Gouvernement de la Première Restauration
Le gouvernement de la Première Restauration dure du au (de facto), sous le règne de Louis XVIII, roi du au .
Roi de France et de Navarre | Louis XVIII de France |
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Formation | |
Fin | |
Durée | 10 mois et 18 jours |
Il fait suite au Gouvernement provisoire de 1814, dirigé par Talleyrand, qui a contribué à l'avènement de Louis XVIII, et qui travaille au traité de Paris.
Contexte
Talleyrand espère constituer un gouvernement solidaire dont il prendrait la tête, mais Louis XVIII, qui se méfie de lui, gouverne directement, ne convoquant que rarement le Conseil[1]. Il ne prend pas de premier ministre. Par nécessité politique, il accorde cependant des portefeuilles importants à Talleyrand et ses proches issus du gouvernement provisoire : l'abbé Louis, Dalberg, Malouet, l'abbé de Montesquiou (précédemment agent de liaison entre Louis XVIII et Talleyrand). Le , Talleyrand défend devant la chambre des pairs le premier budget français qui engage l'État à rembourser les emprunts qu'il contracte[2].
Louis XVIII n'a confiance qu'en son conseiller et « ministre favori », Blacas, qu'il nomme à la tête de sa Maison, et peu en Talleyrand qu'il envoie pourtant le au congrès de Vienne. Ce dernier y sera contrarié par l'influence de Blacas sur le roi, Metternich essayant même de négocier directement avec eux[3].
Composition :
- Grand maître de France 1814-1818 : Louis Joseph de Bourbon, Prince de Condé
- Ministres (6) :
Nomination du 13 mai 1814
- Ministre des Affaires étrangères : Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord
- Ministre de la Justice : Charles-Henri Dambray
- Ministre de l'Intérieur : François-Xavier-Marc-Antoine de Montesquiou-Fézensac
- Ministre de la Guerre : Pierre Dupont de l'Étang
- Ministre des Finances : Joseph-Dominique Louis
- Ministre de la Marine : Pierre-Victor Malouet
Nomination du 29 mai 1814
Nomination du 7 septembre 1814
Nomination du 3 décembre 1814
Nomination du 11 mars 1815
Gouvernement en exil Ă Gand
Pendant les Cent-Jours, Louis XVIII s'est replié le à Gand et alors que Talleyrand est retenu par le Congrès de Vienne, il constitue autour de lui un cabinet en exil[4] composé de :
- Blacas Ă la Maison du Roi
- Jaucourt aux Affaires étrangères
- Feltre Ă la Guerre
- Beugnot Ă la Marine
- Lally Ă l'Instruction publique
- Chateaubriand à l'Intérieur
Ce gouvernement pris entre Napoléon et les puissances alliées de la Septième Coalition n'a pratiquement aucun pouvoir. D'autres personnalités font le voyage à Gand pour marquer leur fidélité au Roi : Bertin, Lacretelle, Bergasse, Charles Greffulhe, Ternaux, Lainé, Guizot.
Références
- Emmanuel de Waresquiel, Talleyrand, le prince immobile, p. 460
- Emmanuel de Waresquiel, Talleyrand, le prince immobile, p. 462
- Emmanuel de Waresquiel, Talleyrand, le prince immobile, p. 488
- Francis DĂ©mier, La France de la Restauration (1814-1830), Gallimard 2012, collection Folio Histoire, p. 108