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Grand Prix automobile de Grande-Bretagne 1955

Le Grand Prix de Grande-Bretagne 1955 (VIIIth British Grand Prix), disputé sur le circuit d'Aintree le , est la quarante-septième épreuve du championnat du monde de Formule 1 courue depuis 1950 et la sixième manche du championnat 1955.

Grand Prix de Grande Bretagne 1955
Tracé de la course
Données de course
Nombre de tours 90
Longueur du circuit 4,828 km
Distance de course 434,520 km
Conditions de course
Météo temps chaud et ensoleillé
Affluence environ 100 000 spectateurs
Résultats
Vainqueur Stirling Moss,
Mercedes-Benz,
3 h 7 min 21 s 2
(vitesse moyenne : 139,155 km/h)
Pole position Stirling Moss,
Mercedes-Benz,
2 min 0 s 4
(vitesse moyenne : 144,359 km/h)
Record du tour en course Stirling Moss,
Mercedes-Benz,
2 min 0 s 4
(vitesse moyenne : 144,359 km/h)

Contexte avant le Grand Prix

Le championnat du monde

Le championnat du monde des conducteurs se dispute suivant la réglementation 2,5 litres (moteur 2 500 cm3 atmosphérique ou 750 cm3 suralimenté, carburant libre) de la Formule 1, en vigueur depuis 1954, exception faite de l'épreuve des 500 Miles d'Indianapolis, courus selon l'ancienne formule internationale. Juan Manuel Fangio et sa Mercedes exercent une domination totale sur leurs adversaires depuis le retour en Grand Prix du constructeur allemand l'année précédente, et ont cette saison remporté trois des quatre épreuves disputées. Adversaire numéro 1 de Fangio, Alberto Ascari aurait pu contester cette suprématie, mais le pilote Lancia s'est tué en début de saison lors d'essais privés à Monza, entraînant la retraite sportive du constructeur italien.

Le dramatique accident des 24 Heures du Mans a eu pour conséquence une interdiction provisoire de la compétition automobile sur circuit dans plusieurs pays d'Europe, entraînant l'annulation de quatre manches mondiales (France, Allemagne, Suisse et Espagne). De fait, le Grand Prix de Grande-Bretagne est désormais l'avant-dernière épreuve du championnat. Fangio compte quatorze points d'avance sur Stirling Moss, second pilote Mercedes. Il suffit à l'Argentin de terminer la course dans le sillage de son coéquipier pour s'assurer un troisième titre mondial.

Le circuit

Aintree
Le circuit est tracé sur le site de l'hippodrome d'Aintree.

Le circuit est situé au nord de la petite ville d'Aintree (près de Liverpool), à l'intérieur du célèbre hippodrome de la ville. Développant 4,8 km, c'est une piste sinueuse et difficile, offrant une excellente visibilité aux pilotes et aux spectateurs[1]. Créée en 1954, elle a été utilisée pour la première fois en octobre de cette même année à l'occasion du Daily Telegraph Trophy remporté par la Maserati de Stirling Moss. Moss avait à cette occasion établi le record de la piste à 139,3 km/h de moyenne[2].

Monoplaces en lice

  • Mercedes-Benz W196 "Usine"
Mercedes-Benz W196
Une Mercedes W196 lors d'une manifestation historique.

Quatre W196 à carrosserie ouverte ont été engagées par le constructeur de Stuttgart. Pesant environ 690 kg à vide, elles disposent d'un moteur à huit cylindres en ligne alimenté par injection directe et à distribution desmodromique, autorisant une puissance de 290 chevaux à 8500 tr/min. La boîte de vitesses ZF est à cinq rapports, et le freinage est assuré par quatre gros tambours, dont deux montés "inboard" à l'arrière. Juan Manuel Fangio et Stirling Moss disposent des versions à empattement court (2150 mm), tandis que Karl Kling et Piero Taruffi (qui débute dans l'équipe) se sont vu attribuer les versions à empattement moyen (2210 mm)[3].

  • Ferrari 625 "Usine"
Ferrari 625
La Ferrari 625, dérivée de la 500 F2.

La Scuderia Ferrari a renoncé à aligner ses modèles 555 'Super Squalo', les jugeant peu adaptés au tracé sinueux d'Aintree. Mike Hawthorn, Maurice Trintignant et Eugenio Castellotti disposent des anciens modèles 625 (dérivés de la 500 F2), dont la tenue de route est jugée plus sure. Ces monoplaces sont équipées d'un moteur à quatre cylindres en ligne développant environ 250 chevaux à 7500 tr/min[4], et leur poids est de l'ordre de 630 kg.

  • Maserati 250F "Usine"

Au nombre de huit, les 250F sont les monoplaces les plus représentées du plateau. L'usine en aligne quatre pour Jean Behra, Roberto Mieres, Luigi Musso et André Simon, les quatre autres, engagées à titre privé, étant pilotées par Peter Collins, Roy Salvadori, Lance Macklin et Horace Gould. Ces voitures sont équipées d'un moteur six cylindres en ligne développant près de 250 chevaux à 7200 tr/min et pèsent 620 kg[5].

  • Gordini T16 "Usine"

La nouvelle Type 32 à huit cylindres n'étant pas prête, Amédée Gordini a engagé trois anciens modèles T16, confiés à Robert Manzon, Hermano da Silva Ramos et Mike Sparken. Manquant de puissance (à peine 220 chevaux) et ne bénéficiant pas d'une préparation adéquate à cause de moyens financiers limités, ces monoplaces ne peuvent espérer un résultat honorable, malgré l'atout de leur légèreté (moins de 600 kg à vide[6]).

  • Vanwall VW55 "Usine"

Hawthorn ayant quitté Vanwall en cours de saison, c'est désormais l'Américain Harry Schell qui est chargé de la mise au point de cette monoplace à moteur quatre cylindres à injection, développant 250 chevaux à 7000 tr/min. Équipée de freins à disques, elle pèse 570 kg à vide[7]. Tony Vanderwell a engagé deux voitures, Schell étant épaulé par Ken Wharton, désormais rétabli des suites de son accident survenu lors de l'International Trophy.

  • Connaught B "Usine"
Connaught Type B
La Connaught Type B dans sa version non carénée.

Connaught Engineering a engagé deux monoplaces 'Type B' carénées, motorisées par un quatre cylindres Alta développant 240 chevaux à 6500 tr/min. Équipées de freins à disques, ces voitures pèsent 590 kg à vide[7]. Elles sont pilotées par Kenneth McAlpine et Jack Fairman. Leslie Marr dispose d'une voiture identique, engagée à titre privé. Rob Walker a engagé une version à carrosserie ouverte de cette monoplace, confiée à Tony Rolt.

  • Cooper T40

Bien qu'officiellement engagée par l'usine, la Cooper T40 a été entièrement réalisée par Jack Brabham. Cette monoplace carénée devait à l'origine être équipée du moteur six cylindres 2,2 litres Bristol, en position centrale arrière. N'ayant pu en disposer, le pilote australien a dû se rabattre sur l'antique six cylindres deux litres de la marque, développant seulement 140 chevaux[4], lui interdisant tout espoir de bien figurer.

Coureurs inscrits

Liste des pilotes inscrits[8]
no Pilote Écurie Constructeur Modèle Moteur Pneumatiques
2 Jean Behra Officine Alfieri Maserati Maserati Maserati 250F Maserati L6 P
4 Luigi Musso Officine Alfieri Maserati Maserati Maserati 250F Maserati L6 P
6 Roberto Mieres Officine Alfieri Maserati Maserati Maserati 250F Maserati L6 P
8 André Simon Officine Alfieri Maserati Maserati Maserati 250F Maserati L6 P
10 Juan Manuel Fangio Daimler Benz AG Mercedes-Benz Mercedes-Benz W196 Mercedes-Benz L8 C
12 Stirling Moss Daimler Benz AG Mercedes-Benz Mercedes-Benz W196 Mercedes-Benz L8 C
14 Karl Kling Daimler Benz AG Mercedes-Benz Mercedes-Benz W196 Mercedes-Benz L8 C
16 Mike Hawthorn Scuderia Ferrari Ferrari Ferrari 625 Ferrari L4 E
18 Maurice Trintignant Scuderia Ferrari Ferrari Ferrari 625 Ferrari L4 E
20 Eugenio Castellotti Scuderia Ferrari Ferrari Ferrari 625 Ferrari L4 E
22 Robert Manzon Équipe Gordini Gordini Gordini T16 Gordini L6 E
24 Hermano da Silva Ramos Équipe Gordini Gordini Gordini T16 Gordini L6 E
26 Mike Sparken Équipe Gordini Gordini Gordini T16 Gordini L6 E
28 Ken Wharton Vandervell Products Vanwall Vanwall VW55 Vanwall L4 P
30 Harry Schell Vandervell Products Vanwall Vanwall VW55 Vanwall L4 P
32 Kenneth McAlpine Connaught Engineering Connaught Connaught B (carénée) Alta L4 D
34 Jack Fairman Connaught Engineering Connaught Connaught B (carénée) Alta L4 D
36 Tony Rolt RRC Walker Racing Team Connaught Connaught B Alta L4 D
38 Leslie Marr Privé Connaught Connaught B (carénée) Alta L4 D
40 Jack Brabham Cooper Car Company Cooper Cooper T40 Bristol L6 D
42 Peter Collins Owen Racing Organisation Maserati Maserati 250F Maserati L6 D
44 Roy Salvadori Gilby Engineering Maserati Maserati 250F Maserati L6 D
46 Lance Macklin Stirling Moss Ltd Maserati Maserati 250F Maserati L6 D
48 Horace Gould Gould's Garage Maserati Maserati 250F Maserati L6 D
50 Piero Taruffi Daimler Benz AG Mercedes-Benz Mercedes-Benz W196 Mercedes-Benz L8 C

Qualifications

Les essais qualificatifs ont lieu les jeudi et vendredi précédant la course. Beaucoup découvrent le circuit, et pratiquement tous les pilotes sont en piste dès la première session, désireux d'assimiler le tracé au plus vite. Stirling Moss est un des rares à connaître la piste, il se montre d'entrée le plus rapide au volant de sa Mercedes à châssis court. Il améliore son temps le vendredi, à plus de 144 km/h de moyenne, s'octroyant la pole position[9]. Juan Manuel Fangio réalise un chrono pratiquement identique, à seulement deux dixièmes de seconde de son coéquipier. Troisième à une seconde de Moss, Jean Behra complète la première ligne, s'étant montré plus rapide que les deux autres Mercedes pilotées par Karl Kling et Piero Taruffi.

Résultats des qualifications
Pos. no Pilote Écurie Temps Écart
1 12 Stirling Moss Mercedes-Benz 2 min 00 s 4
2 10 Juan Manuel Fangio Mercedes-Benz 2 min 00 s 6 + 0 s 2
3 2 Jean Behra Maserati 2 min 01 s 4 + 1 s 0
4 14 Karl Kling Mercedes-Benz 2 min 02 s 0 + 1 s 6
5 50 Piero Taruffi Mercedes-Benz 2 min 03 s 0 + 2 s 6
6 6 Roberto Mieres Maserati 2 min 03 s 2 + 2 s 8
7 30 Harry Schell Vanwall 2 min 03 s 8 + 3 s 4
8 8 André Simon Maserati 2 min 04 s 0 + 3 s 6
9 4 Luigi Musso Maserati 2 min 04 s 2 + 3 s 8
10 20 Eugenio Castellotti Ferrari 2 min 05 s 0 + 4 s 6
11 22 Robert Manzon Gordini 2 min 05 s 0 + 4 s 6
12 16 Mike Hawthorn Ferrari 2 min 05 s 4 + 5 s 0
13 18 Maurice Trintignant Ferrari 2 min 05 s 4 + 5 s 0
14 36 Tony Rolt Connaught 2 min 06 s 6 + 6 s 2
15 28 Ken Wharton Vanwall 2 min 08 s 4 + 8 s 0
16 46 Lance Macklin Maserati 2 min 08 s 4 + 8 s 0
17 32 Kenneth McAlpine Connaught 2 min 09 s 6 + 9 s 2
18 24 Hermano da Silva Ramos Gordini 2 min 10 s 6 + 10 s 2
19 38 Leslie Marr Connaught 2 min 11 s 6 + 11 s 2
20 46 Roy Salvadori Maserati 2 min 11 s 6 + 11 s 2
21 34 Jack Fairman Connaught 2 min 11 s 6 + 11 s 2
22 48 Horace Gould Maserati 2 min 11 s 8 + 11 s 4
23 26 Mike Sparken Gordini 2 min 12 s 6 + 12 s 2
24 42 Peter Collins Gordini 2 min 13 s 4 + 13 s 0
25 40 Jack Brabham Cooper 2 min 27 s 4 + 27 s 0

Grille de départ du Grand Prix

Grille de départ du Grand Prix et résultats des qualifications[9]
1re ligne Pos. 1 Pos. 2 Pos. 3

Moss
Mercedes-Benz
2 min 00 s 4

Fangio
Mercedes-Benz
2 min 00 s 6

Behra
Maserati
2 min 01 s 4
2e ligne Pos. 4 Pos. 5

Kling
Mercedes-Benz
2 min 02 s 0

Taruffi
Mercedes-Benz
2 min 03 s 0
3e ligne Pos. 6 Pos. 7 Pos. 8

Mieres
Maserati
2 min 03 s 2

Schell
Vanwall
2 min 03 s 8

Simon
Maserati
2 min 04 s 0
4e ligne Pos. 9 Pos. 10

Musso
Maserati
2 min 04 s 2

Castellotti
Ferrari
2 min 05 s 0
5e ligne Pos. 11 Pos. 12 Pos. 13

Manzon
Gordini
2 min 05 s 0

Hawthorn
Ferrari
2 min 05 s 4

Trintignant
Ferrari
2 min 05 s 4
6e ligne Pos. 14 Pos. 15

Rolt
Connaught
2 min 06 s 6

Wharton
Vanwall
2 min 08 s 4
7e ligne Pos. 16 Pos. 17 Pos. 18

Macklin
Maserati
2 min 08 s 4

McAlpine
Connaught
2 min 09 s 6

Silva Ramos
Gordini
2 min 10 s 6
8e ligne Pos. 19 Pos. 20

Marr
Connaught
2 min 11 s 6

Salvadori
Maserati
2 min 11 s 6
9e ligne Pos. 21 Pos. 22 Pos. 23
Emplacement
vide

Gould
Maserati
2 min 11 s 8

Sparken
Gordini
2 min 12 s 6
10e ligne Pos. 24 Pos. 25

Collins
Maserati
2 min 13 s 4

Brabham
Cooper
2 min 27 s 4
  • Une place en neuvième ligne est restée vacante à la suite du forfait de Fairman (qualifié vingt-et-unième sur sa Connaught), pour cause mécanique[10].

Déroulement de la course

Le départ est donné le samedi à 14 h 30, par temps chaud et ensoleillé. Environ cent mille spectateurs assistent à la course[11]. Les deux Mercedes de Juan Manuel Fangio et Stirling Moss sont les plus rapides au départ, alors que Jean Behra (Maserati), également en première ligne, hésite et se fait déborder par les Mercedes de Karl Kling et Piero Taruffi. Fangio et Moss repassent roues dans roues devant les stands, quelques secondes devant Behra qui a dépassé Taruffi puis Kling au cours de ce premier tour. Au troisième passage, Moss a pris la tête devant Fangio, tandis que Behra, troisième, ne peut suivre le rythme et perd du terrain sur les hommes de tête. Derrière, on assiste à une belle bagarre pour la quatrième place entre Roberto Mieres (Maserati), Kling et Taruffi. Au septième passage, le retard de Behra, qui roule isolé, s'élève à quatorze secondes, et la victoire semble déjà acquise aux Mercedes, d'autant que le pilote français renonce au cours du dixième tour, conduite d'huile cassée. Moss et Fangio comptent alors près d'une trentaine de secondes d'avance sur leur coéquipier Kling, toujours talonné par Mieres. Taruffi suit à quelques secondes, suivi de près par Luigi Musso (Maserati). Parti de la dernière ligne sur une Maserati privée, Peter Collins effectue un beau début de course et occupe la huitième position, derrière la première Ferrari pilotée par Mike Hawthorn.

Au onzième tour, Musso dépasse Taruffi ; ces deux pilotes rejoignent bientôt Kling et Mieres, qui se disputent la troisième place. La lutte est intense dans ce groupe de quatre voitures. Au dix-huitième tour, Fangio reprend le commandement à Moss, tandis que Mieres parvient à dépasser Kling pour le gain de la troisième place. Kling redouble Mieres deux boucles plus tard, tandis que Taruffi dépasse Musso. En tête, Fangio est suivi comme son ombre par Moss, mais la bataille entre les deux pilotes reste très courtoise, le champion argentin allant jusqu'à élargir volontairement sa trajectoire pour faciliter les dépassements d'attardés à son coéquipier[1]. Moss reprend l'avantage au cours du vingt-sixième tour, et commence à se détacher légèrement, au rythme d'une demi-seconde au tour. Collins, qui roulait en septième position après avoir dépassé la Ferrari d'Hawthorn, abandonne au cours du trentième tour, embrayage hors d'usage. Jusqu'à la mi-course, les positions des quatre premiers ne vont plus évoluer, tandis que Musso et Taruffi, toujours à la lutte, se succèdent à la cinquième place. Septième, Hawthorn compte un tour de retard sur les hommes de tête ; le pilote britannique semble en difficulté et s'arrête à la fin du quarante-sixième tour pour céder sa place à son coéquipier Eugenio Castellotti, qui avait abandonné en début de course.

Moss compte alors environ dix secondes d'avance sur Fangio et cinquante sur Kling qui se retrouve bientôt isolé, Mieres étant lâché par son moteur. Musso, quatrième, a réussi à prendre quelques secondes d'avance sur Taruffi, mais le vétéran italien commence à accélérer l'allure et regagne progressivement du terrain. En quelques tours, il effectue la jonction et au cinquante-sixième passage devant les stands, il est devant son adversaire, qui perd rapidement du terrain. Quatre Mercedes sont désormais en tête ! La fin de course n'apporte aucun changement au classement. Fangio parvient à revenir dans les roues de Moss en fin d'épreuve, mais le jeune Britannique conserve l'avantage jusqu'au bout, franchissant la ligne avec une demi-longueur d'avance sur l'Argentin, qui grâce à sa deuxième place conquiert un troisième titre mondial. Terminant aux quatre premières places, les Mercedes se sont une nouvelle fois révélées imbattables et ont littéralement ridiculisé leurs adversaires, Musso, cinquième, étant relégué à près de deux tours du vainqueur. La Ferrari d'Hawthorn, reprise par Castellotti, ne termine que sixième, à plus de trois tours du vainqueur. C'est la première fois depuis le Grand Prix de Belgique 1950 qu'aucune Ferrari ne termine dans les points[12] !

Classements intermédiaires

Classements intermédiaires des monoplaces aux premier, troisième, septième, dixième, quinzième, vingtième, trentième, quarantième, cinquantième, soixantième et soixante-quinzième tours[13].

Classement de la course

Moss
Première victoire en championnat du monde pour Stirling Moss (vu ici à Zandvoort en 1955).
Pos No Pilote Écurie Tours Temps/Abandon Grille Points
1 12 Stirling Moss Mercedes-Benz 90 3 h 07 min 21 s 2 1 9
2 10 Juan Manuel Fangio Mercedes-Benz 90 3 h 07 min 21 s 2 (+ 0 s 2) 2 6
3 14 Karl Kling Mercedes-Benz 90 3 h 08 min 33 s 0 (+ 1 min 11 s 8) 4 4
4 50 Piero Taruffi Mercedes-Benz 89 3 h 07 min 36 s 0 (+ 1 tour) 5 3
5 4 Luigi Musso Maserati 89 3 h 09 min 29 s 0 (+ 1 tour) 9 2
6 16 Mike Hawthorn
Eugenio Castellotti
Ferrari 87 3 h 08 s 27 s 2 (+ 3 tours) 12
7 26 Mike Sparken Gordini 81 3 h 08 s 19 s 0 (+ 9 tours) 23
8 46 Lance Macklin Maserati 79 3 h 08 s 28 s 0 (+ 11 tours) 16
9 28 Ken Wharton
Harry Schell
Vanwall 72 3 h 08 s 02 s 2 (+ 18 tours) 15
Abd. 18 Maurice Trintignant Ferrari 59 Surchauffe moteur 13
Abd. 6 Roberto Mieres Maserati 47 Moteur 6
Abd. 40 Jack Brabham Cooper-Bristol 30 Moteur 25
Abd. 32 Kenneth McAlpine Connaught-Alta 30 Pression d'huile 17
Abd. 42 Peter Collins Maserati 29 Embrayage 24
Abd. 24 Hermano da Silva Ramos Gordini 26 Pression d'huile 18
Abd. 44 Roy Salvadori Maserati 23 Boîte de vitesses 20
Abd. 48 Horace Gould Maserati 22 Freins 22
Abd. 30 Harry Schell Vanwall 20 Accélérateur 7
Abd. 36 Tony Rolt
Peter Walker
Connaught-Alta 19 Transmission 14
Abd. 38 Leslie Marr Connaught-Alta 18 Freins 19
Abd. 20 Eugenio Castellotti Ferrari 16 Transmission 10
Abd. 8 André Simon Maserati 9 Boîte de vitesses 8
Abd. 2 Jean Behra Maserati 9 Fuite d'huile 3
Abd. 22 Robert Manzon Gordini 4 Transmission 11
Np. 34 Jack Fairman Connaught-Alta Moteur 21

Légende:

  • Abd.= Abandon - Np.=Non partant

Pole position et record du tour

Tours en tête

Classement général à l'issue de la course

  • attribution des points : 8, 6, 4, 3, 2 respectivement aux cinq premiers de chaque épreuve et 1 point supplémentaire pour le pilote ayant accompli le meilleur tour en course (signalé par un astérisque)
  • Le règlement permet aux pilotes de se relayer sur une même voiture, les points éventuellement acquis étant alors partagés. En Argentine, González, Farina et Trintignant marquent chacun deux points pour leur deuxième place, Farina, Trintignant et Maglioli marquent chacun un point un tiers pour leur troisième place, Herrmann, Kling et Moss marquent chacun un point pour leur quatrième place. Fait exceptionnel, Farina et Trintignant cumulent les points des deuxième et troisième places. À Monaco, Behra et Perdisa marquent chacun deux points pour leur troisième place. À Indianapolis, Bettenhausen et Russo marquent chacun trois points pour leur seconde place, Faulkner et Homeier chacun un point pour leur cinquième place. En Belgique, Mieres et Behra marquent chacun un point pour leur cinquième place.
  • Sur onze épreuves qualificatives initialement prévues pour le championnat du monde 1955, sept seulement seront effectivement courues, les Grands Prix de France (programmé le ), d'Allemagne (programmé le ), de Suisse (programmé le ) et d'Espagne (programmé le ) ayant été annulés au lendemain de la catastrophe des 24 Heures du Mans[9].
Fangio
La deuxième place de Fangio en Grande-Bretagne lui assure un troisième titre mondial.
Classement des pilotes
Pos. Pilote Écurie Points
ARG

MON

500

BEL

NL

GBR

ITA
1 Juan Manuel Fangio Mercedes-Benz 33 9* 1* - 9* 8 6
2 Stirling Moss Mercedes-Benz 22 1 - - 6 6 9*
3 Maurice Trintignant Ferrari 11,33 3,33 8 - - - -
4 Giuseppe Farina Ferrari 10,33 3,33 3 - 4 - -
5 Bob Sweikert Kurtis Kraft 8 - - 8 - - -
Eugenio Castellotti Lancia & Ferrari 8 - 6 - - 2 -
7 Roberto Mieres Maserati 7 2 - - 1 4* -
8 Luigi Musso Maserati 6 - - - - 4 2
9 Karl Kling Mercedes-Benz 5 1 - - - - 4
10 Jimmy Davies Kurtis Kraft 4 - - 4 - - -
11 Tony Bettenhausen Kurtis Kraft 3 - - 3 - - -
Paul Russo Kurtis Kraft 3 - - 3 - - -
Jean Behra Maserati 3 - 2 - 1 - -
Johnny Thomson Kuzma 3 - - 3 - - -
Paul Frère Ferrari 3 - - - 3 - -
Piero Taruffi Mercedes-Benz 3 - - - - - 3
17 José Froilán González Ferrari 2 2 - - - - -
Cesare Perdisa Maserati 2 - 2 - - - -
Luigi Villoresi Lancia 2 - 2 - - - -
20 Umberto Maglioli Ferrari 1,33 1,33 - - - - -
21 Hans Herrmann Mercedes-Benz 1 1 - - - - -
Walt Faulkner Kurtis Kraft 1 - - 1 - - -
Bill Homeier Kurtis Kraft 1 - - 1 - - -
Bill Vukovich Kurtis Kraft 1 - - 1* - - -

À noter

  • 1re victoire en championnat du monde pour Stirling Moss ; le pilote britannique avait, auparavant, remporté 3 Grands Prix de Formule 1 (en 1954[2]) ; il s'agit donc de sa quatrième victoire en formule 1.
  • 8e victoire en championnat du monde pour Mercedes en tant que constructeur.
  • 8e victoire en championnat du monde pour Mercedes en tant que motoriste.
  • 1er Grand Prix de championnat du monde pour Jack Brabham.
  • 1er et unique Grand Prix de championnat du monde pour Mike Sparken.
  • 13e et dernier Grand Prix de championnat du monde pour Lance Macklin.
  • 7e et dernier Grand Prix de championnat du monde pour Kenneth McAlpine.
  • 3e et dernier Grand Prix de championnat du monde pour Tony Rolt.
  • 4e et dernier Grand Prix de championnat du monde pour Peter Walker.
  • 2e et dernier Grand Prix de championnat du monde pour Leslie Marr.
  • À l'issue de cette course, Juan Manuel Fangio est champion du monde des pilotes.
  • Voitures copilotées :
    • n° 16 : Mike Hawthorn (46 tours) et Eugenio Castellotti (41 tours).
    • n° 28 : Ken Wharton (50 tours) et Harry Schell (22 tours).
    • n° 36 : Tony Rolt (10 tours) et Peter Walker (9 tours).

Notes et références

  1. L'année automobile 1955-1956 - éditeur : Edita S.A., Lausanne
  2. Christian Naviaux, Les Grands Prix de Formule 1 hors championnat du monde : 1946-1983, Nîmes, Éditions du Palmier, , 128 p. (ISBN 2-914920-05-9)
  3. Pierre Dieudonné, « Essai rétro : Mercedes-Benz W196 », Revue Auto hebdo, no 321,
  4. (en) Mike Lawrence, Grand Prix Cars 1945-65, Motor racing Publications, , 264 p. (ISBN 1-899870-39-3)
  5. Denis Bernard, « Grand Prix de Monaco 1955 », Automobile historique, no 17,
  6. Christian Huet, Gordini Un sorcier une équipe, Editions Christian Huet, , 485 p. (ISBN 2-9500432-0-8)
  7. (en) Adriano Cimarosti, The complete History of Grand Prix Motor racing, Aurum Press Limited, , 504 p. (ISBN 1-85410-500-0)
  8. (en) Bruce Jones, The complete Encyclopedia of Formula One, Colour Library Direct, , 647 p. (ISBN 1-84100-064-7)
  9. (en) Mike Lang, Grand Prix volume 1, Haynes Publishing Group, , 288 p. (ISBN 0-85429-276-4)
  10. Gérard Crombac, 50 ans de formule 1 : Les années Fangio, Boulogne, Editions E-T-A-I, , 224 p. (ISBN 2-7268-8336-2)
  11. Günther Molter, Fangio, Boulogne-Billancourt, Gallimard, , 240 p. (ISBN 2-7268-8596-9)
  12. Johnny Rives, Gérard Flocon et Christian Moity, La fabuleuse histoire de la formule 1, Éditions Nathan, , 707 p. (ISBN 2-09-286450-5)
  13. Edmond Cohin, L'historique de la course automobile, Editions Larivière, , 882 p.
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