Accueil🇫🇷Chercher

Georges Normandy

Georges Normandy, pseudonyme de Georges Charles Segaut, né le 1er janvier 1882 à Fécamp[2] et mort le à Paris (10e), est un écrivain, dramaturge et critique littéraire français, admirateur et ami de Jean Lorrain[3].

Georges Normandy
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait photographique avant 1917.
Nom de naissance Georges Charles Segaut
Naissance
FĂ©camp, Seine-Maritime,
Drapeau de la France France
DĂ©cès (Ă  64 ans)
Activité principale
Distinctions
LĂ©gion d'honneur en 1931[1]
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres
Signature de Georges Normandy

Biographie

Fils de Claude Segaut (1853-1930), ingénieur pour la Compagnie centrale du gaz Lebon et directeur de l'usine à gaz de Fécamp, Georges Ségaut, également ingénieur de formation, préfère le monde des lettres. Il débute dans la vie littéraire par des articles publiés sous le nom de Georges Normandy à La Revue contemporaine, notamment avec Maffeo Charles Poinsot (1872-1954). Les deux compères produisirent en 1906 un ouvrage érotique, sous le pseudonyme collectif de Paul de Robertski, intitulé Le Fouet en Pologne et en Autriche-Hongrie (1830-1848).

En 1904, il collabore avec José de Bérys et Noré Brunel pour l'adaptation au théâtre de La Maison Philibert, un roman de l'écrivain Jean Lorrain, dont il est l'un des grands amis. En 1907, il devient d'ailleurs légataire testamentaire de Jean Lorrain, mort l'année précédente. Dès lors, Normandy se charge de promouvoir l'œuvre littéraire de son ami disparu. Il écrit un premier ouvrage sur Jean Lorrain, puis fait paraître des inédits et des rééditions de l'écrivain décédé, dont il rédige introductions et préfaces :

  • introduction Ă  PellĂ©astres, Albert MĂ©ricant, 1910
  • avertissement de La Jonque dorĂ©e. Conte japonais, Edward Sansot, 1911
  • introduction documentaire des Lettres Ă  ma mère (1864-1906), Ă©ditions Excelsior, 1926
  • introduction au Crime des riches, Baudinière, 1928
  • introduction Ă  L'Art d'aimer
  • prĂ©face de La Ville empoisonnĂ©e. Pall-Mall, Jean Crès, 1936
  • prĂ©face des TrĂ©teaux, Le Livre moderne illustrĂ©, 1941
  • prĂ©face Ă  Villa mauresque [anc. Très Russe], Le Livre moderne illustrĂ©, 1942

Georges Normandy est également l'auteur, en collaboration avec Aurèle Patorni, d'un roman policier, Mr. Zapp, l'homme qui gagne à la roulette, paru dans la collection Le Masque en 1941.

Durant l'Occupation allemande, il est nommé administrateur provisoire, entre autres des éditions Fernand Nathan[4].

Il demeurait à Asnières-sur-Seine et possédait le château de Beurville (Haute-Marne). Ses traits ont été fixés par le peintre sicilien Pino della Selva (Georges Normandy avait été parmi les premiers à écrire sur cet artiste arrivé en France en 1931) dans un tableau-portrait qui fut exposé au Salon des indépendants de 1932[5].

Il s'était marié en avec Germaine Aymos[6] (1887-1930)[7] - [8], une ancienne danseuse de music-hall qui avait un temps défrayé les chroniques judiciaires à la suite de plaintes déposées contre elle pour outrage public à la pudeur[9]. Officier de l'ordre du Nichan Iftikar[10], elle écrivait sous le nom d'Yve Normandy[11] essentiellement dans la revue L'Esprit français[12] fondée et dirigée par son mari.

Il repose au cimetière des Batignolles dans la sépulture familiale Segaut (16e division).

Ĺ’uvre

Romans

  • L'Échelle, Fasquelle, 1901 (en collaboration avec Maffeo Charles Poinsot)
  • La Mortelle impuissance, roman du dilettantisme, Fasquelle, 1903
  • La Faillite du rĂŞve, roman d'un jeune homme d'aujourd'hui, Fasquelle, 1905
  • Mâles, Librairie universelle, 1906 (en collaboration avec Maffeo Charles Poinsot)
  • Amours, Paris, Bibliothèque GĂ©nĂ©rale d'Edition ; 1907. (en collaboration avec Poinsot). Couverture de G. de Ribaucourt.
  • Mr. Zapp, l'homme qui gagne Ă  la roulette, Librairie des Champs-ÉlysĂ©es, Le Masque no 314, 1941 (en collaboration avec Aurèle Patorni)
  • Les poissons de la Riviera, bois d'Emmanuel Poirier, Le Livre moderne illustrĂ© n° 366, 1943.

Autres publications

Gustave Flaubert lettres inédites à Raoul-Duval commentées par Georges Normandy Éditions Albin Micel 1950

  • Anarchistes, pièce sociale en 3 actes, Éditions de la revue « Vox », 1904
  • L'Heure qui passe, masques de paris, visages de partout (1905-1906), Bibliothèque GĂ©nĂ©rale d'Édition, 1907
  • Jean Lorrain (1855-1906), son enfance, sa vie, son Ĺ“uvre, Bibliothèque gĂ©nĂ©rale d'Ă©dition, 1907
  • La question catalane, Paris, Bloud & Cie, (lire en ligne).
  • Les Poètes patriotiques, L. Michaud, 1909
  • Les Poètes sociaux, L. Michaud, 1909
  • Potins et pantins de la Riviera. MĹ“urs Contemporains, Pierre Douville, 1909
  • Le nu Ă  l'Eglise, au Théâtre et dans la Rue, prĂ©face de Gustave Kahn, 1909[13]
  • Le Nu au salon d'humoristes, A. MĂ©ricant, 1911-1912
  • La LĂ©gende et la vie de Jean Lorrain, 1918
  • Jean Lorrain, une biographie illustrĂ©e, V. Rasmussen, collection Louis Michaud : La Vie anecdotique et pittoresque des grands Ă©crivains, 1927
  • Jean Lorrain intime, Albin Michel, 1928
  • Le Père Decorne et ses semblables, Le livre moderne illustrĂ© no 356, 1941 (Illustrations de A. M. Le Petit, portrait de l'auteur par Michel Ciry)

Articles

  • « AndrĂ© Paul Leroux », Normandie - Revue rĂ©gionale illustrĂ©e mensuelle, n°2, mai 1917.
  • « L'École de FĂ©camp - Henry E. Burel », Normandie - Revue rĂ©gionale illustrĂ©e mensuelle, n°4, juillet 1917.

Notes et références

  1. Archives nationales de France, base LĂ©onore cote 19800035/810/92095.
  2. Archives départementales de Seine-Maritime en ligne, état-civil de Fécamp, registre des naissances de 1882, acte n° 1 (vue 2 / 167) avec mentions marginales de mariage et de décès.
  3. « Jeanlorrain », sur Jeanlorrain (consulté le ).
  4. Renaud de Rochebrune et Jean-Claude Hazera (1995), Les Patrons sous l'Occupation, Paris, Odile Jacob, 2013, p. 530.
  5. Claude Robert et Joël Millon, commissaires-priseurs à Paris, Pino della Selva, biographie, in catalogue Figuration, années cinquante, Hôtel Drouot, Paris, 8 avril 1991.
  6. Revue La Rampe du 7 septembre 1919, rubrique Bloc-notes de la Rampe, article Hyménée. lire en ligne sur Gallica.
  7. Revue mensuelle L'Esprit français de décembre 1930, p. 221 lire en ligne sur Gallica
  8. Le journal Le Matin du 21 juillet 1908 la présente lors de son procès, page 4, comme "une Grecque de 21 ans" lire en ligne sur Gallica
  9. Journal de droit international privé, article Le nu au théâtre, p. 887 lire en ligne sur Gallica.
  10. Journal Le Rire du 18 août 1911, rubrique Le rire de la semaine lire en ligne sur Gallica.
  11. Les Nouvelles littéraires du 26 novembre 1932, rubrique La semaine bibliographique, p. 9 lire en ligne sur Gallica.
  12. lire en ligne sur Gallica
  13. Ce livre, publié à compte d'auteur, est une réplique à la condamnation de la danseuse Germaine Aymos pour outrage public à la pudeur. Celle qui allait devenir son épouse dix ans plus tard, était poursuivie par la Ligue contre la licence des rues présidée par le sénateur René Bérenger surnommé le Père la Pudeur. Le Mercure de France du 15 juin 1927, pp. 557 à 560 lire en ligne sur Gallica.

Source

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.