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Grimonviller

Grimonviller est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Grimonviller
Grimonviller
Blason de Grimonviller
HĂ©raldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Toul
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Colombey et du Sud Toulois
Maire
Mandat
RĂ©gis Barbier
2020-2026
Code postal 54115
Code commune 54237
DĂ©mographie
Gentilé Grimonvillois, Grimonvilloises [1]
Population
municipale
95 hab. (2020 en diminution de 7,77 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 20 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 23′ 10″ nord, 6° 00′ 27″ est
Altitude Min. 337 m
Max. 495 m
Superficie 4,78 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Meine au Saintois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Grimonviller
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Grimonviller
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Grimonviller
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Grimonviller

    GĂ©ographie

    Village situé au revers d'une côte, près des sources du Brénon, aux confins du département de Meurthe-et-Moselle et des Vosges , à 22 km de Colombey-les-Belles, chef lieu du canton, à 42 km de Toul et 44 km de Nancy.

    Fig. 1 - Grimonviller (ban communal).

    D’après les donnĂ©es Corine land Cover, le ban communal de 485  hectares comportait en 2011, plus de 75 % de prairies, près de 13 % de forĂŞt et 11 % de surfaces agricoles diverses. Le territoire est arrosĂ© par le BrĂ©non (1,569 km) et le Ruisseau du Taha (1,6 km )[2] - [3]

    Le territoire prĂ©sente une particularitĂ© gĂ©ologique dĂ©jĂ  mise en avant en 1936 :  «Dans toute la rĂ©gion de Grimonviller-FĂ©cocourt-VandĂ©lĂ©ville-Battigny., le Toarcien affleure Ă  flanc de coteau, s'avance par endroits en larges Ă©perons et forme mĂŞme des buttes isolĂ©es dans la plaine. Le sous-sol immĂ©diat des communes de Grimonviller et de FĂ©cocourt est constituĂ© par du schiste, visible dans tous les chemins creux et sur les bords du ruisseau le BrĂ©non. »[4].

    La mĂŞme situation a entrainĂ© la naissance d'une industrie d'exploitation de l'huile de schiste en Haute-SaĂ´ne :               l'Exploitation de schiste de Creveney.

    communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Grimonviller est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [5] - [6] - [7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[8] - [9].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (75,8 %), forêts (12,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), terres arables (5,3 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Anciennement mentionné : Grimaldi villa (1027), Grymonville (1295), Gremonviller (1398), Gremonviler (1408), Grymonviller (1499), Grimonvillers et Gremontvillers (1600), Grimonviller (1793)[12] - [13]. Le pouillié de Benoît Picart emploie la forme latinisée et ecclésiastique de Grimon(is)villa(re).

    Microtoponymie

    Le dictionnaire topographique[12] cite un écart disparu des cartes au XXIe siècle[14] :

    TERRE-DU-CIERGE-BÉNIT (LA), héritage au ban de Grimonviller, saison de la Côte[15], autrefois chargé d'une redevance de trois livres de cire pour le cierge pascal.

    Histoire

    E. Grosse estime que le village peut ĂŞtre de fondation ancienne au regard du style roman de son Ă©glise dans son Ă©tat du XIXe siècle[16].

    H. Lepage indique dans son ouvrage quelques jalons relatifs Ă  l'histoire du village de Grimonviller. En 1299, Vauthier de Foucaucourt (FĂ©cocourt), chevalier, et la Comtesse, sa femme, reprennent en fief et hommage de Henri, comte de VaudĂ©mont, leur maison de Grimonviller et dĂ©pendances, et ils lui dĂ©clarent leur fidĂ©litĂ© . Puis en 1446, Henri de Lorraine, comte de VaudĂ©mont, accorde Ă  un certain Jehan Boisson de Gremonville et sa femme une remise d'impĂ´ts de toutes natures (...tailles, breux,  charrois, corvĂ©es, rentes, gĂ©lines, et gĂ©nĂ©ralement de toutes autres dĂ©biles et servitudes ...) contre une somme convenue payable en octobre de chaque annĂ©e.

    Il nous apprend qu'en 1572 deux percepteurs d'impôts qu'étaient l'Église de Toul et le duc de Lorraine passèrent un accord fiscal dont Grimonviller était l'objet et destiné à régler leurs droits réciproques :

    « Le duc Charles III et le chapitre de la cathédrale de Toul, qui possédaient l'un et l'autre des droits de souveraineté aux villages de Grimonviller et d'Uruffe, voulant mettre un terme aux conflits que faisait naître cet état de choses, firent entre eux, le dernier , un accord .»

    De mĂŞme, les archives mentionnent un remerciement (payable en nature) des habitants en raison de la protection assurĂ©e par leur seigneur, le duc de Lorraine : 

    «En 1583, les maire et communauté de Grimonviller promettent payer au duc de Lorraine dix résaux (Pl. de résal, unité locale de volume) d'avoine par an, à cause qu'il les a exemptés du passage des gens de guerre et qu'il les a pris sous sa protection. »

    Il nous précise que les comptes du domaine de Vaudémont, font voir combien le village de Grimonviller avait eu à souffrir pendant les guerres du XVIIe siècle :

    « 1635. Le comptable n'a pu tirer aucune chose des rentes d'avoine , d'autant qu'en l'année présente les grains, chevaux, bétail et toutes autres choses leur auraient été enlevés par les armées qui ont séjourné au comté pendant ladite année.... et ledit village se trouvant inhabitable à cause des courses des gens de guerre. 1636. Le comptable ne fait recette de ce qui est dû pour la garde ancienne, le village se trouvant présentement ruiné et sans habitants.1637-40. Ledit village a été quitté et abandonné par le restant des habitants. »

    Anecdote

    « Dans les villages de Grimonviller, de Fécocourt, de Vandéleville. etc., pas une femme, depuis la jeune fille jusqu'à la grand'mère, n'eût, jadis, manqué à un usage aujourd'hui disparu avec les lugubres appareils qui l'avaient déterminé. Dès qu'il arrivait à l'une ou à l'autre de passer, — ce qu'elles redoutaient fort, — devant les bois de justice, potences plantées par les seigneurs à un angle de leur territoire, vite elles se signaient en prononçant cette exclamation répulsive : « Dieu me préserve de tes pieds et de tes mains ! » En ces mots, jetés avec un effroi sincère, elles faisaient allusion et s'adressaient mentalement au bourreau, qui s'aide des pieds et des mains pour lancer le patient dans l'éternité. »

    F. FERTIAULT[17].

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988 ? André Guénaire
    mars 2001 mai 2020 Alexis Bourot[18] Agriculteur exploitant
    mai 2020 En cours RĂ©gis Barbier[18] - [19] Agriculteur sur moyenne exploitation

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

    En 2020, la commune comptait 95 habitants[Note 3], en diminution de 7,77 % par rapport Ă  2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    234238230248253281285287295
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    290282260244332290265260232
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    240226190188173164152139125
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2020
    117102818282841029195
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee Ă  partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    D'après les historiens, (Grosse, Lepage[23]) l’activité était assez florissante au XIXe siècle :

    « Surf.territ. : 478 hect.; 559 en terres lab., 44 en prés, 5 en vignes, 28 en bois. L'eau des fontaines de ce village est réputée très-bonne.»

    et Ă©galement modestement viticole.

    Secteur primaire ou Agriculture

    Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.

    D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[24]), la commune de Grimonviller Ă©tait majoritairement orientĂ©e[Note 4] sur la production de bovins  (auparavant production de bovins et de lait ) sur une surface agricole utilisĂ©e[Note 5] d'environ 324 hectares (supĂ©rieure Ă  la surface cultivable communale) en lĂ©gère hausse depuis 1988 - Le cheptel en unitĂ© de gros bĂ©tail s'est renforcĂ© de 380 Ă  450 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 2 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 5 unitĂ©s de travail[Note 6]. (5 exploitations/7 unitĂ©s de travail en 1988).

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'Ă©glise Saint-Epvre.
    • Église Saint-Epvre 19e.
    • Deux chapelles affiliĂ©es Ă  l'Église dont l'une de 1546.

    Personnalités liées à la commune

    • SĂ©bastien Bottin, abbĂ© et statisticien nĂ© Ă  Grimonviller en 1764, mort Ă  Paris en 1853. Il fut le fondateur de l'annuaire[23].

    HĂ©raldique

    Les armoiries de Grimonviller se blasonnent ainsi :

    De gueules à un chardon feuillé d'argent à dextre et d'une mirabelle feuillée du même à senestre ; au chef triangulaire ondé d'or chargé du buste de Bottin contourné de sable à la champagne voutée de sable bordée d'or chargée de deux trangles d'argent. (Bottin est né à Grimonviller)
    Adopté en septembre 2011.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • G. Hamm, Carte ArchĂ©ologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    4. Orientation technico-Ă©conomique de la commune :  production dominante de la commune, dĂ©terminĂ©e selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune Ă  la production brute standard.
    5. Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
    6. UnitĂ© de travail annuel : mesure  en Ă©quivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisĂ© comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.

    Références

    1. « Meurthe-et-Moselle », sur habitants.fr (consulté le ).
    2. « Ruisseau du taha [A5400350] - Cours d'eau », sur www.sandre.eaufrance.fr (consulté le ).
    3. « Fiche Ma Commune - SIGES Rhin-Meuse - ©2019 », sur sigesrm.brgm.fr (consulté le ).
    4. (Note de M. Louis LONGCHAMBON. 1936 ), « Le Génie civil : revue générale des industries françaises et étrangères », sur Gallica, (consulté le ).
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe : rédigé sous les auspices de la Société d'archéologie lorraine, Paris, Imprimerie impériale, coll. « Dictionnaire topographique de la France », (lire en ligne), p. 62.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. « Listes FANTOIR par commune », sur cadastre.openstreetmap.fr (consulté le ).
    15. 54237B019W du fichier FANTOIR pour la commune
    16. Étienne Grosse, DĂ©partement de la Meurthe : dictionnaire historique et statistique, Res universis, coll. « Monographies des villes et villages de France » (rĂ©impr. 1992) (1re Ă©d. 1836) (ISBN 9782877607605, 9782877607612 et 9782877607629, BNF 35559755), p. 72.
    17. Société des traditions populaires (Paris) Auteur du texte et Musée de l'homme (Paris) Auteur du texte, « Revue des traditions populaires », sur Gallica, (consulté le ).
    18. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    19. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    23. Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative / publ... par Henri Lepage, (lire en ligne), p. 227.
    24. « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'Ă©valuation et la prospective agricole - RĂ©sultats - DonnĂ©es chiffrĂ©es », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consultĂ© le ) : « Principaux rĂ©sultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».
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