Gaston de Roquemaurel
Louis François Gaston Marie Auguste de Roquemaurel, est un marin, explorateur et ethnologue français, né le à Toulouse[1], et mort le à Toulouse[1].
Gaston de Roquemaurel | ||
Gaston de Roquemaurel par Jules de Lacger 1883 | ||
Naissance | Toulouse |
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Décès | Toulouse |
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Origine | Français | |
Allégeance | Royaume de France | |
Arme | Marine royale française | |
Grade | capitaine de vaisseau | |
Années de service | 1834 – 1862 | |
Commandement | La Capricieuse | |
Faits d'armes | Expédition d'Alger (1830) Seconde expédition Dumont d'Urville |
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Distinctions | Commandeur de la LĂ©gion d'honneur | |
Hommages | Un cap dans la péninsule Antarctique porte son nom Le Cap Roquemaurel (63°33'00.0"S 58°56'00.0"W) | |
Autres fonctions | Collectionneur et ethnologue | |
D'azur à trois rocs d'échiquier d'or, au chef d'argent chargé d'un lévrier passant de sable. | ||
Biographie
Gaston de Roquemaurel est le neveu, par sa mère, de Jean-Pierre Marcassus de Puymaurin, qui prend son éducation en main après le décès de son père : Gaston de Roquemaurel est élève au collège d'Auch puis au collège royal de Toulouse, où il prépare le concours d'entrée à l'École polytechnique. Reçu en 1823, il est de la même promotion, entre autres, que l'économiste Michel Chevalier. Il sort de l'école en 1825 et entre dans la carrière d'officier de marine.
Il navigue longtemps en Méditerranée, mais, promu lieutenant de vaisseau en 1834, il obtient par l'intermédiaire du capitaine Charles Hector Jacquinot, sous les ordres de qui il a servi lors de l'expédition d'Alger (1830), et qui est le second de Jules Dumont d'Urville, un embarquement pour la seconde expédition Dumont d'Urville autour du monde et en Antarctique. Roquemaurel devient ainsi le second du commandant Dumont d'Urville à bord de l'Astrolabe et tient le journal de bord de l'expédition, qui dura du au . Un cap de la Terre Adélie, nouvellement découverte fut nommé Roquemaurel en sa mémoire. De retour en 1841, Roquemaurel est fait chevalier de la Légion d'honneur et capitaine de frégate et il rédige son propre projet d'expédition autour du monde. Mais celui-ci est rejeté.
Après la révolution de 1848, Roquemaurel est présenté au nouveau ministre de la marine, François Arago qui a aussi été son professeur à Polytechnique. Il devient son chef de cabinet. Après le départ d'Arago, il devient au ministère directeur du personnel avec le grade de capitaine de vaisseau. Il démissionne le et retourne à ses projets de voyage autour du monde.
Le , enfin, il est nommé commandant de la corvette Capricieuse et il reçoit pour mission de partir pour le Pacifique en passant par le Cap Horn, de passer par Tahiti, de s'arrêter à Ualan pour mesurer avec précision un méridien astronomique qui servira aux futures navigations (pour cela, Roquemaurel s'adjoint les services de l'astronome Amédée Mouchez qui faisait déjà partie de l'expédition Dumont d'Urville), d'occuper la station navale de la mer de Chine, et d'explorer les côtes peu connues de Corée, de Sibérie, du Japon, pour combler des blancs laissés sur les cartes depuis Lapérouse. La Capricieuse s'acquitte parfaitement de sa mission, malgré de sérieux problèmes politiques rencontrés en Chine. Elle rentre à Toulon le , après avoir emprunté pour le retour la route du Cap de Bonne-Espérance.
Malgré la réussite de sa mission, Roquemaurel n'obtient ni reconnaissance, ni récompense, ni promotion. Après un court congé obtenu pour maladie (il est asthmatique), on lui confie le commandement d'un navire-transport pendant la guerre de Crimée. Il est débarqué définitivement en et obtient ses droits à la retraite en .
Muséum de Toulouse
Il se retire alors à Toulouse[1], où il entre à l'Académie des Jeux floraux. Au cours de ses voyages, Roquemaurel avait constitué une importante collection bibliographique et ethnographique léguée à la ville de Toulouse entre 1841 et 1854[2]. En 1882, les donations de Roquemaurel furent transportées et présentées dans le nouveau Musée d'Art décoratif ancien et exotique (dans l'ancien collège Saint-Raymond) puis transférées en 1922 au Muséum. Il est également à l'origine des collections de malacologie exotique de ce même musée[3]. En 1950, l'espace laissé à l'ethnographie asiatique et océanienne fut nommé « Galerie de Roquemaurel », la collection de Roquemaurel étant la base initiale du fonds ethnographique très riche du Muséum.
Honneurs
- Le Cap Roquemaurel (63°33'00.0"S 58°56'00.0"W) est un promontoire rocheux de l'Antarctique de premier plan sur le côté Est de l'entrée de la baie des os, sur le côté nord de la péninsule Trinity.
- Le 12 avril 1947, le conseil municipal de la ville de Toulouse donna son nom à l'ancien chemin de Tournefeuille. L’impasse Roquemaurel en 1987, puis en 1996, le passage Roquemaurel lui furent annexés[4].
Ethnologie
ĂŽles Fidji
Malacologie et minéralogie
- Aequipecten opercularis Méditerranée
- Roches de la Terre Adélie MHNT
Notes et références
- Jean-Philippe Zanco, "D'Auch à la Terre Adélie : les voyages de Gaston de Rocquemaurel 1837-1854", Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers, n°407, 1er trimestre 2013
- « Collections d'objets calédoniens du Muséum de Toulouse », Journal de la Société des Océanistes, vol. 9,‎ , p. 307–319 (DOI 10.3406/jso.1953.1781, lire en ligne, consulté le )
- Henri Cap - "les collections zoologiques du Muséum de Toulouse" Bull. Soc. Hist. Nat. Toulouse, 146, 2010, 47-52
- Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, Ă©ditions Milan, Toulouse, 1989.
Bibliographie
- Stéphanie Leclerc-Caffarel, Jean-Philippe Zanco "A disillusioned explorer : Gaston de Rocquemaurel or the culture of the French Naval Scholars during the first part of the 19th century", Terrae Incognitae vol. 45 Issue 2, .
- Jean-Philippe Zanco L'héritage oublié de Dumont d'Urville et des explorateurs du Pacifique : les voyages de Gaston de Roquemaurel, 1837-1854, colloque Lapérouse et les explorateurs français du Pacifique, Musée de la Marine, 17-.
- Registres en ligne des anciens élèves de l'École polytechnique : matricule de Gaston de Roquemaurel.