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Ferdinand Bal

Ferdinand Bal, né le à Paris et mort dans cette même ville le , est un architecte et ingénieur français.

Ferdinand Bal
Image illustrative de l'article Ferdinand Bal
Présentation
Naissance
Paris
DĂ©cès (Ă  67 ans)
Paris
Nationalité Drapeau de la France France
Activités Ingénieur-architecte
Ĺ’uvre
Distinctions Chevalier de la LĂ©gion d'honneur Chevalier de la LĂ©gion d'honneur
Chevalier de l'Ordre du Christ

Biographie

Né le 4 août 1843 au no 4 de la rue de Jouy, dans l'ancien 9e arrondissement de Paris[1], François-Ferdinand Bal est le fils de Marie-Judith Sollier et d'Eugène Bal, fumiste[2].

Jeune architecte, Bal est nommé chevalier de la Légion d'honneur par un décret de l'empereur Napoléon III daté du 1er septembre 1867. La même année, il est nommé titulaire de l'Ordre du Christ du Portugal. À la fin du Second Empire, il demeure au no 7 de la rue de Turenne[3] puis au no 5 de la rue des Lions-Saint-Paul[4].

En 1870, Bal prend part à la guerre franco-allemande comme officier et sert dans le 3e escadron de la garde nationale à cheval lors du siège de Paris[5].

Lors des Ă©lections municipales du 23 juillet 1871, Bal obtient 491 voix dans le quartier de l'Arsenal, mais c'est un autre ingĂ©nieur, Charles Callon, qui est Ă©lu par 1 076 suffrages avec le soutien de l'Union parisienne de la presse. Callon ne se reprĂ©sentant pas aux Ă©lections du , les conservateurs (monarchistes) soutiennent[6] le bonapartiste[7] Bal, qui promet de ne pas faire intervenir des sujets de politique nationale dans les questions municipales et d’œuvrer Ă  la reprise des grands travaux de la capitale[8]. Il est cependant largement battu par le rĂ©publicain Henri Harant, avec 706 voix contre 1693[9].

Le 12 juin 1873, Ferdinand Bal, demeurant alors au no 2 de la rue Charles-V, a épousé Louise-Désirée Baulot à Montgeron[10].

En 1879, pour la SociĂ©tĂ© d'encouragement Ă  l'Ă©levage du cheval français, Bal rĂ©alise une tribune en charpente couvrant 700 m2 Ă  l'hippodrome de Vincennes (remplacĂ©e en 1925 par des tribunes en bĂ©ton)[11].

Pendant moins d'un an, entre septembre 1882[12] et juillet 1883[13], le nom de « rue Ferdinand-Bal Â» a Ă©tĂ© donnĂ© Ă  une rue nouvelle (l'actuelle citĂ© d'Hauteville) dont l'architecte avait conçu les douze immeubles.

Son chef-d’œuvre reste le grand immeuble construit en 1883 pour le journal La France dans la rue Montmartre, entre la rue du Croissant et la rue Saint-Joseph[14]. Il occupe l'emplacement de l'ancien marchĂ© Saint-Joseph, achetĂ© (pour la « SociĂ©tĂ© des immeubles commerciaux Â») et dĂ©moli par l'architecte en 1882[15]. Le dĂ©cor sculptĂ©, Ĺ“uvre de Louis Lefèvre et Ernest Hiolle, a Ă©tĂ© conservĂ©, mĂŞme si le buste d'Émile de Girardin placĂ© sur le pan coupĂ©[14] a Ă©tĂ© remplacĂ© par celui de Marianne.

Au gré de ses activités de spéculation immobilière et de ses travaux, Bal change régulièrement d'adresse, passant de la rue de Marignan (no 16) à la place de la Concorde (no 8) en 1891, puis au no 30 de l'avenue Rapp, dont il a dirigé la construction entre 1893 et 1894. Vendu par sa mère en 1895, cet immeuble lui apporte quelques ennuis, la nouvelle propriétaire ayant réclamé en raison de malfaçons dans les conduits d'air chaud et de fumée[16]. À la fin du siècle, il réside dans un immeuble très semblable à celui de l'avenue Rapp, qu'il a signé et daté de 1896 au no 110 (aujourd'hui 112) de la rue Saint-Dominique, puis au no 14 (renuméroté 4 en 1902) de la rue Dupont-des-Loges, avant d'acquérir des terrains rue Rosa-Bonheur (1905).

Ferdinand Bal meurt le 7 octobre 1910 en son domicile de la rue de l'Université (no 225)[17] et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (65e division).

Constructions

L'immeuble de La France, au no 144 de la rue Montmartre (1883).

Références

  1. Archives de Paris, état civil reconstitué, V3E/N78 (vue 44 sur 101).
  2. Archives de Paris, état civil reconstitué, actes de naissance du 4 août 1843 (vue 13 sur 50).
  3. Eugène Sageret (dir.), Liste générale, par rues, du personnel du bâtiment, Paris, 1866, p. 533.
  4. Annuaire publié par la Gazette des beaux-arts, Paris, 1870, p. 91.
  5. Louis Leclerc, La Garde nationale à cheval pendant le siège de Paris, Paris, 1871, p. 154.
  6. Journal des débats, 28 novembre 1874, p. 1.
  7. Le Rappel, 30 novembre 1874, p. 2.
  8. Le Figaro, 22 novembre 1874, p. 1.
  9. Ernest Gay, Nos Ă©diles, Paris, 1895, p. 103.
  10. Registres de l'état civil de Montgeron, année 1873, acte no 49 du 12 juin.
  11. Albert Jauffret, « L'hippodrome de Vincennes : ses origines, son histoire Â», Bulletin de la SociĂ©tĂ© des amis de Vincennes, no 49, 1998, p. 11.
  12. Le Figaro, 9 septembre 1882, p. 3.
  13. Le Figaro, 29 juillet 1883, p. 3.
  14. Le Figaro, 19 décembre 1883, p. 5-6.
  15. Bulletin de la ville de Paris, 10 avril 1882, p. 118.
  16. Bulletin judiciaire de la Société des architectes diplômés par le gouvernement, 1905, p. 11-16.
  17. Archives de Paris, état civil du 7e arrondissement, registre des décès de 1910, acte no 1221 du 10 octobre (vue 14 sur 31).
  18. cariatides.canalblog.com, 2012 (consulté le 1er décembre 2017).
  19. La Construction : revue hebdomadaire des travaux publics et particuliers, 25 décembre 1869, p. 25 et 12 février 1870, p. 80.
  20. Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 17 juillet 1883, p. 1136.
  21. Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 25 mai 1890, p. 1284.
  22. Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 16 juillet 1891, p. 1622.
  23. Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 15 août 1891, p. 1934.
  24. Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 19 septembre 1891, p. 2080.
  25. Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 9 mai 1893, p. 1095.
  26. Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 18 octobre 1893, p. 2106.
  27. Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 18 février 1896, p. 474.
  28. Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 21 mai 1897, p. 1572.
  29. Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 9 février 1898, p. 447.
  30. Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 12 décembre 1902, p. 3900.
  31. Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 18 avril 1905, p. 1380.

Lien externe

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