François Thomas Galbaud-Dufort
François Thomas Galbaud du Fort (ou Dufort), né à Nantes le , mort de la peste le à la ferme d'Ibrahim-Bey près du Caire (Égypte), est un général français, gouverneur général de Saint-Domingue.
François Thomas Galbaud du Fort | ||
Naissance | Nantes |
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Décès | (à 57 ans) Le Caire |
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Origine | Français | |
Allégeance | Royaume de France (1761-1791) Royaume de France (1791-1792) République française (1792-1801) |
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Arme | Artillerie Infanterie |
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Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1761 – 1801 | |
Commandement | Commandant de la ville du Caire | |
Conflits | Guerres de la Révolution française Révolution haïtienne |
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Faits d'armes | Bataille du Cap-français Campagne d'Égypte |
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Distinctions | Ordre de Saint-Louis | |
Autres fonctions | Gouverneur de Verdun (21 juin - 12 août 1792) Gouverneur général de Saint-Domingue (janvier - octobre 1793) |
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Biographie
Fils du chevalier Philippe-François Galbaud du Fort, conseiller maître à la Chambre des comptes de Bretagne et conseiller au Conseil supérieur de Saint-Domingue, et de Agnès du Breuil, et frère de César Galbaud du Fort[1], François Thomas Galbaud rentre à l'école d'artillerie le . Sous-lieutenant au régiment de Toul le , lieutenant en second le , lieutenant en premier le , puis capitaine en second au régiment d'artillerie de Strasbourg le . Galbaud sert en Corse de 1778 à 1783 et est nommé capitaine de bombardiers le puis capitaine en premier le .
Il est fait chevalier de l'ordre de Saint-Louis le et atteint le grade de lieutenant-colonel du 6e régiment d'artillerie à pied le .
Commandant à Verdun le , il quitte Verdun à sa demande pour rejoindre l'armée le suivant. Il sert alors dans l'armée des Ardennes, puis dans l'armée du Nord avec le grade de maréchal de camp d'infanterie et devient gouverneur de Verdun le .
Le , il est nommé gouverneur général de Saint-Domingue mais se montre plutôt hostile aux mulâtres est destitué en tant que créole par les commissaires civils Polverel et Sonthonax. Les colons et les marins insurgés contre les commissaires le mettent à leur tête, ils sont cependant battus à la bataille du Cap-français[2].
Galbaud fait voile vers l'Amérique du Nord, gagne les États-Unis, où il est accusé, avec Claude-Corentin Tanguy de la Boissière, de trahison à Saint Domingue et arrêté par l'ambassadeur Edmond-Charles Genêt. Il s'enfuit au Canada, puis rentre en France. Il est arrêté à Nantes, puis envoyé à Paris le . Il est libéré en décembre de cette même année. À Paris il a obtenu le soutien de Laveaux avec qui il a fait cause commune au club des jacobins de Strasbourg en 1792.
Employé dans les bureaux du comité de salut public, section de la guerre (6e division), il est admis au traitement de réforme le . En , il est rappelé à l'activité et mis à la disposition du général en chef de l'armée d'Angleterre, puis passe à l'armée d'Orient le . Il est compris dans l'organisation des états-majors aux armées le , puis nommé commandant de la ville du Caire.
Il meurt le , à la ferme d'Ibrahim-Bey près du Caire[3].
Notes et références
- Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la restauration 1814-1830, Volume 3, H. Champion, 1903
- Madison Smartt Bell, Toussaint Louverture, Actes Sud, , p. 68-77
- Six 1934, p. 478
Sources
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 478
- François Labbé, Jean-Charles Laveaux (1749-1827), un aventurier littéraire, Honoré Champion, Paris, 2017.
- Bulletin de la Société Archéologique de Nantes et du Département de la Loire-Inférieure, Volume 14, 1875
- Jeremy D. Popkin, You Are All Free: The Haitian Revolution and the Abolition of Slavery, Cambridge University Press, 2010