi (Kallimach), obligé de fuir Rome en 1468, poursuivi pour complot contre la vie du pape Paul II, trouva refuge[3]. Il sera l'auteur de la biographie de l'évêque.
Grzegorz de Sanok critiquait l'aristotélisme scolastique et cherchait à rendre la philosophie et la science indépendantes de la théologie et des autorités médiévales. Il prônait l'idéal de l'homme Renaissance et soulignait son rôle actif dans le monde. Il fut porte-parole des intérêts de la bourgeoisie et critique des privilèges de la noblesse. Il fut l'auteur de nombreux élégies, épitaphes, épigrammes et chansons[4].
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
- Jerzy Wyrozumski, « La société urbaine en Pologne au bas Moyen Âge », Revue du Nord, vol. tome 60, no n°236, , p. 31-34 (lire en ligne)
- « Grzegorz z Sanoka », sur Katolicka Agencja Informacyjna - dziedzictwo.ekai.pl
- Jan Harasimowicz, Les cardinaux de la Renaissance et la modernité artistique, Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion, , 245-261 p., « Le haut clergé de l’église en Pologne. Collectionneurs et mécènes dans la première moitié du XVIe siècle »
- « Grzegorz z Sanoka », sur encyklopedia.pwn.pl