Fabrice Robert
Fabrice Robert, né le à Orléans, est un militant politique français, responsable du Bloc identitaire, devenu Les Identitaires.
Fabrice Robert | |
Fonctions | |
---|---|
Directeur national des Identitaires[1] | |
En fonction depuis le (20 ans, 2 mois et 24 jours) |
|
Avec | Jean-David Cattin (depuis 2016) |
Conseiller municipal de La Courneuve | |
Élection | 1995 |
Groupe politique | FN |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Orléans (Loiret, France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | FN MNR BI puis Les Identitaires |
Biographie
Origines et formation
Il est fils de militaire[2]. Après avoir suivi des études de science politique[2], il obtient une maîtrise en histoire à l'université Nice-Sophia-Antipolis[3].
Militantisme politique
À ses débuts, il milite dans des mouvements politiques nationalistes-révolutionnaires tels que Troisième Voie ou encore Unité radicale. Rédacteur et directeur de la publication de Jeune Résistance[4], il crée ensuite la revue ID magazine[5].
Qualifié de « fasciste pendant sa jeunesse » par le journaliste Philippe Broussard[2], il est condamné, en 1992, à un mois de prison avec sursis et 10 000 francs d’amende pour avoir distribué des tracs négationnistes à la sortie de lycées niçois[6] - [7]. Ce jugement est confirmé en [8] - [9].
À ce propos, Fabrice Robert assume une évolution, précisant : « J'ai aussi été intéressé par la question sioniste, aujourd'hui on nous soupçonne d'être proches des sionistes. Sur ces éléments, il y a une rupture. Je ne suis plus intéressé par la question sioniste : c'est une solution de facilité, un aveu de faiblesse »[10]. Il est maintenant une des grandes figures de la mouvance identitaire, qui s'oppose à toute forme d'antisémitisme et d'antisionisme. En 2013, après avoir fait condamner Bernard-Henri Lévy, il déclare : « il est tout de même piquant de faire condamner celui qui prétendait vouloir « défendre l’honneur des musulmans » en France alors que, dans le même temps, celui qui a contribué à installer la charia en Libye est persona non grata à Tripoli parce qu'il est juif[11] ».
En 1995, il est élu conseiller municipal du Front national à La Courneuve[12]. Il rejoint ensuite le Mouvement national républicain[13].
Il fonde le site internet Novopress au milieu des années 2000[14].
Jugeant le FN et le MNR trop timorés[15], il fonde en 2003 le Bloc identitaire, qu'il préside. Le mouvement devient Les Identitaires en 2016[16] - [17].
En août 2005, il est condamné à cinq mille euros d'amende, dont 3 500 avec sursis, et 1 500 euros de dommages et intérêts pour injure et diffamation contre un proviseur de lycée de Toul[18].
Avec Christine Tasin et Pierre Cassen, rédacteur en chef de Riposte laïque, il organise, le 18 décembre 2010 à Paris, les « assises de l'islamisation »[19]. Cette initiative intervient après qu'il a rassemblé 800 personnes pour un « apéro saucisson pinard » le 18 juin de la même année place Charles-de-Gaulle ; ce rassemblement était initialement prévu quartier de la Goutte-d'Or, à forte concentration musulmane, mais la préfecture de police de Paris a invoqué de possibles troubles à l'ordre public pour le faire interdire[20] - [21] - [22].
En 2014, il organise les Assises de la remigration sous l'Ă©gide du BI[23].
Engagement culturel
Outre son activité journalistique, il est à l'origine de Fraction Hexagone, un groupe de rock identitaire dont il a été bassiste[24] - [2].
Publication
- Avec Pierre Cassen et Christine Tasin, Apéro saucisson pinard : entretiens avec André Bercoff, éditions Xenia, 2010 (ISBN 978-2-88892-148-6).
Notes et références
- Président du Bloc Identitaire de 2003 à 2016.
- Philippe Broussard, « Le FN offre des tremplins aux groupes de rock skinheads », sur lemonde.fr, .
- Nicolas Lebourg, « La Fonction productrice de l'histoire dans le renouvellement du fascisme à partir des années 1960 », dans Sylvain Crépon et Sébastien Mosbah-Natanson (dir.), Les Sciences sociales au prisme de l'extrême droite : enjeux et usages d'une récupération idéologique, L'Harmattan, coll. « Les Cahiers politiques de l'IRISES/Paris Dauphine (UMR 7170) », (lire en ligne), p. 213-243.
- « VIII Fabrice Robert : « L’affaire Brunerie nous a permis de faire le ménage dans nos rangs. » », Le Libre Journal de la France Courtoise, no 292,‎ , p. 12 (lire en ligne, consulté le )
- Le Président du Bloc Identitaire, sur bloc-identitaire.com
- « Repères histoire : deux jeunes négationnistes condamnés », sur lemonde.fr, .
- « 2 Fined in France for Revisionism », sur jta.org, .
- Oskar Freysinger, invité vedette de l’extrême droite française, Tribune de Genève, 19.01.2011
- Jean-Yves Camus, Les Extrémismes en Europe: état des lieux en 1998, L'Aube, 1998, p. 35
- Bloc identitaire: un candidat à la présidentielle de 2012?, blog "Droites extrêmes" de journalistes du Monde, 10 septembre 2010
- Condamnation de BHL par le Bloc Identitaire : la réaction de Fabrice Robert, sur bloc-identitaire.com
- « Biographies rapides de certains militants cités dans les articles », sur samizdat.net (consulté le ).
- Du rock à Gramsci, un fourre-tout idéologique, dans Libération
- Comment l'antisémitisme tisse sa toile sur Internet, dans L'Express
- Caroline Fourest et Fiammetta Venner, Marine Le Pen démasquée, Grasset, Le Livre de Poche, 2011, p. 288.
- Les Identitaires lyonnais se parent de liberté pour faire leur cochonnerie, sur Lyonmag
- Erwan Lecoeur (dir.), Dictionnaire de l’extrême droite, Paris, Larousse, coll. « À présent », (ISBN 978-2-03-582622-0), p. 172
- « Le chef de "Bloc identitaire" condamné pour diffamation », Nouvelobs.com, 13 août 2005.
- Les « Assises sur l’islamisation » : pas d’interdiction, mais…, sur le blog d'Abel Mestre, Droites extrêmes
- « Apéro "Saucisson-pinard" : ils manifestent place de l'Etoile », (consulté le )
- « L'apéro "saucisson-pinard" interdit », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Le Parisien, « Interdit à la Goutte-d'Or, l'apéro «saucisson» a eu lieu place de l'Etoile », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Amos Reichman, « La «remigration» des identitaires aux portes du FN », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Ludovic Finez, « Les « infos » xénophobes de Novopress », (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- « Fabrice Robert », dans Christian Bouchet (préf. Roland Gaucher), Les Nouveaux Nationalistes, Paris, Déterna, coll. « Politiquement incorrect », (ISBN 2-913044-39-5, BNF 38842253), p. 243-275.