Fourneau-du-Diable
Le Fourneau-du-Diable, ou Forge-du-Diable, est le nom donné à un surplomb rocheux naturel dominant un site préhistorique du Paléolithique supérieur, situé à Bourdeilles, en Dordogne. On y a notamment trouvé des blocs sculptés datés du Solutréen.
Fourneau du Diable Forge du Diable | ||||
Localisation | ||||
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Pays | France | |||
DĂ©partement | Dordogne | |||
Commune | Bourdeilles | |||
Protection | Classé MH (1980) | |||
Coordonnées | 45° 20′ 06″ nord, 0° 35′ 42″ est | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : Dordogne
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Histoire | ||||
Époque | Solutréen | |||
DĂ©nomination
On rencontre fréquemment de tels qualificatifs faisant référence au surnaturel pour désigner des sites préhistoriques. Ainsi existe-t-il par exemple une Gorge d'Enfer aux Eyzies (Dordogne), un Temple aux envoutements dans la grotte de Bara-Bahau, au Bugue (Dordogne), et un sanctuaire du sorcier à la grotte des Trois-Frères, sise à Montesquieu-Avantès, en Ariège.
Situation
Situé en Dordogne, le long de la route départementale 106E2 entre Brantôme et Bourdeilles, en bordure de la Dronne, le site du Fourneau-du-Diable occupe un pied de falaise bordé par un grand talus divisé en deux terrasses[1].
Historique
Le site du Fourneau-du-Diable a été fouillé une première fois en 1864 par l'archéologue amateur Paul Hurault de Vibraye.
Les travaux de Denis Peyrony, de 1919 à 1924, révélèrent des niveaux d'occupation du Gravettien, du Solutréen supérieur et du Magdalénien final. Le Solutréen supérieur (vers 20 000 ans AP), d'une grande richesse, contenait un bloc orné d'importance majeure, exhumé en 1924[1].
Sculptures préhistoriques
De gros blocs de pierre ont été trouvés sur la pente rocheuse, au milieu des éboulis.
L'un d'eux, d'un demi-mètre cube, est daté du Solutréen par son contexte archéologique. Il comporte une face sculptée en bas-relief de onze figurations représentant des bovidés ou bovinés (dont trois aurochs) marchant de front, des chevaux et des cervidés. Les orientations multiples des sculptures laissent penser qu'il s'agit d'un bloc décoré et non d'un élément de paroi détaché. Les aurochs, aisément identifiables, sont traités avec une certaine exagération des formes, un rendu de la perspective grâce à des différences de relief sur les membres ou à un recouvrement des figures et une délimitation de l'extrémité du museau qui évoquent le style des taureaux de la grotte de Lascaux. Leur datation solutréenne est un argument indirect pour attribuer une partie des peintures de Lascaux au Solutréen[1].
Un second bloc daté du Gravettien comporte des sculptures plus archaïques (capriné et ours ou sanglier).
Protection
Ces œuvres d'art ont été transportées au musée national de Préhistoire des Eyzies.
Le gisement préhistorique des Moneries — y compris les abris et les grottes — et le promontoire rocheux du Fourneau-du-Diable ont été classés monuments historiques le [2].
Notes et références
- « Bloc sculpté du Fourneau-du-Diable », sur musee-prehistoire-eyzies.fr, Musée national de Préhistoire, Les Eyzies.
- « Gisement préhistorique », notice no PA00082392, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
Article connexe
Bibliographie
- [Baumann & al. 2015] Malvina Baumann, Didier Cailhol, Laure Fontana, Laurent Klaric, Laurent Lescop et Hugues Plisson, « Le gisement préhistorique du Fourneau du Diable (Bourdeilles, Dordogne) » (Rapport de fin d'opération annuelle), PACEA,‎ (lire en ligne [PDF] sur hal.archives-ouvertes.fr, consulté en ).