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Gisement préhistorique de La Balutie

Le gisement préhistorique de la Balutie est un site archéologique français qui se situe sur le territoire de la commune de Montignac-Lascaux dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Gisement préhistorique de La Balutie
Localisation
Coordonnées
45° 03′ 03″ N, 1° 10′ 46″ E
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Localité voisine
Caractéristiques
Longueur connue
18
Occupation humaine
Patrimonialité
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Il fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques.

Localisation

Le gisement préhistorique de la Balutie est une grotte située dans le quart sud-est du département de la Dordogne, en Périgord noir, sur le territoire de la commune de Montignac-Lascaux. Cette grotte ne donne pas directement sur la vallée de la Vézère mais se trouve en forêt à deux kilomètres de la Vézère, sur le coteau en rive droite d'un de ses petits affluents, à proximité du GR 461, au sud-ouest du hameau de La Balutie. C'est une propriété privée.

Historique et description

SituĂ©e sur la colline de Lascaux, la Station de la Balutie s'Ă©tend le long d'une ligne de falaises calcaires longue d'environ 150 mètres et haute de 5 Ă  6 mètres. Le gisement comprend une grotte (longue d'environ 18 mètres pour une largeur d'environ 5 mètres) et plusieurs abris.

Découverte un peu avant 1872 par Théodore Sorbier et le père Sanne Solard, le gisement est fouillé par Alain Reverdit, installé récemment à Montignac-Lascaux, entre 1873 et 1875[1] - [2]. Le matériel archéologique provenant de ces premières fouilles se retrouve dans les collections du Muséum d'Histoire Naturelle de Toulouse[3], les collections Allen Sturge du British Museum[4] de Londres, au Musée de Saint-Germain-en-Laye et au Musée du Périgord[5]. Reverdit identifie des occupations qu'il juge moustériennes, solutréennes et aurignaciennes[1] - [2].

Des fouilles superficielles, non déclarées, auraient été menées dans la grotte au début du XXè siècle par un certain Kardig, et la parcelle aurait été louée un moment à Otto Hauser[6]. Contraint de quitter le Périgord, celui-ci n'a cependant pas eu le temps d'y fouiller.

Après la Première Guerre mondiale, Franck Delage fouille brièvement la grotte de la Balutie en 1925, et qualifie son industrie de magdalénienne[6].

Le gisement n'est que peu visité par la suite. Les abbés Breuil et Glory se rendent sur le gisement en 1954, réaffirmant la présence de Néandertal sur celui-ci[7] - [8]. Enfin, Denise de Sonnevilles-Bordes étudie certaines des industries lithiques lors de son travail de thèse, qu'elle qualifie de solutréennes, aurignaciennes et châtelperroniennes[9].

La station préhistorique est classée au titre des monuments historiques depuis le [10].

Notes et références

  1. Alain Reverdit, « Stations préhistoriques de la vallée de la Vézère », Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse,‎ , p. 33-39 (lire en ligne)
  2. Alain Reverdit, « Stations et traces des temps préhistoriques dans le canton de Montignac-sur-Vézère (Dordogne) », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord,‎ , p. 384-419 (lire en ligne)
  3. « Catalogues sommaires des collections des Membres de la Société. Collection préhistorique de M. A. Reverdi », Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse,‎ , p. 64-66 (lire en ligne)
  4. (en) « Collection Allen Sturge (British Museum) »
  5. Maurice Féaux, Musée du Périgord : catalogue de la série A, collections préhistoriques, Périgueux, , 296 p. (lire en ligne)
  6. Franck Delage, « La grotte de la Balutie », Mélanges de préhistoire et d'anthropologie offerts par ses collègues, amis et disciples au Professeur Comte H. Begouën,‎ , p. 161-169
  7. Pierre Legoux, Henri Breuil, André Glory, Charles Hulin, « Etude de 4 fragments osseux rongés par l'homme de Neandertal », Bulletin de la Société préhistorique française,‎ , p. 115-116 (lire en ligne)
  8. Henri Breuil, Pierre Legoux, André Glory, Charles Hulin, « Etude de quatre fragments osseux d'animaux rongés par l'Homo neandertalensis », Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris,‎ , p. 427-430 (lire en ligne)
  9. Denise de Sonnevilles-Bordes, Le Paléolithique supérieur en Périgord, Bordeaux, , 580 p.
  10. « Gisement préhistorique de la Balutie », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consulté le 5 octobre 2019.

Voir aussi

Bibliographie

  • Breuil Henri, Legoux Pierre, Glory AndrĂ©, Hulin Charles (1957) Etude de quatre fragments osseux d’animaux rongĂ©s par l’Homo neandertalensis, Bulletins et MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© d’Anthropologie de Paris, 8 (5), p. 427‑430.
  • Delage Franck (1939) La grotte de la Balutie, in MĂ©langes de PrĂ©histoire et d'Anthropologie offerts par ses collègues, amis et disciples au Professeur Compte H. BegouĂ«n, Éditions du MusĂ©um, Toulouse, p. 161-169.
  • FĂ©aux Maurice (1905) MusĂ©e du PĂ©rigord : catalogue de la sĂ©rie A, collections prĂ©historiques, PĂ©rigueux, 296 p.
  • Legoux Pierre, Breuil Henri, Glory AndrĂ©, Hulin Charles (1958) Etude de 4 fragments osseux rongĂ©s par l’homme de Neandertal, Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française, 55 (3‑4), p. 115‑116.
  • Reverdit Alain (1873) Stations prĂ©historiques de la vallĂ©e de la VĂ©zère, Bulletin de la SociĂ©tĂ© d'histoire naturelle de Toulouse, 8, p. 33-39.
  • Reverdit Alain (1878) Stations et traces des temps prĂ©historiques dans le canton de Montignac-sur-VĂ©zère (Dordogne), Bulletin de la SociĂ©tĂ© historique et archĂ©ologique du PĂ©rigord, 5, p. 384-419.
  • de Sonnevilles-Bordes Denise (1960), Le PalĂ©olithique supĂ©rieur en PĂ©rigord, Thèse de doctorat, Bordeaux, 580 p.
  • (1887) Catalogues sommaires des collections des Membres de la SociĂ©tĂ©. Collection prĂ©historique de M. A. Reverdi, Bulletin de la SociĂ©tĂ© d’histoire naturelle de Toulouse, 21, p. 64‑66.
  • (1948) SĂ©ance du 25 Novembre 1948, Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique de France, 45 (11/12), p. 337‑3347.

Articles connexes

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