Gare de Manduel - Redessan
La gare de Manduel - Redessan est une ancienne gare ferroviaire française de la ligne de Tarascon à Sète-Ville, située sur le territoire de la commune de Manduel, à proximité de Redessan, dans le département du Gard, en région Occitanie.
Manduel - Redessan | |
Un TER (Z 27500) entre en gare, en 2011. | |
Localisation | |
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Pays | France |
Commune | Manduel |
Adresse | Avenue Pierre-Mendès France 30129 Manduel |
Coordonnées géographiques | 43° 49′ 35″ nord, 4° 28′ 46″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | SNCF |
Exploitant | (Gare fermée) |
Code UIC | 87775064 |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | Tarascon à Sète-Ville |
Voies | 2 |
Quais | 2 |
Transit annuel | 5 177 voyageurs (2018) |
Altitude | 55 m |
Historique | |
Mise en service | |
Fermeture | |
Elle se dénomme uniquement « Manduel », lorsqu'elle est officiellement mise en service en 1840 par la Compagnie des mines de la Grand'Combe et des chemins de fer du Gard, avant de devenir en 1852 une gare de la Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée (PLM) qui la dénomme plus tard « Manduel - Redessan ». C'est également le PLM qui la dédouble en deux stations, distantes d'environ un kilomètre, l'une pour les voyageurs et l'autre pour les marchandises. Cette dernière est fermée par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF). Les anciens édifices du PLM (bâtiment voyageurs et abri de quai) sont toujours présents, mais seul l'abri est utilisé par les voyageurs jusqu'à la fermeture de la halte en .
Situation ferroviaire
Établie à 55 mètres d'altitude, la gare de Manduel - Redessan est située au point kilométrique (PK) 16,814 de la ligne de Tarascon à Sète-Ville, entre les gares ouvertes aux voyageurs de Nîmes-Pont-du-Gard et de Nîmes (s'intercale, vers cette dernière, celle fermée de Grezan).
Histoire
Origine
Après le passage d'un premier train circulant entre Nîmes et Beaucaire le , pour l'inauguration de la foire de Beaucaire, la station de Manduel est officiellement mise en service par la Compagnie des mines de la Grand'Combe et des chemins de fer du Gard lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la ligne d'Alais à Beaucaire via Nîmes, le [1] - [2].
Gares PLM
En 1854, le Guide classique du voyageur en France présente la ligne d'Avignon à Nîmes. Manduel est la 6e station, entre Bellegarde et Beaulieu ; le village compte 1 460 habitants[3]. En 1867, la station est présentée dans son guide par Adolphe Joanne. Elle est la troisième station de la section de Tarascon à Cette (ancienne dénomination de la ville de Sète), après celle de Bellegarde et avant celle de Marguerittes. À un kilomètre à gauche (au sud), se trouve la ville de Manduel qui compte 2 053 habitants et, à sa droite (au nord), il y a Redessan, 1 504 habitants[4].
En 1866, un bureau télégraphique, ouvert à la correspondance privée, est mis en service à la station de Manduel-Redessan[5].
En 1896, le projet de dédoubler la gare en deux entités distinctes, une station « GV » (voyageurs) et une gare « PV » (marchandises), est présenté, mais pas encore approuvé[6]. Les travaux du dédoublement sont terminés l'année suivante ; il y a alors deux stations, l'une pour la « grande vitesse » (voyageurs) et l'autre pour la « petite vitesse » (marchandises)[7].
En 1899, M. Bascou est le chef de gare Ă Manduel-Redessan[8].
Les stations de « Manduel-Redessan (GV) » et de « Manduel-Redessan (PV) » figurent dans la nomenclature 1911 des gares, stations et haltes de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée[9]. L'une est une station ouverte uniquement au service des voyageurs ; elle dispose du « service complet de la grande vitesse, à l'exclusion des voitures, chevaux et bestiaux » (renvoi no 6)[10]. L'autre est une gare ouverte uniquement au service des marchandises : « gare ouverte au service complet de la petite vitesse, à l'exclusion des chevaux chargés dans des wagons-écuries ouvrant en bout, et des voitures à 4 roues à 2 fonds et à 2 banquettes dans l'intérieur, omnibus, diligences, etc. » (renvoi no 1)[11]. Sur la ligne PLM de Tarascon à Cette, la gare marchandises porte le no 2, et la station voyageurs le no 3 ; elles sont encadrées par les gares de Jonquières-Saint-Vincent et de Grézan[12].
Gares SNCF
Dans la deuxième partie du XXe siècle, la SNCF ferme la gare marchandises, qui comportait alors un faisceau de voies et des hangars pour le stockage des marchandises, et transforme, vers la fin de ce siècle, la gare voyageurs en une simple halte à entrée libre[13].
En 1980, lors d'une rénovation des voies, la halte est également rénovée, avec le remplacement de la signalétique et la mise en place de l'éclairage des quais, qui ont été reconstruits en béton ; en 2013, le revêtement de surface des quais est refait avec de l'enrobé[13]. En 2018, la SNCF estime sa fréquentation annuelle à 5 177 voyageurs[14].
Lors de la mise en service de la gare de Nîmes-Pont-du-Gard le , la desserte de cette halte est supprimée[15] (dernier arrêt d'un train le 14).
Patrimoine ferroviaire
L'ancien bâtiment voyageurs et l'abri de quai sont d'origine (du PLM). Ce bâtiment, comportant trois ouvertures par niveau, possède un étage et une toiture à quatre pans[16]. En , alors squatté, il subit un incendie[17].
Notes et références
- François et Maguy Palau, « 2.7 Alais - Beaucaire : », dans Le rail en France : les 80 premières lignes (1828-1851), édition Palau, Paris, (ISBN 2-950-9421-0-5), pp. 62-65.
- Site nemausensis.com, « Histoire de la Ville de Nîmes », par Adolphe Pieyre (1886 et 1839), dans Talabot et le chemin de fer dans le Gard (consulté le ).
- Richard, « Manduel (Gard) 6e station », dans le Guide classique du voyageur en France, 24e édition, L. Maison, 1854, p. 314 (consulté le ).
- Adolphe Joanne, « 3e station – Manduel », dans Itinéraire de Paris à la Méditerranée : itinéraire descriptif et historique, Guides Joanne, Hachette, 1867, p. 376 (consulté le ).
- Site gallica.bnf.fr, « no 68 – Télégraphie », dans Rapports du Préfet, procès-verbaux des délibérations - Conseil général du Gard, 1866 (D), p. 1 (consulté le ).
- Site gallica.bnf.fr, « B - Projets présentés et non encore approuvés », dans Rapports du Préfet, procès-verbaux des délibérations - Conseil général du Gard, 1896 (ORD2,R), p. 40 (consulté le ).
- Site gallica.bnf.fr, « 1o Travaux terminés », dans Rapports du Préfet, procès-verbaux des délibérations - Conseil général du Gard, 1897, p. 441 (consulté le ).
- Le Chemin de fer, professionnel, technique, commercial et politique, vol. 8, 1899, p. 3 ; extrait (consulté le ).
- Site gallica.bnf.fr, Nomenclature des gares, stations et haltes du Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, 1911 : Nomenclature des gares, stations et haltes, par ordre alphabétique, p. 28 (consulté le ).
- Site gallica.bnf.fr, Nomenclature des gares, stations et haltes du Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, 1911 : Explication des renvois, p. 50 (consulté le ).
- Site gallica.bnf.fr, Nomenclature des gares, stations et haltes du Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, 1911 : Explication des renvois, p. 64 (consulté le ).
- Site gallica.bnf.fr, « Nomenclature des gares, stations et haltes du Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée », 1911 : par ordre Topographique, p. 128 (consulté le ).
- Site aatv30.fr : « Gare de Manduel - Redessan » (consulté le ) ; cette page est une archive.
- « Fréquentation en gares : Manduel - Redessan », sur SNCF Open Data, [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
- Rail Passion no 252 () : Bernard Collardey, « Nîmes-Manduel-Redessan : une nouvelle gare TGV en construction », pp. 16-17 ; voir un extrait en ligne (consulté le ).
- Site Gare aux gares !, « Manduel Redessan (Gard) » (consulté le ).
- « Gard : la circulation des trains reprend après un incendie à Manduel », sur midilibre.fr, 21 – (consulté le ).