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Frank Verpillat

Frank Verpillat (né à Lyon et mort à Paris le [1]) est un réalisateur de films, inventeur et artiste plasticien français. En 1980, il obtient le Prix de Rome de cinéma (lui donnant le statut de pensionnaire de la Villa Médicis Hors les Murs).

Frank Verpillat
Frank Verpillat en 2009.
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nom de naissance
Michel Pierre Verpillat
Nationalité
Formation
Activités

Formation

Il est ancien Ă©lĂšve de l’ENSAM.

Filmographie

Cinéma

D’abord programmateur et directeur de salles de cinĂ©ma Ă  Paris (le Ranelagh en 1970, le Studio des Acacias), il travaille ensuite dans la distribution, puis la production, oĂč il est assistant rĂ©alisateur et directeur de production. Il rĂ©alise pour le cinĂ©ma 4 courts mĂ©trages et un moyen mĂ©trage (Ève avait l’éclat mĂ©tallique de l’étĂ© (1979), premier long mĂ©trage français tournĂ© en vidĂ©o, avec Michael Lonsdale et Daniel Mesguich, partition sonore de Michel Fano). Il cosigne l'adaptation, avec Alain Robbe-Grillet, de La Belle Captive en 1983.

Il produit ou coproduit, en France et aux États-Unis, sept longs mĂ©trages (dont La Meilleure Façon de marcher de Claude Miller, et Le Jeu avec le feu d’Alain Robbe-Grillet) et une dizaine de courts mĂ©trages.

Cofondateur en 1974 de la Société Filmoblic (avec Pierre-Henri Deleau, Jean-François Dion, Hubert Niogret et Hugo Santiago), il fonde en 1975 la société French 75 à Hollywood.

En 1977, il est nommĂ© aux CĂ©sar dans la catĂ©gorie Meilleur court mĂ©trage de fiction pour le film La Nuit du beau marin peut-ĂȘtre (1976).

Télévision

À partir de 1980, il Ă©crit, rĂ©alise ou produit une quinzaine d’heures d’émissions et documentaires pour la tĂ©lĂ©vision, dont Wotan (prĂ©paration pour une adaptation de la TĂ©tralogie de Wagner), France 3, et aux États-Unis European Masterpieces.

Pour France 5, il réalise:

  • 1999 : Un rĂȘve de Racine (scĂ©nario avec Daniel Mesguich),
  • 2000 : Histoire et techniques du cinĂ©ma en relief (coĂ©criture avec Claude HaĂŻm)
  • 2001 : Les grands stratĂšges et leurs chefs-d'Ɠuvre (avec Laurent Henninger et Gabriel Peynichou)
  • 2005 : Portraits de la France: 14-18, Le grand tournant[2]
  • 2006 : Portraits de la France: La France dans le Monde[3]
  • 2006 : Portraits de la France: La France et la construction europĂ©enne[4]
  • 2008 : Portraits de la France: La QuatriĂšme RĂ©publique, une rĂ©publique mal aimĂ©e[5]
  • 2008 : Portraits de la France: La CinquiĂšme RĂ©publique a 50 ans[6]

Films institutionnels et de communication

Depuis 1978, il produit ou réalise environ deux cents programmes (principalement pour Citroën) : courts métrages institutionnels, billboards, multi écrans, films relief, sites Internet de communication, etc.

À la fin des annĂ©es 1980, il est, avec Bernard DeyriĂšs, scĂ©nariste des principales attractions de PlanĂšte Magique.

Dans les annĂ©es 1990, il rĂ©alise pour France TĂ©lĂ©com des Ă©missions HDTV en multiplex (Auditorium du Louvre, congrĂšs mĂ©dicaux en Espagne, Maroc, Suisse), tournage d’interventions chirurgicales en HDTV relief.

Inventions et activités techniques

Il participe à plusieurs programmes relief et multi écrans pour La Villette et le pavillon français de l'Exposition universelle de 1992 à Séville.

Montage virtuel et récit interactif

En 1980, grĂące Ă  un financement du Plan Image du CNC (Michel Fano), Frank Verpillat rĂ©alise le premier appareil au monde de montage non linĂ©aire fonctionnel, qu’il appelle « montage virtuel ». L’appareil utilise un Apple II, et deux lecteurs de vidĂ©odisques Philips qui lisent tous deux les mĂȘmes rushes.

Jusqu’à la gĂ©nĂ©ralisation des images numĂ©riques au dĂ©but des annĂ©es 1990, le montage virtuel reste Ă  peu prĂšs inutilisĂ© car peu adaptĂ© aux images alors analogiques des vidĂ©odisques. Le systĂšme EditDroid (en) de Lucasfilm, mis au point peu aprĂšs, fait appel Ă  81 lecteurs betamax. Mais la machine de montage de Verpillat se rĂ©vĂšle cependant utile dans un domaine pour lequel elle n'avait pas Ă©tĂ© prĂ©vue: le rĂ©cit interactif, alors inconnu, dans lequel le spectateur dĂ©cide de l'ordre des segments du rĂ©cit. Des expĂ©riences sont conduites en relation avec Philips, Thomson, et le MIT. Les rĂ©flexions de Frank Verpillat inspireront largement le concours de scĂ©narios interactifs organisĂ© par l’Ina en 1983.

Le pulling, du relief avec une seule caméra

Au début des années 1990, seul Pierre Allio menait des recherches expérimentales sur les prémices de la polyscopie à quatre canaux, avec écrans à filtres lenticulaires. Pour le reste du monde, stéréoscopie égale alors affût complexe, à deux caméras (argentiques ou video), synchrones, avec zooms appairés et coordonnés.

En analysant l’effet Pulfrich, Verpillat comprend que, dans certaines conditions, un dĂ©calage temporel permet d’obtenir autant de camĂ©ras que nĂ©cessaire, toutes pourvues du mĂȘme objectif. Avec cette technique, qu’il baptise pulling (de Pulfrich et travelling), la plupart des images existantes prises par la porte latĂ©rale d’un hĂ©licoptĂšre deviennent des plans relief. Les mĂȘmes images peuvent resservir deux, quatre, ou huit fois, selon le type de relief utilisĂ©. Alors que les calculs d'images de synthĂšse nĂ©cessitent encore l'utilisation de moyens lourds et onĂ©reux, le pulling est utilisĂ© dans la fabrication d’images de synthĂšse en relief.

L’holoscopie diachronique

À la fin des annĂ©es 1990, Frank Verpillat met au point le principe d’un logiciel qui permet de crĂ©er des images en mĂ©langeant les pixels d’un film, pris dans des photogrammes diffĂ©rents : l’image composite rĂ©unit donc des Ă©lĂ©ments photographiĂ©s Ă  des instants diffĂ©rents.

Il rĂ©alise ainsi un « appareil Ă  photographier l’espace temps ». Lorsque les images d’origine sont convenablement choisies, le logiciel peut crĂ©er des formes trĂšs diffĂ©rentes des images sources. Certaines rappellent les dĂ©formations de tableaux cubistes ou surrĂ©alistes (Dali, Bellmer
).

Multimedia et internet

Frank Verpillat réalise une trentaine de programmes interactifs (CD, DVD, sites internet) et de bonus DVD et participe à la réalisation du logiciel AAsternance, créé par Michel Fano. En 2002, il est aussi d'une méthode de formation médicale en ligne.

Journalisme et enseignement

Frank Verpillat a été conférencier et journaliste, notamment pour Le Monde Dimanche, Télérama, EncyclopÊdia Universalis. De 1985 à 1995, il a été chargé de cours dans les universités parisiennes de Dauphine et Censier). Il anime également des séminaires de formation audiovisuelle.

Arts plastiques

Il expose au Salon d’Automne en 1980, puis dans diverses expositions de groupe ou personnelles.

Il fabrique des sérigraphies, entre autres avec Gilles DeyriÚs.

Il produit des Ɠuvres numĂ©riques Ă  partir de 1995, qui combinent pour l’essentiel des formes produites Ă  l’aide du logiciel de diachronie.

À partir de 2008, il se consacre aux Hauts Reliefs Lenticulaires, qui utilisent les rĂ©seaux lenticulaires inventĂ©s par Gabriel Lippmann en 1908. L’observateur, en se dĂ©plaçant latĂ©ralement, observe successivement plusieurs Ă©lĂ©ments en relief qui se dĂ©voilent alternativement dans une sorte d'espace 'feuilletĂ©'. Frank Verpillat en dĂ©duit une rĂ©flexion thĂ©orique sur la consommation “pĂ©ripatĂ©ticienne” de ses Ɠuvres (puisqu’il faut marcher devant pour en percevoir la totalitĂ©), qu’il nomme “paranoĂŻaque feuilletĂ©e”, en hommage Ă  Dali. Certains Hauts Reliefs sont abstraits, d’autres utilisent les formes diachroniques, d’autres encore sont des “reprises” des classiques (au sens donnĂ© Ă  ce mot par Kierkegaard, puis Robbe-Grillet).

Il remporte le prix de la Ville de Saint-Tropez au 13e Salon International d’Art Contemporain en 2009.

Domaine associatif et loisirs

De 1997 Ă  1999, il est vice-prĂ©sident de la Commission SupĂ©rieure Technique de l’Image et du Son (CST).

Il a été aussi membre de la Société de l'électricité, de l'électronique et des technologies de l'information et de la communication (SEE), de la Society of Motion Picture and Television Engineers (SMPTE), de la Société civile des auteurs multimédia (SCAM), de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD).

Frank Verpillat pratiquait les arts martiaux depuis l'adolescence: bo jitsu, kyudo, aĂŻkido.

Prix et nominations

Liens externes

Notes et références

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