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Environnement au Niger

L'environnement au Niger est l'environnement (ensemble des éléments — biotiques ou abiotiques — qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins) du pays Niger, pays d'Afrique. Le pays, relativement désertique, est dépendant notamment de l'exploitation de pétrole et d'uranium. L'alimentation de la population, de plus de vingt-deux millions d'habitants en 2018, est rendue problématique par la désertification.

La biodiversité du Niger

Milieux naturels

Image satellite du Niger.
au sud-ouest du Niger.
RĂ©gion du Lac Tchad au sud-est du Niger.

Le Niger se prĂ©sente comme une très vaste pĂ©nĂ©plaine ancienne, dont l'altitude moyenne est de 350 m. Trois grandes zones le partagent :

  • le Niger mĂ©ridional, bande de 1 300 km de long et 200 km de large, la moins aride du territoire national. Les cuvettes argileuses peuvent conserver un caractère lacustre. Cette rĂ©gion comprend principalement des plateaux grĂ©seux, des dĂ©pressions et des vallĂ©es fossiles (dallols) rĂ©activĂ©es Ă  la saison des pluies. Vers l'ouest, le plateau est coupĂ© par la vallĂ©e du fleuve Niger ;
  • l'AĂŻr, un massif montagneux situĂ© au nord-ouest du pays, Ă©tendu sur 300 km du nord au sud et 200 km d'est en ouest et dĂ©passent souvent 1 000 m : le point culminant de l'AĂŻr est le mont Bagzane (2 022 m) ;
  • le TĂ©nĂ©rĂ© est une plaine sableuse hyperaride qui se termine Ă  l'est par la falaise du Kaouar et au nord par les plateaux du Djado et du Mangueni. C'est, avec la Majabat al Koubra et le dĂ©sert libyque, la zone la plus aride du Sahara actuel.

Situé dans une des régions les plus chaudes et les plus ensoleillées de la Terre, le Niger est doté d'un climat essentiellement très chaud et très sec.

Faune et flore

Girafe du Niger.

Toutes les girafes sont considĂ©rĂ©es comme vulnĂ©rables, en danger ou en danger critique d’extinction. Ă€ travers toute l’Afrique, les populations ont diminuĂ© de près de 40 % en trois dĂ©cennies. Il ne resterait plus qu’environ 110 000 girafes sur la planète. La rare girafe du Niger (ou girafe d’Afrique de l’Ouest, Giraffa camelopardalis peralta) ne se trouve plus que dans la rĂ©gion de KourĂ©, au Niger. Il n’en restait que 49 en 1996 ; leur nombre est remontĂ© Ă  plus de six cents en vingt-cinq ans. Leur retour est l’une des plus grandes rĂ©ussites en matière de conservation en Afrique. C’est aussi l’une des plus inattendues[1].

Le pays est un des cinq derniers où le lion d'Afrique est présent. En 2014, on ne comptabilisait plus que 406 individus dans la région de l’Afrique de l’Ouest[2].

Espaces protégés

Le parc national du W du Niger est un parc transfrontalier du Niger, du Burkina Faso et du Bénin, au sein de la Savane soudanienne occidentale. Il abrite la dernière grande population de lions d'Afrique en Afrique de l'Ouest ; mais on y compte moins de deux cents individus[2].

Impacts sur les milieux naturels

Agriculture

Sécheresses, pression démographique et désertification, participent d’une dégradation accélérée de l’environnement du Niger et de sa situation alimentaire. Plusieurs activités sont pointées : mise en culture d’écosystèmes fragiles, baisse tendancielle des rendements, surpâturage autour des points d’eau, mauvaises pratiques de l’irrigation...

Chasse, pĂŞche et braconnage

Dans la deuxième moitiĂ© des annĂ©es 2010, la peau d'âne est devenue un produit très prisĂ© sur le marchĂ© noir en raison d'une forte demande venue de Chine, oĂą ces peaux sont utilisĂ©es dans la mĂ©decine traditionnelle et depuis 10 ans pour la fabrication de produits de bien-ĂŞtre basiques. La quantitĂ© de peaux vendues — 80 000 en l'espace de neuf mois au Niger, en 2018 — a soulevĂ© des craintes relatives Ă  la disparition d'ânes au niveau local[3].

Pression sur les ressources non renouvelables

Les plus importantes ressources naturelles du Niger sont l'or, le fer, le charbon, l'uranium et le pétrole.

Exploitation de l'uranium, pollution et impact sanitaire

Environ 30 % de l'uranium extrait par Areva provient du Niger, qui exploite les mines d’Arlit dans le nord du pays depuis les années 1970. Depus 2002, l’ONG Aghir In'man dénonce une pollution et des maladies liés à la présence de millions de résidus exposés à l'air libre[4].

Gestion de l'eau et pollution de l'eau

Le territoire comprend d'importantes ressources en eau souterraine avec une véritable mais profonde nappe souterraine dans le nord du pays.

Le lac Tchad couvre moins de 10 % de la surface qu'il occupait dans les années 1960[5]. La récente diminution massive de la superficie du lac est principalement due à des pluies de plus en plus rares, des sécheresses dramatiques (1973, 1984, 2008) et le déboisement. Beaucoup de riverains sont défavorables à sa remise en eau, l'assèchement ayant mis à nu des terres fertiles dont ils tirent de bons revenus.

La gestion des déchets

Un habitant d'Afrique sub-aharienne génère en moyenne 165 kg de déchets par an et par habitants en 2023 (soit nettement moins que dans les pays plus riches)[6].

Impacts de l'urbanisation

La population est estimée à 22,4 millions d'habitants.

L'exposition aux risques

Le pays est soumis aux risques de sécheresse et de désertification, cette dernière étant considérée comme la problématique majeure du pays.

La région a connu plusieurs sécheresses dramatiques : 1973, 1984 et 2008.

Politique environnementale au Niger

Politique nationale

Le Niger a voté le une Loi cadre relative à la gestion de l’environnement[7].

Les 26 et sont signés :

  • par les chefs d’État, la « DĂ©claration de Paris » qui dĂ©cline des principes de gestion et de bonne gouvernance pour un dĂ©veloppement durable et partagĂ© du Bassin du Niger ;
  • par les partenaires de l’ABN, un « Cadre de CoopĂ©ration ».

Le Niger, qui avait connu des périodes de diminution importantes des populations de girafes, a élaboré en 2011 la première stratégie nationale de conservation des girafes en Afrique.

Actions individuelles et associatives

  • LaurĂ©at du prix international Nuclear Free Future Award 2017 (dans la catĂ©gorie RĂ©sistance), Almoustapha Alhacen, Fondateur et prĂ©sident de l’ONG Aghir In'man, mène un combat depuis 2002 pour la reconnaissance des consĂ©quences environnementales et sanitaires de l'exploitation des mines d'uranium d’Arlit[4].

Notes et références

  1. « Les girafes s'éteignent dans la plus grande indifférence », National Geographic,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Juliette Heuzebroc, « Les lions d'Afrique pourraient disparaître avant 2050 », National Geographic,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Kimon de Greef, « Les ânes, nouvelles victimes du trafic d'espèces sauvages », National Géographic,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. CĂ©cile Mimaut et Anne-Laure Barral, « Exploitation de l’uranium au Niger : « Nous avons hĂ©ritĂ© de la pollution durable Â» », sur francetvinfo.fr, (consultĂ© le ).
  5. Lester R. Brown, Le plan B : pour un pacte écologique mondial, Calmann-Lévy/Souffle Court Éditions, 2007.
  6. Emilie Aubry, « Le dessous des cartes - Un monde de déchets », sur www.arte.tv, (consulté le )
  7. « Niger ; Loi cadre relative à la gestion de l’environnement », sur www.Droit-Afrique.com, (consulté le ).
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