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Frederic Harrison

Frederic Harrison, nĂ© le Ă  Londres et mort le  est un Ă©crivain, juriste et historien britannique connu pour son engagement en faveur du positivisme[1].

Frederic Harrison
Portrait de Frederic Harrison, par Alexander Bassano, 1901.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
King's College School (en)
Activités
Fratrie
Lawrence Harrison (d)
Conjoint
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Parti progressiste (en)
Maître
signature de Frederic Harrison
Signature

Jeunesse et famille

NĂ© au domicile de ses parents, au 17 Euston Square, Ă  Londres, il est le fils de Frederick Harrison (1799-1881)[2], un courtier en bourse et de son Ă©pouse Jane, fille d'Alexander Brice installĂ© dans le commerce du granit Ă  Belfast. Son grand-père paternel est un entrepreneur du Leicestershire[3].

Il est baptisĂ© Ă  l'Ă©glise Saint Pancras New Church de Euston, et passe son enfance Ă  Muswell Hill, dans la banlieue nord de Londres oĂą la famille s'est installĂ©e peu après sa naissance. En 1840, la famille emmĂ©nage dans une maison conçue par son père au 22 Oxford Square, Hyde Park, Ă  Londres. Avec ses autres frères Sidney et Lauwrence[4], Harrison reçoit d'abord les leçons d'un prĂ©cepteur avant d'ĂŞtre scolarisĂ© Ă  St John's Wood. En 1843, il est admis Ă  la King's College School, oĂą il termine au deuxième rang de sa promotion en 1849.

En 1870, il épouse Ethel Bertha, la fille d'un homonyme non apparenté, William Harrison, qui lui donne quatre fils, dont le journaliste et critique littéraire Austin Harrison et Christopher René Harrison, qui sera tué durant la Première Guerre mondiale. Le romancier George Gissing est un temps leur précepteur. En 1905, Harrison est l'auteur d'une préface à Veranilda, le dernier roman, inachevé, de Gissing.

En 1874, son père obtient un contrat de location du grand manoir de style Tudor de Sutton Place, près de Guildford, dans le Surrey[5], qu'il transmettra à son fils aîné Sidney, et dont Frederic Harrison publiera en 1893 l'histoire définitive sous le titre Annals of an Old Manor House: Sutton Place, Guildford (Annales d'une Ancienne Maison de maître: Sutton Place, Guildford).

Oxford et le positivisme

En 1849, il obtient une bourse pour le Wadham College d'Oxford,  C'est lĂ  qu'il adhère Ă  la philosophie positive, sous l'influence Ă  la fois de son tuteur Richard Congreve et de celle des Ĺ“uvres de John Stuart Mill et George Henry Lewes. Harrison se dĂ©couvre opposĂ© Ă  Congreve sur des points de dĂ©tail, ce qui finalement le conduira Ă  scinder les positivistes de Grande-Bretagne en deux courants et Ă  fonder Newton Hall en 1881. Il est prĂ©sident de l'English Positivist Committee (ComitĂ© positiviste d'Angleterre) de 1880 Ă  1905[6]. il est Ă©galement, en 1892, Ă©diteur et contributeur du Positivist New Calendar of great Men (Nouveau Calendrier positiviste des grands Hommes) et signe de nombreux articles sur Comte et le positivisme. Pendant plus de trois dĂ©cennies, il est un collaborateur rĂ©gulier de la revue Fortnightly Review (Revue Bimensuelle) qui prend souvent la dĂ©fense du positivisme, en particulier du courant reprĂ©sentĂ© par Comte.

Caricature de Frederic Harrison par Carlo Pellegrini(d.1889) Ape, publié dans Vanity Fair, 23/1/1886. « Légende: L'apôtre du Positivisme ».

Parmi ses condisciples au Wadham College on compte Edward Spencer Beesly, John Henry Ponts, et George Earlam Thorley qui deviendront des dirigeants de la religion sĂ©culière de l'HumanitĂ©, ou comtisme, en Angleterre. Il se voit dĂ©cerner un deuxième prix en rhĂ©torique (Honour Moderations) en 1852 et un premier prix en humanitĂ©s littĂ©raires (Literae Humaniores) en 1853. L'annĂ©e suivante il est Ă©lu membre (fellow) du collège et nommĂ© tuteur, reprenant la charge de Congreve. Il rejoint alors le groupe libĂ©ral des diplĂ´mĂ©s de l'universitĂ© d'Oxford qui comprend aussi Arthur Penrhyn Stanley, Goldwin Smith, Mark Pattison et Benjamin Jowett.

Harrison joue un rĂ´le de premier plan dans la vie intellectuelle de son Ă©poque comme enseignant des religions, critique littĂ©raire, historien et juriste. Ses Ă©crits sur les sujets politiques, religieux et sociaux, sont souvent violemment controversĂ©s. Leurs jugements s'inscrivent dans une perspective historique selon un point de vue moderne et radical. Ce sont ceux d'un savant accompli, dont la vaste connaissance de la littĂ©rature s'allie Ă  l'indĂ©pendance de la pensĂ©e et Ă  une admirable vigueur dans le style. En 1907, il publie The Creed of a Layman (La Croyance d'un laĂŻc) oĂą l'on trouve son Apologia pro fide mea, une explication de sa position religieuse positiviste.

Carrière juridique et dans l'édition

Il est inscrit au barreau en 1858 et, en plus de son exercice de la branche du droit commun de l'Equity, se distingue bientĂ´t par ses contributions aux causes supĂ©rieures. Deux de ses articles, publiĂ©s dans la Westminster Review, attirent spĂ©cialement l'attention. Le premier, sur la question italienne, lui vaut les remerciements de Cavour. Le second sur l'ouvrage religieux collectif populaire Essays and Reviews (Essais et Critiques) qui aura pour effet, probablement involontaire, d'amplifier les attaques contre ce livre.

Quelques annĂ©es plus tard, Harrison travaille Ă  la mise en code des lois avec Lord Westbury, au sujet duquel il rĂ©dige une note intĂ©ressante incluse dans l'ouvrage de Nash sur la vie du chancelier. Son intĂ©rĂŞt particulier pour la lĂ©gislation du travail de la classe ouvrière le mène Ă  la tĂŞte de Commission des syndicats de 1867 Ă  1869. En 1969 et 1879, il est secrĂ©taire de cette commission pour l'Ă©laboration de la loi.  Ă  partir de 1877 et jusqu'en 1889, il est professeur de jurisprudence et de droit international dans le cadre du Conseil d'enseignement du droit (Council of legal education). Il est aussi professeur de jurisprudence Ă  l'Inns of court, et membre honoraire du Wadham College[7].

Ses principaux ouvrages historiques sont ses biographies de Cromwell (1888), de Guillaume le taciturne, (1897), de Ruskin (1902), et de Chatham (1905), son Sens de l'Histoire (Meaning of History , 1862 ; Ă©dition augmentĂ©e en 1894) et son Histoire Byzantine du DĂ©but du Moyen Ă‚ge (Byzantine History in the Early Middle Ages, 1900). Ses essais sur le DĂ©but de la LittĂ©rature Victorienne (Early Victorian Literature, 1896) et le Choix des Livres (The Choice of Books, 1886) sont des chefs-d'Ĺ“uvre de gĂ©nĂ©rositĂ© et de bon sens. En 1904, il publie un roman historique, Theophano ayant pour cadre la renaissance byzantine du Xe siècle et mettant en scène la figure de l'impĂ©ratrice ThĂ©ophano Anastaso. En 1906, il compose une tragĂ©die en vers, NicĂ©phore sur le mĂŞme thème.

Ses Annales d'un ancien manoir : Sutton Place Ă  Guildford (Annals of an Old Manor House: Sutton Place, Guildford),d'abord publiĂ© Ă  Londres en 1893 sous la forme d'in-quarto, puis rĂ©Ă©ditĂ© sous forme abrĂ©gĂ©e en 1899, est une Ă©tude dĂ©taillĂ©e de la famille Weston et du manoir d'importance architecturale de Sutton Place, construit par Sir Richard Weston vers 1525. Son père en ayant Ă©tĂ© le locataire dès 1874, l'auteur a disposĂ© de nombreuses annĂ©es d'accès libre pour se livrer directement Ă  des recherches approfondies sur la demeure qu'il habitait.

En 1900, il prononce une conférence de prestige, la Sir Robert Rede Lecture à l'université de Cambridge.

La politique

Radicaliste d'avant-garde et vĂ©hĂ©ment en politique et progressiste dans les affaires municipales, Harrison se prĂ©sente sans succès en 1886 aux Ă©lections parlementaires contre Sir John Lubbock dans la circonscription universitaire de l'UniversitĂ© de Londres. En 1889, il est Ă©lu Ă©chevin (alderman (en)) du London County Council, mais dĂ©missionne en 1893.

Harrison a Ă©tĂ© un collaborateur rĂ©gulier du journal syndicaliste de George Potter The Beehive (La Ruche), et de Commonwealth, un journal de  W. H. Riley militant en faveur de l'Association Internationale des travailleurs (International Working men's Association). Il est partisan de l'indĂ©pendance de la Pologne et de l'Italie, de l'Union pendant la Guerre de SĂ©cession, des rĂ©formateurs du ComitĂ© de la JamaĂŻque de 1866, de la Commune de Paris et a Ă©tĂ© vice-prĂ©sident de la Reform League (Ligue pour la RĂ©forme). Dans un article dĂ©fendant la Commune de Paris qui a paru dans Fortnightly Review Harrison proclame : le statu quo est impossible. L'alternative est le Communisme ou le Positivisme[8].

Ses Ĺ“uvres tardives sont :

  • MĂ©moires Autobiographiques (Autobiographic Memoirs, 1911)
  • L'Évolution Positive de la Religion (Positive Evolution of Religion, 1912)
  • Le PĂ©ril allemand (The German Peril, 1915)
  • Sur la SociĂ©tĂ© (On Society 1918)
  • la Jurisprudence et les Conflits des Nations (Jurisprudence and Conflict of Nations, 1919)
  • Obiter Scripta (1919)
  • Novissima Verba (1920).

Notes et références

  1. Martha S Vogeler, « Harrison, Frederic (1831–1923) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (consulté le )
  2. La date du décès de Frederick Harrison Senior est indiquée dans : (en) Harrison, Frederic, Annals of an Old Manor House: Sutton Place, Guildford, London, 1899, p. 149, note 1
  3. « Frederic Harrison. The Writer As Man Of Action., An Unabashed Victorian », The Times,‎ , p. 12
  4. Harrison, F. Annals of an Old Manor House, London 1899,p. 149, note 1
  5. Harrison, F, Annals of an Old Manor House, London, 1899
  6. « HARRISON, Frederic », Who's Who, vol. 59,‎ , p. 789–790 (lire en ligne)
  7. « University intelligence », The Times, no 36071,‎ , p. 12
  8. (en) Duncan Bowie, Our History : Roots of the British socialism movement, Londres, Socialist History Society, , 29–30 p. (ISBN 978-0-9555138-9-3)

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