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Flaine

Flaine est une station de sports d'hiver de France en Haute-Savoie créée en 1968 dans le cadre du Plan neige de 1964. La station est située sur les territoires des communes de Magland et d'Arâches-la-Frasse et son domaine skiable s'étend également dans une moindre mesure sur ceux de Passy, Sixt-Fer-à-Cheval et Samoëns, relié aux stations des Carroz d'Arâches, de Morillon et de Samoëns 1600 pour former le Grand Massif.

Flaine
Vue aérienne de la station.
Vue de Flaine depuis le téléphérique des Grandes Platières au sud.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Haute-Savoie
Localité Arâches-la-Frasse
Magland
Passy
Samoëns
Sixt-Fer-Ă -Cheval
Site web www.flaine.com
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 00′ 25″ nord, 6° 41′ 31″ est
Massif Massif du Giffre
Altitude 1600
Altitude maximum 2484
Altitude minimum 1570
Ski alpin
Domaine skiable Grand Massif
Remontées
Nombre de remontées 24
Télécabines 2
Télésièges 9
Téléskis 9
Pistes
Nombre de pistes 64
Noires 5
Rouges 25
Bleues 26
Vertes 8
Total des pistes 146 km
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Flaine
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-Savoie
(Voir situation sur carte : Haute-Savoie)
Flaine

GĂ©ographie

Localisation

Flaine est une station de sports d'hiver situĂ©e en Haute-Savoie et amĂ©nagĂ©e sur le territoire des communes de Magland, d'Arâches Arâches-la-Frasse, ainsi que de Passy[1]. Elle culmine Ă  2 500 mètres d'altitude et fait partie du domaine du Grand Massif. Elle compte en permanence 150 habitants.

Accès à la station

L'accès se fait par une route de montagne en provenance de Magland, via Arâches-la-Frasse et Les Carroz d'Arâches. On arrive dans le cirque de Flaine après 25 km de parcours depuis la vallée de l'Arve, et après avoir franchi le col de Pierre-Carrée, qui se situe à 1843 mètres.

Nom de la station

Flaine est le nom d'un ancien alpage[2]. On trouve ainsi l'ancienne forme Flénoz au XVIIIe siècle[2].

Histoire

Création de la station

Gérard Chervaz, venu de la Suisse, découvre la vallée lors d'une randonnée à ski en 1953[3]. Il à la connaissance du maire d'Arâches. Il décide, donc, avec l'appui d'un certain Monsieur Martin des amis montagnards, de lui contacter, afin de réaliser son rêve d'une station de ski. Avec le feu vert du maire, il s'efforce de trouver quelqu'un susceptible de réaliser son programme, et fait alors la connaisance d'Eric Boissonnas[4]. Ce mécène va collaborer avec Marcel Breuer, ainsi qu'avec sa femme Sylvie, sur le projet.

« C’est ainsi que nous est venue l’idée en 1959 de créer quelque part en France, un prototype d’urbanisme, d’architecture et de design, pour lequel la rentabilité immédiate serait subordonnée aux choix esthétiques et au respect de l’environnement » Eric Boissonnas[5].

La construction commence en 1963, mais rencontre une entrave majeure en 1964 quand l’emprise du terrain pour la route ne s’achève pas. Breuer décide alors de construire une usine de préfabrication des éléments de béton à Magland. Une téléphérique est construit pour acheminer le matériel, ainsi que les ouvriers, vers la vallée de Flaine[4].

Histoire des infrastructures

Les Grandes Platières (station de Flaine) vues depuis la tête de Monthieu (Passy, Haute-Savoie).

La station voit le jour en 1967. Le projet de la construction d'un téléphérique existait depuis 1963. L'appareil, construit par Applevage, est mis en service pour Noël 1967. D'une capacité de 65 personnes, il devient l'appareil central de Flaine. D'une longueur de 3 kilomètres, ce téléphérique à un dénivelé de 869 mètres. Il s'agit d'un téléphérique à va-et-vient. Le téléphérique est baptisé Désert Blanc. Les cabines d'origine de couleur rouge seront changées en 1976. La même année que la naissance du téléphérique, sont construits les téléskis Grand Ballacha 1 et Petit Ballacha et le télésiège monoplace Flaine Supérieur et huit pistes voient le jour : Faust A, Faust, Diamant Noir, Diable, Méphisto, Lapiaz, Épicéa et Flaine Supérieur. En 1968, est construit le télésiège monoplace du Col de Platé. Il sera doublé en 1972 par un télésiège biplace du même nom avant d'être démonté à la fin de la décennie. Le développement de la station se poursuit en 1969 avec la construction du téléski du Stade de slalom desservant la piste du même nom et de la télécabine quatre places de l'Aup de Véran. L'année suivante, sont construits le télésiège deux places des Grands Vans et les téléskis des Bois et de la Combe de Veret. Cinq autres pistes sont créés : Almandine, Axinte, Combe de Veret, Grand Chaudron et Tourmaline.

Le dĂ©veloppement se poursuit en 1973 avec la construction du tĂ©lĂ©ski Lapiaz et le remplacement du tĂ©lĂ©siège de Flaine SupĂ©rieur par un tĂ©lĂ©benne de Creissels. En 1975, est construit le tĂ©lĂ©siège deux places du PrĂ© sur le front de neige de Flaine ForĂŞt desservant la piste verte Érable et le tĂ©lĂ©ski du Grand Ballacha est doublĂ© par un deuxième tĂ©lĂ©ski sur un tracĂ© un peu plus long. En 1977, naissent la piste Serpentine, la plus longue de Flaine ainsi que le tĂ©lĂ©siège trois places des Perdrix. En 1980, le tĂ©lĂ©siège deux places du Diamant Noir vient desservir la piste noire du mĂŞme nom. En 1981, Flaine connaĂ®t des agrandissements avec la construction du tĂ©lĂ©ski Gers et du tĂ©lĂ©siège deux places Lindars Nord et la crĂ©ation des pistes Agate (desservie par le tĂ©lĂ©siège Lindars Nord), Styx, Accès Gers et Retour Gers (desservies par le tĂ©lĂ©ski Gers). La crĂ©ation de la piste Agate desservie par le tĂ©lĂ©siège des Lindars Nord s'inscrit dans un projet de ski d'Ă©tĂ© Ă  Flaine, nouveautĂ© motivĂ©e par le fort enneigement que connait traditionnellement la station : de la neige aurait Ă©tĂ© stockĂ©e sur l'adret de la tĂŞte des Lindars dans le but d'enneiger en pĂ©riode estivale la piste Agate sur ses 300 mètres de dĂ©nivelĂ© mais ce projet n'est jamais menĂ© Ă  terme[6]. En 1982, la piste verte Serpentine change de couleur et devient une piste bleue. En 1984, sont construits les tĂ©lĂ©skis du Grand Grenier et du Colonnay (dĂ©montĂ© en 2010) et sont crĂ©Ă©s les pistes Diablotin, MĂ©phisto, TraversĂ©e Lapiaz et Lutin. La mĂŞme annĂ©e, les trois tĂ©lĂ©skis Ballacha sont victimes d'une avalanche endommageant fortement les gares avals. Ils seront rĂ©novĂ©s par Montagner (Ă  l'origine, ils avaient Ă©tĂ© construits par Montaz Mautino). Le tĂ©lĂ©phĂ©rique de la station, bien que parfaitement entretenu, devra laisser sa place Ă  un double-monocâble l'annĂ©e suivante, en raison de son dĂ©bit devenu problĂ©matique. Le double-monocâble des Grandes Platières rĂ©utilise les pylĂ´nes et les gares du prĂ©cĂ©dent tĂ©lĂ©phĂ©rique, ce qui a permis de rĂ©duire les coĂ»ts et les temps d'installation. Il fait partie de la courte gĂ©nĂ©ration des tĂ©lĂ©phĂ©riques dĂ©brayables dont le premier avait Ă©tĂ© construit en 1984 et le dernier en 1986. En 1988, la tĂ©lĂ©cabine de l'Aup de VĂ©ran subit une rĂ©novation avec le remplacement de ses cabines.

En 1993, le tĂ©lĂ©siège monoplace du Col du PlatĂ© est changĂ© en tĂ©lĂ©siège quatre places construit par Skirail. En 1996, la station s'Ă©quipe des premiers enneigeurs. En 1997, trois autres pistes voient le jour : Lucifer (bleue), AmĂ©thyste (verte) et BelzĂ©buth (rouge). En 1998, est construit le TĂ©lĂ©corde de Bissac sur le front de neige de Flaine ForĂŞt. L'annĂ©e suivante, la station fait construire ses deux premiers tĂ©lĂ©sièges dĂ©brayables six places : Le Lac et Le Vernant, en remplacement de quatre tĂ©lĂ©skis vĂ©tustes, construits dans les annĂ©es 70. En 2000, est inaugurĂ© le « TSD8 Â» des Grand Vans, premier tĂ©lĂ©siège 8 places de France avec celui de MĂ©ribel, ce tĂ©lĂ©siège est venu remplacer un ancien tĂ©lĂ©siège triplace au faible dĂ©bit. La mĂŞme annĂ©e, le double-monocâble subit une rĂ©novation avec le remplacement de ses cabines et la piste Serpentine change complètement de tracĂ©.

Deux années plus tard, la partie basse de la Lucifer devient rouge. En 2006, est construit le télésiège débrayable 6 places de la Tête des Verds. En 2010, le télécorde de Bissac et le télésiège du Pré sont démontés au profit de deux tapis roulants. En 2013, arrive une grande modification avec l'élargissement et le reprofilage de la majorité des pistes du domaine skiable et les remplacements des téléskis Grand Ballacha, des télésièges Col du Platé et Perdrix et de la télécabine de l'Aup de Véran par des appareils beaucoup plus performants et adaptés. En 2014, est construit le télésiège fixe 4 places des Gérats.

Panorama 360° du domaine skiable de Flaine, depuis la piste Almandine.

La station

Promotion et positionnement

La station a obtenu plusieurs labels « Stations nouvelles glisses Â» ; « Sites nordiques Â» ; « Stations grands domaines Â» ; « Montagne aventure Â» ; « Club Â» ; « Alti-forme Â»[7].

Architecture

Architecture moderniste Ă  Flaine Front de neige.

ClassĂ©e monument historique, cette station a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1968 par le gĂ©ophysicien Éric Boissonnas[8], au cĹ“ur d'un grand cirque naturel Ă  1 600 m d'altitude, et conçue comme « station intĂ©grĂ©e Â», skis aux pieds et sans voiture. La station est construite sur trois niveaux : « Flaine-ForĂŞt Â» (1 700 m), « Flaine-Forum Â» (1 600 m) , « Flaine-Front de neige Â» (1 500 m), reliĂ©s par deux ascenseurs extĂ©rieurs et deux chemins piĂ©tonniers.

Avec l'architecte suisse GĂ©rard Chervaz, Eric Boissonnas a fait le pari d'y crĂ©er un exemple d'urbanisme, d'architecture et de design, pour lequel la rentabilitĂ© immĂ©diate serait subordonnĂ©e aux choix esthĂ©tiques et au respect de l'environnement. Il a Ă©tĂ© fait appel Ă  Marcel Breuer, architecte mondialement connu du Bauhaus et ses associĂ©s dont Daniel Chiquet, architecte et ingĂ©nieur mondialement reconnu ainsi que Laurent Chappis, GĂ©rard Chervaz, AndrĂ© Gaillard, Denys Pradelle[9], La ligne directrice de la conception architecturale a Ă©tĂ© le respect de la nature : les lignes du plan masse sont donc harmonisĂ©es avec celles de la morphologie du site. Le bĂ©ton est volontairement prĂ©sent, fondu par sa couleur avec le calcaire environnant. La volontĂ© de ses promoteurs Ă©clairĂ©s Ă©tait de rĂ©aliser « un prototype d'architecture, d'urbanisme et de design Ă  la montagne[10] ». Aujourd'hui cette volontĂ© a Ă©tĂ© reconnue avec le classement de l'HĂ´tel Le Flaine et de l'immeuble BĂ©telgeuse aux monuments historiques.

HĂ©bergement et restauration

RĂ©sidences de tourisme Ă  Flaine Montsoleil, construites en 2008.

En 2014, la capacitĂ© d'accueil de la station, estimĂ©e par l'organisme Savoie Mont Blanc, est de 12 711 lits touristiques rĂ©partis dans 1 828 structures[Note 1]. Les hĂ©bergements marchands se rĂ©partissent comme suit : 813 meublĂ©s ; rĂ©sidences de tourisme ; hĂ´tels et centres ou villages de vacances/auberges de jeunesse[11].

Domaine skiable et gestion

Flaine depuis les pistes de ski.

La station a été le lieu d'innovations successives, avec :

Équipements et investissements

Flaine abrite Ă©galement des institutions culturelles, avec :

Notes et références

Notes

  1. La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'impliquent donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[11].

Références

  1. La Rédaction Radio Mont Blanc, « Passy : le domaine skiable de Flaine crée la discorde chez les élus », radiomontblanc.fr,‎ (lire en ligne).
  2. Henry Suter, « Flaine », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté le ).
  3. « MONTAGNE. Décès de Gérard Chervaz, le découvreur suisse de la station de Flaine », sur www.ledauphine.com (consulté le )
  4. « Flaine - Architecture et station » (consulté le )
  5. « L'histoire de la station de Flaine - Centre d'art de Flaine », sur www.centredartdeflaine.com (consulté le )
  6. Grande encyclopédie de la montagne, vol. IV, Atlas, , chap. 56 (« Flaine »), p. 1108-1110
  7. « Flaine », sur site france-montagnes.com (consulté le ). France Montagnes est une association qui regroupe des acteurs du tourisme de montagne en France.
  8. Gendre de Conrad Schlumberger
  9. Éric Boissonnas, Flaine, la création, Paris, Editions du Linteau, , 200 p. (ISBN 2-910342-01-8 et 9782910342012), p. 26, 35.
  10. Éric Boissonnas, Flaine, la création, Paris, Editions du Linteau, , 200 p. (ISBN 2-910342-01-8 et 9782910342012).
  11. « La capacitĂ© d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc », Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com, (consultĂ© en ) : « Les donnĂ©es dĂ©taillĂ©es par commune, et par station : nombre de structures, nombre de lits par type d'hĂ©bergements (fichier : DĂ©tail des capacitĂ©s 2014, .xlsx) ».

Voir aussi

Bibliographie

  • Boissonnas Éric, Flaine, la crĂ©ation, Ă©ditions du Linteau, 1994

Articles connexes

Liens externes

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