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Grand prĂȘtre

Le terme Grand prĂȘtre dĂ©signe traditionnellement une personne soit occupant le plus haut rang dans la hiĂ©rarchie d'un mouvement religieux ou soit exerçant la fonction de souverain-prĂȘtre.

Égypte antique

Pinedjem II en tant que Grand prĂȘtre d'Amon Ă  ThĂšbes. Issu de son livre des morts.

Dans l’Égypte antique, un grand prĂȘtre Ă©tait le principal prĂȘtre de l’un des nombreux dieux vĂ©nĂ©rĂ©s par les Égyptiens :

Israël antique

ReprĂ©sentation d'un grand prĂȘtre en costume biblique, fin du XVIIe siĂšcle, reprĂ©sentation orientalisĂ©e avec turban, dans la collection du MusĂ©e juif de Suisse.

Le sacerdoce de l'IsraĂ«l antique avait un Grand prĂȘtre qui servait dans le Tabernacle, puis dans le Premier Temple et le Second Temple Ă  JĂ©rusalem.

  • Liste des Grands prĂȘtres d'IsraĂ«l (en).
  • Le grand prĂȘtre samaritain (en) est le grand prĂȘtre de la communautĂ© samaritaine.

Christianisme

Illustration d'un grand prĂȘtre dans le livre Storia dell 'Antico e Nuovo Testamento d'Agostino Calmet, publiĂ© en 1821.

Le livre des HĂ©breux du Nouveau Testament utilise le terme « Grand prĂȘtre » seize fois. Dans dix de ces cas, JĂ©sus-Christ est explicitement ou implicitement identifiĂ© comme titulaire (par exemple He 3,1, He 4,14 et He 9,11). Certains textes de l'Ancien Testament prophĂ©tisaient un roi-prĂȘtre (dans l'IsraĂ«l antique, les prĂȘtres et la royautĂ© Ă©taient distincts, avec les prĂȘtres de la tribu de LĂ©vi et les rois des tribus de Benjamin et de Juda). Le christianisme considĂšre JĂ©sus-Christ comme accomplissant ces prophĂ©ties, remplaçant effectivement l'ordre sacerdotal de LĂ©vi, en agissant Ă  la fois comme grand prĂȘtre Ă©ternel et roi selon l'ordre de MelchisĂ©dek (en).

« Il construira le temple de l'Éternel ; il portera la gloire, il s'assiĂ©ra et dominera sur son trĂŽne; il sera un sacrificateur sur son trĂŽne; et le conseil de la paix sera entre les deux. »

— Za 6,13

« L’Éternel enverra de Sion la verge de ta force : rĂšgne au milieu de tes ennemis, etc. L'Éternel a jurĂ© et ne se repentira pas, tu es prĂȘtre pour toujours selon l'ordre de MelchisĂ©dek. »

— Ps 110,2, Ps 110,4

Dans l'Église de JĂ©sus-Christ des saints des derniers jours et dans d'autres sectes des Derniers jours, le Grand PrĂȘtre figure Ă©galement parmi les offices de la prĂȘtrise dans la prĂȘtrise de MelchisĂ©dek.

Ancien monde

  • Pontifex maximus de la Rome antique : le titre portĂ© par l'empereur romain sera cĂ©dĂ© au pape.

Inde

Autres religions

  • Le sacerdoce maya du XVIe siĂšcle Ă©tait dirigĂ© par un grand prĂȘtre qui instruisait les autres prĂȘtres et conseillait le roi.
  • Le Willaq Umu, Ă©tait le grand prĂȘtre inca (es) ou souverain pontife de la religion solaire inca, souvent un proche parent (frĂšre, oncle ou cousin germain) de l'empereur ou Sapa Inca, et le seul Ă  pouvoir le couronner[2]. [Voir la section Religion de l'article consacrĂ© Ă  la Civilisation inca].
  • Le Kahuna Nui, prĂ©side le temple ou heiau de la religion indigĂšne de HawaĂŻ. Au-dessous du Kahuna Nui se trouvent diffĂ©rents types et grades de prĂȘtres.
  • Dans le bouddhisme Nichiren shƍshĆ«, le grand prĂȘtre est considĂ©rĂ© comme le successeur de Nichiren, Ă  travers la lignĂ©e de Nikko Shonin.
  • Dans le shintoĂŻsme, un grand prĂȘtre, appelĂ© Guji, est gĂ©nĂ©ralement le plus haut prĂȘtre (Kannushi) d'un sanctuaire.
  • À ÁsatrĂș, le grand prĂȘtre s'appelle un goĂ°i (ou gyĂ°a) et est le chef d'un petit groupe de pratiquants collectivement appelĂ©s « vampires ». Les goĂ°i sont collectivement connus sous le nom de goĂ°ar. Certains pays utilisent le terme AllsherjargoĂ°i pour dĂ©signer des organisations nationales multi-apparentĂ©es, notamment l'Islande.
  • Dans la religion yoruba et dans un certain nombre de sectes du Nouveau Monde, telles que Santeria, un grand prĂȘtre est appelĂ© Babalawo. Le terme signifie homme sage et vient de la langue yoruba de l'Afrique de l'Ouest. Une femme titulaire du titre est connue sous le nom d'Iyanifa.
  • Dans la Wicca, le Grand PrĂȘtre et la Grande PrĂȘtresse sont les rĂŽles de l'homme et de la femme qui dirigent un rituel de groupe. Le Grand PrĂȘtre et la Grande PrĂȘtresse sont Ă©galement des titres parfois confĂ©rĂ©s aux membres d'un coven wiccan Ă  la fin de leur troisiĂšme ou cinquiĂšme annĂ©e d'Ă©tude et de pratique. Parfois appelĂ© troisiĂšme degrĂ©, selon le chemin ou la tradition.
  • Le grand prĂȘtre et la grande prĂȘtresse sont les deux plus hauts postes de direction et d'administration au sein de l'Église de Satan.

Usages non religieux

Bien que le titre soit gĂ©nĂ©ralement utilisĂ© en relation avec une organisation religieuse, certains groupes non religieux l'utilisent soit par moquerie, soit par tradition pour faire rĂ©fĂ©rence Ă  des postes de haut rang au sein du groupe. Par exemple, dans la Royal Arch Maçonnerie, l'Excellent Grand PrĂȘtre est le chef du chapitre. Comme le titre est de nature allĂ©gorique, une rĂ©fĂ©rence au Kohen Gadol, le poste n’a aucune autoritĂ© religieuse. L'expression est Ă©galement souvent utilisĂ©e pour dĂ©crire une personne rĂ©putĂ©e ĂȘtre un innovateur ou un chef de file dans un domaine de rĂ©alisation. Par exemple, une publication de 1893 dĂ©crit l'ancien dramaturge grec Aristophane comme ayant Ă©tĂ© "le grand prĂȘtre de la comĂ©die" [3].

Neil Boortz, animateur d'une Ă©mission-dĂ©bat libertaire et promoteur de Fair Tax, se dit souvent "le grand prĂȘtre de l'Ă©glise de la douloureuse vĂ©ritĂ©" [4].

La musicienne Nina Simone est souvent appelĂ©e la grande prĂȘtresse de l'Ăąme.

La grande prĂȘtresse est la deuxiĂšme carte maĂźtresse ou arcane majeur de la plupart des jeux de tarot traditionnels.

High Priestess est un groupe psychidélique formé en 2016

Notes et références

  1. Henry Saggs, 1988, The Greatness That Was Babylon (La grandeur qui était Babylone), (édition révisée).
  2. (es) Vicente, « TAWANTINSUYU: La Mascapaicha o la Corona del Inca - PERÚ FOLKLÓRICO » [« Tawantinsuyu : la Mascapaicha ou couronne de l'Inca - PĂ©rou folklorique »], sur PAQOCHEROQ RIMAYNIN, (consultĂ© le )
  3. Maurice Maeterlinck, Charlotte Endymion Porter, Poet Lore: Volume 5 (1893), p. 246.
  4. Eagleton, « Neil Boortz's Commencement Speech » [archive du ] (consulté le )
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