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Parasange

La parasange[1], le parasang au masculin[2] ou la parasangue[3] (farsang en iranien[4], farsakh en arabe) est une ancienne unitĂ© de distance perse valant environ 5,35 km voire km[4]. C’était la distance qu’on pouvait parcourir Ă  pied en une heure. Cette unitĂ© fut la principale unitĂ© de mesure des distances en Perse (Iran) jusqu’à une Ă©poque rĂ©cente.

Histoire

On trouve dans l’Anabase de XĂ©nophon ce mot d'origine Ă©trangĂšre : le terme de « parasange », issu du persan, qui dĂ©signe une unitĂ© de mesure. L’étymologie du mot provient d’un mot non attestĂ© en vieux-perse *frasanga[5].

L’article « Parasange »[6] de l'EncyclopĂ©die D’Alembert et Diderot mĂšne une discussion sur la longueur de la parasange. Pour HĂ©rodote la parasange vaut 30 stades[7] soit environ 30 fois 185 m c’est-Ă -dire 5,55 km. Il en va de mĂȘme pour XĂ©nophon[8]. Mais Strabon est moins certain de la longueur de la parasange :

« Seulement, la parasange persique est diversement Ă©valuĂ©e : les uns la font de 60 stades, les autres de 30, les autres de 40. C’est ainsi qu’en Égypte, pendant que nous remontions le Nil, nous constatĂąmes qu’on se servait pour nous indiquer les distances d’une ville Ă  l’autre de schƓnes[9] de diverses grandeurs, de sorte qu’à un mĂȘme nombre de schƓnes correspondait ici un trajet plus long, lĂ  un trajet plus court, et cela en vertu de coutumes locales fort anciennes soigneusement conservĂ©es. »

— Strabon, « GĂ©ographie, Livre XI, chapitre xi, La Bactriane et la Sogdiane, §5 », sur « L’antiquitĂ© grecque et latine ».

On trouve le mĂȘme genre de remarque dans Pline l'Ancien :

« Les variations dans les mesures tiennent à la diversité des auteurs qui ont été suivis, les Perses attribuant tantÎt une valeur et tantÎt une autre aux schÚnes et aux parasanges. »

— Pline l'Ancien, « Histoire naturelle, Livre VI, chapitre xxx, §7 », sur « L’antiquitĂ© grecque et latine ».

Ibn Kaldhun dans la Muqaddima (les ProlégomÚnes), I.II, plus précis, écrit : "Un degré est égal à 5 parasanges, le parasange étant égal à 12000 coudées ou 3 milles, vu que le mille est égal à 4000 coudées. La coudée est égale à 24 doigts, et le doigt à 6 grains d'orge alignés dos contre ventre."

Notes et références

  1. « parasange », sur « Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales ». C’est la seule entrĂ©e du TLFi, les autres formes sont signalĂ©es dans le texte explicatif.
  2. Forme issue du grec Ï€Î±ÏÎ±ÏƒÎŹÎłÎłÎ·Ï‚, parasanggis (masculin) ou du latin parasanga (masculin).
  3. Forme utilisée par Voltaire cité dans « parasange », sur « Le Littré »
  4. Encyclopeadia Iranica.
    L'Ă©chelle de cette carte de l'Iran en 1814 donne 3,36 km.
  5. Federico Corriente, Dictionary of Arabic and Allied Loanwords, page 404, 2008
  6. « Parasange », sur « Encyclopédie, ou Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers »
  7. HĂ©rodote, « Histoire, Livre II, Euterpe, chapitre VI », sur « L’antiquitĂ© grecque et latine »
  8. XĂ©nophon, Anabase, Livre II, chapitre II. XĂ©nophon y identifie 16050 stades Ă  535 parasanges.
  9. D’aprĂšs HĂ©rodote le schƓne, skhĂšne, schĂšne (dans le Dictionnaire de la langue française de LittrĂ©) ou schoinos (en grec : ÏƒÏ‡Îżáż–ÎœÎżÏ‚, schoĂŻnos, en latin : schƓnus) est une mesure de 60 stades, c’est-Ă -dire pour lui de deux parasanges. Voir « Schoene », sur « EncyclopĂ©die, ou Dictionnaire RaisonnĂ© des Sciences, des Arts et des MĂ©tiers »

Liens externes

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