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George Charles Grey

George Charles Grey, nĂ© le et tuĂ© Ă  la guerre le [1], est un homme politique britannique. DĂ©putĂ© Ă  la Chambre des communes de 1941 jusqu'Ă  sa mort trois ans plus tard, il est le « bĂ©bĂ© de la Chambre Â»[2].

George Grey
Fonctions
Député à la Chambre des communes du Royaume-Uni
–
Circonscription Berwick-upon-Tweed
Prédécesseur Hugh Seely (1er baron Sherwood)
Successeur William Beveridge
Biographie
Date de naissance
Date de décès (25 ans)
Lieu de décès à proximité de Livry, France
Nature du décès tué à l'ennemi
Nationalité britannique
Parti politique Parti libéral
Diplômé de Hertford College
(université d'Oxford)

Biographie

Fils de militaire, il est Ă©duquĂ© Ă  Durnford School (en), Ă©cole prĂ©paratoire sur l'Ă®le de Purbeck dans le comtĂ© du Dorset dans le sud de l'Angleterre, rĂ©putĂ©e pour la rudesse du traitement infligĂ© aux Ă©coliers, puis est admis en 1932 comme pensionnaire au prestigieux collège de Winchester, public school dans le Hampshire. Il affiche fièrement ses couleurs libĂ©rales, minoritaires dans ces Ă©coles, et se destine Ă  une carrière en politique, mais laissera par ailleurs l'image d'un Ă©lève « discret et pensif Â». En 1937, Ă  l'issue de sa scolaritĂ©, il Ă©tudie un an Ă  l'universitĂ© Humboldt de Berlin, puis devient en 1938 Ă©tudiant au Hertford College de l'universitĂ© d'Oxford, et est membre de la sociĂ©tĂ© de dĂ©bat Oxford Union[2] - [3].

Cette mĂŞme annĂ©e, il rejoint le rĂ©giment d'infanterie des Grenadier Guards comme rĂ©serviste, tout en poursuivant ses Ă©tudes. Lorsque dĂ©bute la Seconde Guerre mondiale il est envoyĂ© au front et participe Ă  la bataille de France. Il est prĂ©sent Ă  l'Ă©vacuation de Dunkerque et rejoint le Royaume-Uni. En octobre 1940 il est postĂ© Ă  Londres dans le 4e bataillon de ce rĂ©giment, et affectĂ© Ă  la dĂ©fense de la ville et Ă  l'aide aux autoritĂ©s civiles face au Blitz, la campagne allemande de bombardements systĂ©matiques de la capitale. DiplĂ´mĂ© de licence Ă  Oxford Ă  l'Ă©tĂ© 1941, il est choisi comme candidat du Parti libĂ©ral pour l'Ă©lection lĂ©gislative partielle dans la circonscription de Berwick-upon-Tweed en aoĂ»t. Bien que les libĂ©raux n'aient ravi cette circonscription que de justesse aux conservateurs aux Ă©lections de 1935, l'accord d'union nationale entre les principaux partis durant la guerre fait que ni les conservateurs, ni les travaillistes ne prĂ©sentent de candidat contre George Grey. Seul candidat, il est ainsi dĂ©clarĂ© Ă©lu sans que n'ait lieu de scrutin. Ă€ l'âge de 22 ans, il devient le « bĂ©bĂ© de la Chambre Â» (le plus jeune dĂ©putĂ© en exercice)[2] - [4] - [5].

Lors de sa première allocution Ă  la Chambre des communes, en dĂ©cembre 1941, il souligne que le Royaume-Uni est le seul pays du Commonwealth Ă  n'avoir pas encore lĂ©gifĂ©rĂ© pour Ă©tablir une pension aux anciens combattants en prĂ©vision de la fin de la guerre. Il appelle le gouvernement Ă  prendre exemple sur le Canada et l'Australie, et rassurer les soldats qu'Ă  leur retour au pays après la guerre ils ne seront pas « laissĂ©s de cĂ´tĂ©, comme tant de centaines de milliers l'ont Ă©tĂ© après la dernière guerre Â». L'annĂ©e suivante il prend la parole en faveur d'une revalorisation des pensions de vieillesse. En 1943, il s'exprime Ă  la Chambre pour soutenir les recommendations du rapport Beveridge, et notamment la crĂ©ation d'un système de sĂ©curitĂ© sociale pour que la sociĂ©tĂ© d'après-guerre soit une sociĂ©tĂ© meilleure. Il est dĂ©crit comme un parlementaire « clair et Ă©nergique Â» dans ses propos[4] - [3].

En 1943 le 4e bataillon des Grenadier Guards est équipé de chars Churchill, devenant un bataillon blindé, et les soldats suivent une formation à l'utilisation de ces chars d'infanterie. George Grey est promu capitaine. En février 1944, lors d'une allocution à la Chambre des communes, il exprime sa vision du rôle que le Royaume-Uni devrait avoir dans le monde de l'après-guerre : une grande puissance qui soutiendrait et accompagnerait la mise en œuvre des idéaux progressistes pour lesquels les résistants se battent dans les nations européennes occupées par les nazis. En mai 1944, il appelle à ce que soit reconnu formellement le Gouvernement provisoire de la République française, en vue de forger d'étroites relations de coopération entre le Royaume-Uni et la France, ainsi qu'avec les autres nations d'Europe continentale, après la guerre[2] - [4].

Fin juillet 1944, le 4e bataillon blindĂ© des Grenadier Guards dĂ©barque en Normandie dans le cadre de l'opĂ©ration Bluecoat, participant Ă  la libĂ©ration de la France. Leur première tâche est de capturer aux Allemands le village de Sept-Vents. Ă€ la tĂŞte d'une compagnie de ce bataillon, le capitaine George Grey est tuĂ© d'une balle dans la tĂŞte par un sniper allemand durant la première demi-heure des combats, le matin du 30 juillet, Ă  l'âge de 25 ans. Le bataillon britannique libère rapidement le village et ses environs, et George Grey est inhumĂ© lĂ  oĂą il est mort, sur le bord de route Ă  travers bois Ă  2 km du village de Livry. Sa famille et la population locale demandent et obtiennent que sa sĂ©pulture ne soit pas dĂ©placĂ©e par la suite, et elle est aujourd'hui connue sous le nom de « monument Grey Â» ou « sĂ©pulture isolĂ©e de Livry Â». Sa mort entraĂ®ne une Ă©lection partielle dans sa circonscription, remportĂ©e par le candidat libĂ©ral William Beveridge, l'auteur du rapport prĂ©conisant la sĂ©curitĂ© sociale. Après la guerre, ce rapport Beveridge constituera le fondement d'une politique d'État-providence[2] - [3] - [6] - [7].

George Grey est l'un des cinquante-six parlementaires britanniques morts à la Seconde Guerre mondiale et commémorés par un vitrail au palais de Westminster[1].

Références

Liens externes

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