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Gilles Brassard

Biographie

Gilles Brassard naît en 1955 dans le quartier Ahuntsic à Montréal. Il grandit dans une famille de cinq enfants dans le quartier Villeray[1]. Dès son plus jeune âge, il est passionné par les mathématiques, passion qu'il a reçue de son grand frère, Robert Brassard, qui prenait plaisir à lui enseigner des concepts avancés de mathématiques[1]. En 1968, à l'école secondaire Saint-Viateur, avec Jean-Paul Brassard et Michel Touchette, il invente un Binair-o-Mètre, soit « une machine transformant les nombres du système décimal au système binaire »[2] - [3] - [4]. À 13 ans, il entre à l'Université de Montréal où il étudie l’informatique. Il y obtient un baccalauréat en 1972 et une maîtrise en 1975[5]. Il poursuit ses études à l'Université Cornell où la lecture d’un article sur la cryptographie le passionne et l’incite à rediriger ses études de PhD vers ce domaine[6]. Il obtient son doctorat en cryptographie en 1979, sous la supervision de John Hopcroft.

Il est professeur au DIRO, le département d'informatique et de recherche opérationnelle de l'Université de Montréal, depuis lors, et est professeur titulaire depuis 1988.

Travail scientifique

Ses travaux les plus connus portent sur les fondements de la cryptographie quantique, la téléportation quantique[7] - [8], la distillation de l'intrication quantique, la pseudotélépathie et la simulation classique de l'intrication quantique. Certains de ces concepts sont toujours théoriques, mais quelques-uns ont été appliqués en laboratoire.

En 1984, avec Charles H. Bennett, Brassard invente le protocole BB84, un protocole de cryptographie quantique[6] - [9]. Plus tard, il a davantage contribué au sujet en y incluant le protocole de correction d'erreurs par cascade, ce qui détecte et corrige efficacement le bruit causé par un observateur externe (eavesdropper) d'un signal cryptographique quantique.

En 1993, avec d’autres chercheurs, il jette les bases de la téléportation quantique et parvient à téléporter des photons sur une courte distance[6]. Le journal scientifique Science considérait alors qu’il s’agissait d’une des plus importantes découvertes de l’année[8]. En 2003, la revue Technology Review du Massachusetts Institute of Technology nomme la cryptographie quantique comme l'une des dix nouvelles technologies porteuse de changements pour le monde[8].

Anecdote

Son nombre d'Erdős est de 2, puisqu'il a écrit un article avec Carl Pomerance.

Distinctions

Notes et références

  1. Marie-Claude Lortie, « Gilles Brassard », sur La Presse+, (consulté le )
  2. « Le Binair-o-Mètre | Le monde en images », sur monde.ccdmd.qc.ca (consulté le )
  3. « Gilles Brassard présentant le Binair-o-Mètre | Le monde en images », sur monde.ccdmd.qc.ca (consulté le )
  4. « Conférence de presse présentant le Binair-o-Mètre | Le monde en images », sur monde.ccdmd.qc.ca (consulté le )
  5. Zone Science- ICI.Radio-Canada.ca, « Le Québécois Gilles Brassard reçoit un prix Breakthrough », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  6. Alexis Riopel, « Gilles Brassard, l’homme qui intrique informatique et physique », sur Le Devoir, (consulté le )
  7. « Gilles Brassard », sur www.nasonline.org (consulté le )
  8. Natural Sciences and Engineering Research Council of Canada Government of Canada, « CRSNG - Prix d'excellence - Ancien lauréat - Gilles Brassard », sur Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), (consulté le )
  9. « Des Québécois qui excellent », sur La Presse+, (consulté le )
  10. (en) « Breakthrough Prize – Winners Of The 2023 Breakthrough Prizes In Life Sciences, Mathematics And Fundamental Physics Announced », sur breakthroughprize.org (consulté le )
  11. « Gilles Brassard », sur CIFAR (consulté le )
  12. « Gilles Brassard », sur royalsociety.org (consulté le )
  13. « Bilan du siècle - Gilles Brassard », sur bilan.usherbrooke.ca (consulté le )

Liens externes

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