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FĂ©lix Jeantet

Félix Jeantet, né à Saint-Claude (Jura) le et mort à Paris le [1], est un poète, journaliste et critique d'art français de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

FĂ©lix Jeantet
Jeantet en 1899 (photo. Pirou).
Biographie
Naissance
Décès
Surnom
Claude Bienne
Nationalité
Activité
Enfants

Biographie

Avocat à la cour d'appel[2] et membre de la conférence Molé-Tocqueville (qu'il préside jusqu'en 1886)[3], Félix Jeantet délaisse bientôt le barreau au profit d'une carrière littéraire[4].

Proche des Parnassiens et notamment de François Coppée[5], il est remarqué par la critique en 1887 grâce à la publication d'un recueil de poésies, Les Plastiques (G. Charpentier et Cie). En 1889, il est nommé officier d'Académie[6].

De 1892 à 1901, Jeantet est le rédacteur en chef puis le directeur littéraire de La Revue hebdomadaire de Pierre Mainguet, dans laquelle il utilise à l'occasion le pseudonyme de Claude Bienne[7] (référence à sa ville natale, traversée par la Bienne). Il contribue également à de nombreuses autres publications. En 1902, il fonde avec René-Marc Ferry la revue littéraire bimensuelle Minerva dont les collaborateurs les plus réguliers sont Frédéric Plessis, Henry Bordeaux, André Beaunier, Jacques Bainville, Jean Renouard, Frantz Funck-Brentano, Arthur Chuquet, Dauphin Meunier et Charles Maurras[8].

En , Félix Jeantet épouse Marguerite Chavin à Saint-Claude[9]. Le couple aura une fille, Élisabeth, ainsi que trois fils : Louis (homme d'affaires, créateur de la Fondation Louis-Jeantet), Claude et Gabriel Jeantet (tous deux journalistes et condamnés après la Seconde Guerre mondiale pour faits de collaboration)[1].

Lors de l'affaire Dreyfus, il adhère à la Ligue de la patrie française (antidreyfusarde), dont il intègre le comité[5]. Il fait également partie des donateurs du « monument Henry », une souscription lancée par Marie-Anne de Bovet dans La Libre Parole pour aider la veuve du colonel Henry à assumer les frais de son action en justice contre Joseph Reinach[10]. Proche de l'Action française, il accepte la présidence d'honneur du groupe des Camelots du roi de Saint-Lupicin (section du Haut-Jura de la ligue d'Action française) le [11]. Deux de ses fils, Claude et Gabriel, appartiennent à leur tour au mouvement maurrassien dans les années 1920 avant d'évoluer vers le fascisme.

Félix Jeantet meurt le dans le 13e arrondissement de Paris[12], et, est inhumé à Saint-Lupicin[1].

Ĺ’uvres

  • Les Plastiques, 1 vol. (316 p.), Édition : Paris : G. Charpentier et Cie, 1887
  • Le Jura français, In-8° obl., 8 p., fig., Édition : Paris : Syndicat gĂ©nĂ©ral d'initiative "Le Jura français"
  • La Nymphe d'Henner, In-16, 5 p., Stances lues, le , au banquet amical de l'Est, pour fĂŞter la mĂ©daille d'honneur dĂ©cernĂ©e par les artistes français Ă  J.-J. Henner, Édition : Paris : A. Lemerre, 1899

Références

  1. Le Figaro, 9 juin 1932, p. 2.
  2. Le Rappel, 23 avril 1883, p. 4.
  3. Le Figaro, 9 juin 1886, p. 1.
  4. Maurice Spronck, « La conférence Molé-Tocqueville », Journal des débats, 18 novembre 1893, p. 1.
  5. « Mort de M. Félix Jeantet », L'Action française, 9 juin 1932, p. 1.
  6. Journal officiel de la République française, 14 juillet 1889, p. 3386.
  7. L'Écho du public, 11 janvier 1902, p. 1595.
  8. Christophe Dickès, « Jacques Bainville, une critique culturelle éphémère ?, », in Olivier Dard, Michel Leymarie et Neil McWilliam (dir.), Le Maurrassisme et la culture (L’Action française. Culture, société, politique t.III), Presses universitaires du Septentrion, Villeneuve d'Ascq, 2010, p. 36.
  9. Le XIXe siècle, 14 octobre 1894, p. 3.
  10. Bertrand Joly, « Remarques sur le "monument Henry" », Cahiers Jean Jaurès, no 154, octobre 1999, p. 36.
  11. Almanach de l'Action française 1913, Paris, 1912, p. 10 et 14.
  12. Archives de Paris 13e, acte de décès no 2533, année 1932 (vue 24/31)

Liens externes

Bibliographie

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