Fèves (Moselle)
Fèves est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Fèves | |
Ancien prieuré. | |
HĂ©raldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
DĂ©partement | Moselle |
Arrondissement | Metz |
Intercommunalité | Communauté de communes Rives de Moselle |
Maire Mandat |
Armand Patrignani 2020-2026 |
Code postal | 57280 |
Code commune | 57211 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Févots[1] |
Population municipale |
1 204 hab. (2020 ) |
Densité | 251 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 49° 11′ 46″ nord, 6° 07′ 14″ est |
Altitude | Min. 167 m Max. 373 m |
Superficie | 4,8 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Metz (banlieue) |
Aire d'attraction | Metz (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton de Rombas |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | villagedefeves.fr |
GĂ©ographie
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau le Billeron et le ruisseau de Feves[Carte 1].
Le Billeron, d'une longueur totale de 15,5 km, prend sa source dans la commune de Saint-Privat-la-Montagne et se jette dans la Moselle à Hauconcourt, après avoir traversé six communes[2].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau le Billeron, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Fèves est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Metz, une agglomération intra-départementale regroupant 42 communes[6] et 285 918 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7] - [8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9] - [10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (47 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (47 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47 %), terres arables (19,8 %), cultures permanentes (16,2 %), zones urbanisées (9,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,8 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Toponymie
Le nom du village est attesté successivement sous les formes[13]: Fabros (1138), Favia (1232), Feivres (1236), Fèvre (1327), Feyvre (1366), Febve (1486), Fève (1490), Febvi (1544), Febve-sous-Nouroy (1689), Febvé (1749), Febvre (1779).
Histoire
Dépendait de l'ancienne province du Barrois, dans la prévôté puis le bailliage de Briey.
L'abbaye de Saint-Pierremont y établit un prieuré en 1129, avec chapelle et maison forte.
En 1127, à la suite d'une donation par Frustrade, veuve du chevalier Hatton à l'abbaye de Saint-Pierremont, cette dernière vint s'y établir. La donation fut attaquée par Dodon de Norroy, qui prétendait avoir des droits sur la seigneurie mais qui fut obligé de reconnaître la validité de l'acte de 1127. Ce fut à l'origine du ban de Saint-Pierremont que de nouvelles dotations en 1130, 1244 et 1253 agrandirent considérablement.
Devint lorraine en 1539.
Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, Fèves est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. La commune, rebaptisée Fewen, dépend de l'arrondissement de Metz-Campagne. Pendant la première annexion, les ouvrages d’Horimont I, II, III, rebaptisés "Canrobert" après 1919, sont construits dans le bois de Fèves. L'"Infanterie-Werk Fèves", rebaptisé Ouvrage d'infanterie de Fèves après 1919, est aussi édifié entre 1914 et 1916. Cette ligne défensive faisait partie de la seconde ceinture fortifié des forts de Metz. Jusqu'en 1918, la principale ressource des habitants de Fèves était la vigne, celle-ci couvrait le tiers de la surface cultivable. Vers 1910-1918, le phylloxéra ravagea les vignes. C'est la plantation de fraisiers qui remplaça les vignes. Beaucoup de villageois abandonnèrent la profession de vigneron pour chercher un emploi dans la sidérurgie et dans les mines de fer.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Févots, comme tous les Mosellans, se battent loyalement pour l’Empire allemand. En dépit de leur attachement à l’Empire, les habitants de la commune accueillent avec joie la fin des hostilités. Le village n'eut pas à souffrir de dégâts à cette époque.
La Seconde Guerre mondiale et le drame de la seconde Annexion marqueront longtemps les esprits. Le 20 novembre 1940, un certain nombre de villageois sont expulsés vers la Zone libre, notamment à Lavaur, à Mazamet et à Aubiet, contraints d'abandonner leurs biens à l'ennemi nazi. Située dans la zone des combats pendant bataille de Metz, entre septembre et novembre 1944[14], Fèves fut sinistrée à 60% par les bombardements américains[14]. La commune ne fut libérée que le 21 novembre 1944[15].
En 1945, après la Libération, les exilés retrouvèrent un village dévasté par les combats. L'église était quasiment détruite. Une première extension de la commune a eu lieu dans les années 1960 par la construction d'une cité « Concador » au lieu-dit le Paqueu, cinquante maisons y furent construites. Vers 1980, le développement de l'habitat pavillonnaire s'est poursuivi au lieu-dit le Prayon avec la construction de cent vingt pavillons. Puis fin des années 1990, la construction de cinquante trois pavillons locatifs dans les rues de l'abbaye Saint-Pierremont et du Bois des Moines.
Politique et administration
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].
En 2020, la commune comptait 1 204 habitants[Note 3], en augmentation de 21,86 % par rapport Ă 2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
La commune accueille les élèves de section maternelle ainsi que les élèves de primaires.
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
- Ouvrage d'infanterie de Fèves (Infanterie-Werk Fèves)
Édifices religieux
- Église Notre-Dame, 1523 : nef unique de trois travées, abside polygonale, chapiteaux sculptés de feuillages XVIe, fonts baptismaux 1754, vitraux XVIe de Thomas, Annonciation, saint Vincent. L'église actuelle est un ancien prieuré avec chapelle et maison forte, de l'abbaye norbertine de Saint-Pierremont à Avril (Meurthe-et-Moselle). Elle est classée au titre des monuments historiques par arrêté du [20].
- Chapelle Damien, rue Haute.
- Presbytère, ancien prieuré : porche Renaissance 1551, oriel découvrant le panorama de la vallée de la Moselle ; caves voûtées avec foudre de 1781.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Fèves » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
Références
- http://www.genealogie-metz-moselle.fr/marange/feves.html
- Sandre, « le ruisseau le Billeron »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Metz », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868
- René Caboz, La Bataille de Metz. 25 août - 15 septembre 1944, Sarreguemines, 1984. (pp 131,189).
- La Moselle libérée, Les années liberté, Le Républicain Lorrain, Metz, 1994.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Église de la Nativité-de-Notre-Dame », notice no PA00106765, base Mérimée, ministère français de la Culture.