Fillinges
Fillinges [filɛ̃ʒ] est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de l'agglomération du Grand Genève.
Fillinges | |||||
Fillinges. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Haute-Savoie | ||||
Arrondissement | Saint-Julien-en-Genevois | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des quatre rivières | ||||
Maire Mandat |
Bruno Forel 2020-2026 |
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Code postal | 74250 | ||||
Code commune | 74128 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Fillingeois | ||||
Population municipale |
3 525 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 302 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
193 881 hab. (2020) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 09′ 00″ nord, 6° 19′ 00″ est | ||||
Superficie | 11,67 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Genève (SUI)-Annemasse (partie française) (banlieue) |
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Aire d'attraction | Genève (SUI)-Annemasse (partie française) (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bonneville | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | fillinges.fr | ||||
Géographie
Situation
Le chef-lieu du village se trouve à 572 m d'altitude. Le village se trouve à 7,4 km d'Annemasse.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Fillinges est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Genève (SUI)-Annemasse (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 35 communes[4] et 193 881 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève (SUI)-Annemasse (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (39,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (39,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,7 %), zones urbanisées (21,5 %), prairies (19,4 %), zones agricoles hétérogènes (12,1 %), terres arables (4,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,8 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
- Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
- Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Sur le plan étymologique, le nom de Fillinges est d'origine burgonde, il dériverait d'« un primitif *Filingo, « chez les Filingi », dérivé du nom propre Filo »[10].
Les différentes mentions de la paroisse ou du village sont : Filennio et Filenis (1012), Filingiaco (1039, mentionnée par Samuel Guichenon), Filingis (1119), Filingio (1156, 1275 et 1339), Fillingio (vers 1344), Filinge durant la période d'occupation révolutionnaire française (1793, 1801)[11] - [10].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Flinzho (graphie de Conflans) ou Felinjo (ORB)[12].
Histoire
Période médiévale
Les connaissances actuelles ne permettent pas de connaître exactement l'organisation féodale, avant le XVe siècle[13]. Une partie de la terre de Fillinges appartient à une famille homonyme, qui remonterait au XIIe siècle, le reste est relève des Chissé, des Sarsonnex, auxquelles on ajoute de probablement familles nobles comme les Zonzier ou encore les Couvette[13]. Au-delà de cette période, les noms et les possessions sont mieux connues (cf. « patrimoine »)[13].
Période moderne
La population a connu peu de grandes migrations aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Les patronymes de Fillinges sont nombreux : Berthet, Ducret, Gavard, etc. auxquels sont associés des sobriquets liés au lieu précis de résidence ou à l'activité de tel ou tel ancêtre : maréchal-ferrant, cantonnier, sabotier, armurier, cordonnier, boulanger etc. (Labori, Socqui, etc.). À cette époque, les mariages sont souvent arrangés et ont lieu entre habitants de la commune ou de hameaux avoisinants (Arpigny, Marcellaz, Viuz, La Tour, Bonne, Mijouet, Loëx, etc.)[14].
Période contemporaine
Entre 1780 et 1837, Fillinges fait partie de la province de Carouge, division administrative des États de Savoie.
Le nom de la commune a connu des orthographes différentes au fil du temps. Ainsi, il s'écrivait Filinge dès 1793 et Fillinge dès 1801[14].
Au XIXe siècle, plusieurs habitants sont maraîchers et vont vendre à pied leur production sur les marchés d'Annemasse et de Genève. D'autres habitants ont l'expérience de la vigne, ce qui leur permet d'offrir leurs services dans les fermes et vignobles du Crépy, voire en Suisse (dans le canton de Vaud et la région de Nyon en particulier). Certains vont regarder dans la région lyonnaise, à Paris et jusqu'au Nouveau monde (Amériques du Nord et du Sud)[14].
En juillet 1867, les hameaux de Cruseilles et de Corbières sont séparés de la commune pour être unis à la commune de Saint-André-de-Boëge[15].
La Première Guerre mondiale va décimer la population masculine obligeant souvent veuves et orphelins à quitter la commune pour se rapprocher des villes (travaux domestiques).
Époque contemporaine
La mairie de Fillinges a été déménagée pour être installée dans une nouvelle structure en 1985, en raison de la croissance de la population (environ 2 500 habitants en 1985 contre 1 000 habitants de 1950 !).
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Les habitants de la commune sont appelés les Fillingeois[15].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].
En 2020, la commune comptait 3 525 habitants[Note 3], en augmentation de 6,46 % par rapport à 2014 (Haute-Savoie : +6,65 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
- École primaire Adrien-Bonnefoy ;
- École maternelle.
Associations
La ville de Fillinges regroupe, début 2007, 17 associations. Dont :
- l'OHMF (orchestre d'harmonie municipale de Fillinges) ;
- La P'tite assoce tointoinges, association socio-culturelle qui organise de nombreux évènements tout au long de l'année (théâtres, concerts, tremplin musical) puis le « Tointoinges Festival » fin mai.
- Édition 2007 : Raspigaous, OPS, Walter, Les Farates
- Édition 2008 : N&sk (Saint-Étienne), William White (Suisse), Les Joyeux Urbains (Yvelines), Merzhin(bretagne), Positive Root's Band (Toulouse) et Thomso (Clermont-Ferrand)
- Édition 2009 : Danakil, 10 rue de la Madeleine, LPB Club
- Édition 2010 : Moonraisers...
L'association est également en relation avec une association togolaise, Tin Yal T kua, avec qui elle participe à de nombreux projets de développement dans les écoles de la région des Savanes près de Dapaong ;
- CHLORO'FILL, association voulant sensibiliser la population fillingeoise à l'écologie.
Économie
- Zone d'Activité des Begues.
- 204 Zone d'Activité de Findrol.
- Fruitière.
- Prosys, fabrication de machines spécialisées pour l'assemblage et le bobinage.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château de Couvette (1375)[19] ; elle nous est représentée sur la mappe sarde avec un plan quadrangulaire flanqué aux quatre angles par des tourelles, terre érigée en baronnie[20] ;
- Maison forte de Fillinges (attestée), possession d'une branche cadette des Machard, les Chillaz[19] - [21] - [20].
- Maison forte de Chillaz (attestée), possession des Fillinges, puis des Ramel, puis des Machard de Chassey[20].
- Maison forte de Bouger/Bougé (attestée), qui contrôle le pont, possession des du Fresnoy, des Bellegarde, puis des Gantelet-Rochette[20].
- Château Baillard, probablement du XVIe siècle.
- Église Saint-Laurent (1863)[22]. Une église primitive semble exister au XIIIe siècle avec la mention du plus ancien curé Simon de Verter[23]. Simon de Verter est d'origine vaudoise, il est curé de Fillinges en Faucigny et chanoine de Genève et présent en Angleterre en mai 1249 parmi d'autres clercs d'origine savoyarde[24]. Il n'est resté qu'une porte et un bénitier de pierre noire de l'ancienne église[22]. Celle-ci est reconstruite en 1863 dans un style néo-gothique[22].
Personnalités liées à la commune
- Michel Berthet, fils de Frédéric, natif d'Arpigny en 1914, champion de France de football 1934. Président de l'Association des Prisonniers de Guerre nord Haute-Savoie. Sur impulsion du général de Gaulle, fut l'initiateur du premier échange franco-allemand entre Thonon et Eberbach en 1961.
- Marie Berthet (1844-1907) épousa Jean-Prosper Cheilletz, originaire de Moselle, qui fut instituteur de Fillinges entre 1865 et 1876, et rapporteur de la majorité des actes de naissance et de décès de l'époque. Ensemble, ils eurent quatre enfants, nés dans la commune.
- Jules Mercier s'est marié à Fillinges en 1877.
- Le pianiste classique d'origine hollandaise Fred Snoek s'y est installé et y a ouvert une école de musique[25] - [26].
Héraldique
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Les armes de Fillinges se blasonnent ainsi : « Écartelé aux I et IV, parti d'or et de gueules au lion de sable armé et lampassé de gueules brochant sur le parti, ; aux II et III, d'azur à une cuirasse antique d'argent, le tout sommé d'un chef retrait de gueules à la croix d'argent ». |
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Les quartiers I et IV de ce blason représentent les armoiries de la famille qui détint la seigneurie de Fillinges, tandis que la cuirasse des quartiers II et III est inspirée d'une découverte faite sur le territoire de la commune en 1900[14].
Voir aussi
Bibliographie
- Lucien Bajulaz, Fillinges et son passé, vol. 1, Académie salésienne, , 1080 p. (ISBN 978-2-911102-20-2).
- Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 322-328 « Fillinges ».
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Genève (SUI)-Annemasse (partie française) », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Henry Suter, « Feillens, (...) Fillinges », Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 16Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou..
- Faucigny, p. 326, « Ancienne familles nobles ».
- « Histoire de Fillinges », sur fillinges.fr (consulté le )
- « Fillinges », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Christian Regat et François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie : Chablais, Faucigny, Genevois, Editions Cabédita, , 193 p. (ISBN 978-2-88295-117-5), p. 189.
- Faucigny, p. 326-327.
- Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe, Paris, Editions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1), p. 133.
- Faucigny, p. 323.
- Bajulaz 2005, p. 60.
- [PDF] Inventaire, tome I, SA I à SA 259, p.5, Archives de l'ancien Duché de Savoie, Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie sur le site savoie-archives.fr.
- « Fred SNOEK – Pianiste », sur www.fredsnoek.net, (consulté le ).
- « Snoek Fréd – musique, chant (leçons) », sur snoek.site-solocal.com, (consulté le ).