Erzin (Hatay)
Erzin appelĂ©e aussi YeĆilkent[1] (en turc ville verte) est un chef lieu de district de la province de Hatay. C'est un centre administratif paisible, dans une zone agricole.
Erzin YeĆilkent | ||||
Administration | ||||
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Pays | Turquie | |||
Région | Région méditerranéenne | |||
Province | Hatay | |||
District | Erzin | |||
Code postal | 31960 | |||
Indicatif téléphonique international | +(90) | |||
Indicatif téléphonique local | 326 | |||
Plaque minéralogique | 31 | |||
DĂ©mographie | ||||
Population | 32 147 hab. | |||
GĂ©ographie | ||||
CoordonnĂ©es | 36° 57âČ 14âł nord, 36° 12âČ 08âł est | |||
Altitude | 176 m |
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Localisation | ||||
GĂ©olocalisation sur la carte : Turquie
Géolocalisation sur la carte : région méditerranéenne
GĂ©olocalisation sur la carte : Hatay
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Liens | ||||
Site de la mairie | http://www.erzin.bel.tr | |||
Site du district | http://www.erzin.gov.tr | |||
GĂ©ographie
Erzin est sur le versant ouest des monts Nur DaÄlar, appelĂ©s autrefois Monts Amanus. Le climat est chaud et humide en hiver et trĂšs chaud en Ă©tĂ©. Les habitants ont coutume de se rĂ©fugier dans les forĂȘts de pins de la montagne ou dâaller sur les plages de la MĂ©diterranĂ©e proche. Elle est sur la route EâŻ91 joignant Osmaniye Ă Iskenderun puis Antakya et la Syrie.
La rĂ©gion dâErzin produit des cĂ©rĂ©ales des agrumes (tangerines, oranges, pomĂ©los). Depuis les travaux dâirrigation dans les annĂ©es 1960, la rĂ©gion produit aussi des lĂ©gumes.
Une autre source de revenu est constituée par le tourisme balnéaire sur les plages à 22 km du centre ville.
Histoire
Le site Internet officiel de la ville d'Erzin laisse entendre que son nom viendrait de tribus TurkmÚnes ayant émigré depuis la région d'Erzin en Russie à proximité de la frontiÚre avec la Mongolie[2].
En 1473, Erzin a Ă©tĂ© intĂ©grĂ© Ă lâempire ottoman aprĂšs la bataille dâOtlukbeli, dĂ©faite des Akkoyunlu contre Mehmet II le ConquĂ©rant.
En 1906, Erzin fait partie de la province dâAdana.
En avril 1909, à Erzin et à Dörtyol les arméniens son tués par la population turque à l'instigation des autorités locales qui mettent en avant une menace arménienne pour l'intégrité du territoire de la province d'Adana.
Le 11 décembre 1918, un bataillon français occupe Dörtyol. Le 19 décembre 1918, à Hatay (Antakya/Antioche) et à Dörtyol, la premiÚre résistance contre les occupants commence. Le 4 janvier 1922, Adana est libérée. L'armée turque entre à Adana le 5 janvier. Mersin et Dörtyol sont libérées[3].
Le 27 janvier 1937, reconnaissance de l'indépendance de Hatay lors de la session de la Société des Nations à GenÚve. Le 14 juin 1937, ratification par l'assemblée nationale du Traité sur l'indépendance de Hatay[3].
Les 3-4 juillet 1938, conclusion entre la Turquie et la France d'un accord sur le stationnement d'un nombre Ă©gal de soldats Ă Hatay. Les troupes y entrent le 4 juillet[3].
La rĂ©publique du Hatay est rattachĂ©e Ă la Turquie en 1939. Ă cette date, la rĂ©gion de Dörtyol et dâErzin est rattachĂ©e Ă la province de Hatay. Le district dâErzin est crĂ©Ă© en 1987[2].
Site antique
Le site Internet de la commune dâErzin considĂšre que le site de la ville dâIssus est dans le territoire du district[4]. Un long aqueduc dont il subsiste une centaine dâarches, traverse la plaine et aboutit Ă un site situĂ© Ă 7 km Ă lâouest de la ville. Ce site a dĂ» subir des annĂ©es de dĂ©gradation Ă cause des labours profonds qui ont endommagĂ© les vestiges proches de la surface du sol. Le site n'est sans doute pas Issus qui devrait-ĂȘtre au bord de la mer[5] ou Ă quelque distance du bord de la mer si lâon considĂšre les dĂ©pĂŽts dâalluvions depuis lâantiquitĂ©, mais ces vestiges sont Ă au moins 40 m dâaltitude. Lâidentification actuelle du site situĂ© Ă Gözeneler[6] est celui de la ville dâEpiphania ou Epiphaneia (en grec : áŒÏÎčÏÎŹÎœÎ”Îčα ; en latin : Epiphanea ou Epiphania) nommĂ©e ainsi sous le rĂšgne dâAntiochos IV Ăpiphane (IIe siĂšcle av. J.-C.) mais aussi Oiniandos jusquâau IIe siĂšcle[7].
Cette ville serait une de celles oĂč PompĂ©e, dâaprĂšs Appien en 67 av. J.-C. installa des pirates :
« Ces pirates qui en Ă©taient sans doute arrivĂ©s Ă ce mode de vie non par malignitĂ©, mais par la misĂšre provoquĂ©e par la guerre, PompĂ©e les installa Ă Mallos, Adana, Ăpiphanie et dans toutes les autres villes inhabitĂ©es ou peu peuplĂ©es de la Cilicie Rocheuse. »
â Appien, « Mithridatique, Chapitre XIV, §96 », sur « L'antiquitĂ© grecque et latine ».
Câest aussi la ville oĂč en 51 av. J.-C., CicĂ©ron, proconsul en Cilicie installe son camp avant de partir en campagne contre les Parthes dans les Monts Amanus comme il l'explique dans une lettre adressĂ©e au SĂ©nat :
« Je reçus vers le mĂȘme temps des lettres et des courriers m'annonçant que les Parthes et les Arabes s'Ă©taient approchĂ©s en force d'Antioche, et qu'un corps nombreux de leur cavalerie, ayant pĂ©nĂ©trĂ© dans la Cilicie, avait Ă©tĂ© taillĂ© en piĂšces par un gros de mes escadrons, rĂ©uni Ă une cohorte prĂ©torienne qui formait la garnison d'Epiphania. ... je n'en Ă©tais pas Ă m'apercevoir qu'il importait Ă de pacifier le mont Amanus et de purger son sol d'une population Ă©ternellement hostile. C'est Ă quoi je m'appliquai. Je simulai un mouvement en arriĂšre de la montagne dans la direction d'un autre point de la Cilicie, je m'Ă©loignai ainsi d'une journĂ©e, et je campai prĂšs dâEpiphania. »
â Ciceron, « Lettres Ă des familiers - Livre XV. », sur « Itinera Electronica ».
De 325 Ă 692, sept Ă©vĂȘques se succĂšdent Ă Epiphania. Le premier d'entre eux a dĂ» subir les persĂ©cutions de DioclĂ©tien (303-304) et Ă©tait prĂ©sent au concile de NicĂ©e (325)[8].
Remarques
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Erzin, Turkey » (voir la liste des auteurs).
- YeĆilkent est le nom de nombreux villages en Turquie. Voir le site turc (tr) YeĆilkent.
- (tr) « Tarihçesi (Histoire d'Erzin) », sur « Erzin Belediyesi (Ville d'Erzin) »
- « Chronologie », sur « MinistÚre de la Culture et du Tourisme de la République de Turquie »
- (tr) « Ä°ssos Ćehri (La ville dâIssos) », sur « Erzin Belediyesi (Ville d'Erzin) »
- Xénophon dans son récit de la campagne de Cyrus en 401 av. J.-C. écrit :
« Cyrus ⊠arriva sur les bords du fleuve Pyrame, large d'un stade. De là en deux jours l'armée fit quinze parasanges et se trouva à Issus, derniÚre ville de la Cilicie. Elle est peuplée, grande, florissante et située sur le bord de la mer. »
â XĂ©nophon, Anabase [dĂ©tail des Ă©ditions] [lire en ligne](I, 4) (Ve siĂšcle av. J.-C.).
- Gözeneler Ă lâouest de la route 186 et traversĂ© par lâautoroute EâŻ91 Ă 7 km Ă lâouest dâErzin : 36° 58âČ 23âł N, 36° 07âČ 15âł E
- (en) (tr) Mustafa H. Sayar, « The Settlement Archaeology and Historical Geography, Surveys of the Provinces of Mersin, Adana, Osmaniye, and Hatay in 2006 », sur « Suna & İnan Kıraç Research Institute on Mediterranean Civilisations »
- « Epiphania », sur « The Catholic Encyclopedia »