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Favières (Somme)

Favières est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France. Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime. Elle fait partie de la région naturelle du Marquenterre.

Favières
Favières (Somme)
La mairie et l'ancienne école.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Abbeville
Intercommunalité CC Ponthieu-Marquenterre
Maire
Mandat
Guy Taeck
2020-2026
Code postal 80120
Code commune 80303
Démographie
Gentilé Faviérois
Population
municipale
457 hab. (2020 en diminution de 1,08 % par rapport à 2014)
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 14′ 20″ nord, 1° 39′ 52″ est
Altitude Min. 2 m
Max. 5 m
Superficie 12,62 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Rue
Législatives 3e circonscription de la Somme
Localisation
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Favières
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Favières
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Favières
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Favières

    Géographie

    Cette commune riveraine de la baie de Somme est essentiellement desservie par la route départementale 140.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Sol, Sous-sol, géologie, relief, hydrographie

    Le territoire est entièrement plat. Une grande partie provient des « lais », alluvions maritimes. Environ 800 hectares sont des « bas-champs » où l'agriculture obtient ses meilleurs résultats[1].

    Assèchement des bas-champs.

    Vers le nord, une partie du sol comporte des éléments tourbeux. La partie qui touche à la baie de Somme est essentiellement composée d'argile blanche glaiseuse, provenant des dépôts de la mer.

    Une nappe souterraine, à trois ou quatre mètres de profondeur, est en mesure d'alimenter puits et sources, sa qualité est médiocre. Une autre nappe, dans la couche calcaire, à 20-22 mètres donne une eau peu potable. La rivière de Favières a un faible débit mais déborde en temps de crue. Les profonds fossés du « Noc coût d'homme », de Becquerel, du Pêtre, des Routieux et du Hamelet sont voués à l'assèchement. Le canal de la Maye draine une partie du marais[1].

    Quatre hameaux font partie du village : Becquerel, le Pontplimont, le Hamelet et la Mollière[1].

    En 1899, deux moulins à vent viennent d'être démolis, un moulin à eau vient d'être construit sur le canal de La Maye[1].

    Fin XIXe siècle, le marais communal de 95 ha permet aux habitants d'élever des bovidés[1].

    Situation

    Transports en commun routiers

    La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés (ligne 11 : Saint-Quentin-en-Tourmont - Abbeville)[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Favières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].

    La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[8]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[9] - [10].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,9 %), prairies (29,8 %), zones humides intérieures (16,3 %), zones urbanisées (3,8 %), zones humides côtières (3,3 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Toponymie

    Peut-être le nom du village vient-il de « Faba » qui signifie « fève » ? D'autant plus vraisemblable que le territoire est favorable à la culture de la « fève des marais »[1]. La terminaison en « ière » suggère un lieu occupé, cultivé.

    Au moins six localités portent le nom de Favières en France[Note 2]. Dans le département de la Somme, Faverolles présente une origine très proche pour la formation de son nom.

    Favières est issu du bas latin fabareolae, dérivé du latin faba ("fève"), donc « champ où l'on cultive des fèves ». Les favières sont des champs de fèves, essentielles dans la nourriture du paysan[13].

    À noter la similitude étymologique du Hamelet, hameau de Favières (Somme), avec Le Hamel, hameau de Ponthoile et Hamelet, commune voisine du Hamel. Ces ressemblances conduisent à des confusions fréquentes.

    Histoire

    • En 1138, le village a son église[1].
    • Le comte de Ponthieu confirme en 1203 le don fait par Simon de Nolette du personnat et du dîmage au trésorier.

    Le chapitre de Saint-Wulfran possédait la moitié de la seigneurie, l'autre moitié avait son seigneur qui ne résidait pas à Favières[1].

    • Le comte de Ponthieu aurait octroyé 800 mesures de marais aux habitants vers 1205[14]. Les marais sont délimités avec les voisins, mayeur et échevins de Rue, en [14].
    • Pendant la période bourguignonne, la ville de Rue sert de refuge à plusieurs reprises aux habitants.
    • Les coutumes locales furent rédigées le .
    • Selon Dom Grenier, le village dépendait en totalité de l'abbaye de Saint-Valery. Trois fiefs sont répertoriés dont deux venaient des Prévost et appartenaient aux Vaillant-Favières, en mouvance de l'abbaye. Le troisième est celui du sieur Le Blond-Favières qui l'a vendu audit Vaillant[1].
    • Le village n'a eu son école que vers 1700.
    • Entre 1790 et 1794, Le Hamelet est absorbé par la commune de Favières.
    • Le 6 mai 1791, 36 mesures de terres appartenant encore à l'abbaye de Saint-Valery, sont adjugées pour 10 075 livres[1].
    • En 1814 et 1815, les Anglais ruinent le pays.
    • 1849 : comme dans toutes les communes de France, la population masculine majeure put, pour la première fois, aller voter grâce à l'instauration du suffrage universel.
    Voici la répartition (en nombre) de quelques patronymes des 188 électeurs[15] :
    (saisie non exhaustive !)
    BailleulBéthouartBerzinBizetCaudronCrépinHorvilleJasséLahayeLedoux
    512334122533

    Politique et administration

    Liste des maires

    Mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1954 après 1968 Édouard Ridoux[16]
    Les données manquantes sont à compléter.
    1964 juin 1995 Léon Dovergne[17]
    juin 1995 2014 Marcel Lejeune[18]
    2014 En cours
    (au 26 mai 2020)
    Guy Taeck Réélu pour le mandat 2020-2026[19]

    Distinctions et labels

    La commune obtient sa première fleur au concours des villes et villages fleuris lors du dévoilement du palmarès le [20].

    Population et société

    Évolution démographique

    D'après le recensement Insee de 2007, Favières compte 456 habitants (soit une augmentation de 13 % par rapport à 1999). La commune occupe le 17 300e rang au niveau national, alors qu'elle était au 17 625e en 1999, et le 232e au niveau départemental sur 782 communes.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Favières depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint en 1806 avec 690 habitants.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

    En 2020, la commune comptait 457 habitants[Note 3], en diminution de 1,08 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    273465690524549561641649666
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    667657664670657589599605600
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    591602559535557527528508503
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    490438379403406405444453462
    2014 2019 2020 - - - - - -
    462462457------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune n'a plus d'école. Les élèves relevant de l'enseignement primaire sont orientés vers les communes environnantes, principalement Le Crotoy.

    La compétence scolaire relève de la communauté de communes Ponthieu-Marquenterre.

    Les collégiens sont orientés vers le collège de Rue.

    Économie

    Ces tableaux (en référence) regroupent les chiffres clés de l'économie communale[25].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Jean-Baptiste, remaniée à différentes époques. Les matériaux utilisés pour sa construction passent par la pierre, la brique et le galet de silex appareillé de différentes manières.
    • Chapelle Saint-Corneille à campenard au Hamelet, endommagée par l'occupant pendant la Seconde Guerre mondiale, réhabilitée depuis.
    • Le musée des frères Caudron, dans l'église.
    • Le marais communal, haut-lieu de diversité biologique.
    • Panneau d'informations.
      Panneau d'informations.
    • Église Saint-Jean-Baptiste.
      Église Saint-Jean-Baptiste.
    • Autre vue de l'église.
      Autre vue de l'église.
    • L'église au début du xxe siècle.
      L'église au début du xxe siècle.
    • Côté sud de l'église.
      Côté sud de l'église.
    • Appareillage de galets de silex en épi, mur nord.
      Appareillage de galets de silex en épi, mur nord.

    Personnalités liées à la commune

    Sur le circuit dédié aux frères Caudron.
    • Les pionniers de l'aviation, les frères Caudron, Gaston (18 janvier 1882 - 10 décembre 1915) et René (1er juillet 1884 - 27 septembre 1959) sont natifs de Favières.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • A. Delimeux, instituteur, Favières, monographie, .

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Favières, commune française d'Eure-et-Loir ; Favières, commune française de Meurthe-et-Moselle ; Favières, commune française de Seine-et-Marne ; Favières, commune française de la Somme ; Favières, ancienne commune française de l'Essonne ; Favières, ancienne commune française du Calvados
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Notice historique et géographique rédigée par l'instituteur, M. Delimeux, le 3 avril 1899, Archives départementales, Amiens
    2. « Les horaires des lignes » Ligne qui dessert Favières », sur trans80.hautsdefrance.fr.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    9. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Marianne Mulon, Noms de lieux d’Île-de-France, Paris, Bonneton, (ISBN 2862532207).
    14. Delimeux (1911).
    15. « Liste électorale de 1849 sur le site des archives départementales de la Somme, Amiens » (consulté le ).
    16. Plaque dans la chapelle du Hamelet.
    17. La rue de la mairie porte son nom avec les dates de début et de fin de mandat.
    18. Réélu pour le mandat 2008-2014 : « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    19. Réélu pour le mandat 2020-2026 :Claude Cailly, « Guy Taeck en route pour un deuxième mandat à Favières », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Sans surprise, Guy Taeck a été élu maire à l’unanimité dès le 1er tour de scrutin. Il était la tête de liste et avait été élu avec ses dix colistiers le 15 mars dernier ».
    20. Thomas Diévart, « Découvrez le palmarès 2018 des villes et villages fleuris en Picardie », Courrier picard, édition Picardie maritime,‎ , p. 6 (lire en ligne).
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    25. Les données de l'Insee sur le village.

    Ouvrages

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