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ForĂȘt d'Andaine

La forĂȘt d'Andaine ou forĂȘt des Andaines (plus rarement orthographiĂ©e forĂȘt d'Andenne ou forĂȘt des Andennes) est une forĂȘt domaniale situĂ©e dans le dĂ©partement de l'Orne et la rĂ©gion Normandie[1].

ForĂȘt d'Andaine
Image illustrative de l’article ForĂȘt d'Andaine
ForĂȘt d'Andaine, prĂšs de Bagnoles-de-l'Orne.
Localisation
CoordonnĂ©es 48° 35â€Č 16″ nord, 0° 29â€Č 21″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Normandie
GĂ©ographie
Superficie 5 398 ha
Altitude
· Maximale
· Minimale

308 m
170 m
Compléments
Protection ZNIEFF, type II
Statut ForĂȘt domaniale
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
ForĂȘt d'Andaine
GĂ©olocalisation sur la carte : Orne
(Voir situation sur carte : Orne)
ForĂȘt d'Andaine

Présentation géographique

ForĂȘt des Andaines

Cet ensemble boisé, situé aux confins du Maine, de la Normandie et de la Bretagne, est divisé en deux massifs :

Le tout forme donc un vaste ensemble forestier de 55 kmÂČ au cƓur du Parc naturel rĂ©gional Normandie-Maine et du pays d'Andaine.

C'est ici, dans les gorges de la VĂ©e, Ă  la lisiĂšre de la forĂȘt de la FertĂ©-MacĂ©, qu'est situĂ©e la station thermale de Bagnoles-de-l'Orne. Elle marque la jonction entre les deux massifs composant la forĂȘt des Andaines. Elle est donc situĂ©e au cƓur d'un ensemble forestier.

Le relief culmine Ă  304 m au mont en GĂ©rĂŽme.

C'est un ensemble de collines qui suivent un axe est ouest entrecoupĂ© par des cluses plus ou moins importantes, dont celle de Bagnole. Ce systĂšme se retrouve au delĂ  de Domfront par la forĂȘt de la Lande Pourrie et se poursuit jusqu'au Mont-Saint-Michel. La rĂ©gion est majoritairement granitique comme en tĂ©moigne l'architecture locale mais le grĂšs est aussi trĂšs prĂ©sent et prĂ©sente Ă  la roche aux loups des blocs du mĂȘme type que ceux connus des grimpeurs de Fontainebleau.

La forĂȘt est plantĂ©e de rĂ©sineux, majoritaires sur les chĂȘnes, les hĂȘtres et les bouleaux. Les rĂ©sineux sont des pins sylvestres, mais aussi sapins, Ă©picĂ©as dont Ă©picĂ©as de Sitka et un important peuplement de Douglas plantĂ© aprĂšs-guerre en bĂ©nĂ©ficiant du fond forestier et dont les premiers exemplaires ont Ă©tĂ© fortement exploitĂ© pour du bois Ă  palette dans les scieries environnantes avec un essai de la scierie Mottin Ă  La FertĂ©-MacĂ© pour commercialiser du lambris de trĂšs belle qualitĂ© (couleur saumonĂ©e). Mais les premiers spĂ©cimens, magnifiques, datant d'une cinquantaine d'annĂ©es auparavant sont observable au carrefour des pĂ©piniĂšres.

Les sous-bois sont riches en champignons à l'automne (cÚpes de Bordeaux, bolets, lactaires, trompettes...) et autre flore (fleurs sauvages, bruyÚre...). Le gibier y est aussi abondant (cerfs, biches, chevreuils, sangliers...). La vénerie (chasse à courre, Rallye Cors d'Andaines) y est pratiquée, ainsi que l'équitation, le VTT, l'enduro, l'escalade, la course à pied, etc.

Les sentiers de grande randonnée GR 22, GR 22b et GR 22c (de Paris au Mont-Saint-Michel) la traversent.

Patrimoine naturel

La forĂȘt d'Andaine est en zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique[2]

Lieux remarquables

Chapelle Saint-Antoine (bois de Magny)
Gorges de Villiers (Bois de Magny)
  • La tour de Bonvouloir offre un panorama remarquable sur ses environs,
  • La chapelle Sainte-GeneviĂšve,
  • La chapelle des friches, d'interĂȘt mineur
  • La vallĂ©e de la Cour, vaste Ă©tang dans la forĂȘt, oĂč trĂŽne une maison de maĂźtre manufacturier textile,
  • L'Ă©tang de la Forge, son pendant version mĂ©tallurgie.
  • L'Ă©tang de l'Ermitage
  • L'Ă©tang de la Brisette, ancienne carriĂšre.
  • La chapelle Saint-Antoine, au pied de la riviĂšre de la Gourbe, attire toujours autant de promeneurs qui doivent parcourir un bon kilomĂštre depuis le goudron avant d'arriver dans la cuvette de la Chapelle, dont la tradition est de laisser une croix faite avec des branches dans le puits aux vƓux,
  • Les gorges de Villiers, situĂ©es Ă  un kilomĂštre de la chapelle Saint-Antoine en longeant la riviĂšre de la Gourbe, offrent un site prĂ©servĂ© de bois, escarpements, riviĂšre et mĂȘme lĂ©gendes et source chaude.
  • Le chĂȘne Hippolyte: plus vieux chĂȘne de la forĂȘt dont l'Ăąge est estimĂ© Ă  environ 300 ans et dont la circonfĂ©rence est de 5,26 m Ă  1,30 m du sol. Il tient son nom du garde forestier qui l'aurait dĂ©couvert (situation: parcelle 46).
  • le lit de la Gione , mĂ©galithe liĂ© aux lĂ©gendes locales.
  • Les affleurements et falaises rocheux (VallĂ©e de la cour, Roc au chien, Roche aux Dames, Roche aux Loups, rochers de l'Ermitage) Ă©quipĂ©s depuis les annĂ©es 70, 80 pour l'escalade et faisant l'objet de topos.
  • L'arboretum de l'Etoile d'Andaines, au carrefour de l'Ă©toile d'oĂč partent nombre de routes
  • Nombre de lieux liĂ©s Ă  des lĂ©gendes concernant la reprises de vitalitĂ© (eaux thermales de Bagnoles) mais aussi de sirĂšnes (lĂ©gende de Carrouges) ou de sabbat (Mont Margantin sous Domfront). Le nom de la ,forĂȘt pourrait ĂȘtre rattachĂ© Ă  une de ces lĂ©gendes

Histoire

Le début du siÚcle voit des essais d'introduction d'essences nouvelles dont le douglas au carrefour des PépiniÚres. Subsistent aujourd'hui de superbes spécimens, sans rapport avec l'ùge des nombreuses plantations qui ont suivi lors du reboisement aprÚs guerre, ce sont les seuls à avoir survécu à ce qui suit.

En 1944, pendant la bataille de Normandie, les Allemands installĂšrent dans la forĂȘt de nombreux dĂ©pĂŽts de ravitaillement dont un non loin de Domfront, au nord de Perrou[3] - [4].

Un autre se situe entre le carrefour de l'Épinette et le chĂȘne Hypolite. Il a Ă©tĂ© terrassĂ© par des prisonniers sĂ©nĂ©galais retenus dans un camp au carrefour de l'Épinette[5] ( secteur Martha s'Ă©tendant trĂšs Ă  l'est)

Le carrefour du Garde Général, sur la route forestiÚre du Gué Besnard, montre aussi de telles installations[6]. Il s'étendait jusqu'au carrefour de la PépiniÚre.

D'autres lieux conservent des traces au nord de Bagnoles (secteur Viktor).

Un dernier, vers La SauvagÚre, à la Noé de Livet, est sans terrassement, plus tardif et n'était pas sécurisé[7]. L'absence de terrassement fait qu'il n'est pas répertorié dans le document principal cité en référence. Il n'est connu que par des témoignages et des vestiges dans le sol.

Ces dépÎts ont fait l'objet de bombardements intenses. Sur une photo repérée 52 742 ac[8] - [9], on voit le bombardement du carrefour des PépiniÚres sur la RD 908 par une escadrille de bimoteurs. Ce sont des Douglas Havoc A-20G du 645th Bombardment Squadron du 410th Bombardment Group du 97th Combat Bombardment Wing du IX Bomber Command de la Ninth Air Force. Il faisait suite à ceux des 13, 15 (Havoc ) et par des B26[10] .

Ils ont finalement explosé à l'arrivée de la 1re division d'infanterie US[11] vraisemblablement détruits par les allemands.

Une Ă©tude archĂ©ologique et historique de la forĂȘt domaniale des Andaines a comptabilisĂ© prĂšs de 900 bunkers et terrassements discrets, fondations, tranchĂ©es et autres Ă©lĂ©ments liĂ©s Ă  la construction par l'armĂ©e allemande de supports logistiques et en particulier de dĂ©pĂŽts de carburant et de munitions[12]. Des documents montrent que ces dĂ©pĂŽts Ă©taient administrativement gĂ©rĂ©s Ă  partir de Bagnoles-de-l'Orne et qu'ils Ă©taient un Ă©lĂ©ment-clĂ© du rĂ©seau logistique de la septiĂšme armĂ©e avant et pendant la campagne de Normandie (juin-aoĂ»t 1944)[12].

C'est encore l'un des témoignages les mieux conservés et les plus vastes de ce type d'installations en Europe de l'Ouest[12] - [13].

Notes et références

  1. Jean-Marie Foubert, Andaines, mÚre de Bagnoles et de Tessé, éditions Ch. Corlet, 1988.
  2. « ZNIEFF n°250002600, La forĂȘt des Andaines », sur Inventaire National du Patrimoine Naturel (consultĂ© le )
  3. "Domfront" dans le Dictionnaire du Débarquement, pages 291 et 292, sous la direction de Claude Quétel, éd. Ouest-France, 2011.
  4. « Les lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale », sur Bagnoles de l'Orne (consulté le )
  5. « FORET D'ANDAINE - Quand les trous d’obus abritent la biodiversitĂ© », sur actu.fr (consultĂ© le )
  6. charmanetoverlord, « LE CAMPS DE PRISONNIERS DU CARREFOUR DE L'EPINETTE orne », sur Skyrock, (consulté le )
  7. PhotosNormandie, p011288.jpg, (lire en ligne)
  8. « Coriallo, la banque d'images patrimoniales », sur www.cherbourg.fr (consulté le )
  9. « John Perry, Marauder Man, 394th Bomb Group, 587th Bomb Squadron. », sur b26.com (consulté le )
  10. « 1944 la bataille de Normandie, la mĂ©moire | Couterne – Rives d’Andaine » (consultĂ© le )
  11. Tunwell, David; Passmore, David; Harrison, Stephan (2015) Landscape Archaeology of World War Two German Logistics Depots in the ForĂȘt domaniale des Andaines, Normandy, France. . International Journal of Historical Archaeology. Juin 2015, Vol.19, n°2, p233-261. 29 p. DOI: 10.1007/s10761-015-0287-4
  12. (en) DAVID G. PASSMORE, DAVID CAPPS TUNWELL, and STEPHAN HARRISON, « Landscape_Archaeology_of_World_War_Two_German_Logistics_Depots_in_the_Fort_domaniale_des_Andaines_Normandy_France » [PDF]

Articles connexes

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