Gare de Renaix
La gare de Renaix (en néerlandais : Station Ronse), est une gare ferroviaire belge de la ligne 86, de Basècles-Carrières à De Pinte. Elle est située, place Winston Churchill, au sud du centre-ville de Renaix, ville néerlandophone à facilités, dans la Province de Flandre-Orientale.
Renaix | |
La façade côté ville et l'entrée de la gare en 2009. | |
Localisation | |
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Pays | Belgique |
Ville | Renaix |
Adresse | Place Winston Churchill 9600 Renaix |
Coordonnées géographiques | 50° 44′ 32″ nord, 3° 36′ 07″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | Infrabel |
Exploitant | SNCB |
Code UIC | 88929083 |
Services |  S51 Trains P (heure de pointe) |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | 86, Renaix Ă De Pinte 83, Courtrai et Renaix 87, Bassilly Ă Tournai |
Voies | 2 |
Quais | 2 |
Altitude | 42 m |
Historique | |
Mise en service | |
Fermeture | 1992 (Marchandise) |
Architecte | Auguste Payen |
Protection | 1999 |
Gare de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB), elle est desservie par des trains Trains S et heure de pointe (P).
Situation ferroviaire
Établie à 42 mètres d'altitude[alpha 1], la gare de Renaix est située au point kilométrique (PK) 0,000 de la ligne 86, de Renaix à De Pinte (seule section en service de la ligne d'origine), avant la gare d'Audenarde[1]. Elle est historiquement située au PK 27,1 de la ligne 86, de Basècles-Carrières à De Pinte[2], mais Infrabel a mis à jour les PK en ne tenant compte que de la section en service, dont la gare de Renaix est l'origine en étant aussi un terminus en cul-de-sac[3].
C'était également une gare de bifurcation, située au PK 29,8 de la Ligne 87, de Tournai à Bassilly, entre les gares de Russeignies et d'Ellezelles (ligne fermée et déposée)[4].
Histoire
Première gare de passage
La « station de Renaix » est mise en service, le , par la Compagnie du chemin de fer Hainaut et Flandres lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la dernière section, entre les gares de Leuze et Audenarde, de sa ligne de Saint-Ghislain à Gand-Sud[5]. La station est alors une simple halte, dotée d'un bâtiment, située au croisement avec la rue d'Ath[6].
Renaix devient une gare de bifurcation le , lorsque la Société générale d'exploitation de chemins de fer ouvre à l'exploitation les 27,937 km de la section de Courtrai à Renaix construite par la Compagnie des chemins de fer des bassins houillers du Hainaut, du chemin de fer de Braine-le-Comte à Courtrai. Avant la fin de cette année 1869, l'exploitation est ouverte sur la « courbe raccordant la ligne de Renaix à celle de Renaix-Anvaing de 540 mètres »[7]. Dans les années 1870 d'autres projets de lignes desservant Renaix donnent lieu à des concessions « Renais-Lessines (1872), Zottegem-Renaix (1875) et Renaix-Tournai (1876) », ce qui a terme fera de la gare de Renaix le centre d'une étoile à six branches. Cette situation prévisionnelle incite les édiles et les industriels locaux à réclamer avec insistance un agrandissement important des installations de la gare[6].
Ces doléances sont entendues par le ministre des travaux publics Auguste Beernaert, qui étant au même moment sollicité par la ville de Bruges ayant un problème de même type avec sa gare, décide de déconstruire le bâtiment des recettes de Bruges, édifié en 1844 par l'architecte Auguste Payen, pour le reconstruire à Renaix[6], en faisant des économies sur les coûts de conception et de matériaux. Une adjudication est organisée, à midi le dans l'ancienne salle d'attente de première classe de la gare de Gand, pour un chantier comportant « la démolition du bâtiment des recettes de la station de Bruges et sa reconstruction à la station de Renaix », l'évaluation du coût de ce chantier est de 38 263,34 fr[8].
Deuxième gare de passage
Cela s'est passé en 1879: le bâtiment a été démantelé brique par brique, chargé dans le train pour Renaix et reconstruit là -bas. Il convient de mentionner qu’une erreur a été commise: là où la façade de Bruges était du côté de la rue, elle donne maintenant sur les voies. La gare a donc fait une rotation de 180° par rapport à sa situation à Bruges, mais cela n’est pas vraiment perceptible car les deux façades se ressemblent. Le bâtiment a été inauguré à cet endroit en 1881[9].
- Côté ville.
- Côté voies.
L'intérieur du bâtiment a été radicalement rénové à plusieurs reprises, la dernière fois en 1959. À droite de la gare, un bâtiment téléphonique et télégraphique a été construit en 1905, dans un style similaire. Une couche de construction a été ajoutée à cela en 1931. Sur la gauche, à l'emplacement de la première gare, on trouve l'ancien hangar à marchandises.
- En 1991.
- En 2005.
- En 2009.
Gare en cul-de-sac
Depuis , Renaix n'a plus que 2 voies réparties sur 2 quais connectées en tête. Parce que Renaix est devenu un terminus et qu'il n'y a plus qu'un train par heure partant de la gare, les trains choisissent presque toujours de s’arrêter sur la première voie. Aux heures de pointe, la voie 3 était également utilisée. Pour utiliser la voie 2, le voyageur doit traverser les voies au rez-de-chaussée. C'est probablement la raison pour laquelle la voie 1 est plus utilisée. La gare disposait d’un véritable faisceau de voie dont les restes sont clairement visibles (y compris l’éclairage de la plate-forme "perdue" dans l’espace vide à côté du complexe de la gare).
Service des voyageurs
Accueil
Gare SNCB[10], elle est équipée pour l'achat de titres de transport d'automates de vente ainsi que d'un guichet, ouvert les lundis, jeudis et vendredis.
Desserte
Renaix est desservie par des trains Suburbains (S51) et d'Heure de pointe (P) de la SNCB, circulant sur la ligne commerciale 86 (voir brochure SNCB[11]).
En semaine, la desserte comporte : des trains S51 entre Renaix, Audenarde, Gand-Saint-Pierre et Eeklo (toutes les heures) ; deux trains P entre Renaix, Gand-Saint-Pierre et Grammont (le matin, retour l’après-midi) ; un train S51 entre Renaix et Gand-Saint-Pierre (le matin, retour l’après-midi) ; un train P entre Grammont et Gand-Saint-Pierre (le matin, retour vers midi). Les week-ends et jours fériés, Renaix est uniquement desservie par des trains S51 entre Renaix et Eeklo, à la fréquence d'un train par heure le samedi et d'un toutes les deux heures les dimanches et fériés.
- Guichet.
- Signal bilingue.
- Gare en cul-de-sac (2019).
Intermodalité
Renaix a une gare routière couverte, où les bus partent, pas uniquement les bus De Lijn (plates-formes avant), mais également ceux de la TEC (plates-formes arrière). On trouve également un parking de la gare près de ce terminal de bus. Il contient environ nonante places, mais il est souvent complet, en partie à cause du fait que les usagers du bus utilisent également ce parking. Le parking à vélos est coincé entre le bâtiment de la gare et le hangar à marchandises, il y a de la place pour environ 75 vélos.
- Gare routière.
- Local à vélos.
Patrimoine ferroviaire
L'ancien bâtiment des recettes de la gare de Bruges, dû à l'architecte Auguste Payen. Construit en 1844 à Bruges, il est déconstruit en 1879 pour être reconstruit en gare de Renaix où il est inauguré en 1881. La principale caractéristique de ce bâtiment de style classique est sa longueur composée de vingt baies. L'intérieur a été dessiné en 1924 par l'architecte V. Dupont. L'ensemble du site est un monument protégé depuis 1999.
Notes et références
Notes
- (nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Station Ronse » (voir la liste des auteurs).
- Altitude, source Google Earth.
Références
- « Carte technique du réseau », sur Infrabel, (consulté le ).
- « 86 Basècles Carrières - De Pinte 86 », sur pandora.be, (version du 16 mai 2008 sur Internet Archive).
- (fr + nl) Infrabel, Annexe E.1 - Distances entre gares et nœuds, Bruxeilles, Infrabel, coll. « Document de Référence du Réseau », , 43 p. (lire en ligne [PDF]), p. 24.
- « 87 Tournai - Ronse - Bassilly 87 », sur pandora.be, (version du 16 mai 2008 sur Internet Archive).
- Auguste de Laveleye, « Chemin de Hainaut-Flandres », dans Histoire des vingt-c. inq premières années des chemins de fer belges, Bruxelles, A. Decq, (lire en ligne), p. 173-176.
- (nl) « Station Ronse met goederenloods en telefoon- en telegraafkantoor », sur Inventaris/ Vlaanderen (consulté le ).
- Félix Loisel, Législation et jurisprudence des chemins de fer belges (chemins de fer, expropriations, sociétés anonymes 1835-1870) : Annuaire spécial des chemins de fer belges (1868 et 1869) et guide du porteur d'obligations et d'actions amortissables (1870-1890), Bruxelles/Paris, Bruylant-Christophe et Comp./M. Chaix et Comp éditeur, (lire en ligne), Conférence des chemins de fer belges, « Chemin de fer de Braine-le-Comte à Courtrai », p. 19.
- Ministère des travaux publics - Administration des chemins de fer de l'État, « Adjudications officielles », Le Moniteur belge, vol. Année 1878 - Deuxième trimestre, no 119,‎ , p. 1313 (lire en ligne, consulté le ).
- (nl) « Station Ronse : Winston Churchillplein » [« Gare de Renaix »], (Archive wikiwix), sur Renaix, (consulté le ).
- « SNCB - Renaix », sur www.belgianrail.be (consulté le ).
- « Brochures de ligne », sur belgiantrain.be, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Informations sur la Gare de Renaix, sur le site de la SNCB.
- « Brochures de ligne (fiches horaires à télécharger) », sur SNCB.