Gare de Boulogne-AĂ©roglisseurs
La gare de Boulogne-Aéroglisseurs est une ancienne gare ferroviaire française du raccordement d'Outreau-Poste 1 à l'hoverport, située sur le territoire de la commune du Portel, à proximité de Boulogne-sur-Mer, dans le département du Pas-de-Calais, en région Hauts-de-France.
Boulogne-AĂ©roglisseurs | |
Quai désaffecté, vu en . | |
Localisation | |
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Pays | France |
Commune | Le Portel |
Adresse | 62480 Le Portel |
Coordonnées géographiques | 50° 42′ 54″ nord, 1° 34′ 32″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | SNCF |
Exploitant | (Gare fermée) |
Code UIC | 87317552 |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | racc. d'Outreau-Poste 1 Ă l'hoverport |
Voies | 1 |
Quais | 1 |
Altitude | 8 m |
Historique | |
Mise en service | 1970 |
Fermeture | 1991 |
Elle est spécialement mise en service en 1970, par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), pour assurer la correspondance avec un service d'aéroglisseurs transmanches à l'hoverport voisin, avant d'être fermée en 1991 en raison de la disparition de cette relation maritime et donc de la liaison ferroviaire.
Situation ferroviaire
Établie à 8 mètres d'altitude, la gare de Boulogne-Aéroglisseurs est située au point kilométrique (PK) 253,9[1] du raccordement d'Outreau-Poste 1 à l'hoverport (no 312 300 dans la nomenclature officielle du réseau ferré national ; cette infrastructure relie l'ancien triage d'Outreau — sur la ligne de Longueau à Boulogne-Ville — au faisceau Loubet), peu après la sortie du tunnel de l'Ave-Maria[2] - [3] - [4] - [5] (dont la longueur est de 1 891 mètres).
La gare disposait de deux voies de passage, desservies par un quai central couvert[6].
Histoire
La gare de Boulogne-Aéroglisseurs est ouverte en 1970[7], afin d'assurer la correspondance avec les aéroglisseurs — de la compagnie Seaspeed (en) jusqu'en 1981, puis Hoverspeed (en) à partir de cette date[8] — qui partent de l'hoverport de Boulogne, installé à proximité[2] - [3] (depuis 1968). Ce service voyageurs combiné, assuré depuis Paris-Nord, à l'origine par des autorails X 4300[1] puis par des RTG[4], permet de rejoindre le port de Douvres puis Londres avec un autre train (au départ de Dover-Priory)[7]. La fin de cette relation (en raison de l'arrêt du service maritime), le , entraîne la fermeture définitive de cette gare.
Patrimoine ferroviaire
L'ensemble des installations ferroviaires de la gare ont disparu depuis sa fermeture, à l'exception de la voie principale du raccordement d'Outreau-Poste 1 à l'hoverport (toujours en service pour le fret) et du quai désaffecté[3] - [5]. Cet ancien quai et surtout l'hoverport sont visibles dans la série Coincoin et les Z'inhumains (réalisée par Bruno Dumont), tournée en 2017 : le site y est utilisé comme camp de migrants[9].
Pour l'anecdote, un timbre postal, représentant le turbotrain RTG T 2057 entrant en gare, a été émis (dans le carnet « Patrimoine des Trains ») par La Poste en 2014[10].
Notes et références
- « Amiens-Calais : la ligne de la côte se modernise », Rail Passion, no 158,‎ , p. 40 à 57 (ISSN 1261-3665).
- Vue satellitaire de l'emprise de la gare de Boulogne-Aéroglisseurs et de l'ancien Hoverport de Boulogne, dans Google Maps (consultée le ).
- « Hoverport de Boulogne (le portel) à l'abandon », sur hovercraft62.skyrock.com (consulté le ).
- « Mon premier train sur la côte d'Opale. », sur cheminots.net (consulté le ).
- « Route du Petit Port – Le Portel, Hauts-de-France », vue Street View zoomée prise en (consultée le ).
- « Boulogne-Aéroglisseur », sur cfpa.asso.fr (consulté le ) ; cette page est une archive.
- Yves Broncard, « La saga de la Flèche d'Argent : Le service mixte fer-aéroglisseur », Historail, La Vie du Rail, no 16,‎ , p. 85-86.
- Emmanuelle Dupeux, « Souvenirs d’un ancien boss de l’hoverport : « Comme des fous volants dans leur drôle de machine » », sur lavoixdunord.fr, (consulté le ).
- Hélène Lancial, « Dans les coulisses du tournage de « Coin coin et les Z’inhumains », « P’tit Quinquin » puissance 10 », sur lavoixdunord.fr, (consulté le ).
- « Timbre : 2014 Gare de Boulogne-Aéroglisseurs RGT T 2057 », sur wikitimbres.fr (consulté le ).