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Gilbert Rouget

Gilbert Rouget, né le à Paris et mort le [1] à Ivry-sur-Seine, est un ethnomusicologue français, directeur de recherche honoraire au CNRS.

Gilbert Rouget
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Gilbert André Rouget
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Domaine
Relation entre musique et transe, Études des musiques des cultes vodoun au Bénin
Directeur de thèse
Distinction

Il fut directeur du département d'ethnomusicologie du musée de l'Homme.

Biographie

Formation

Licencié ès lettres de la faculté des lettres de Paris en 1943, ethnologie et histoire de la musique (1943). Gilbert Rouget se forme en ethnologie et anthropologie à l'École pratique des hautes études (sciences religieuses). Il soutient une thèse d'État en ethnologie, intitulée La musique et la transe : esquisse d'une théorie générale des relations de la musique et de la possession, sous la direction d'Éric de Dampierre, à l'université Paris-X-Nanterre[2] (1980).

Il Ă©tudie le piano Ă  l'Institut Raymond-Thiberge (Paris) puis avec Yvette Grimaud et madame Gauthier, professeur Ă  la Schola Cantorum de Paris.

En , il signe le Manifeste des 121, titré « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie ».

Parcours professionnel

Gilbert Rouget est assistant au musée de l'Homme (1942), chargé de cours à l'Institut d'ethnologie de Paris (1955). En 1957, il rejoint le CNRS comme attaché de recherche, et il est affecté au musée de l'Homme. En 1965 il est nommé chef du département d'ethnomusicologie du musée de l'Homme. Il devient directeur de recherche en 1973. Il est chargé de cours à l'université de Paris X Nanterre, puis en 1980, devient responsable de la filière doctorale en ethnomusicologie. Il prend sa retraite en 1985.

Il reçoit In Memoriam un Coup de Cœur Musiques du Monde 2018 de l’Académie Charles Cros[3].

Initiatives scientifiques

Gilbert Rouget s'investit dans l'équipement sonore du musée de l'homme, où il crée en 1947 un studio d'enregistrement du son. Il crée la même année, des éditions de disque du musée de l'Homme, devenues par la suite Collection CNRS-Musée de l'Homme. En 1962, il est cofondateur de la collection Classiques africains, puis en 1964, cofondateur avec Jean Rouch du Laboratoire audiovisuel de l'EPHE Ve section.

À partir de 1968, il met en œuvre une formation de recherche du CNRS, intitulée « Études d'ethnomusicologie » au musée de l'Homme, actuellement rattachée administrativement au LESC UMR 7186, CNRS), à l'université Paris Ouest Nanterre La Défense.

Missions scientifiques

Gilbert Rouget effectue des missions scientifiques en Afrique dans l'objectif de recueillir les pratiques musicales traditionnelles des populations visitées, il effectue des enregistrements sonores et des photographies ou des films.

Publications (sélection)

Livres et cahiers (sélection)

  • La musique et la transe. Esquisse d'une thĂ©orie gĂ©nĂ©rale des relations de la musique et de la possession. 4, prĂ©face de Michel Leiris. Paris, Gallimard, « Bibliothèque des sciences humaines », 1980, 317 p. prix Charles Blanc de l'AcadĂ©mie française en 1981
  • La musique et la transe, Paris, Gallimard, « Tel », 1990, 621 p.
  • Un roi africain et sa musique de cour. Chants et danses du palais Ă  Porto-Novo sous le règne de Gbèfa, avec Trân Quang Hai, 2 CD. Paris, Éditions du CNRS, 1996, 392 p.
  • Chants et danses initiatiques pour le culte des vĂ´doun au BĂ©nin, vol. 1: Images du rituel, 107 p.& vol. 2: Musique du rituel, 24 p., complĂ©tĂ© par un dossier des transcriptions et sonagrammes (en collaboration avec Trân Quang Hai, Jean Schwarz et Jacques Bertrand.
  • Musica reservata. Deux chants initiatiques pour le culte des vĂ´doun au BĂ©nin. Cahier de 32 pages, 17 photos, 1 CD. Paris, Institut de France, 2006.
  • Afrique Musiquante. Musiciennes et musiciens traditionnels d'Afrique noire au siècle dernier, Éditions Riveneuve, 2014 (2 CD) 287 p.
  • Musique et transe chez les Arabes, Allia, 2017. [Extrait de l'ouvrage "la musique et la transe" 1980]

Articles récents

  • « In memoriam Germaine Dieterlen Â», Journal des africanistes, 71 (1) : p. 17-23. 2001
  • « Xylophones africains et systèmes musicaux Â» (nouvelle Ă©dition, revue et augmentĂ©e). Percussions, n° 8 : p. 30-33. 2002
  • « MatĂ©rialiser le patrimoine immatĂ©riel Â» in : MatĂ©rialiser le patrimoine immatĂ©riel. (Paris, Table ronde. AssemblĂ©e Parlementaire de la Francophonie). UniversitĂ© Senghor d'Alexandrie, Patrimoine francophone n° 5 : p. 25-28. 2002
  • « L’efficacitĂ© musicale: musiquer pour survivre. Le cas des PygmĂ©es Â», L'Homme, Revue française d’anthropologie n° 171-172 : p. 27-52. 2004
  • Le DĂ©partement d’ethnomusicologie du MusĂ©e de l'Homme, L’Homme, Revue française d’anthropologie, p. 513-524.2. 2004
  • « Transe: Ă©motion, théâtre, sciences neurologiques. Ă€ propos des Feux de la DĂ©esse Â». Cahier de musiques traditionnelles, n° 19, Chamanisme et possession : p. 211-219. Genève. 2006
  • « In memoriam GĂ©rard BĂ©hague Â». Cahier de musiques traditionnelles, n° 19 : p. 251. 2006

Disques (sélection)

  • Musique d'Afrique occidentale : malinkĂ© et baoulĂ©. GuinĂ©e. Microsillon 30/33. Paris, Vogue Contrepoint MC 20.045. 1952
  • FĂŞte pour l'offrande des premières ignames Ă  Shango. EnregistrĂ© en collaboration avec Pierre Verger. Microsillon 30/33. Paris, DĂ©partement d'ethnomusicologie du musĂ©e de l'Homme, LD 2, 1965.
  • Deux chants liturgiques yoruba. Oriki de Shango. Miscrosillon (disque souple) 17/45, musĂ©e de l'Homme, DĂ©partement de la musique LD 45-5. 1965
  • Musique des femmes du roi suivi de Musique des serviteurs du roi. Deux CD encartĂ©s dans Un roi africain et sa musique de cour. Laboratoire d'ethnomusicologie du CNRS, musĂ©e de l'Homme URA I et II. Paris, CNRS Éditions 1996
  • GuinĂ©e. Musique des MalinkĂ©. CD. Paris, Chant du Monde CNR 2741112, Collection CNRS-MusĂ©e de l’Homme. Édition revue et augmentĂ©e du microsillon de 1972. Notice bilingue de 98 pages et 24 photos. 1999
  • Chants et danses initiatiques pour le culte des vĂ´doun au BĂ©nin, vol. 2. Musique du rituel. Deux CD, Laboratoire d'ethnomusicologie CNRS, musĂ©e de l'Homme MHGR 2001 & 2002, complĂ©ment de l'ouvrage de mĂŞme nom. Saint-Maur, Édition SĂ©pia. Cf. supra Écrits. 2001

Films

  • Les Novices de Sakpata (Dahomey). En collaboration avec Jean Rouch (camĂ©ra 1959) et Danielle Tessier (montage). 16 mm, couleurs, post-synchronisĂ©, 18 min. ComitĂ© du Film Ethnographique et CNRS. Disponible en vidĂ©o, CNRS audiovisuel, Meudon, 2001.
  • Batteries dogon ElĂ©ments pour une Ă©tude des rythmes. En collaboration avec Jean Rouch (camĂ©ra) et Germaine Dieterlen (1964). Laboratoire audiovisuel de l'École Pratique des Hautes Études (5e section, Sciences religieuses) et le ComitĂ© du Film Ethnographique 1965.
  • Danses des reines Ă  Porto-Novo. En collaboration avec Jean Rouch (camĂ©ra 1969) et Philippe Luzuy (montage). 16 mm, couleurs, son synchrone, 30 min. ComitĂ© du Film Ethnographique et CNRS.. Disponible en vidĂ©o au CNRS audiovisuel 1974.
  • Ballet de cour des femmes du roi. VidĂ©o cassette 30 min. ComplĂ©ment de Un roi africain et sa musique de cours. 1996.
  • Dahomey 1930. Images de la musique et de la danse. Suite de 28 sĂ©quences extraites du film tournĂ© au Dahomey en 1930 par FrĂ©dĂ©ric Gadmer, sous la direction du R. P. Aupiais, pour les Archives de la Planète d'Albert Kahn. 1997.

Notes et références

  1. Anitha Savithri Herr, « Décès de Gilbert Rouget », sur ethnomusicologie.fr, .
  2. SUDOC 041089057
  3. « Coup de Cœur Musiques du Monde 2018 », sur Académie Charles-Cros (consulté le )

Liens externes

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