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Fred Moyse

Fred Moyse est un nationaliste breton.

Fred Moyse
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonction
Directeur
Peuples et frontières
-
Yves Delaporte (d)
Biographie
Naissance
Date et lieu inconnus
Décès
Date et lieu inconnus
Activité
Personnalité
Autres informations
Conflit

Bruxelles

On trouve sa signature insérée dans le bulletin de l'union des œuvres bretonnes no 3-4 de mars- d'une critique de la sortie, sur les écrans de cinémas de Bruxelles où il se trouve, du film Tout va très bien madame la marquise[1].

Agent de liaison

En 1938, il joue à titre officieux, le rôle d'agent de liaison entre les divers mouvements nationalistes minoritaires, et diffuse, de Dublin à Hong Kong, et de Moscou au Cap de Bonne-Espérance, un petit bulletin d'informations intitulé Avel gornog (Vent d'Ouest), qui traite des questions celtiques.

Il aurait reçu le à Bruxelles[2], la visite de Jim O'Donovan, délégué de l'IRA, venu vérifier sur place l'existence de l'agent de liaison que lui avait signalé l'Abwehr. En raison des contacts multiples et compliqués qu'il avait noués avec les Écossais, les Gallois, les Flamands et les Basques, Moyse avait toujours tenu à agir à titre indépendant. Domicilié alors depuis quelques années aux Pays-Bas, puis à Bruxelles, il n'est pas inscrit au Parti national breton, et n'agissait pas officiellement au nom de celui-ci, bien qu'il soit lié d'une grande amitié avec François Debeauvais, qu'il héberge à la veille de son procès en 1938. Il semble cependant bien avoir cumulé des responsabilités au Parti national breton avec des responsabilités à l'Abwehr[3].

Seconde Guerre mondiale

1939

Le , il transmet à l'IRA, en se rendant de Bruxelles à Londres, le mot de code choisi par les Allemands pour communiquer avec elle, pour assurer l'établissement d'une communication radio entre Dublin et Berlin, afin de fournir des renseignements sur ce qui se passait en Grande-Bretagne et en Irlande. À la suite de l'appel de François Debeauvais, il passe clandestinement la frontière belge dans la région de Saint-Vith, et se fait appréhender par les Feldgendarmes aux environs de Prüm pour rejoindre Berlin.

1940

Il est pressenti pour participer à l'opération Colombe (en) (opération Taube en allemand), organisée par l'Abwehr, pour rapatrier Seán Russell, ancien chef de l'état-major de l'IRA, devenu indésirable aux États-Unis, à bord d'un sous-marin allemand à proximité des côtes de l'Irlande. Il s'en réjouit car le climat du Reich en guerre ne lui convient pas. Il avait tenté d'obtenir un visa pour le Danemark où sa présence aurait été utile pour des liaisons entre les pays neutres et les autonomistes bretons. Les services de la police allemande s'opposèrent énergiquement à son départ, et il fut même menacé d'emprisonnement, sans l'intervention de Debauvais. Il fut remplacé par Frank Ryan, un agent irlandais « accueilli » en Allemagne[4].

En , il assure avec sa fiancée flamande le secrétariat du gouvernement breton en exil, Bretonische Regierung, de François Debauvais et Olier Mordrel. Le , les premiers prisonniers bretons libérés arrivent à Rennes, sous la conduite de Fred Moyse (les Allemands sont entrés à Rennes le ).

1941

Le musée de Bretagne conserve une carte postale dont le côté correspondance comporte un écrit de Fred Moyse :« "Brussels" [Fred Moyse a été le directeur de Peuples et Frontières et en contact direct avec des responsables de l'Allemagne du IIIe Reich]. Fred Moyse qui séjourne alors à Paris [en début d'année puisqu'il évoque son séjour jusqu'au 16 ou 17 février] demande qu'on l'informe s'il y a une réunion de B.A.[Breiz Atao]. Il signale qu'il n'a pas reçu le n° de mi-janvier" et probablement pas celui de début février"]. Enfin, il demande qu'on lui adresse à Paris une petite brochure sur la Bretagne en langue allemande »[5].

1944

En , la condamnation à mort et l'exécution de Fred Moyse à Bordeaux furent annoncés officiellement. En définitive, il s'enfuit en Allemagne, où il réussit à se faire naturaliser allemand et s'installe plus tard à Francfort.

L'après-guerre

Fred Moyse correspond encore par lettres avec Olier Mordrel (17 juillet 1953[6]).

Notes et références

Bibliographie

  • Enno Stephan (trad. Henri Thies et Jean-Jacques Villard), Les espions allemands en Irlande : 1939-1945, Mayenne, Trévise, coll. « Le dessous des cartes », , 344 p.
    Traduction de l'ouvrage en allemand de 1961 Geheimauftrag Irland : Deutsche Agenten im Irischen Untergrundkampf 1939-1945

Liens externes

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