Formats de films
Le format est la taille du photogramme, c'est-à -dire la surface utilisée pour enregistrer l'image. Il correspond à la largeur totale du film comprenant la partie de l'image, du son et celle des perforations. Il s'exprime toujours comme le produit des deux côtés du rectangle. Évidemment, plus le format est grand, meilleure sera la qualité. Mais il est aussi évident que les caméras et les objectifs de grands formats seront nécessairement plus volumineux et difficiles à manipuler[1].
Au cours des années et en fonction de l'évolution des supports, différents formats de film sont apparus :
8mm | Format d'amateurs (en compétition avec la vidéo) |
16mm | À la frontière entre les amateurs et les professionnels. Introduit en 1923. Premier format à permettre une projection de grandeur et luminosité suffisantes pour une grande salle. |
35mm | Format standard, le plus utilisé aujourd'hui, introduit en 1889 par Edison. Il a 4 perforations des deux côtés. |
70mm | Développé en 1955 pour des projections d'écran large. Il offre une image large de haute résolution (bien supérieure aux 35mm). 5mm sur 70mm sont destinés à six bandes de son. |
Le format de 35 mm ou pas universel
Il utilise une pellicule de 35 mm de large, la plus habituelle au cinéma, où la surface de l'image est de 24 mm × 36 mm. Il est le format le plus utilisé et s'adapte à tous types de caméras, objectifs et autres accessoires. De plus, c'est aussi le plus polyvalent : il est utilisé aussi bien par les professionnels du secteur que par les photographes amateurs.
L'ensemble de formats moyens
Ils utilisent tous une pellicule de 6 cm de large sans perforations. La qualité est bien supérieure à celle du format 35 mm : la surface utile du format 6 × 6 est environ 4 fois plus grande. C'est un format professionnel ou amateur très exigeant. Les caméras qui l'incorporent sont généralement encore assez maniables pour pouvoir être utilisées hors studios[2].
Les caméras à grand format
Elles utilisent des plaques, plus précisément des tranches ou des feuilles de pellicule individuelles qui s'insèrent dans un châssis fermé duquel se retire un rideau lorsque la plaque est à l'intérieur du corps de la caméra. En ouvrant ensuite l'obturateur, l'émulsion est imprimée. Celui-ci est, sans trop de variations, le système qui s'utilisait aux débuts de la photographie. La qualité que peuvent donner les émulsions actuelles est extraordinaire. Évidemment, ces formats de grande taille obligent à les utiliser exclusivement avec des caméras de studio, encombrantes et montées sur trépied.
Dans le domaine de la photographie, il y a encore beaucoup de thèmes que nous n'aborderons pas, comme l'usage de filtres ou la partie chimique qu'il y a derrière les différents types de pellicules, et les procédés de développement et retirage.
Format d'exposition
Dans ce cas, il ne s'agit pas de la largeur totale du film, mais seulement de la partie carrée de la pellicule destinée exclusivement à l'image. Ce format peut s'exprimer de deux manières :
- Comme le produit de ses deux dimensions
- Comme le quotient entre la largeur et la hauteur nommé la proportion d'aspect (aspect ratio)
Pour le format de pellicule de 35 mm ainsi que celui de 70 mm, il y a plusieurs formats d'exposition, qui détermineront les dimensions réelles de la projection du film sur un écran.
35mm | 1.33 - 4:3 - 18 mm Ă— 24 mm | Full Frame: C'est le format original pour des films muets.
Sa forme ressemble à un carré. L'image occupe le plus possible du carré du film, même l'espace pour la bande sonore. |
1.37 - 16 mm × 22 mm | Format 1.37 TV ou format académique: il est utilisé pour les copies destinées à la télévision.
Il naît à la suite de l'incorporation du son dans les films. La hauteur se réduit aussi pour avoir une proportion agréable. |
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1.66 - 13,25 mm Ă— 22 mm
Et 1.85 - 11,85 mm Ă— 22mm |
À partir de 1955. Pour affronter la concurrence faite par la TV, des écrans plus grands ont dû se créer.
Comme c'était difficile de faire des écrans plus hauts et les faire rentrer dans les cinémas déjà construits, les formats ont pris la forme paysagée. 13,25 (système européen) et 11,85 (système américain). Lorsque ces films sont diffusés à la télévision, on leur ajoute une frange noire au dessus et au dessous pour maintenir la proportion d'aspect. | |
2.59 | Cinerama: pour continuer à concurrencer la TV, en 1952 Fred Walker propose un système basé sur les 35 mm où l'idée principale est de filmer avec trois caméras simultanément et projeter également avec trois projecteurs synchronisés. Le système n'a pas fonctionné parce qu'il était très cher[3]. | |
2.35 - 18.66 mm × 22 mm | Cinemascope: l'image de ce négatif est comprimée latéralement, à travers des objectifs appelés anamorphiques.
Pendant la projection, un autre ensemble d'objectifs anamophiques mais qui font l'effet contraire le décompressent. Le résultat de cette décompression donne un aspect ratio de 2.35[3] | |
1.5 | Vistavision: Format panoramique inventé par Paramount en 1958.
Il n'utilise pas d'objectif anamorphique, puisqu'il projette le négatif en horizontal. L'idée est d'offrir un film avec moins de grain que le Cinemascope. Comme la plupart des salles utilisaient le cinemascope, ce format n'a pas très bien fonctionné, même si en 1977 il éprouva une petite renaissance grâce à l'expérience de George Lucas. | |
70 mm | 1,43 - 69,6 mm × 48,5 mm | Imax: il offre une résolution beaucoup plus élevée que la normale, avec beaucoup plus de luminosité et il permet des projections sur des écrans de 22 × 16,1 m.
Comme vistavision, avec ce système la pellicule défile horizontalement par le projecteur. Omnimax est une variante de imax, qui se projette sur un écran à forme angulée. |
Le passage du cinéma à la télévision
Lorsque les films commencèrent à être diffusés à la télévision, un conflit de formats est survenu. La télévision obligeait à déformer l'image des films panoramiques pour qu'ils puissent rentrer dans l'écran. Les images restaient donc allongées puisqu'elles étaient comprimées par les côtés. Ce handicap se résolut lorsqu'ils introduisirent des côtés supérieurs et inférieurs à la pellicule. De cette manière, les films se voyaient dans leur propre format et les déformations étaient évitées lors des projections sur le téléviseur[4].
Le format DV (digital video)
C'est le format avec lequel filment une bonne partie des caméras vidéo domestiques, mais qui n'enregistrent pas en HD. Comme c'est un format numérique, il n'y a pas besoin de faire de conversion. L'information que reçoit l'ordinateur en transférant les données de la caméra est exactement la même que celle enregistrée par la caméra.
Ainsi donc, ce format admet différentes options :
PAL | 720 Ă— 576 (625 lignes), 25 fps |
NTSC | 720 Ă— 480 (525 lignes), 29,97 fps |
Il est aussi possible de définir différentes qualités en ce qui concerne le son :
48 kHz | 16 bits - Recomendable pour qualité DVD |
4 Ă 32 kHz | 12 bits |
De ce format dérivent les formats DVCPRO et DVCAM, qui se différencient par le format de soutien (le ruban) et par plusieurs aspects de qualité. Ces formats sont une amélioration par rapport au format DV.
Le format HDV (vidéo à haute définition)
Il apparaît au Japon en 2003, annoncé par la corporation de marques : Sony, Canon et Sharp et utilise l'algorithme de compression MPEG2 ou MPEG4.
Il y a deux spécifications pour ce format :
HDV-1 | 720p - 1280 Ă— 720px | 16:9 |
HDV-2 | 1080p - 1440 Ă— 1080px | 16:9 |
En ce qui concerne l'audio :
48 kHz | 16 bits |
Références
- « Petite histoire des formats de films », sur cinememoire.net (consulté le )
- «Tipos y tamaños de negativos fotográficos». www.fotonostra.com. [Consulta: 6 desembre 2016].
- « Comprendre les différents formats d'image cinéma », sur www.son-video.com (consulté le )
- « DTE - Les formats vidéo », sur www.distance-taille-ecran.fr (consulté le )
Liens externes
Formats cinématographiques :