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Franco-Nunavois

Les Franco-Nunavois sont les francophones du territoire canadien du Nunavut.

Franco-Nunavois
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Drapeau franco-nunavois
Populations importantes par région
Population totale 625
Autres
RĂ©gions d’origine Drapeau du QuĂ©bec QuĂ©bec Drapeau de la France France
Langues Français
Ethnies liées Canadiens français

On estime en 2016 qu'il y a 625 francophones au Nunavut[1].

Histoire

L'usage de la langue française est ancien au Nunavut, puisque des équipages de baleiniers francophones parcouraient les eaux[2]. En 1869, la Compagnie de la Baie d'Hudson cÚde la Terre de Rupert, comprenant le Nunavut, au gouvernement canadien; diverses créations de provinces et cessions de territoires ne laissent que les Territoires du Nord-Ouest en 1912[2].

Le capitaine Joseph-Elzéar Bernier parcourt le territoire entre 1904 et 1920 au nom du gouvernement canadien[2]. Des missionnaires Oblats fondent plusieurs paroisses catholiques entre 1910 et 1950[2]. Les écoles aussi sont souvent gérées par des communautés religieuses francophones[2].

Le gouvernement canadien, souhaitant assurer sa souverainetĂ© sur les Territoires du Nord-Ouest, met en Ɠuvre une politique de sĂ©dentarisation et d'acculturation de la population inuite au milieu du XXe siĂšcle[2]. L'usage de l'anglais se rĂ©pand alors[2]. Une premiĂšre coopĂ©rative inuite est toutefois fondĂ©e en 1959 au QuĂ©bec. La coopĂ©ration se popularise dans presque toutes les communautĂ©s et a pour effet de briser le monopole commercial de la Compagnie de la Baie d'Hudson et d'organiser politiquement la population tout en accĂ©lĂ©rant les contacts avec le Sud du pays[2].

Dans les annĂ©es 1970, Frobisher Bay devient la principale ville des environs[2]. La majeure partie des employĂ©s du gouvernement fĂ©dĂ©ral et du bureau rĂ©gional de Bell Canada sont alors des francophones[2]. L'Association des francophones de Frobisher Bay (AFFB) est donc fondĂ©e en 1981; elle devient l'Association des francophones d'Iqaluit (AFI) en 1987, Ă  la suite du renommage de la ville[3]. En 1983, L'AFFB obtient un permis du CRTC pour retransmettre le signal de la TĂ©lĂ©vision de Radio-Canada[3]. Le centre communautaire d'Iqaluit est fondĂ© en 1989[3]. Le premier programme de français langue maternelle, de la 1re Ă  la 6e annĂ©e, est crĂ©Ă© en 1993[3]. La radio communautaire CFReT-FM est Ă©tablie en 1994[3]. Le Conseil scolaire francophone d'Iqaluit est mis sur pied en 1995[3]. L'Association des francophones du Nunavut (AFN) est fondĂ©e en 1997[3]. Le journal Le Toit du monde est lancĂ© plus tard la mĂȘme annĂ©e[3]. Le territoire du Nunavut est crĂ©Ă© officiellement le par scission des Territoires du Nord-Ouest[3]. Le portail francophone NordicitĂ©.com est fondĂ© la mĂȘme annĂ©e[3]. L'Ă©cole des Trois-Soleils est fondĂ©e en 2001[3]. La garderie Les Petits Nanooks est mise sur pied en 2002[3]. La Commission scolaire francophone du Nunavut est fondĂ©e en 2004[3]. La SociĂ©tĂ© immobiliĂšre Franco-Nunavut est crĂ©Ă©e en 2007[3]. La CoopĂ©rative OdyssĂ©e Nunavut est fondĂ©e en 2008 par le Conseil de coopĂ©ration du Nunavut[3].

Communautés et démographie

En 2006, le Nunavut comptait 465 personnes ayant le français comme langue maternelle, soit 1,6 % de la population[2]. Le nombre de personnes pouvant s'exprimer en français s'Ă©lĂšve toutefois Ă  1 165, soit 4 % de la population[2]. À noter que la principale langue maternelle, chez 85 % de la population, n'est pas l'anglais mais l'inuktitut[2]. De point de vue des langues parlĂ©es Ă  la maison, 310 Franco-nunavois, autrement dit la majoritĂ©, rĂ©sident dans la capitale Iqaluit[2].

Drapeau franco-nunavois

Le drapeau franco-nunavois a été adopté en 2002.

Les couleurs (bleu et blanc) font référence au ciel arctique ainsi qu'à l'abondance de neige sur ce territoire.

On retrouve au centre du drapeau l'inukshuk (ᐃᓄᒃᓱ en inuktitut) qui est une « statue de pierres Ă  l'image de l'homme construite par les peuples autochtones du territoire, qui symbolise la prĂ©sence humaine[4] ». Ce dernier est situĂ©e sous une forme d'igloo.

On retrouve au pied de l'inukshuk une fleur de pissenlit représentant la population franco-nunavoise.

« À l'image de la francophonie canadienne et nunavoise, la fleur de pissenlit rĂ©siste, par son entĂȘtement, aux coups et s'adapte Ă  son environnement. Souple, le pissenlit se replie pour rĂ©sister aux tempĂȘtes, mais il redresse toujours la tĂȘte, fier de rĂ©sister aux intempĂ©ries[4]. »

Institutions

Éducation

Le Nunavut comptait des écoles primaires et secondaires de langue française administrées par des commissions scolaires gérées par des membres de la communauté. Les commissions scolaires sont :

Arts et Culture


Langue

La langue maternelle des Franco-Nunavois est le français. Au Nunavut, les langues officielles sont l'anglais, le français, l'inuktitut et le inuinnaqtun. Les francophones au Nunavut représentent 1,3 % de la population.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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