SĂ©minariste
Dans l'Ăglise catholique, les sĂ©minaristes sont les Ă©tudiants du sĂ©minaire. Ce sont des hommes qui suivent une formation comprenant de la thĂ©ologie, philosophie et thĂ©ologie pastorale, suivant l'enseignement de l'Ăglise Catholique. En mĂȘme temps, l'encadrement du sĂ©minaire les aide Ă discerner leur appel Ă la prĂȘtrise. Ă la fin des Ă©tudes, si la vocation est confirmĂ©e, le sĂ©minariste est ordonnĂ© diacre, puis quelque temps aprĂšs, prĂȘtre par l'Ă©vĂȘque de son diocĂšse.
Parcours de formation d'un séminariste
En France
La formation des prĂȘtres s'organise en trois grandes Ă©tapes de formation appelĂ©es cycles.
- Une année de propédeutique ou fondation spirituelle (de plus en plus pratiqué en France). Cette année ne compte pas comme une année au séminaire. Le candidat est parfois appelé propédeute ou candidat au ministÚre presbytéral ou séminariste en année de fondation spirituelle.
- Deux ans de premier cycle (auparavant appelé philosophie).
- Trois ans de second cycle (auparavant appelé théologie).
- Une année diaconale.
Ce parcours intÚgre ce que l'on appelle « les quatre piliers de la formation » : formation humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale.
L'année de propédeutique est une année initiale axée avant tout sur le discernement pour une vocation sacerdotale, ce discernement se continuera ensuite tout au long de la formation au séminaire jusqu'au diaconat. Au cours de cette année une vie de priÚre réguliÚre basée sur la liturgie des Heures, l'oraison et la fréquentation quotidienne de l'Eucharistie est mise en place. Dans la plupart des propédeutiques est mis en place un temps de lectio divina (lecture priante de la Bible) permettant de lire l'ensemble de la Bible au cours de l'année. Quelques cours d'introduction théologiques et bibliques sont dispensés.
Les deux années de premier cycle sont elles aussi fortement axées sur le discernement vocationnel. Ici la formation intellectuelle prend de l'importance avec comme base une formation philosophique, mais aussi une formation théologique, biblique, liturgique et pastorale dans leurs fondamentaux.
Des stages caritatifs d'un an ou deux peuvent aussi s'intercaler dans le parcours de formation, le plus souvent entre le premier et le second cycle, ces stages ont souvent pour but de faire grandir en maturité les séminaristes, ils peuvent se dérouler en France comme à l'étranger. La décision d'effectuer un stage peut provenir aussi bien des encadrants (les pÚres du séminaire) que d'une demande de la part du séminariste.
C'est seulement en entrant en second cycle que l'Ă©tudiant est reconnu canoniquement comme sĂ©minariste. Les trois annĂ©es de second cycle servent Ă boucler la formation intellectuelle avec un baccalaurĂ©at canonique Ă la clĂ© (l'Ă©quivalent d'une licence dans le systĂšme europĂ©en). Ce baccalaurĂ©at canonique peut ĂȘtre Ă©ventuellement prolongĂ© par une licence canonique (l'Ă©quivalent d'un master 2).
En principe le sĂ©minariste est appelĂ© au diaconat par son Ă©vĂȘque Ă la fin de sa troisiĂšme annĂ©e de second cycle. C'est une Ă©tape trĂšs importante : l'ordination diaconale est dĂ©jĂ un engagement Ă vie dans le cĂ©libat et la fidĂ©litĂ© Ă la priĂšre de l'Ăglise (Liturgie des Heures). Attention, il ne s'agit pas ici de diacres permanents, mais de sĂ©minaristes ordonnĂ©s diacres pour un an en attendant d'ĂȘtre prĂȘtres. Cette tradition d'ordonner diacres de futurs prĂȘtres remonte Ă la rĂ©forme grĂ©gorienne. L'annĂ©e diaconale est plus spĂ©cialement consacrĂ©e Ă la formation pastorale.
Ă la fin de ce parcours et si rien ne s'y oppose ce diacre sera appelĂ© Ă ĂȘtre prĂȘtre par son Ă©vĂȘque.