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Généralité de Soissons

La généralité de Soissons était une circonscription administrative composée principalement de pays issus de la province de Picardie réunis au gouvernement d'Île-de-France à cette époque et créée en 1595.

Carte datant entre 1780 et 1783 de la généralité de Soissons.
Carte datant de 1723 de la généralité de Soissons, indiquant la province d'origine de chaque élection, toutes sont issues de la Picardie à l'exception de Château-Thierry, provenant de la Brie.

Elle se composait de sept élections ; vingt-quatre subdélégations (intendance).

Histoire

En 1595, on chercha à doter Laon d'un bureau des finances, mais l'influente magistrature laonnoise s'y opposa, par crainte de la concurrence de ces nouveaux fonctionnaires. Soissons est alors choisie car c'était devenu une place de sûreté du duc de Mayenne à la suite de sa soumission à Henri IV, et la nouvelle généralité est créée par un édit de daté du camp de La Fère.

Sur le plan des élections, qui étaient des circonscriptions administratives et financières, la nouvelle généralité est formée :

Sur le point de vue culturel, les élections occupent des territoires des provinces suivantes :

Carte de la généralité de Soissons par Alexis-Hubert Jaillot, indiquant la province d'origine de chaque élection, toutes sont issues de la Picardie à l'exception de Château-Thierry, provenant de la Brie.

Au moment de la Révolution, le bureau des finances de Soissons se composait d'un intendant, 22 trésoriers de France, un chevalier d'honneur, 2 avocats, 2 commissaires au département des tailles, un commissaire des ponts et chaussées, 2 receveurs généraux des finances, un receveur général des domaines et forêts et 2 procureurs.

En 1787 est créée une assemblée provinciale pour le Soissonnais dans le cadre de la généralité.

Lors de la création des départements, Louis XVI confie la tâche du découpage du futur département de l'Aisne à Jean Charles Joseph Hyacinthe de Sars (qui deviendra maire de Laon en 1800). On pense d'abord réunir le Vermandois et le Soissonnais, mettant Laon au centre. Face à l'opposition de Soissons, un nouveau plan est élaboré, coïncidant approximativement avec la principale partie de la généralité de Soissons (élections de Soissons, Laon et Guise) à laquelle est rattachée l'élection de Saint-Quentin prise à la généralité d'Amiens. Le choix du chef-lieu est tranché en faveur de Laon en 1790 par une réunion des électeurs à Chauny.

La généralité d'après le Règlement général du 24 janvier 1789 (États généraux)

Noms des bailliages principaux, suivis du nombre de députés à élire et du nom des bailliages secondaires :

  • Bailliage de Château-Thierry, 4 députés ;
  • Bailliage de Clermont en Beauvoisis, 4 députés ;
  • Bailliage de Crépy-en-Valois, 4 députés ;
  • Bailliage de Soissons, 4 députés ;
  • Bailliage de Villers-Cotterêts, 4 députés ;
  • Bailliage du Vermandois à Laon, 12 députés, (Chauny, Coucy, Guise, La Fère, Marle, Noyon).

Liste des circonscriptions administratives

La généralité étant une des circonscriptions administratives majeures, la connaissance historique du territoire concerné passe par l'inventaire des circonscriptions inférieures de toute nature. Cet inventaire est la base d'une exploration des archives réparties entre les différentes Archives départementales des départements compris dans la généralité.

Cette liste ne comporte pas les bailliages ci-dessus, leurs appellations exactes restant à confirmer.

Notes et références

  1. Auguste Matton, « Dictionnaire topographique de la France. Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes » Accès libre, sur gallica.bnf.fr, (consulté le ) : « Telle fut l'origine des généralités, des élections, des aides, des gabelles et des tailles établies au XIVe siècle. Le Laonnois et la Thiérache, de l'ancienne généralité de Champagne, ne formaient qu'une seule élection dont le chef-lieu était Laon. Cette généralité a été considérablement amoindrie par un édit de novembre 1595 daté du camp de la Fère, qui institua la généralité et le bureau des finances de Soissons, dont les élections de Château-Thierry, Clermont, Crépy-en-Valois et Soissons, démembrées de la généralité de Paris ; l'élection de Noyon, détachée de la généralité d'Amiens ; celle de Laon, prise à la généralité de Champagne, formèrent le ressort. », p. 7

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