Georges Colomb (évêque)
Georges Colomb, né le à Saint-Anthème dans le Puy-de-Dôme, est un ecclésiastique français, supérieur général des Missions étrangères de Paris de 2010 à 2016, puis évêque de La Rochelle et Saintes depuis le . Il se met en retrait en 2023 quand démarre une enquête à son encontre pour « tentative de viol ».
Georges Colomb | ||
Georges Colomb en 2020. | ||
Biographie | ||
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Naissance | Saint-Anthème (Puy-de-Dôme) |
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Ordre religieux | Missions étrangères de Paris (MEP) | |
Ordination sacerdotale | ||
Évêque de l'Église catholique | ||
Ordination épiscopale | par le card. Vingt-Trois |
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Évêque de La Rochelle et Saintes | ||
Depuis le | ||
Autres fonctions | ||
Fonction religieuse | ||
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« Sufficit tibi gratia mea » (2Co 12,9) « Ma grâce te suffit » |
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.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||
Biographie
Après avoir été lycéen en pension à Clermont-Ferrand et Riom, Georges Colomb passe un BTS en gestion hôtelière avant d'effectuer des études juridiques, et d'obtenir un DEA de droit civil, une licence d'administration économique et sociale et un diplôme de terminologie juridique allemande. Il exerce d'abord la profession d'inspecteur des Postes et télécommunications pendant cinq ans, d'abord à Lyon, puis à Nanterre[1].
Prêtre des Missions étrangères de Paris
Avec le drame des boat-people, migrants venus d'Asie, Georges Colomb reçoit l'appel de servir les chrétiens persécutés en Chine ou au Viêt Nam. Il entre au séminaire des Carmes à l'âge de vingt-neuf ans, et poursuit une licence de théologie à l'institut catholique de Paris. Il est ordonné prêtre en 1987 à l'âge de trente-quatre ans au titre de la société des Missions étrangères de Paris[1].
Conformément à l’usage en vigueur au sein de cette société missionnaire fondée en 1658, il séjourne à Londres pour apprendre l'anglais, langue étrangère dominante en Asie. Georges Colomb est alors envoyé pendant deux ans à Taïwan pour apprendre le mandarin, puis en république populaire de Chine, comme « expert étranger ». L'entrée du pays étant difficile pour les missionnaires, Georges Colomb exerce comme professeur de français et de civilisation française dans l'enseignement supérieur.
Il rentre à Paris en 1998, pour devenir assistant au conseil du supérieur général des Missions étrangères de Paris (MEP), Jean-Baptiste Etcharren. Il est responsable des séminaristes, qui ne sont plus qu'une dizaine à Paris ; il est chargé de susciter des vocations et dirige aussi le service du Volontariat MEP, organisation non gouvernementale créée par la société des Missions étrangères de Paris qui envoie quatre fois par an des jeunes gens et des jeunes filles en Asie, promotions comptant de 30 à 50 volontaires catholiques. Ceux-ci s'engagent bénévolement dans des programmes d'aide aux populations locales pour une période de deux mois à deux années. Georges Colomb augmente les possibilités de volontariat de courte durée ou de longue durée et met en place des sessions de formation pour ces volontaires[1]. Cette souplesse dans la durée des séjours connaît un vif succès et entraîne de nombreuses candidatures. Cet organisme a contribué à plusieurs entrées au séminaire des MEP ces dernières années, ainsi que dans d'autres congrégations masculines ou féminines.
Il devient vicaire général des MEP en 2004, tout en continuant d'être responsable des vocations et du volontariat[2], ainsi que de l'envoi des missionnaires[3].
En 2007, Georges Colomb est nommé chevalier dans l'ordre des Palmes académiques pour son activité d'enseignant en Chine ainsi que pour la formation des volontaires catholiques, des séminaristes et des prêtres asiatiques étudiants à Paris, pris en charge par la Société des MEP[4].
Supérieur général des Missions étrangères de Paris
Le , il est élu supérieur général de la société des Missions étrangères de Paris par l'assemblée générale des MEP, succédant à Jean-Baptiste Etcharren qui l'avait été de 1998 à 2010[5]. La Croix le présente comme un homme d'action[1].
Georges Colomb est nommé chevalier de la Légion d'honneur dans la promotion du . L'insigne de son grade lui est remis par le cardinal Vingt-Trois. Cette distinction décernée au titre du ministère des Affaires étrangères récompense son action missionnaire et celle de toute la Société des Missions étrangères de Paris en Asie et en France[6].
Lorsqu'il est élu supérieur général en 2010, les Missions étrangères de Paris comptent 250 prêtres, parmi lesquels 160 sont en mission, et vingt-et-un séminaristes en formation, dont un Slovaque[1]. En 2016, le nombre des séminaristes en formation s'élève à 28.
Évêque de La Rochelle et de Saintes
Le , le pape François le nomme évêque de La Rochelle et Saintes[7]. Gilles Reithinger lui succède à la tête des MEP[8]. Son ordination épiscopale comme évêque des villes de La Rochelle et de Saintes a lieu le suivant au Parc des Expositions de La Rochelle, présidée par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, assisté de Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers et d'Olivier Schmitthaeusler, vicaire apostolique de Phnom-Penh. Environ 4 500 personnes assistent à la célébration[9], première ordination épiscopale dans le diocèse depuis 110 ans et la consécration de Jean-Auguste Eyssautier.
En tant qu'évêque, sa devise est : « Ma grâce te suffit » ou en latin « Sufficit tibi gratia mea » (2 Cor. 12, 9).
Il adopte un blason composé de différents éléments : le jaune et le rouge sont les couleurs de l’Aunis, la fleur de lys représente la Saintonge et est un symbole de Marie et de la France. La croix est celle de saint Georges, et la jonquille représente Saint-Anthème, son village natal. Le caractère chinois, Ai, est celui de l’amour, et le panda est un animal emblématique de la Chine où il a passé plusieurs années de sa vie.
Pendant son épiscopat, le diocèse voit son territoire s'élargir aux îles Saint-Pierre-et-Miquelon, à la suite de la suppression du vicariat apostolique le [10].
Il entreprend des réformes structurelles sur le fonctionnement du diocèse. Aussi, face à la diminution du nombre de prêtres sur le territoire diocésain, il fait appel à des séminaristes et prêtres issus d'autres diocèses, notamment étrangers, mais aussi à des communautés religieuses. Les services administratifs du diocèse (dits "la Curie") sont transférés de l'évêché de La Rochelle à la maison diocésaine de Saintes en [11].
En avril 2020, Georges Colomb est nommé par le préfet de la congrégation pour l'évangélisation des peuples, le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, comme directeur des Œuvres pontificales missionnaires en France[12].
Le 22 juin 2023, le pape François accepte sa mise en retrait temporaire des affaires du diocèse à la suite des accusations portées contre lui. Il nomme François Jacolin, évêque de Luçon, administrateur apostolique du diocèse[13].
Affaires sexuelles
En , son nom est cité dans l'affaire Aymeric de Salvert, un prêtre des MEP accusé d'abus sexuels sur personnes vulnérables. Il déclare au quotidien La Croix : « Cela n’aurait pas été honnête de le remettre en paroisse et je venais d’ouvrir un foyer vocationnel pour jeunes : je lui en ai confié la charge. Je ne voulais pas lui faire perdre la face devant ses confrères »[14].
Le , le parquet de Paris ouvre une enquête à son encontre pour « tentative de viol » sur un homme majeur en 2013 ; le 13 juin Georges Colomb demande au pape de se placer en retrait des affaires courantes, le temps de l'enquête, tout en restant évêque de La Rochelle et Saintes[15] - [16] - [17] - [18].
Distinctions et récompenses
- Chevalier de la Légion d'honneur (Décret du 11 juillet 2014[19])
- Chevalier de l'ordre des Palmes académiques
Notes et références
- Lesegretain 2010.
- « Nouveau supérieur général aux Missions Étrangères de Paris », Conférence des évêques de France, (consulté le ).
- « Vocation Asie », La Vie, (consulté le ).
- France: un missionnaire évêque de La Rochelle et Saintes, Zenit, 10 mars 2016
- « Le P. Georges Colomb a été élu supérieur général de la Société des Missions Etrangères de Paris — Eglises d'Asie », sur web.archive.org, (consulté le )
- Le père Georges Colomb a été fait chevalier de la Légion d’honneur, La Montagne, 24/02/2015
- Conférence des évêques de France, « Mgr Colomb nommé évêque de La Rochelle », sur eglise.catholique.fr, (consulté le )
- « Mgr Georges Colomb, nouvel évêque de La Rochelle », sur la-croix.com, (consulté le )
- La Rochelle : ordination de Mgr Georges Colomb, nommé évêque de La Rochelle et de Saintes, France 3, 05/05/2016
- « Démission de Mgr Pierre Gaschy, vicaire apostolique de Saint-Pierre et Miquelon et rattachement du territoire au diocèse de La Rochelle », sur Église catholique en France, (consulté le )
- « Saintes : l’évêque inaugure la Maison diocésaine », sur SudOuest.fr (consulté le )
- Arthur Herlin, « Un évêque au profil missionnaire prend les rênes des Œuvres pontificales missionnaires », sur Aleteia : un regard chrétien sur l’actualité, la spiritualité et le lifestyle, (consulté le )
- Matthieu Lasserre, « Affaire Colomb : Mgr François Jacolin nommé administrateur apostolique de La Rochelle », La Croix, (lire en ligne)
- Héloïse de Neuville, « Angers : la garde à vue d’un prêtre des MEP au parcours ponctué d’alertes », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- Matthieu Lasserre, « Accusé d’agression sexuelle, Mgr Georges Colomb va se « mettre en retrait » du diocèse de La Rochelle », La Croix, (lire en ligne)
- Sophie Lebrun, « Georges Colomb, évêque de La Rochelle, visé par une enquête de police », La Vie, (lire en ligne, consulté le )
- Héloïse de Neuville et Matthieu Lasserre, « Abus sexuels : aux Missions étrangères de Paris, une cascade d’enquêtes et des questions », La Croix, (lire en ligne, consulté le )
- « L’évêque de La Rochelle, Mgr Georges Colomb, demande sa mise en retrait le temps d’une enquête sur des « faits de nature sexuelle » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Journal officiel de la République française, « Décret du 11 juillet 2014 portant promotion et nomination », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le )
Sources bibliographiques
- Claire Lesegretain, « Un nouveau supérieur général des MEP novateur et optimiste : P. Georges Colomb, supérieur général des Missions étrangères de Paris (MEP) », La Croix, (lire en ligne).
- (d'après une dépêche envoyée par la Rédaction d’Eglises d’Asie), « Missions étrangères de Paris : Le P. Georges Colomb nouveau supérieur général », Golias, (lire en ligne).
- Régis Anouil, « Le nouveau supérieur général des MEP », France catholique, (lire en ligne).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la religion :
- [vidéo] Interview du P. Colomb, KTO, Dailymotion
- [vidéo] Interview du P. Colomb à l'occasion de sa nomination comme évêque, KTO, Dailymotion
- Site officiel des Missions étrangères de Paris