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Forces aériennes de la marine australienne

Les Forces aĂ©riennes de la marine australienne (Fleet Air Arm (FAA)), officiellement appelĂ©es le Australian Navy Aviation Group est la division de la Royal Australian Navy (RAN) responsable de l'exploitation des aĂ©ronefs de la marine. La FAA a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1947 Ă  la suite de l'achat de deux porte-avions de la Royal Navy. Le personnel de la FAA a participĂ© Ă  la guerre de CorĂ©e (exploitation du porte-avions HMAS Sydney) et Ă  la guerre du ViĂȘt Nam (en association avec la Royal Australian Air Force et les escadrilles de l’United States Army Aviation Branch) et ont participĂ© Ă  d'autres conflits et opĂ©rations ultĂ©rieurs Ă  partir de navires de guerre alliĂ©s.

Fleet Air Arm
Image illustrative de l’article Forces aĂ©riennes de la marine australienne
Cocarde basse visibilité australienne

Création 1947
Pays Drapeau de l'Australie Australie
Allégeance Australian Defence Force
Branche Royal Australian Navy
Type AĂ©ronautique navale
Équipement AĂ©ronefs
AS-350B Ecureuil de la marine australienne en 2005.

Disposant au dĂ©part uniquement d'avions Ă  voilure fixe, les premiers hĂ©licoptĂšres seront acquis par la FAA en 1952, formant la premiĂšre escadrille d’hĂ©licoptĂšres d'Australie. l'utilisation d'hĂ©licoptĂšres augmente au fil du temps, surtout aprĂšs 1982, lorsque le porte-avions HMAS Melbourne est dĂ©sarmĂ© et n'est pas remplacĂ©. En 2000, aprĂšs la mise hors-service des HS 748, la FAA est devenu une force formĂ©e uniquement d'hĂ©licoptĂšres, opĂ©rant dans la guerre anti-sous-marine et de soutien maritime. À partir de 2011, la FAA se compose de trois escadrilles actives, qui exploitent quatre types d'hĂ©licoptĂšres.

Histoire

Un des 39 De Havilland Sea Venom australiens en service de 1956 Ă  1967.

Au cours des années 1920, la RAN tente d'obtenir le soutien du gouvernement pour une branche aviation australienne de la Marine, librement inspirée du Royal Naval Air Service et de son successeur contrÎlé par la Royal Air Force, la Fleet Air Arm. Une Fleet Air Arm est créée dans le cadre de l'amélioration de l'armée australienne, mais l'opposition de la Royal Australian Air Force (RAAF) incite le gouvernement à la dissoudre en janvier 1928, peu aprÚs sa création. La RAAF est responsable des aéronefs de la marine qui consistent principalement en hydravions regroupés dans la no 101 Fleet RAAF (l'escadrille 101) (et ses successeurs, no 5 Escadron, puis no 9 Escadron) embarqués avec les croiseurs de la RAN et du transport d'hydravions HMAS Albatross.

Les succĂšs des avions des diffĂ©rentes marines au cours de la Seconde Guerre mondiale relance l'idĂ©e d'une force aĂ©rienne contrĂŽlĂ©e par la RAN et l'Australie proposera mĂȘme de fournir le personnel d'exploitation et les escadrons attachĂ©s pour un porte-avions britannique au cours de l'annĂ©e 1944, mais retirera sa proposition au milieu de 1945 faute de personnel qualifiĂ©. Un rapport d'une commission de la DĂ©fense australien de la DĂ©fense publiĂ© aprĂšs la Seconde Guerre mondiale recommandĂ© que ces forces soient organisĂ©es autour d'une force d'intervention comprenant plusieurs porte-avions. Les projets initiaux en prĂ©voyaient trois, deux en action et un troisiĂšme en rĂ©serve, mais les compressions budgĂ©taires vont conduire Ă  l'achat de simplement deux porte-avions lĂ©gers de classe Colossus, le Majestic et le Terrible de la Royal Navy en juin 1947. La Fleet Air Arm est crĂ©Ă©e le par le Conseil fĂ©dĂ©ral de la dĂ©fense pour exploiter les avions attachĂ©s Ă  ces deux navires, et aussi y associer deux anciennes bases aĂ©riennes de la Royal Australian Air Force en tant que structures de soutien: ce sont l’HMAS Albatross Ă  Nowra, en Nouvelle-Galles du Sud et l’HMAS Nirimba (en) Ă  Schofields (en), aussi en Nouvelle-Galles du Sud.

Les porte-avions australiens

Le HMAS Melbourne en 1958 avec des Fairey Gannet sur le pont ailes repliés.

De 1928 Ă  1933, l’Australie dispose d’un transport d'hydravions indigĂšne, l’HMAS Albatross[1]. Durant la guerre du Pacifique, c’est la Royal Navy qui fournit l’essentiel des bĂątiments de haute mer de l’ex-marine coloniale. Il faut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour qu’un rapport du comitĂ© de dĂ©fense recommande Ă  la Royal Australian Navy (RAN) de s’articuler autour de task-forces comprenant jusqu’à 3 porte-avions (2 en service et 1 en rĂ©serve)[2]. En juin 1947, des considĂ©rations budgĂ©taires rĂ©duisent Ă  deux les bĂątiments achetĂ©s pour 2,75 millions de livres : l’HMS Terrible et son sister-ship de classe Majestic l’HMS Majestic[3]. Plus avancĂ© en construction, le Terrible est terminĂ© sans modifications et mis en service le [4] sous le nom d’HMAS Sydney tandis que le Majestic ne l’est que le sous le nom d’HMAS Melbourne et qui est dotĂ© d’un pont oblique Ă  5° et d’une catapulte[5]. Le Sydney de 15 740 tonnes[6] embarque Ă  l’origine 2 escadrons de Firefly (816 Squadron) et de Sea Fury (805 Squadron) de la Fleet Air Arm, qui seront complĂ©tĂ©s par d’autres aĂ©ronefs lors d’exercices au Royaume-Uni de juillet Ă  dĂ©cembre 1950 puis dans les eaux australiennes de janvier Ă  septembre 1951. À partir de cette date, le navire remplace le HMS Glory pour soutenir les forces du Commandement des Nations unies en CorĂ©e dĂ©ployĂ©es durant la guerre de CorĂ©e. Il s’acquitte de sept patrouilles durant 64 jours de mer, dont plusieurs au combat. Notamment, la seconde, du 18 au , qui totalise 389 sorties, 96 280 tirs de munitions et 1 472 de roquettes, et le largage de 43 tonnes de bombes. On retrouve le Sydney au large des Ăźles Montebello (Australie de l’Ouest) pour surveiller le 1er essai nuclĂ©aire britannique (opĂ©ration Hurricane), le . Le , il transfĂšre son aviation embarquĂ©e sur le Melbourne, est confinĂ© Ă  l’entraĂźnement, rĂŽle dĂ©volu jusqu’alors au HMAS Vengeance louĂ© Ă  la Royal Navy de 1952 Ă  1955, puis est placĂ© en rĂ©serve le [7] - [8]. DĂ©sormais navire amiral, le Melbourne dispose de 8 chasseurs Sea Venom, de 16 Fairey Gannet de lutte anti-sous-marine (ASM) Ă  ailes fixes et jusqu’à 2 hĂ©licoptĂšres Bristol Sycamore. En prĂ©vision de son obsolescence Ă  la fin des annĂ©es 1950, la Royal Australian Navy envisage l’achat d’appareils français et italiens[9] voire d’un nouveau porte-avions (l’HMS Albion ou un navire amĂ©ricain de la classe Essex[10]). Finalement, en 1959, il est dĂ©cidĂ© que le Melbourne devienne un porte-hĂ©licoptĂšre Ă  l’issue de sa modernisation de 1963 avec 27 Westland Wessex remplaçant les avions. AprĂšs une nouvelle rĂ©novation du au sont embarquĂ©s jusqu’en 1972 4 (puis 8) chasseurs-bombardiers A-4G Skyhawk, 6 Tracker et 10 hĂ©licoptĂšres ASM Westland Wessex (puis 10 Sea King). Le remplacement du Melbourne refait rĂ©guliĂšrement surface en raison des coĂ»ts de maintenance du navire[11] avec les offres ou projets d’acquisition de l’HMS Hermes en 1966, d’un STOVL CV de 1977 Ă  1981 (un LHD Iwo Jima modifiĂ©, un exemplaire du Giuseppe Garibaldi ou du futur PrĂ­ncipe de Asturias) puis du HMS Invincible, bradĂ© Ă  285 millions de dollars en 1981[12]. AprĂšs deux autres modernisations de novembre 1972 Ă  juillet 1973 puis en 1978 (pour le faire durer jusqu’en 1985), le porte-avions est finalement retirĂ© du service le et le , le gouvernement annonce que le Melbourne ne serait pas remplacĂ©. Durant sa carriĂšre, le Melbourne est dĂ©ployĂ© hors-Australie Ă  35 occasions, fait escale dans 22 pays mais perd ou endommage une trentaine d’avions, heurte et coule 2 bĂątiments d’escorte : les destroyers HMAS Voyager le (82 morts) puis l’USS Frank E. Evans le (74 morts)[13]. DĂšs lors, la Royal Australian Navy glisse du rang de 1re marine de l’ocĂ©an Pacifique au 6e jusqu’en aoĂ»t 2005 date Ă  laquelle est lancĂ© l’Amphibious Ship Program d’acquisition de 2 LHD[14].

Deux unités, les HMAS Canberra et Adelaide, basées sur le Juan Carlos I espagnol, sont en service depuis 2014 et 2015 et devraient embarquer des F-35 bien qu'en 2021 aucune commande n'est eu lieu de la version ADAV[15].

Retirés

En service

Le HMAS Canbera en cours d’amĂ©nagement le 9 fĂ©vrier 2014 Ă  Williamstown (Victoria).
  • 2 STOVL CV (HMAS Canberra et Adelaide) Dans le cadre d’une offre groupĂ©e (package), le BPE espagnol (type Juan Carlos) est retenu le pour 2 unitĂ©s, les HMAS Canberra et Adelaide, plus 3 destroyers lance-missiles Aegis de type F100, les HMAS Hobart, Brisbane et Sydney dĂ©rivĂ©s de la classe Álvaro de BazĂĄn en service dans l’Armada, le tout pour environ 6 milliards d’euros. Ils entrent en service en 2014 et 2015.

Envisagé

Organisation en 2016

En mars 2016, quatre escadrons d'hélicoptÚres compose cette force auquel il faut rajouter une escadrille avec un avion spécialisé[17]. Un escadron de drones est constitué le 25 octobre 2018[18].

Notes et références

  1. Revendu Ă  la Royal Navy
  2. Hector Donohue, « From Empire Defence to the Long Haul: Post-war Defence Policy and its Impact on Naval Force Structure Planning 1945-1955 », dans Papers in Australian Maritime Affairs (ISSN 1327-5658), no 1 (octobre 1996)
  3. David Hobbs, « HMAS Melbourne (II) - 25 Years On », dans The Navy (ISSN 1322-6231), vol. 69, no 4 (octobre 2007)
  4. Il n’est acceptĂ© par la RAN que le
  5. Il est prĂ©vu, dans la foulĂ©e de l’entrĂ©e en service du Melbourne, que le Sydney soit dotĂ© des mĂȘmes perfectionnement, qui sont abandonnĂ©s pour des questions financiĂšres et de main-d’Ɠuvre
  6. Pour 192 mĂštres de longueur et 24,4 de largeur
  7. Le Sydney est transformĂ© en transport de troupes (A214) le , sert durant la guerre du ViĂȘt Nam jusqu’en 1972 avant d’ĂȘtre dĂ©moli en 1975 en CorĂ©e du Sud
  8. Dossier du Sea Power Centre - Australia (SPC-A) [lire en ligne]
  9. (en) Lew J. Lind, The Royal Australian Navy : historic naval events year by year, Frenchs Forest, NSW, Reed Books, , 347 p. (ISBN 978-0-730-10071-3)
  10. (en) David Stevens et John, The navy and the nation : the influence of the navy on modern Australia, Crows Nest, NSW, Allen & Unwin, (ISBN 978-1-741-14200-6)
  11. Jusqu’à 25 millions de dollars l’an, soit environ 53 millions d’euros au cours 2007
  12. Soit environ 495 millions d’euros au cours 2007. L’Invincible aurait Ă©tĂ© mis en service en 1983 sous le nom d’HMAS Australia avec un groupe aĂ©ronaval Ă  base de Sea Harrier
  13. Dossier du Sea Power Centre - Australia (SPC-A) [lire en ligne]
  14. Communiqué de presse du ministre de la Défense australien du [lire en ligne]
  15. En fonction des arbitrages du futur livre blanc sur la défense remis au ministre Joel Fitzgibbon le
  16. À la suite de l'annonce de la rĂ©daction d'un Livre blanc (Defense White Paper) le , la Royal Australian Navy a plaidĂ© dans un document interne en partie publiĂ© par la presse pour un 3e bĂątiment de classe Canberra apte Ă  dĂ©ployer des F-35B, selon « Marine : une liste Ă  4 milliards », dans DĂ©fense & SĂ©curitĂ© Internationale (ISSN 1772-788X), no 37 (mai 2008)
  17. (en) Louis-Martion Viezan, « Royal Australian Navy », (consulté le ).
  18. (en) « 822X Squadron », sur www.navy.gov.au (consulté le )
  19. (en) « RAN retires S-70B-2, AS350BA helicopters »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), (consultĂ© le )
  20. Arnaud, « La marine australienne dit adieu à ses hélicoptÚres Bell 429 Global Ranger », sur https://www.avionslegendaires.net/, (consulté le )
  21. « Les MH-60 « Roméo » australiens au complet ! », sur psk.blog.24heures.ch, (consulté le )
  22. (en) Navy, « S-100 Camcopter », sur www.navy.gov.au
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