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Esternay

Esternay (prononcé [ɛs.tɛʁ.nɛ]) est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Esternay
Esternay
L'église Saint-Remi.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Épernay
Intercommunalité CC de Sézanne-Sud Ouest Marnais
Maire
Mandat
Patrice Valentin
2020-2026
Code postal 51310
Code commune 51237
Démographie
Gentilé Starnaciens
Population
municipale
1 817 hab. (2020 en diminution de 6,05 % par rapport à 2014)
Densité 57 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 43′ 58″ nord, 3° 33′ 37″ est
Superficie 31,98 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Sézanne-Brie et Champagne
Législatives 3e circonscription de la Marne
Localisation
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Esternay
Liens
Site web https://esternay.com/

    Géographie

    Description

    Située sur la RN 4 (ancienne RN 34), Esternay se trouve à l'ouest de la Marne et d'Épernay.

    La commune se compose d'un bourg avec plusieurs quartiers (le Vivier, Retourneloup) et hameaux.

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    La commune est traversée par le Grand Morin.

    Transport

    Esternay bénéficie d'un système de transports à la demande appelé Trans-Brie et Champagne qui le relie aux principales villes du bassin et aux gares de Coulommiers (ligne vers Paris) et Romilly-sur-Seine (ligne 4 Paris - Bâle).

    La gare d'Esternay accueille son premier train en 1895. Aujourd'hui elle sert encore au transport des marchandises vers Sézanne et Oiry (ligne de Paris-Est à Strasbourg via Épernay)

    Urbanisme

    Typologie

    Esternay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (58,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,6 %), forêts (36,2 %), zones urbanisées (5,3 %), zones agricoles hétérogènes (3 %), prairies (2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Jusqu'en 1914

    Les premières traces d'habitation remontent à l'époque romaine.

    Au Moyen Âge, un château fort (face à l'église actuelle) et une église sont bâtis, faisant d'Esternay un village dynamique. Mais, en 1567 l'église est ravagée par le feu et le château mal entretenu est abandonné. Un nouveau château, nommé Château-Neuf ou Château de l'armée, est construit au XVIe siècle ainsi qu'une nouvelle église, érigés avec des matériaux issus de l'ancien fort médiéval. Ces édifices sont financés par les frères Raguier, argentiers de François Ier. En 1774, le comte d'Aurillac lance des travaux de démolition pour rénover le château mais ceux-ci sont interrompus par la Révolution française.

    En 1814, lors de la Campagne de France, Napoléon Ier bivouaqua au château d'Esternay avec une armée de 40 000 hommes et dormit même à l'intérieur du château. Napoléon gagne une première bataille mais doit ensuite reculer. Les Prussiens envahissent Esternay et pillent le château.

    Entre 1832 et 1842, la commune subit des épidémies de choléra.

    Première guerre mondiale

    En 1914, Esternay est sur la ligne de front de la première bataille de la Marne. Le 6 et 7 septembre 1914, les troupes du 73e Régiment d'Infanterie ainsi que du 43e Régiment d'Infanterie, commandé par le lieutenant-colonel Truffert, reprennent le château occupé par les soldats du IXe corps de la première armée allemande. Ils font au passage 500 prisonniers. Le château devient ensuite un hôpital pour le reste de la guerre.

    En 1924, un monument aux morts est édifié au lieu-dit le Marais par les frères Lhéritier.

    Depuis 1918

    La commune subit les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, la gare étant touchée. Le 27 aout 1944, Esternay est libérée par les Américains.

    Histoire économique

    Au début du XIXe siècle, Esternay comptait trois porcelaineries dont la plus importante, fondée en 1834 dans le hameau de Retourneloup, employait plus de 150 ouvriers pour une production essentiellement concentrée sur la vaisselle domestique. De plus petites manufactures produisaient des bibelots. La matière première utilisée était un kaolin extrait des carrières des alentours de Limoges tandis que la décoration et la dorure des objets se faisait à Paris[8].

    Une partie importante de la production était alors destinée à l'exportation. Au XXe siècle, la production s'oriente davantage vers les applications industrielles de la porcelaine telles que les isolants électriques mais l'activité se réduit progressivement, occasionnant la fermeture de la dernière porcelainerie en 1956[9].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs d'Esternay
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    fin XIXe Alfred Poirrier[10] Conseiller général d'Esternay (1883 → 1898)
    Vice-président du conseil général de la Marne
    Sénateur de la Marne (1894 → 1898)
    Chevalier de la Légion d'honneur
    avant 1988 Marcel Jolly PS
    Les données manquantes sont à compléter.
    2001 En cours
    (au 4 juin 2020)
    Patrice Valentin UMPLR Conseiller auprès de sociétés
    Conseiller général d'Esternay (2001 → 2015)
    Président du Centre de Gestion de la Marne
    Réélu pour le mandat 2020-2026[11] - [12]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

    En 2020, la commune comptait 1 817 habitants[Note 2], en diminution de 6,05 % par rapport à 2014 (Marne : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7509359128929471 1171 2631 4091 524
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6821 7911 7341 4601 5291 5861 7061 7481 595
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5801 6841 7791 6801 5241 5601 5111 5111 610
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    1 5601 5791 5281 6181 6001 6031 7191 7551 932
    2018 2020 - - - - - - -
    1 8321 817-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Esternay était autrefois réputée pour ses activités artisanales de porcelaines et vanneries qui employaient un grand nombre de ses habitants[17].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Remi.
      L'église Saint-Remi.
    • Fontaine de la place des Tilleuls.
      Fontaine de la place des Tilleuls.
    • École communaledébut XXe.
      École communale
      début XXe.
    • Esternay est le point de départ de la promenade touristique de La Traconne.
    • Un circuit en trois ballades différentes fait découvrir un ensemble de lavoirs restaurés et maintenus en état par la commune et des particuliers.
    • Le château d'Esternay, construit sur les hauteurs côté est à partir de 1525 par les frères Raguier sous le règne de François Ier. Il n'en reste aujourd'hui que l'aile intérieure.
    • L'église Saint-Rémi, reconstruite à partir de 1616. Chœur d'époque gothique, croisées de style fleuri à réseau flamboyant avec des parties de vitraux datant du XVIe siècle.
    • Un carré militaire a été aménagé dans le cimetière pour les victimes de la Première Guerre mondiale (dès 1914) et un monument pour les victimes de la guerre du Tonkin (XIXe siècle).

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Alexandre Clément Boitel, Recherches historiques, archéologiques et statistiques sur Esternay, son château et les communes du canton, Bonez-Lambert, (lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Boitel 1850, p. III.
    9. « On a fabriqué de la porcelaine à Esternay », L'Union, (lire en ligne).
    10. « POIRRIER Alfred, Ancien sénateur de la Marne », Anciens sénateurs IIIe République, sur https://www.senat.fr (consulté le ).
    11. Réélu pour le mandat 2014-2020 : Marie Charlotte Dutheil, « Seul candidat en lice, Patrice Valentin est réélu : Le maire sortant et son équipe ont été élus avec un taux d’abstention de 41,08% et 15,56% de bulletins blancs et nuls. Il est revenu sur les conditions particulières de ce scrutin. », Le Pays Briard, (lire en ligne).
    12. « Patrice Valentin réélu maire d’Esternay sans surprise : Il a choisi de réduire le nombre d'adjoints en raison de l'incertitude de la situation », Le Pays Briard, 42/6/2020.
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    17. « Maurice Legras le dernier vannier d'Esternay », L'Union, (lire en ligne).
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