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Georges Philippot

Georges Philippot[1] est un général de Gendarmerie et historien né le à Saint-Vincent-sur-Oust (Morbihan) et mort le à Vannes (Morbihan).


Insigne d'un officier général français : Général de Brigade / Vice-Amiral Georges Philippot
Georges Philippot en 2009.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  82 ans)
Vannes (Morbihan, France)
Nom de naissance
Georges Jean Pierre Joseph Marie Philippot
Nationalité
Allégeance
Formation
Activité
Gendarme
Autres informations
Arme
Grade
Directeur de thèse
Georges Philippot
Distinction
Officier de la Légion d’Honneur
MĂ©daille de la Gendarmerie
Officier de l’Ordre National du Mérite
Officier de l'ordre des Arts et des Lettres

Ancien chef du Service Historique de la Gendarmerie Nationale (SHGN), Georges Philippot est saint-cyrien de la promotion « Centenaire de Camerone » (1962-1964). Il a exercé en gendarmerie toutes les fonctions afférentes à ses divers grades successifs, en unité, en école ou en état-major. Il a notamment commandé la compagnie de gendarmerie départementale de Calvi, le groupement de gendarmerie départementale du Finistère, la 7e légion de gendarmerie mobile et, comme général, la circonscription de gendarmerie du Centre, à Orléans.

Docteur en histoire, il a soutenu sa thèse, « Gendarmerie et identité nationale en Alsace et Lorraine, 1914-1918 » en 2008, à l’université Paul Verlaine, à Metz.

Il fut le président fondateur de la Société Nationale de l’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie (SNHPG) et président délégué des Amis de la Gendarmerie pour le comité de la Moselle.

Biographie

Enfance et formation

Georges Jean-Pierre Joseph Marie Philippot naĂ®t dans une famille d’agriculteurs Ă  Saint-Vincent-sur-Oust dans le Morbihan[2] - [3] - [4]. Il est l’aĂ®nĂ© d’une fratrie de 8 enfants[4] et effectue sa scolaritĂ© dans sa ville natale puis au lycĂ©e Saint-Sauveur Ă  Redon oĂą il obtient son baccalaurĂ©at option philosophie en 1959. Après une annĂ©e pendant laquelle il enseigne le français dans un collège[2], il entre Ă  l’École Militaire de Strasbourg (EMS) en classe prĂ©paratoire au concours de Saint-Cyr-CoĂ«tquidan (lycĂ©e KlĂ©ber)[3], qu’il rĂ©ussit Ă  l’étĂ© 1962[2] - [4].

Carrière

Il intègre cette École en tant qu’élève-officier en 1962 et en sort en 1964 (promotion « Centenaire de Camerone ») avec le grade de sous-lieutenant[4] - [2]. Il effectue une année de spécialisation à l’École d’Application du Train (EAT) à Tours[2] puis est affecté comme lieutenant au 512e groupe de transport de Saint-Lô, compagnie de circulation routière 224[2] - [5]. Un an plus tard, il réussit le concours d’admission à l’École des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN) de Melun, qu’il intègre le (promotion Maréchal juin)[5] - [3]. À l’issue, il est affecté à l’escadron de Gendarmerie Mobile (EGM) 3/19[5] de Charleville-Mézières en tant que commandant de peloton porté le [2] - [6].

Le , il retourne à l’ESM de Saint-Cyr-Coëtquidan comme officier instructeur[2] - [4]. Il assure cette fonction pendant deux années avant de prendre le commandement de la compagnie de gendarmerie départementale de Calvi, en Corse, le [2] - [4]. Promu au grade de capitaine le , il obtient son diplôme d’état-major le puis rejoint sa nouvelle affectation comme officier professeur à l’EOGN le de la même année.

Chef d’escadron le [5], il prend le commandement du groupe d’escadrons de gendarmerie mobile II/2 de Melun le [2]. De 1982 à 1984, il suit les cours du Centre d’Enseignement Militaire Supérieur de la Gendarmerie (CEMSG) à Maisons-Alfort et obtient à l’issue son Brevet d’Études Militaires Supérieures (BEMS). Passé lieutenant-colonel le , il quitte le CEMSG pour rejoindre, le , le cabinet militaire du Premier ministre, servant successivement Laurent Fabius puis Jacques Chirac[2] - [4]. Après trois ans dans ce poste, il est promu colonel le et prend le commandement du groupement de gendarmerie départementale du Finistère à Quimper le 1er septembre de la même année[2] - [4]. Affecté le à l’état-major de la 6e région de gendarmerie à Metz[4], il en assure la transformation en 7e légion de gendarmerie mobile dont il prend le commandement à sa création le [2]. Il reçoit à cette occasion le drapeau de cette nouvelle unité des mains du président de la République François Mitterrand[6].

Service historique et historien

Il entre dans le corps des officiers généraux le , date à laquelle il se voit confier le commandement de la circonscription de gendarmerie du Centre, à Orléans[2]. Le , il quitte le service actif et se trouve dans la réserve des officiers généraux[3] - [4]. Il prend, le [5] en tant qu’officier général en deuxième section, la direction du Service Historique de la Gendarmerie Nationale (SHGN)[7] qu’il assure jusqu’au [2] - [5] - [3] - [4].

Anticipant le regroupement des services historiques propres à chaque armée au sein du Service Historique de la Défense (SHD) et, craignant que cette mutualisation ne nuise à la production historique et ne provoque une dilution du savoir, il fonde[8] en 2004 la Société Nationale de l’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie (SNHPG - association loi 1901)[2] - [9] - [3]. Il en devient le président fondateur et assure cette fonction avec passion jusqu’à l’assemblée générale du au cours de laquelle il passe le relais à son successeur, le général d'armée Jean-Régis Véchambre[2] - [10].

Le général Philippot est président de l’association des “Amis du Musée Guillaudot” à Vannes et membre de l’UNPRG section UD 56 (Morbihan)[10]. Il est mort le 9 février 2022 à Vannes (Morbihan, France)[2] - [4].

Famille

Georges Philippot, aîné d'une fratrie de huit enfants, grandit dans une famille d'agriculteurs du Morbihan.

Le , Georges Philippot épouse Éliane Émilie Machu en l’église de Redon (Ille-et-Vilaine). De cette union naissent quatre enfants Gaël, Loïc, Katell (officier de Gendarmerie) et Soazig[2].

Devenu propriétaire à Manso en Corse, sa demeure « avait été la cible de plusieurs attentats, ce qui l'avait profondément affecté »[6].

Distinctions

Grades

  • Sous-lieutenant : 01/08/1964
  • Lieutenant : 01/08/1967[5]
  • Capitaine : 01/09/1972[5]
  • Chef d’escadron : 01/06/1979
  • Lieutenant-colonel : 01/06/1983
  • Colonel : 01/08/1987
  • GĂ©nĂ©ral de brigade : 01/09/1994

RĂ©compense

DĂ©corations

DiplĂ´mes

  • 1959 : BaccalaurĂ©at option philosophie
  • 1981 : MaĂ®trise d’études humanitaires
  • 1997 : DEA d'Histoire Ă  l’universitĂ© Paul Verlaine, Ă  Metz.
  • 2008 : Doctorat d’histoire Ă  l’universitĂ© Paul Verlaine, Ă  Metz[4].

Publications

  • 1980 - chef d'escadron Georges Philippot, « Le casernement dans la gendarmerie - Un moyen d'accomplir son service », ArmĂ©es d'aujourd'hui, no 56,‎
  • 1986 - Guy Doly et Georges Philippot, « RĂ©flexions sur la Gendarmerie et la DĂ©fense opĂ©rationnelle du territoire (DOT) », Revue de la DĂ©fense Nationale, no 469,‎ , p. 165-170 (lire en ligne)
  • 1997 - Georges Philippot, Gendarmerie et identitĂ© nationale en Alsace et en Lorraine de 1918 Ă  1926 (mĂ©moire de D.E.A. Histoire), Metz, UniversitĂ© de Metz, , 235 p.
  • 1998 - Georges Philippot, « Gendarmerie et identitĂ© nationale en Alsace et Lorraine après 1918 », Revue historique des ArmĂ©es, no 213,‎ , p. 61-78
  • 2000 - Georges Philippot, « Le colonel Michel et ses gendarmes en Alsace-Lorraine après 1918 », Revue de la Gendarmerie nationale, no hors sĂ©rie Histoire n° 2,‎ , p. 113-130
  • Georges Philippot, Mai- juin 1968. RĂ©flexions et tĂ©moignages "Table ronde du jeudi 5 novembre 1998", CrĂ©teil, Archives dĂ©partementales du Val-de-Marne, , « TĂ©moignage », p. 31-35
  • 2001 - Lascours (Sophie de) (Directeur) et Georges Philippot (auteur article), Le chiffre, le renseignement et la guerre, Paris, l'Harmattan, , « Du renseignement Ă  la propagande nationale : le chef d'escadron Michel, l'exemple d'un officier de gendarmerie (1914-1925) », p. 79-97
  • 2002 - Georges Philippot, « Histoire et identitĂ© de la gendarmerie », Revue de la Gendarmerie nationale, no hors sĂ©rie Histoire n° 3,‎ , p. 97-108
  • 2003 - Georges Philippot, « Comment l'Alsace-Lorraine est redevenue Française », Revue des Deux Mondes,‎ , p. 123-133 (lire en ligne)
    Notice biographique du général Georges Philippot p.133
  • 2003 - Georges Philippot, « Les gendarmes de Monzon, septembre 1813 - fĂ©vrier 1814 », Carnet de la Sabretache., Bulletin des collectionneurs de figurines historiques et des amis de l'histoire militaire, no 154,‎ , p. 156-159
  • 2003 - Georges Philippot, « Paul Agostini, colonel de gendarmerie, commandeur de la LĂ©gion d'honneur, 1ère classe de la LĂ©gion Ă©trangère », Carnet de la Sabretache., Bulletin des collectionneurs de figurines historiques et des amis de l'histoire militaire, no 158,‎ , p. 200-204
  • 2006 - Georges Philippot, « La militaritĂ© de la gendarmerie Ă  l’épreuve d’une guerre annoncĂ©e (1933-1936), La gendarmerie, les gendarmes et la guerre. Actes du colloque 2005, Force publique. », Revue de la SociĂ©tĂ© Nationale de l’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie, no 1,‎ , p. 73-84 (lire en ligne)
  • 2006 - Georges Philippot, « "RĂ©flexions sur la construction de l’identitĂ© militaire de la gendarmerie, La gendarmerie, les gendarmes et la guerre". Actes du colloque 2005, Force publique. », Revue de la SociĂ©tĂ© Nationale de l’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie, no 1,‎ , p. 147-153
  • 2008 - Georges Philippot (Alfred Wahl (directeur de thèse)), Gendarmerie et identitĂ© nationale en Alsace et Lorraine (1914-1939) (Thèse de doctorat, Histoire), Metz, UniversitĂ© de Metz, , 387 p. (SUDOC 17761143X)
  • 2008 - Jean-NoĂ«l Grandhomme (Directeur) et Georges Philippot (auteur article) (ill. Eugène Birsinger), Boches ou tricolores. Les Alsaciens-Lorrains dans la Grande Guerre, Strasbourg, La NuĂ©e Bleue, , 460 p. (ISBN 9782716507417), « Le retour de la Gendarmerie nationale en Alsace et Lorraine Ă  la fin de la Grande Guerre »
  • 2009 - Georges Philippot, « Le chef d'escadron Albert Michel Ă  Lure 1916-1918 », L'Epaulette, no 168,‎ , p. 26-27 (lire en ligne)
  • 2010 - Jean-NoĂ«l Luc (Directeur) et Georges Philippot (auteur article), Soldats de la loi. La gendarmerie au XXe siècle, Paris, Presses de l’UniversitĂ© Paris-Sorbonne, , « La garde rĂ©publicaine mobile dans l’Est de la France de 1935 Ă  1940 : d’une militaritĂ© de statut Ă  une militaritĂ© d’emploi », p. 135-148
  • 2010 - Georges Philippot (Histoire, MĂ©moire, IdentitĂ©), « La gendarmerie dans la construction de la Nation », Revue de la gendarmerie nationale, no 237,‎
  • 2011 - Georges Philippot, « RĂ©former la force publique aujourd’hui en France », Revue de la SociĂ©tĂ© Nationale de l’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie, no 6,‎
  • 2015 - Georges Philippot, Metz de l’Allemagne Ă  la France, MĂ©moires de la Grande Guerre, AcadĂ©mie Nationale de Metz, , « Le retour des gendarmes français en Moselle 1918-1919 – De quelques opĂ©rations prĂ©liminaires »
  • 2016 - Georges Philippot (Directeur) et BenoĂ®t Haberbusch, Annuaire des gendarmeries du monde, , 416 p. (ISBN 978-2955631706)
  • 2018 - Exposition. Melun, MusĂ©e de la gendarmerie. 2017/2018 - Notice BNF
  • 2019 - Georges Philippot, Campion J. (Ă©diteur), LĂłpez L. (Ă©diteur) et Payen G. (Ă©diteur), European Police Forces and Law Enforcement in the First World War. World Histories of Crime, Culture and Violence., Palgrave Macmillan, Cham., (DOI 10.1007/978-3-030-26102-3_21), « The Penetration of French Ideas”: The Role of the Gendarmerie of Alsace and Lorraine in the Local Rebuilding of French National Identity (1918–1925) »

Documentaire

Interviews

Divers

Georges Philippot a été membre de jury des deux thèses suivantes :

  • Les prĂ©vĂ´tĂ©s, de « la drĂ´le de guerre » Ă  « l'Ă©trange dĂ©faite » (1939-1940). Personnels, missions, reprĂ©sentations par Aziz Sait sous la direction de Jean-NoĂ«l Luc - Paris 4 Histoire contemporaine Soutenue le 29-06-2012 ;
  • « Forcer, au besoin, leur obĂ©issance ? » : la Gendarmerie nationale et la Grande Guerre des Français (1914-1918) par Louis-NapolĂ©on Panel sous la direction de Jean-NoĂ«l Luc - Paris 4 Histoire Soutenue le 03-05-2010.

Bibliographie

  • François Dieu (prĂ©f. Jean-Louis Loubet del Bayle), Gendarmerie et modernitĂ©, Paris, Montchrestien, (ISBN 2707605778, lire en ligne)
  • commandant Laurent Lopez (directeur) (ĂŠtre Gendarme hier et aujourd’hui, en France et ailleurs), Revue historique des armĂ©es, Paris, , 146 p. (ISBN 978-2-11-129086-0, lire en ligne), chap. 295 (« Avoir Ă©tĂ© chef du Service historique de la gendarmerie nationale (SHGN) et DĂ©lĂ©guĂ© au patrimoine. Entretien avec le gĂ©nĂ©ral (CR) Georges Philippot »)
  • chef d'escadron Antoine Boulant (Directeur), aspirant BĂ©rengère Grisel, aspirant Luc Barbier et marĂ©chal des logis Catherine Prouteau-Cova (prĂ©f. GĂ©nĂ©ral Philippot), Le service historique de la Gendarmerie nationale [Ressource Ă©lectronique] : organisation et activitĂ©s, juin 2003 (multimedia) (lire en ligne)
  • Jean-NoĂ«l Grandhomme (Directeur) (ill. Eugène Birsinger, Notice biographique de « Georges Philippot »), Boches ou tricolores. Les Alsaciens-Lorrains dans la Grande Guerre, Strasbourg, La NuĂ©e Bleue, , 460 p. (ISBN 9782716507417), p. 447. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Patrick Croguennec, « Vannes. DĂ©cès du gĂ©nĂ©ral Georges Philippot, ancien chef du service historique de la gendarmerie », Ouest-France, Ă©dition Vannes,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • D.C., « DĂ©cès du gĂ©nĂ©ral Georges Philippot, ancien chef du service historique de la Gendarmerie », La Voix du Gendarme,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Pierre-Marie Giraud, « DĂ©cès du gĂ©nĂ©ral Philippot, historien de la Gendarmerie », L'Essor de la Gendarmerie,‎ (lire en ligne)
  • « DĂ©cès du GĂ©nĂ©ral Georges Philippot », Stampa Paese,‎ (lire en ligne)
  • Jean François Stephan, « DĂ©cès du gĂ©nĂ©ral Philippot Georges - UD 56 », sur UNPRG,
  • Du bon usage de l'histoire des reprĂ©sentations des gendarmes, SociĂ©tĂ©s & ReprĂ©sentations 2003/2 (no 16), p. 5-35

Références

  1. BNF Notice de personne
  2. D.C. 2022.
  3. Grandhomme 2008, p. 447.
  4. Croguennec 2022.
  5. Éloge funèbre en l'honneur du général Georges Philippot, Saint Vincent sur Oust (56) – mardi 15 février 2022, par le Général d'armée (2S) Jean-Régis Véchambre
  6. Stampa Paese 2022.
  7. Gendarmerie, état et société au XIXe siècle, dir. Jean-Noël Luc, p. 26, éd. Publications de la Sorbonne, Paris, 2002, (ISBN 2859444491)
  8. François Dieu, La gendarmerie, secrets d'un corps, p. 46, éd.Complexe, 2002, (ISBN 9782870279168)
  9. Société Nationale de l'Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie
  10. Stephan 2022.
  11. Ordre de la LĂ©gion d'honneur DĂ©cret du 7 juillet 1997 portant promotion et nomination

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