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FĂ©lix Leprince-Ringuet

Félix Leprince-Ringuet, né le à Paris 7e et mort le à Paris 6e, est un ingénieur français. Il est surtout connu pour avoir participé à la création de l'école des mines de Nancy et avoir dirigé l'école des mines de Paris.

Biographie

Après un début de carrière comme ingénieur des mines successivement à Alès, Amiens, Arras et Nancy, arrive la guerre de 1914. Il y passe deux ans comme commandant d'artillerie, puis est chargé de diriger un centre d'approvisionnement automobile.

En 1919, il aide le doyen Paul Petit à fonder l'École des mines de Nancy dont il est le premier directeur technique[1]. Il participe ensuite à la Commission arbitrale du Maroc, revient en France et s'occupe de dommages de guerre miniers.

En 1934, il est président de la Commission de la statistique minière, ce qui l'amène à créer le Bureau de documentation minière. Il devient le directeur de l'École des mines de Paris de 1936 à 1940, après le départ à la retraite d'Alfred Liénard. Il préside enfin la Société de statistique de Paris de 1942 à 1945.

C'était un alpiniste distingué et un grand voyageur. Il a conduit des expéditions géologiques et minières en Russie, Chine, Sibérie, de 1897 à 1911, et en Afrique en 1929.

Il avait épousé Renée, fille de René Stourm, cofondateur de l'école libre des sciences politiques et secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences morales et politiques, et de Louise Lefébure de Fourcy. Ils eurent trois enfants, dont Louis Leprince-Ringuet, physicien nucléaire célèbre.

Distinctions

  • 1894 : prix Rivot de l'AcadĂ©mie des sciences, conjointement avec Édouard Glasser, en tant que deux premiers au classement d'entrĂ©e Ă  l'École des mines[2]
  • 1906 : lettre de fĂ©licitations du ministre des Travaux publics pour son action dans les opĂ©rations de sauvetage consĂ©cutives Ă  la Catastrophe de Courrières : « J'ai d'ailleurs pu constater sur place, par moi-mĂŞme, le courage et mĂŞme la tĂ©mĂ©ritĂ© avec laquelle vous avez pris part aux plus dangereuses explorations bien que la mine sinistrĂ©e ne fĂ»t pas dans votre sous-arrondissement. Je vous remercie des efforts que vous avez ainsi tentĂ©s pour arracher des vies humaines Ă  la mort et je vous adresse mes bien vives fĂ©licitations pour le bel exemple que vous avez ainsi donnĂ© Ă  tous. »[3]
  • 1918 : Mention honorable associĂ©e au prix Montyon des arts insalubres de l'AcadĂ©mie des sciences [4], pour ses recherches sur l'inflammabilitĂ© du grisou
  • Commandeur de la LĂ©gion d'honneur (dĂ©cret du )[3]
  • LaurĂ©at et mĂ©daille d'or de la SociĂ©tĂ© de l'industrie minĂ©rale

Liens entre les membres de la famille

Bibliographie

On lui doit de nombreuses publications concernant :

  • des travaux scientifiques : expĂ©riences et Ă©tudes sur les dĂ©gagements instantanĂ©s, la gĂ©othermie, les gaz naturels dans les mines, la transmission de la chaleur par un fluide en mouvement ;
  • des voyages : Étude gĂ©ologique sur le Nord de la Chine, Industrie minière en Afrique mĂ©ridionale, L'avenir de l'Asie Russe (Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique, 1951), etc. ;
  • la vulgarisation scientifique : Les inventeurs cĂ©lèbres, les physiciens (1950), en collaboration avec son fils Louis Leprince-Ringuet.

Liens externes

Notes et références

  1. À l'École des mines de Nancy, le directeur était traditionnellement un professeur de l'université de Nancy et son adjoint, le directeur technique (en réalité directeur des études) était toujours un ingénieur du corps des mines. Cette tradition a duré de 1919 à 1984. Une liste complète des directeurs et directeurs techniques de l'École est donnée sur le site des Annales des mines
  2. « Prix fondé par M. Félix Rivot », Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, t. 119,‎ , p. 1128 (lire en ligne)
  3. « Cote 19800035/177/22814 », sur Léonore (consulté le )
  4. « Prix Montyon des arts insalubres », Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, t. 167,‎ , p. 829-831 (lire en ligne)
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