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Fritz John

Fritz John ( – ) est un mathĂ©maticien amĂ©ricain d'origine allemande, spĂ©cialisĂ© dans les Ă©quations aux dĂ©rivĂ©es partielles et les problèmes bien posĂ©s. Ses premiers travaux concernent la transformĂ©e de Radon et il est connu pour l'Ă©quation de John (en).

Fritz John
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  83 ans)
New York
Nationalité
américaine (à partir de )
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Directeur de thèse
Distinctions
Ĺ’uvres principales
Fritz John conditions (d)

Formation et carrière

John est nĂ© Ă  Berlin, alors dans l'Empire allemand, il est le fils de Hedwig (nĂ©e BĂĽrgel) et Hermann Jacobson-John[1]. Il a Ă©tudiĂ© les mathĂ©matiques Ă  partir de 1929 Ă  1933, Ă  l'UniversitĂ© de Göttingen, oĂą il a Ă©tĂ© influencĂ© par Richard Courant, entre autres. Ă€ la suite de l'arrivĂ©e au pouvoir d'Hitler en 1933, les « non-aryens » ont Ă©tĂ© expulsĂ©s de postes d'enseignant, et John, Ă  moitiĂ© juif, Ă©migre d'Allemagne vers l'Angleterre.

John a publié son premier article en 1934 sur la théorie de Morse. Il a obtenu son doctorat en 1934, avec une thèse intitulée Determining a function from its integrals over certain manifolds à Göttingen[2]. Avec l'assistance de Richard Courant, il a passé une année au St John's College, à Cambridge. Pendant ce temps, il a publié des articles sur la transformée de Radon, un thème sur lequel il reviendra tout au long de sa carrière.

John a été nommé professeur adjoint à l'Université du Kentucky en 1935 et il émigra aux États-unis, devenant naturalisé en 1941. Il est resté à l'Université du Kentucky jusqu'en 1946, avec une parenthèse entre 1943 et 1945, période au cours de laquelle il a fait la guerre pour le service de Laboratoire de recherches balistiques (en) à l'Aberdeen Proving Ground, dans le Maryland. En 1946, il part à l'Université de New York, où il est resté pour le reste de sa carrière.

Travaux

Pendant les années 1940 et 1950, il a continué à travailler sur la transformée de Radon, en particulier son application aux équations aux dérivées partielles linéaires, à la géométrie convexe (en), et à la théorie mathématique des vagues. Il a également travaillé en analyse numérique et les problèmes bien posés. Son livre sur les équations aux dérivées partielles a été très influent et a été réédité à plusieurs reprises. Il a apporté plusieurs contributions à la géométrie convexe, y compris son célèbre résultat énonçant que tout corps convexe contient un ellipsoïde de volume maximal, maintenant appelé l'ellipsoïde de John (en)[3].

À partir du milieu des années 1950, il a commencé à travailler sur la théorie de l'équilibre de l'élasticité non-linéaire. Il coécrit avec Richard Courant les deux volumes de Introduction to Calculus and Analysis, d'abord publié en 1965. Il a pris sa retraite en 1981, mais a continué à travailler sur des ondes non linéaires.

Fritz John (Ă  gauche) avec JĂĽrgen Moser, Ă  Oberwolfach en 1961.

Prix et distinctions

Il a reçu de nombreuses récompenses au cours de sa carrière, dont le prix George David Birkhoff en mathématiques appliquées, en 1973, et le prix Leroy P. Steele en 1982. Il a également bénéficié d'une bourse Guggenheim de 1963 à 1970, et il a reçu le prix MacArthur en 1984. Il est lauréat de la Conférence Gibbs en 1975. Le 5 mai 1985, conjointement avec Olga Oleinik, il a obtenu la laurea honoris causa en mathématiques de l'Université Sapienza de Rome. En 1992, il reçoit la médaille Radon de l'Académie autrichienne des sciences.

En 1964 il est Ă©lu Ă  l'AcadĂ©mie nationale des sciences et en 1974 il devient membre de l'AcadĂ©mie allemande des sciences Leopoldina. En 1966 il est confĂ©rencier invitĂ© au congrès international des mathĂ©maticiens Ă  Moscou (« The effect of geometry on elastic behaviour Â»).

Publications

Toules les œuvres publiées de John, à l'exclusion des monographies et manuels, sont recueillies dans les références (John 1985) et (John 1985a) avec des remarques et des corrections par lui-même et des commentaires par Sigurdur Helgason, Lars Hörmander, Sergiu Klainerman, Warner Koiter, Heinz-Otto Kreiss, Harold W. Kuhn, Peter Lax, Louis Nirenberg et Fritz Ursell.

Voir aussi

Bibliographie

  • S. Klainerman, « On the work and legacy of Fritz John, 1934–1991. Dedicated to the memory of Fritz John », Communications on Pure and Applied Mathematics, vol. 51, nos 9–10,‎ , p. 991–1017 (DOI 10.1002/(sici)1097-0312(199809/10)51:9/10<991::aid-cpa3>3.0.co;2-t)
  • JĂĽrgen Moser, « Fritz John, 1910–1994 », Notices of the AMS, vol. 42, no 1,‎ , p. 256–257 (lire en ligne)
  • (it) Jole Vernacchia-Galli, Regesto delle lauree honoris causa dal 1944 al 1985, vol. 10, Edizioni Dell'Ateneo, coll. « Studi e Fonti per la storia dell'UniversitĂ  di Roma », , 823–844 p., « Fritz John ». Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
  • Stefan Hildebrandt Remarks on the life and work of Fritz John, Comm. on Pure Applied Math. vol. 51, pp 971–989
  • S. Gindikin et P. Michor: Preface, in: 75 Years of Radon Transform, S. Gindikin and P. Michor, eds., International Press Incorporated (1994), p 1, (ISBN 1-57146-008-X) (sur la mĂ©daille Radon)

Notes et références

  1. Selon sa biographie par (en) John J. O'Connor et Edmund F. Robertson, « Fritz John », sur MacTutor, université de St Andrews.
  2. (en) « Fritz John », sur le site du Mathematics Genealogy Project
  3. (en) A. A. Giannopoulos, « A note on the Banach-Mazur distance to the cube », dans Geometric Aspects of Functional Analysis, coll. « Operator Theory: Advances and Applications » (no 77), , ps (lire en ligne), p. 67-73
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Fritz John » (voir la liste des auteurs).

Liens externes

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