Forces armées italiennes
Les forces armées italiennes (en italien Forze armate italiane, abrégées en FF.AA.) sont l'ensemble des composantes militaires de défense de la République italienne. Elles comprennent les trois forces armées traditionnelles, Armée de terre (Esercito), Armée de l'air (Aeronautica militare) et Marine (Marina militare), placées sous l'autorité du ministère de la Défense, mais également le corps des Carabiniers (Carabinieri) et la Garde des finances (Guardia di finanza). 350 000 personnes sont affectées dans les différents corps, en position de service actif ou de réserve. La suspension à partir de 2005 du service militaire obligatoire (it) s'est accompagnée d'un processus de réforme générale et d'une progressive réduction des effectifs. L'Italie est le principal participant du Partage nucléaire dans l'OTAN [9]. En application de l'article 87 de la Constitution, le président de la République commande les forces armées, préside le Conseil suprême de Défense et a autorité pour déclarer l'état de guerre décidé, conformément à l'article 78, par le Parlement qui accorde au gouvernement les pouvoirs nécessaires.
Forces armées italiennes Forze Armate Italiane | |
Emblème de l'état-major de l'armée italienne représentant les quatre armées. | |
Fondation | |
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Branches | Esercito Italiano Marina Militare Italiana Aeronautica Militare Italiana Arma dei Carabinieri |
Quartier-général | Rome |
Commandement | |
Commandant en chef | Sergio Mattarella [1] |
Ministre de la DĂ©fense | Guido Crosetto |
Chef d'état-major | Général Enzo Vecciarelli |
Main-d'Ĺ“uvre | |
Disponibles au service militaire | 10'000 (2010) (16-49 ans)[3] hommes 7'000 (2010) (16-49 ans)[3] femmes |
Aptes au service militaire | 27'000 (16-49 ans (2010)[3] hommes |
Atteignant l'âge militaire chaque année | 29'000 (2010)[3] hommes 43'000 (2010)[3] femmes |
Actifs | 125'000 [4] (Effectif sans les Carabinieri : 115 000 hommes en 2019[5] (27e) |
Déployés hors du pays | 6 386 (2011)[6] |
RĂ©servistes | 7'000[4] |
Budgets | |
Budget | 21,2 milliards dollars (2019)[7] |
Pourcentage du PNB | 0,9 % (2010)[7] |
Industrie | |
Fournisseurs nationaux | AgustaWestland (aujourd'hui Leonardo) Alenia Aermacchi (aujourd'hui Leonardo) Alenia Aeronautica (aujourd'hui Leonardo) Astra Avio Benelli Beretta Breda Fiat Fincantieri Leonardo Fiocchi Munizioni Franchi Intermarine Iveco MBDA Oto Melara (aujourd'hui Leonardo) Piaggio Aero SELEX Galileo SELEX Sistemi Integrati Simmel Difesa SNIA WASS (aujourd'hui Leonardo) |
Fournisseurs étrangers | Union européenne États-Unis Israël |
Importations annuelles | €1,168 mil. (2009)[8] |
Exportations annuelles | €6,735 mil. (2009)[8] |
Armées
- Esercito Italiano (armée de terre)
- Marina Militare Italiana (marine)
- Aeronautica Militare Italiana (force aérienne)
- Arma dei Carabinieri (gendarmerie)
Historique
Cette armée a été fondée le lors de l'unification de l'Italie.
Traditions
Le Jour des forces armées (Giorno delle Forze Armate) est célébré le 4 novembre afin de commémorer la victoire de l'armée italienne sur l'armée d'Autriche-Hongrie, à cette même date en 1918, qui mit fin aux combats de la Première Guerre mondiale sur le front italien[10].
Budget
En 2019, les dépenses militaires de l'Italie se sont élevées à 23,9 milliards d’euros, soit 1,3 % du PIB[11].
Relations du Moyen-Orient
En janvier 2021, l'Italie a interdit la vente d'environ 12 700 missiles en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, citent le commentaire de Rome à la rétablissement de la paix en Yémen ravagée par la guerre et à la protection des droits de l'homme[12] car l'Arabie saoudite et les ÉAU font partie d'une coalition arabe qui combattait l'Iran-aligné Houthis au Yémen depuis 2015 et selon l'ONU, le Yémen a la pire catastrophe humanitaire au monde, avec 80% de sa population ayant besoin d'aide[13] - [14]. En outre, sous un gouvernement central-gauche dirigé par Matteo Renzi en 2016, les ventes interdites faisaient partie d'une allocation totale de 20 000 missiles d'une valeur de plus de 400 millions d'euros[14]. En juin 2021, les Émirats arabes unis ont décidé d'évacuer des unités aériennes italiennes de la base militaire d'Al-Minhad à Dubaï en raison de l'embargo des armes imposé par Rome sur Abou Dabi et les autres émirats ont ordonné à l'Italie de mettre en œuvre le retrait jusqu'au 2 juillet[15] - [16].
Le , l'Italie a soulagé des limitations sur les transferts d'armes à l'Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, dans le but de désamorcer les préoccupations diplomatiques avec les deux États du Golfe. Depuis 2015, l'Arabie saoudite et les Émirats ont combattu les Houthis alignés par l'Iran au Yémen dans une bataille perçue comme une guerre proxy entre Riyadh et Téhéran[17].
Engagements internationaux
L'Italie est actuellement engagée sur de nombreux théâtres d'opérations pour le compte d'opérations de l'ONU, de l'OTAN ou de l'UE. Malgré une annonce de réduction de sa participation aux opérations internationales en juillet 2011, elle est encore présente dans les pays suivants (chiffres du )[6] :
- Bosnie-Herzégovine : 93 militaires au sein de la mission EUFOR Althea ;
- Afghanistan : 3 918 militaires au sein de la FIAS. Cet engagement a pris fin à la fin juin 2021 à la suite de l'arrivée au pouvoir des Talibans[18] ;
- Liban : 1 686 militaires au sein de la FINUL ;
- Kosovo : 575 militaires au sein de la KFOR :
- Somalie : 17 militaires au sein de la mission européenne en Somalie ;
- Égypte : 78 observateurs militaires au sein de la FMO ;
- Soudan : 1 militaire au sein de la MINUAD au Darfour ;
- Géorgie : 17 observateurs militaires au sein de la mission européenne en Géorgie ;
- Palestine : 1 militaire au sein de l'EUBAM Ă Rafah ;
- Sahara occidental : 5 observateurs au sein de la MINURSO ;
- 8 observateurs militaires au sein de l'ONUST ;
- Inde et Pakistan : 4 observateurs militaires au sein de l'UNMOGIP.
- Libye : conseillers/instructeurs militaires dans le cadre de l'opération Cyrène (mission de formation de l'Armée nationale libyenne).
Notes et références
- (en)/(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « Italian Armed Forces » (voir la liste des auteurs) et en italien « Forze armate italiane » (voir la liste des auteurs).
- Président de la République Italienne - Difesa.it
- Ministre de la DĂ©fense - Difesa.it
- CIA World FactBook
- The Military Balance 2019, p. 141-145, International Insitute for Strategic Studies, février 2010
- )Page de l'OTAN
- Centre d'études et de recherches internationales de l'Université de Montréal
- (it) Gli stanziamenti per il settore della Difesa – Bilancio 2010. Chambre italienne des députés, 27 avril 2010.
- (it) Rapporto annuale 2009 in materia di controllo del transito dei materiali d’armamento. Presidency of the Council of Ministers, 29 March 2010.
- Armi nucleari in Italia: dove, come, perché - Panorama
- (it) 4 novembre - Giornata delle Forze Armate, présidence du conseil des ministres de l'Italie
- (en) « Dépenses militaires (% du PIB) - Italy », sur Banque mondiale.
- « Conflit au Yémen: l'Italie stoppe ses exportations d’armes à Riyad et Abou Dhabi », sur Radio France Internationale (consulté le )
- « Yémen: l'ONU inquiète d'une recrudescence des combats à Hodeida », sur Radio France Internationale (consulté le )
- (en) « Italy blocks sale of missiles to Saudi Arabia and UAE », sur Reuters (consulté le )
- « Émirats arabes unis : Expulsion des forces italiennes en réponse à «l’embargo sur les armes» », sur L'Opinion (consulté le )
- (en) « UAE sets deadline for Italy to vacate airbase, Italian government source says », sur Reuters (consulté le )
- (en) « Italy eases curbs on arms sales to Saudi Arabia and UAE », sur Reuters (consulté le )
- « Afghanistan: l'Allemagne puis l'Italie annoncent le retrait complet de leurs soldats », sur RFI, (consulté le )