Ghada Amer
Ghada Amer, née le au Caire, est une artiste plasticienne égyptienne, peintre-brodeuse, et une figure féministe de l'art contemporain. Elle vit et travaille à New York.
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Pseudonyme |
Ê»Ämir, GhÄdah |
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New York () |
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Biographie
NĂ©e au Caire le , elle fait ses Ă©tudes Ă Nice Ă la Villa Arson oĂč elle suit l'enseignement de NoĂ«l Dolla. Elle est diplĂŽmĂ©e en 1989. En 1991, elle part pour Paris afin d'entrer dans l'Institut des hautes Ă©tudes en arts plastiques. En 1997 elle reçoit une subvention de la fondation Pollock-Krasner. En 1999, elle reçoit le prix UNESCO Ă la Biennale de Venise. Elle vit et travaille Ă New York.
Description de son Ćuvre
InfluencĂ©e par lâexpressionnisme abstrait, elle abandonne la peinture aprĂšs un sĂ©jour en Ăgypte pour adopter un mĂ©dium Ă la fois artisanal et fĂ©minin : la broderie. Pour Ghada Amer, l'abstraction est l'expression majeure de la masculinitĂ©, en histoire de l'art au XXe siĂšcle. C'est la raison pour laquelle elle intĂšgre un univers fĂ©minin dans son Ćuvre Ă travers la broderie[1]. Elle met dĂ©libĂ©rĂ©ment l'envers de l'ouvrage Ă lâavant en laissant les fils de la broderie pendre, comme des traits de peinture. Elle brode des figures fĂ©minines Ă partir dâimages de revues et de magazines pornographiques pour hommes. Elle interroge le rĂŽle de la femme, de la sexualitĂ© et du plaisir dans les sociĂ©tĂ©s contemporaines[2].
En 1991-1992, dans Five Women at Work, elle reprĂ©sente la vie domestique. En 1998, dans Private Rooms, elle brode les passages du Coran qui abordent les questions des femmes. Dans Encyclopedia of Pleasure, elle reprend un traitĂ© mĂ©diĂ©val arabe du plaisir. Depuis 2010, elle travaille avec Reza Farkhondeh[3]. En 2012, elle reprend des Ćuvres de l'histoire occidentale de l'art (Ingres, Picasso) qui Ă©taient peintes pour un public masculin hĂ©tĂ©rosexuel et voyeur[4]. En 2018, une exposition Ă Tours repose sur une installation composĂ©e Ă partir de cactus, et une vingtaine de toiles brodĂ©es[5].
Son choix de médium comme la broderie privilégie une technique utilisée depuis longtemps par les femmes, à la peinture à la gouache ou l'huile[5] - [6].
Citations de l'artiste
- « La séduction et le féminisme ne sont pas incompatibles »[6].
- « En art, câest plus simple dâĂȘtre un mĂąle, blanc et anglo-saxon »[7]
Expositions sélectionnées
- 1999 : biennale de Venise, Italie
- 2000 : Whitney biennal de New York, Ătats-Unis
- 2000 : la Kwangju Biennial, Corée du Sud
- 2001 : musée village stuck, Munich, Allemagne
- 2002 : De Appel fondation, Amsterdam, Pays-Bas
- 2003 : Museum of African Art, Long Island City
- 2004 : Hayward Gallery, Londres, UK
- 2004 : Centre Georges Pompidou, Paris, France
- 2004 : Mori Art Museum, Tokyo, Japon
- 2004 : Moderna Museet, Stockholm, SuĂšde
- 2005 : biennale de Venise, Italie
- 2006 : biennale de Sydney, Australie
- 2007 : Musée d'art contemporain de Rome, Italie
- 2008 : Brooklyn Museum, New York, Ătats-Unis
- 2010 : centre Pompidou Ă Paris, France
- 2018 : Dark Continent, CCCOD, Tours
Prix et distinctions
- prix UNESCO Ă la Biennale de Venise, 1999
Notes et références
- (en) « Brooklyn Museum: Ghada Amer », sur www.brooklynmuseum.org (consulté le )
- Lamia Balafrej, « Ghada Amer â AWARE Women artists / Femmes artistes », AWARE Women artists / Femmes artistes,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en-US) Marina Cashdan, « Behind the Seams of Ghada Amer's Erotic Embroideries », Huffington Post,â (lire en ligne)
- ThĂ©rĂšse St-Gelais, « Ghada Amer â MusĂ©e d'art contemporain de MontrĂ©al », MusĂ©e d'art contemporain de MontrĂ©al,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- Elisabeth Franck-Dumas, « Ghana Amer, le fĂ©minisme de fil en Ă©pines », LibĂ©ration,â (lire en ligne)
- ClĂ©mence Bourillon, « Ghada Amer: Cultiver lâambiguĂŻtĂ© et les contradictions », Profondeur de champs,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- CĂ©cile Sanchez, « Ghada Amer, artiste : « En art, câest plus simple dâĂȘtre un mĂąle, blanc et anglo-saxon » - 26 avril 2018 - Le Journal des Arts - n° 500 », sur Le Journal Des Arts, (consultĂ© le )
Annexes
Bibliographie
- Marie-Laure Bernadac et Simon Njami (dir.), Africa Remix : l'art contemporain d'un continent (exposition), Ăditions du Centre Pompidou, Paris, 2005, p. 116-117 ; 311 (ISBN 2-84426-280-5).
- (en) Chiara Clemente and Dodie Kazanjian, Our city dreams: five artists, their dreams, one city, Ed. Charta, Milano, 2009, 117 p. (ISBN 978-88-8158-749-0)
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Bridgeman Art Library
- Delarge
- (en) Art Institute of Chicago
- (en) Bénézit
- (en) Grove Art Online
- (en) Museum of Modern Art
- (en) MutualArt
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Ressource relative Ă l'audiovisuel :
- Ressource relative Ă la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :