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Gaz non conventionnel

L'appellation « gaz non conventionnel Â» est un terme gĂ©nĂ©rique qui recouvre plusieurs types de ressources non renouvelables de gaz naturel :

  • le gaz de roche-mère (en anglais : shale gas), appelĂ© aussi gaz de schiste est du gaz qui est restĂ© dans la roche-mère oĂą il s'est formĂ© ;
  • le gaz de houille (en anglais : coal bed methane, CBM, ou coal seam methane) est une variante du prĂ©cĂ©dent qui concerne le gaz restĂ© emprisonnĂ© dans le charbon au cours de sa formation (le charbon jouant alors le rĂ´le de roche-mère) ;
  • le gaz de rĂ©servoir compact (en anglais : tight gas) a normalement migrĂ© dans une roche rĂ©servoir Ă  très faible permĂ©abilitĂ© et porositĂ©, ces paramètres ayant pu ensuite se dĂ©grader encore plus par des processus diagĂ©nĂ©tiques. Ce type de gaz, largement exploitĂ©, est maintenant (2013) parfois considĂ©rĂ© comme appartenant au domaine des hydrocarbures conventionnels[1] ;
  • le gaz de fond de bassin (en anglais : basin centered gas) se rapproche du gaz de rĂ©servoir compact. Il concerne des rĂ©servoirs très peu permĂ©ables, oĂą le gaz s'est accumulĂ© sur de très grandes surfaces dans les parties profondes des bassins sĂ©dimentaires ;
  • les hydrates de mĂ©thane (en anglais : methane hydrates), appelĂ©s parfois « glace de mĂ©thane Â», reprĂ©sentent du mĂ©thane piĂ©gĂ© sous les pergĂ©lisols des zones arctiques et Ă  faible enfouissement en offshore profond. Les ressources disponibles et les mĂ©thodes de production Ă©conomiques restent encore Ă  dĂ©finir[1], ainsi que l'impact Ă©cologique d'une telle exploitation.
Diagramme illustrant les différences entre les hydrocarbures conventionnels et non-conventionnels

C'est la combinaison de deux techniques existantes, le forage horizontal et la fracturation hydraulique, qui a permis le développement de la production de gaz non conventionnels à partir de la fin du XXe siècle.

Production

Le premier pays producteur au monde de gaz non conventionnel est les États-Unis, qui parviennent ainsi à assurer leur indépendance énergétique. Il est à noter que, dans ce pays, la production la plus importante est constituée par le gaz de réservoir compact, puis le gaz de schiste, puis le gaz de houille.

L'Agence internationale de l'énergie estime que le gaz non conventionnel comptera pour près de la moitié de l'augmentation de la production de gaz naturel mondiale d’ici 2035, cette augmentation venant pour majeure partie de la Chine, des États-Unis et de l'Australie[2].

RĂ©serves

Les réserves de gaz non conventionnels s'étendent sur des espaces beaucoup plus vastes que celles de gaz classiques. Ce sont des champs de centaines, voire de milliers de kilomètres carrés.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que les réserves mondiales sont d'environ 920 000 milliards de mètres cubes de gaz non conventionnels, dont seulement près de 35 000 milliards de mètres cubes en Europe. Sur le continent européen, les bassins sont généralement plus petits que ceux découverts en Amérique du Nord et en Asie[3].

Environnement

Le gaz non conventionnel est, comme le gaz naturel en général, une énergie fossile, dont l'utilisation génère des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, ce qui pose la question de la difficulté de nos sociétés à s'émanciper des énergies fossiles. Certaines études montrent que les fuites de méthane liées à la production de gaz de schiste (du méthane s'échappe des puits) rendent le bilan carbone de cette énergie parfois pire que celui du charbon[4].

En outre, l’un des problèmes majeurs de l’exploitation du gaz non conventionnel est la pollution des nappes phréatiques en raison de l’injection d’eau à haute pression pour briser les roches et de l’utilisation de sable et de produits chimiques.

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

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