Ferdinand von Miller
Ferdinand Miller, à partir de 1851 von Miller (né le à Fürstenfeldbruck et mort le à Munich) est un fondeur bavarois, ayant notamment réalisé dans la fonderie royale de Munich le colosse de bronze Bavaria trônant sur la Theresienwiese, où a lieu chaque année l'Oktoberfest. Il est également à partir de 1869 membre du Landtag bavarois puis en 1874 du Reichstag.
Député du Reichstag | |
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Membre de la chambre des députés de Bavière (d) |
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Décès |
(à 73 ans) Munich |
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Nom de naissance |
Ferdinand Miller |
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Distinction |
Famille
Miller est issu d'une famille de Haute-Bavière de Aichach. Son père Joseph Anton Miller et sa mère Julie Siglmeier, sœur de Johann Baptist Stiglmaier, premier directeur de la fonderie royale bavaroise.
En 1840, il se marie à Anna Pösl (1815-1890), la fille du chef de gouvernement de Landshut, ensemble ils ont 14 enfants. Parmi eux on trouve le directeur de l'Académie des beaux-arts de Munich, Ferdinand Freiherr von Miller (de) (1842–1929) et l'ingénieur spécialisé dans l'électricité et fondateur du Deutsches Museum, Oskar von Miller.
Biographie
Miller commence à travailler dans la fonderie royale bavaroise avec son oncle en tant qu'assistant. Stilgmaier reconnaît rapidement le talent de son neveu et lui permet d'entrer dans l'académie des beaux-arts de Munich puis celle de Paris en 1834[1]. Là-bas il rencontre Alexander von Humboldt. Ce dernier lui parle du nouveau projet de Louis Ier de Bavière de réaliser une statue colossale en bronze, la Bavaria. Miller décide donc de retourner à Munich. Après la mort de son oncle, il devient le directeur de la fonderie royale et termine le projet. La réalisation de la statue nécessite 8 ans de travail et 87 360 kilogrammes de minerai. Le colosse est finalement inauguré en 1850. En 1863, Ferdinand von Miller perd l'usage d'un œil à cause d'un décollement de rétine[2]. En 1873, il devient le propriétaire de la fonderie royale pour 55 000 florins[1]. Miller est un aussi un amoureux des châteaux forts (comme beaucoup de romantiques de l'époque). Il fait l'acquisition du château de Karneid (de), près de Bolzano et le rénove.
Ferdinand von Miller est enterré au cimetière du Sud (Südfriedhof) de Munich.
Distinction
Pour son travail sur la Bavaria, Miller reçoit l'Ordre du mérite civil de la Couronne de Bavière le et est en même temps anobli au rang de chevalier. Le son titre devient héréditaire et le il est immatriculé au registre des nobles bavarois. Son buste se trouve dans le Ruhmeshalle de Munich, qui est un panthéon pour les hommes bavarois. Dans sa ville natale, Fürstenfeldbruck, une école porte son nom. En 1876, il reçoit la médaille d'or de citoyen de la ville de Munich.
Liste des monuments fabriqués par Ferdinand Miller
- Bamberg : Fontaine Maximilien 1880
- Berlin : Statue équestre de l'empereur Frédéric III sur l'île des musées devant le musée de Bode
- Berchtesgaden : monument en l'honneur de Luitpold de Bavière en 1893
- Breslau : statue équestre de l'empereur Guillaume Ier, à côté de l'église Corpus-Christi
- Dinkelsbühl : monument de l'écrivain Christoph von Schmid[3]
- Dortmund : monument de guerre 1870/71, à Hiltropwall
- Dresde : monument de guerre 1871, sur l'Altmarkt
- Ehingen : buste de Guillaume Ier dans la tour commémorative de l'empereur Guillaume sur la Wolfert
- Elbing : monument de guerre 1870/71
- Francfort-sur-le-Main : statue de Goethe sur la Goetheplatz
- Friedrichshafen: buste de l'empereur Guillaume Ier, dans le parc municipal
- Landau: Statue équestre de Luitpold de Bavière, sur la Paradeplatz
- Saint-Louis (Missouri) : statue d'Alexander von Humboldt, dans le jardin botanique
- Mannheim : statue d'August Wilhelm Iffland, sur la Schillerplatz
- Metz: Statue équestre de l'empereur Guillaume Ier (1889–1892), sur l'Esplanade
- Rheydt-Geneiken: buste de Guillaume Ier sur la Kaiserplatz
- Munich: monument de guerre 1870/71 dans le Feldherrnhalle, sur l'Odeonsplatz
- Neunkirchen: Statue de Guillaume Ier sur la Marktplatz
- Neustadt an der Weinstraße : monument Germania dans la Karolinenstraße
- Nuremberg: Statue équestre de Luitpold de Bavière devant la gare
- Rüdesheim : statue de Germania dans le Niederwalddenkmal
- Stuttgart: statue équestre de Guillaume Ier de Wurtemberg
- Bad Tölz : Kaspar III. Winzerer (de), dans la Marktstraße
- Trèves : statue de Guillaume Ier dans la Domfreihof
- Trèves : fontaine Balduin : Statue de bronze du prince-électeur et archevêque de Trèves Baudouin de Luxembourg
- Weimar : statue de Johann Gottfried Herder sur la Herderplatz, statue de Goethe et de Schiller
- Wurtzbourg : Frankoniabrunnen, une fontaine près de la Résidence de Würzburg
- Wurtzbourg : quatre statues en bronze des deux allées de lions sur la Ludwigsbrücke
Renommée
La renommée de Ferdinand von Miller dépasse les frontières germaniques. Le sculpteur Thomas Crawford envoie ainsi ses ébauches à Munich. Autres exemples, Miller a coulé une statue équestre de 22 pieds de haut de George Washington. Les portes du capitole de Washington sont également son œuvre.
Bibliographie
- (de) Hyacinth Holland, « Miller, Ferdinand von », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 52, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 401-409
- Genealogisches Handbuch des Adels, Adelslexikon Band IX, Band 116 der Gesamtreihe, C. A. Starke Verlag, Limburg (Lahn) 1998, (ISSN 0435-2408).
- (de) Manfred F. Fischer et Sabine Heym, Ruhmeshalle und Bavaria. Amtlicher Führer, Munich, Bayerische Verwaltung der staatlichen Schlösser, Gärten und Seen, (ISBN 3-9805654-3-2)
Liens externes
- (de) « Publications de et sur Ferdinand von Miller », dans le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale allemande (DNB).
- (de) « deutsches museum » (consulté le )
- (de) « fontaine Tyler Davidson » (consulté le )
Références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Ferdinand von Miller » (voir la liste des auteurs).
- Fischer, Heym 1997, p. 52
- (de) Wilhelm Füssl, Oskar von Miller 1855–1934, C. H. Beck, , 452 p. (ISBN 3-406-52900-3, lire en ligne), p. 26
- « Inauguration du monument en L'honneur de Christoph von Schmid de Dinkelsbühl le 12 octobre 1859 », Bayerische Staatsbibliothek München (consulté le )