Fusillade du col de Nangpa La
Durant la fusillade du col de Nangpa La, qui s'est déroulée le , au moins deux Tibétains ont été tués alors qu'ils fuyaient le Tibet en franchissant la frontiÚre tibéto-népalaise au col de Nangpa La. Les victimes de la fusillade ont été touchées par des balles tirées par des gardes-frontiÚres chinois. L'une d'elles, une nonne de 17 ans nommée Kelsang Namtso, touchée par balle, est morte dans la neige ; l'autre, Kunsang Namgyal, serait morte dans un centre de détention chinois des suites de ses blessures.
Fusillade du col de Nangpa La | |||
Selon Pavle Kozjek, quelques survivants capturés et des gardes-frontiÚres chinois, au camp de base avancé de Cho Oyu. | |||
Type | Fusillade (au moins 2 morts tibétains) | ||
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Pays | Chine | ||
Localisation | Col de Nangpa La (frontiÚre entre le Népal et la région autonome du Tibet) | ||
CoordonnĂ©es | 28° 06âČ 28âł nord, 86° 35âČ 17âł est | ||
Date | |||
Participant(s) | 75 Tibétains et gardes-frontiÚres chinois. | ||
RĂ©pression | |||
Arrestations | 32 Tibétains | ||
Géolocalisation sur la carte : région autonome du Tibet
GĂ©olocalisation sur la carte : Chine
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Description des événements
Le [1], un groupe de 75 TibĂ©tains comprenant des femmes et de jeunes enfants ainsi que leurs deux guides fuyaient le Tibet vers le NĂ©pal en traversant le col himalayen de Nangpa La situĂ© Ă 5 700 mĂštres dâaltitude. Des gardes-frontiĂšres chinois ont ouvert le feu sur le groupe et tuĂ© Kelsang Namtso, une nonne de 17 ans, juste avant le passage du col. Kunsang Namgyal, un jeune homme de 23 ans, a Ă©tĂ© touchĂ© deux fois[1] Ă la jambe puis emmenĂ© par la police et serait mort dans un centre de dĂ©tention chinois des suites de ses blessures.
Parmi ces 75 TibĂ©tains, 41 ont pu Ă©chapper Ă la fusillade et atteindre le territoire nĂ©palais, oĂč ils ont pu rejoindre le centre de rĂ©ception de rĂ©fugiĂ©s tibĂ©tains de Katmandou. Deux semaines plus tard, ils atteignirent Dharamsala, en Inde, qui Ă©tait leur destination. La plupart des membres du groupe Ă©taient ĂągĂ©s de 20 Ă 30 ans et certains Ă©taient accompagnĂ©s d'enfants dâune dizaine dâannĂ©es[2].
Le col du Nangpa La, situĂ© entre le Tibet et le NĂ©pal (rĂ©gion de Khumbu), est un itinĂ©raire de commerce frĂ©quentĂ© depuis des siĂšcles. De nombreux Sherpas ont rejoint le NĂ©pal il y a 400 ans Ă travers ce passage. Depuis lâinvasion chinoise du Tibet de 1950, un grand nombre de rĂ©fugiĂ©s se sont joints aux caravanes de yaks. Tandis que de nombreux TibĂ©tains traversent le passage afin de vendre leur artisanat traditionnel et des marchandises chinoises sur le marchĂ© de Namche Bazar avant de revenir au Tibet, certains cherchent refuge au NĂ©pal ou en Inde. Le col est Ă©galement ouvert aux trekkeurs Ă©trangers. Les caravanes traversant le Nangpa La croisent souvent des grimpeurs au camp de base de Cho Oyu, situĂ© Ă proximitĂ©. Des commerçants tibĂ©tains franchissent le passage non seulement en hiver, quand personne nâobserve, mais Ă©galement pendant la saison du trek.
La fusillade a été observée, à partir du camp de base de Cho Oyu, par plusieurs dizaines d'alpinistes de toutes nationalités. Ils ont vu les militaires chinois mettre un genou à terre, viser et ouvrir le feu sur le groupe de Tibétains. Deux de ces alpinistes ont tenté de contacter le monde extérieur le plus vite qu'ils le purent. Le premier article alarmant a été publié le 2 octobre 2006 par ExplorersWeb[3].
Un guide de montagne britannique, escaladant le mont Cho Oyu au mĂȘme moment, a dĂ©clarĂ© Ă International Campaign for Tibet (ICT) : « Il y avait environ 60 alpinistes au camp de base qui ont pu observer lâincident. Ils ont vu les soldats chinois avancer, sâagenouiller, viser et ouvrir le feu de façon rĂ©pĂ©tĂ©e sur le groupe de TibĂ©tains totalement dĂ©sarmĂ©s[4]. »
Certains alpinistes ont publiĂ© leurs photos et films et plusieurs d'entre eux ont tĂ©moignĂ© de ce qu'ils ont vu. Les images incluent les soldats chinois escortant des survivants qui n'ont pas pu traverser la frontiĂšre, en particulier les enfants. Les vidĂ©os montrent la police chinoise tirant sur des civils trĂšs Ă©loignĂ©s tentant dâĂ©chapper Ă la fusillade. Plusieurs alpinistes pensent que plus de 2 rĂ©fugiĂ©s ont Ă©tĂ© tuĂ©s lors de l'incident, certains tĂ©moins oculaires parlent de 7 victimes. Selon Amnesty International, la Police armĂ©e du peuple, qui contrĂŽle la frontiĂšre et les cols tibĂ©tains, serait responsable de la fusillade[5].
AprÚs l'arrivée en Inde des survivants, le Tibetan Centre for Human Rights and Democracy (TCHRD) a tenu une conférence de presse au Press Club of India (PCI), à New Delhi, le à laquelle assistÚrent les agences de Reuters, AFP, AP, The Sydney Morning Herald, CNN-IBN, Infocell, Deutsche Welle, Canadian Broadcasting Corporation, Swedish Radio, Press Trust of India, Pio TV, CBS News, Radio Free Asia, Voice of Tibet, Phayul.com et d'autres. L'un des réfugiés y déclara qu'il avait fui le Tibet afin de voir le 14e Dalaï Lama et de recevoir ses bénédictions.
DĂ©tenus
D'aprÚs Amnesty international et International Campaign for Tibet, les Tibétains détenus aprÚs la fusillade ont été battus et maintenus en détention plusieurs mois[6].
RĂ©actions internationales
AprĂšs la fusillade, quelques pays europĂ©ens, les Ătats-Unis et le Canada Ă©mirent des protestations officielles[7].
Le 23 octobre 2006, les autorités chinoises confirmÚrent qu'une personne - Kelsang Namtso, une religieuse bouddhiste de 17 ans - avait été tuée lors de la fusillade. La Chine avait précédemment déclaré qu'une des personnes capturées au Nangpa La était morte à l'hÎpital plus tard à cause d'un « manque d'oxygÚne ».
Le , lors de la réunion du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à GenÚve en Suisse, « 16 ONG dans une déclaration commune ont questionné le Haut Commissaire pour les Droits Humains de l'ONU sur les mesures prises à propos des meurtres du 30 septembre de Tibétains au col de Nangpa. Un délégué chinois a fait une déclaration qui a contredit la déclaration précédente de la Chine sur la fusillade du col de Nangpa[8]. »
Le gouvernement népalais, qui en janvier 2005 a ordonné la fermeture de la représentation du dalaï-lama à Katmandou et du Tibetan Refugee Welfare Office, peu avant que le roi Gyanendra ne s'arroge les pleins pouvoirs, ne condamne pas la fusillade du col de Nangpa La[9]. Le Tibetan Refugee Welfare Office est toutefois rouvert le [10].
Chronologie des événements
- 30 septembre - La fusillade se produit Ă 10 h 30, heure locale.
- 30 septembre - Un médecin d'une expédition d'escalade du Cho Oyu appelle un journal de son pays d'origine et raconte ce dont il a été témoin.
- 2 octobre - Le premier rapport de la fusillade est publié sur MountEverest.net ; la source est un guide d'expédition occidental.
- 4 octobre - Les agences de presse internationales majeures commencent Ă relayer lâinformation. .
- 9 octobre - Les survivants atteignent Katmandou, la capitale népalaise, et se voient accorder le statut de réfugiés par le centre de l'UNHCR de la ville.
- 10 octobre - Les alpinistes roumains Alex GÄvan et Sergiu Matei[4] donnent le premier compte rendu oculaire de la fusillade Ă MountEverest.net. Avant cela, ils ont participĂ© Ă une Ă©mission en direct du Camp de base de Cho Oyu avec la radio roumaine ProFM et ont publiĂ© leur dĂ©pĂȘche sur le site Internet de l'expĂ©dition.
- 10 octobre - Le policier britannique Steve Lawes est interviewé par l'Ambassade chinoise à Katmandou.
- 11 octobre - Les expéditions d'alpinisme du Cho Oyu sont retournées au Népal et le journal britannique The Independent rapporte que, dans la capitale népalaise, des diplomates chinois recherchent et essayent de faire taire les alpinistes occidentaux et les Sherpas qui ont observé les meurtres de réfugiés tibétains sur le Nangpa la semaine précédente ; en conséquence, plusieurs alpinistes étrangers quittent le pays aussi vite que possible.
- 11 octobre - L'alpiniste slovĂšne Pavle Kozjek contacte le MountEverest.net avec les premiĂšres images de l'incident.
- 12 octobre - L'ambassadeur amĂ©ricain en Chine, Clark T. Randt, Ă©voque personnellement de façon formelle les critiques du Gouvernement des Ătats-Unis contre le traitement des rĂ©fugiĂ©s par la Chine, lors de sa visite au ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres Ă PĂ©kin.
- 12 octobre - L'alpiniste humaniste qui a le premier rapporté la fusillade par les gardes-frontiÚres chinois visite le Centre de transit des réfugiés tibétains à Katmandou ; il rencontre certains de ceux qui ont échappé à la fusillade et discute avec eux.
- 12 octobre - L'agence de presse officielle chinoise Xinhua rapporte que des soldats furent « contraints de se défendre » lorsque des individus essayant de franchir la frontiÚre les attaquÚrent (en leur lançant des pierres)[11].
- 13 octobre - MountEverest.net diffuse la premiĂšre vidĂ©o de l'incident : « There is no excuse, China: Nangpa La VIDEO shows border guards sharpshoot refugees » (Il n'y a pas d'excuse. Chine : une VIDĂO tournĂ©e Ă Nangpa La montre des gardes-frontiĂšres tirant sur des rĂ©fugiĂ©s).
- 14 octobre - Sergiu Matei est interviewé par la chaßne roumaine de télévision ProTV et un film de la fusillade est montré[12].
- 16 octobre â L'Organisation des nations et des peuples non reprĂ©sentĂ©s publie son premier appel aprĂšs « les meurtres extrajudiciaires par des soldats chinois ».
- 17 octobre - MountEverest.net cherche dâautres tĂ©moins de la fusillade.
- 17 octobre - EverestNews.com dĂ©clare que lâavenir de l'escalade sâassombrit et demande lâopinion des alpinistes : « Que doit-on faire » ?
- 18 octobre - International Campaign for Tibet reçoit de nouvelles photos de la fusillade d'un alpiniste britannique.
- 19 octobre - Le Parlement tibétain en exil exhorte le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés de prendre en compte la fusillade du Nangpa-La.
- 21 octobre - Les survivants qui ont atteint Katmandou se dirigent vers Dharamsala en Inde, le siÚge du gouvernement tibétain en exil et chef spirituel des bouddhistes tibétains, le Dalaï Lama.
- 23 octobre - Les autorités chinoises confirment qu'une deuxiÚme personne - Kelsang Nortso, une religieuse bouddhiste de 25 ans - a été tuée durant l'incident.
- 24 octobre - Trois survivants - Thupten Tsering, (un moine tibétain de 23 ans), Dolma Palkyi (une jeune fille de 16 ans) et Lobsang Choeden (26) - donnent une conférence de presse à New Delhi.
- 25 octobre - Le groupe du RĂ©seau international pour le Tibet, travaillant sur une campagne Ă lâoccasion des Jeux olympiques d'Ă©tĂ© de 2008 organisĂ©s en Chine, lance une pĂ©tition par Internet adressĂ©e au PrĂ©sident du ComitĂ© international olympique (Jacques Rogge) et au PrĂ©sident chinois Hu Jintao.
- 26 octobre - Human Rights Watch appelle à une investigation indépendante sur la fusillade.
- 26 octobre - Radio Free Asia rapporte que la Chine détient trois guides de montagne et plus de 50 réfugiés tibétains à la suite de la fusillade du Nangpa La, dans un climat de crainte à Lhassa.
- 26 octobre - Le Parlement européen adopte une motion commune pour une Résolution sur le Tibet ; Votants : 66 Pour, 0 Abstention, 0 Contre.
- Octobre - Fin octobre, des protestations (politiques), manifestations, rassemblements et/ou campagnes de courriels condamnant les meurtres du Nangpa La, et des priĂšres pour les victimes, se sont tenus dans (plusieurs) villes de divers pays (NĂ©pal, Inde, Ătats-Unis, Canada, Royaume-Uni, Australie, Hollande, Belgique, RĂ©publique tchĂšque, NorvĂšge, Suisse, Liechtenstein, Italie, France, Allemagne...).
- 31 octobre - Epoch Times publie un long entretien avec un autre témoin oculaire, chirurgien du Danemark.
- 30 novembre - Human Rights Watch publie un entretien avec deux survivants de la fusillade.
- 30 novembre - Alors que le Conseil des droits de l'homme des Nations unies commence sa troisiĂšme sĂ©ance Ă GenĂšve (Suisse), 16 ONG questionnent dans une dĂ©claration commune le Haut Commissaire pour les droits de lâHomme de l'ONU sur les mesures prises Ă la suite des meurtres du 30 septembre de TibĂ©tains au col de Nangpa.
- 10 décembre - Pour la 58e journée internationale des droits de l'homme, des rassemblements sur les droits de l'homme interviennent dans de nombreux pays, attirant l'attention sur les meurtres du Nangpa La.
- - Une plainte visant sept responsables politiques et militaires chinois et citant la fusillade du col de Nangpa La a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e par le Comite de Apoyo al Tibet, la Casa del Tibet et Thubten Wangchen devant la justice espagnole[13]. Si, Ă la suite de pressions Ă©manant d'IsraĂ«l, de la Chine et des Ătats-Unis, le SĂ©nat espagnol est amenĂ©, le , Ă limiter la loi de compĂ©tence universelle de sorte qu'elle ne s'applique qu'Ă des cas impliquant des Espagnols ou Ă des suspects prĂ©sents sur le territoire de l'Espagne[14] - [15], cela ne gĂȘne nullement la procĂ©dure, Thubten Wangchen, un TibĂ©tain en exil possĂ©dant la nationalitĂ© espagnole[16].
- - Un juge espagnol sâest rĂ©fĂ©rĂ© Ă la fusillade du col de Nangpa La.
- - Les autorités chinoises ont rejeté la demande judiciaire[17].
Ćuvre
- Murder in the snow de Mark Gould Australie, 2008[18].
Notes et références
- (en) Jonathan Watts, « Death on Tibetans' long walk to freedom », The Guardian,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Pascale Nivelle, Tirés à vue Libération, 26 octobre 2006
- MountEverest.net
- (en) Ed Douglas, « China draws a veil across the mountains », The Guardian,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Action urgente, Amnesty International.
- 25 TibĂ©tains dont 10 enfants Amnesty International, fĂ©vrier 2007, « Des TibĂ©tains arrĂȘtĂ©s en septembre 2006 alors qu'ils tentaient de fuir la Chine pour se rendre au NĂ©pal ont Ă©tĂ© torturĂ©s en dĂ©tention. Selon les membres du groupe libĂ©rĂ©s, les adultes et les adolescents les plus ĂągĂ©s ont Ă©tĂ© battus Ă coups de matraques en caoutchouc et de matraques Ă©lectriques. Les plus jeunes enfants n'ont pas Ă©tĂ© battus mais ont subi des interrogatoires. On ignore si toutes les personnes arrĂȘtĂ©es ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©es ou si certaines restent dĂ©tenues. »
- Claude B. Levenson, Tibet otage de la Chine.
- UN Human Rights Chief Questioned on Nangpa Pass Killings
- Philippe Ramirez, Le Népal entre la Chine et l'Inde, Outre-Terre, 2009/1 (No 21), pp. 235-241, p. 9 : « le Népal ne condamnera pas non plus la fusillade de septembre 2006 sur le col de Nangpa La, lors de laquelle les forces de sécurité chinoises abattent deux Tibétains sur le point de passer au Népal. »
- (en) « Tibetan Welfare Office opens in Kathmandu - Phayul », sur Phayul, (consulté le ).
- Une caméra filme des Tibétains abattus par des soldats chinois Le Figaro, 15 octobre 2007, « Deux jours plus tard, Pékin confirme la fusillade, mais en donne une tout autre version : Les gardes-frontiÚres auraient d'abord tenté de persuader les 70 tibétains de rentrer chez eux, mais « ils ont refusé et attaqué les militaires », rapporte l'agence de presse officielle Chine Nouvelle. « Les gardes-frontiÚres ont été contraints de se défendre et ont blessé deux personnes », dont l'une est morte par la suite à l'hÎpital, poursuit l'agence. Mais une vidéo, disponible depuis lundi sur Internet, vient infirmer cette version. »
- Tibet : une vidéo accablante pour Pékin Libération, 16 octobre 2006 « Selon des images d'une chaßne de télévision roumaine, des soldats chinois ont délibérément tiré sur des pÚlerins tibétains. »
- Tibet Support Group in Spain to file an extension of their lawsuit against Chinese authorities for recent crimes. Site de Phayul.com, 9 juillet 2008
- La compétence universelle de la justice espagnole remise en cause, 7sur7, 13 mai 2009.
- Sharon Weill, De Gaza Ă Madrid, lâassassinat ciblĂ© de Salah Shehadeh, Le Monde diplomatique, septembre 2009 : « Par ailleurs, les pressions exercĂ©es par les gouvernements israĂ©lien, chinois et amĂ©ricain incitĂšrent le SĂ©nat espagnol Ă limiter, le 19 mai 2009, la loi sur la compĂ©tence universelle Ă des cas impliquant des Espagnols ou des suspects prĂ©sents sur le sol espagnol. »
- Tibet: la justice espagnole va enquĂȘter sur Hu Jintao pour « gĂ©nocide », AFP, 11 octobre 2013
- Madrid Judge calls out Chinese authorities on Nangpa La and Tibet
- Festival du film sur le Tibet Musée Dauphinois
- Jonathan Green. Murder in the High Himalaya. PublicAffairs, 2010, (ISBN 978-1-58648-714-0) - a book-length account of the incident.
- Jonathan Green. "Murder at 19,000 Feet", Men's Journal, November 2007 - the first major investigative report of the incident.
Articles connexes
Liens externes
- Sergiu Matei: Dalai Lama told me that I did a favor for humanity
- Tibetans Survive Border Guards, Reach Nepal Capital IPS News Agency 9 octobre 2006
- Vidéo
- Exécution de tibétains (Dailymotion)