Gerstheim
Gerstheim [ɡɛʁstaim] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est. Elle se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Gerstheim | |
Église catholique Saint-Denis. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Sélestat-Erstein |
Intercommunalité | Communauté de communes du Canton d'Erstein |
Maire Mandat |
Julien Koegler 2020-2026 |
Code postal | 67150 |
Code commune | 67154 |
Démographie | |
Gentilé | Gerstheimois[1] |
Population municipale |
3 452 hab. (2020 ) |
Densité | 210 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 22′ 59″ nord, 7° 42′ 11″ est |
Altitude | Min. 149 m Max. 154 m |
Superficie | 16,42 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Gerstheim (ville isolée) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Erstein |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Ses habitants sont appelés les Gerstheimois.
Le maire de la commune est Julien Koegler, et ce depuis 2020.
Géographie
Gerstheim est une commune du Bas-Rhin située au nord du Grand Ried à environ 25 km au sud de Strasbourg. Elle est bordée par le Rhin, qui la sépare du village allemand d'Ottenheim. Sa position frontalière en fait naturellement un lieu de passage vers l'est ; ainsi, l'historien de l'Alsace, Édouard Sitzmann, signalait dans son opuscule consacré à la cité gallo-romaine d'Ehl, que Gerstheim était situé à l'extrémité est de la voie romaine allant des Vosges au Rhin.
Le village est par ailleurs limitrophe de sept communes : au sud Daubensand et Obenheim, à l'ouest Herbsheim, Sand, Matzenheim et Osthouse, et au nord Erstein.
Gerstheim est une étape sur la Véloroute Rhin EV 15 (1 320 km) qui relie la source du Rhin, située à Andermatt en Suisse, à son embouchure à Rotterdam.
La commune possède trois fleurs dans le palmarès des villages fleuris.
Communes limitrophes
Héraldique
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Les armes de Gerstheim se blasonnent ainsi : |
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Urbanisme
Typologie
Gerstheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Gerstheim, une unité urbaine monocommunale[6] de 3 448 habitants en 2017, constituant une ville isolée[7] - [8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9] - [10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,6 %), forêts (18,1 %), eaux continentales[Note 3] (15,2 %), zones agricoles hétérogènes (8,2 %), zones urbanisées (6,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,9 %), prairies (2,6 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Toponymie
Les premières mentions du village de Gerstheim apparaissent sous plusieurs graphies :
- Gersheim, en 1050
- Gerhbodesheim, en 1066
- Geresheim, Gerstheim ou Gersten à partir du XIVe siècle.
Deux théories sur l'origine du nom s'affrontent. D'après la première, il proviendrait du patronyme germanique Gerobald, signifiant "le hardi à la lance". La seconde semble être plus certaine puisqu'elle donne pour origine la racine paléo-européenne KAR ou GAR, qui signifie "fermer", et renvoie à la notion d'abri, de protection ; ceci pourrait traduire la position géographique de Gerstheim, situé sur une levée alluvionnaire, qui protège le village des crues du Rhin et de l'Ill. Le suffixe « heim » est très courant en Alsace et signifie la maison, le foyer.
Histoire
Le village est pour la première fois mentionné par une proclamation papale du 17 décembre 1050 par laquelle le comte d'Eguisheim, futur Léon IX, donne le village à l'abbaye de Hohenbourg (actuel Mont Sainte-Odile) en possession propre.
A cette époque la plupart des terres étaient principalement entre les familles nobles, comme les Von Block, les Von Berstett ou les comtes de Gerolseck. Ces derniers ont notamment construit le château "La Schwanau". Situé à proximité du Rhin et du village, au milieu de marécages, il permettait de surveiller à la fois la route de Strasbourg à Bâle et le flux commercial sur le Rhin[13]. Mais en 1333, une coalition formée de nombreuses villes des alentours voit le jour pour prendre la forteresse, après 12 semaines de sièges le château est pris et détruit[14].
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2020, la commune comptait 3 452 habitants[Note 4], en augmentation de 3,38 % par rapport à 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Une lente augmentation de la population après 1900, puis une diminution de celle-ci à partir des années 1930 correspondent principalement au déficit de naissances d'après la Grande Guerre.
Entre l'année 1962, où Gerstheim comptait 1 690 habitants, et 1982 la population augmente de 78 %. Cet important développement du village découle de la construction du lotissement Printemps, et du développement du lotissement Unterrieth.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église catholique Saint-Denis. Église catholique Saint-Denis après l'incendie de . Église protestante Saint-Guillaume. - Une maison à colombage, rue de l'église
Cimetière israélite
Le cimetière date du XVIIIe siècle. Il est divisé en deux parties : à droite, la partie de la communauté juive ; à gauche, celle des indigents[19].
Manoir de Bancalis
Le manoir de Bancalis est un château du XVIIe siècle. Une branche de la famille de Bancalis est venu s’installer à Gerstheim et a construit le manoir.
Église catholique
L'église catholique actuelle est construite en 1869, sur l’emplacement d'une ancienne église mixte construite au XVIe siècle. L'église sera relativement épargnée durant la guerre, mais des tuyaux d'orgue et des cloches sont quand même volés par les nazis[20].
Mais tôt dans la matinée du 25 novembre 2011, l'église est en feu, détruisant la toiture de l'édifice. C'est aux alentours de 2 h du matin que l'incendie est signalé, rapidement une cinquantaine de pompiers sont mobilisés pour enrayer la propagation du feu[21] - [22] - [23]. Dans la journée, le maire annonce vouloir reconstruire au plus vite l'église[24]. Le projet de reconstruction sera mené par l'architecte Alain Steinmetz, la reconstruction commence en , la paroisse proposera même un site internet (maintenant supprimé) pour suivre l’avancement du chantier[20]. La nouvelle église sera finalement inaugurée le 16 février 2014.
Événements et fêtes
- Le troisième dimanche de septembre : Messti du village.
Personnalités liées à la commune
- Jean Louis Arnaud (1773-1809), Henri (1803-1878) et Raphaël (1844-?) de Bancalis de Pruynes, membres de la famille de Bancalis de Maurel d'Aragon.
Économie
- Peu d'industrie et de tourisme, mais importante proportion de travailleurs frontaliers.
- Centrale hydroélectrique sur le Rhin.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Le nom des habitants du 67 - Bas-Rhin - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Gerstheim », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « SOUS LES COMTES DE WERDE ET LES GEROLDSECK », sur http://erstein67.free.fr/histoire/index.html.
- Pierre Jacob, « La chute de la Schwanau ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « J’aimerais connaître Gerstheim », sur https://apps.tourisme-alsace.info/.
- « Église Saint-Denis », sur www.gerstheim.fr, .
- Dernières Nouvelles d'Alsace, du 25 novembre 2011
- lalsace.fr du 25 novembre 2011, Photos de l'église détruite.
- lalsace.fr du 25 novembre 2011, Photos de l'église en feu.
- Dernières Nouvelles d'Alsace, du 26 novembre 2011