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Emmanuel Maurel

Emmanuel Maurel, né le à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), est un homme politique français, membre fondateur de la Gauche républicaine et socialiste. Ancien membre du Parti socialiste (PS), il est de 2010 à 2014 vice-président du Conseil régional d'Île-de-France chargé de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’alternance. Il est élu en 2014 député européen et siège depuis 2018 au sein du groupe GUE/NGL. Aux élections européennes de 2019, Emmanuel Maurel est réélu au sein de la liste La France insoumise menée par Manon Aubry.

Emmanuel Maurel
Illustration.
Emmanuel Maurel en 2016.
Fonctions
Animateur national de la Gauche républicaine et socialiste
En fonction depuis le
(4 ans, 4 mois et 29 jours)
Député européen
En fonction depuis le
(9 ans et 1 jour)
Élection 25 mai 2014
RĂ©Ă©lection 26 mai 2019
Circonscription Ouest (2014-2019)
France (depuis 2019)
LĂ©gislature 8e et 9e
Groupe politique S&D (2014-2018)
GUE/NGL (depuis 2018)
Conseiller régional d'Île-de-France
–
(11 ans, 8 mois et 16 jours)
Élection 28 mars 2004
RĂ©Ă©lection 21 mars 2010
Président Jean-Paul Huchon
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis, France)
Nationalité française
Parti politique PS (1990-2018)
GRS (depuis 2018)
Diplômé de IEP de Paris

Secrétaire national du PS à l'université permanente et aux universités d'été du congrès de Reims de 2008 au congrès de Toulouse de 2012, il est membre du Bureau national du parti et anime le courant Maintenant la gauche, jusqu'à son départ du parti en 2018. Plusieurs politistes qualifient de « maurélienne » la sensibilité qu'il incarne à gauche[1].

Biographie

Études et carrière professionnelle

Ancien élève de l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po Paris), où il est aujourd’hui chargé d'enseignement vacataire[2], Emmanuel Maurel est également diplômé en lettres modernes et en histoire de l'université Paris-Sorbonne.

Élu d'Île-de-France

Emmanuel Maurel adhère au Parti socialiste en 1990[3].Ses débuts au sein du parti sont marqués par le courant animé par Jean Poperen, socialiste marxiste et réformiste[4].

En 2001, lorsque la secrétaire nationale chargée des femmes Michèle Sabban énonce le principe « tout sortant ne se représentant pas sera remplacé par une femme », il lance un appel de protestation avec trois autres jeunes cadres du PS, affirmant que ce principe mettrait à l'écart des responsabilités « les trentenaires socialistes de sexe masculin »[5].

Secrétaire national du Parti socialiste (chargé de l’organisation des universités permanentes et des universités d’été de La Rochelle[6]) de 2008 à 2012, il est conseiller municipal de Persan[7] (Val-d'Oise) de mars 2001 à mars 2014 et délégué à la communauté de communes du Haut Val-d’Oise de mars 2008 à mars 2014.

Élu conseiller régional de la région Île-de-France en mars 2004, il a été membre des commissions des finances et de l’aménagement du territoire.

À la suite de la disparition de Janine Haddad en 2009, Jean-Paul Huchon lui a confié la vice-présidence chargée des Affaires internationales et européennes[8]. À cette responsabilité, il organise notamment le festival francilien de films africains, les journées de l'Île-de-France à Bruxelles, assises régionales de la solidarité internationale, élaboration du plan régional d’aide à Haïti après le séisme de 2010, etc.

Réélu conseiller régional en 2010, Jean-Paul Huchon lui confie cette fois[9] une vice-présidence élargie couvrant la formation professionnelle, l’apprentissage et les formations en alternance[10] - [11]. À partir de juin 2011, il est également chargé de l'emploi. À cette responsabilité, il critique notamment la politique de formation des chômeurs de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle de 2012[12]. À la suite de son élection en tant que député européen, Emmanuel Maurel démissionne de sa vice-présidence le 17 décembre 2014.

Éditorialiste de l’hebdomadaire La Corrèze républicaine et socialiste, il est aussi directeur de publication d’un mensuel politique et culturel Parti pris[13].

Il est le premier signataire de la Motion 3 - Maintenant la gauche[14] pour le congrès de Toulouse d'octobre 2012 du Parti socialiste français, qui arrive en deuxième position lors du vote des militants en atteignant le score de 13,27 %[15]. Il se présente face à Harlem Désir lors de l'élection du Premier secrétaire qui suit et recueille 28 % des voix[16]. Dès lors, il devient l'un des principaux responsables de l'aile gauche du Parti socialiste[17].

Député européen

Fin 2013, il figure en deuxième position de la liste PS pour la circonscription Ouest conduite par Isabelle Thomas en vue des élections européennes de 2014, décision qui suscite l'ire de plusieurs députés PS bretons et de la fédération PS de Sarthe, évoquant un « parachutage », faisant valoir que sa carrière politique se déroulait jusque-là en Île-de-France[18]. Le 25 mai, cette liste recueille 15,62 % des suffrages dans la circonscription, permettant son élection au Parlement européen[19]. Il y est membre titulaire de la commission du commerce international et suit notamment à ce titre les négociations de libre-échange engagées autour du Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement[20].

Premier signataire de la contribution générale de son courant « Maintenant la gauche » pour le congrès de Poitiers du PS en 2015[21], il rejoint ensuite la motion B « À gauche pour gagner », conduite par Christian Paul, dont il co-préside le collectif d'animation avec Benoît Hamon[22].

Lors de la primaire présidentielle socialiste de 2017, il soutient d'abord Marie-Noëlle Lienemann[23], puis Arnaud Montebourg après le retrait de cette dernière[24].

Après la victoire de Benoît Hamon à la primaire citoyenne de 2017, il est nommé responsable thématique « Commerce international » de sa campagne présidentielle[25] - [26].

Le , il intègre la direction collégiale du PS[27], puis en janvier 2018, il annonce être de nouveau candidat à la direction du PS[28]. La motion dont il est le premier signataire arrive troisième du vote des adhérents, avec 18,8 % des voix[29].

En octobre 2018, il annonce son dĂ©part du PS en compagnie de Marie-NoĂ«lle Lienemann en vue de former un nouveau parti incluant le MRC. Une dĂ©cision qu'il estime ĂŞtre une « scission »[30]. Ils fondent alors le parti Alternative pour un programme rĂ©publicain, Ă©cologiste et socialiste (APRÉS), en compagnie de 650 Ă©lus, cadres et militants socialistes, comme les anciens dĂ©putĂ©s GaĂ«tan Gorce et Christophe Premat, le maire de la Seyne-sur-Mer Marc Vuillemot ou encore le chercheur RĂ©mi Lefebvre[31]. Emmanuel Maurel quitte Ă©galement le groupe Alliance progressiste des socialistes et dĂ©mocrates au Parlement europĂ©en au Parlement europĂ©en pour celui de la Gauche unitaire europĂ©enne/Gauche verte nordique[32]. L'APRÉS devient en la Gauche rĂ©publicaine et socialiste[33].

Réélu en 2019 pour un second mandat de député européen, sur la liste de la France Insoumise, Emmanuel Maurel est désormais membre des commissions « Commerce international » (INTA), « Affaires Étrangères » (AFET) , « Affaires juridiques » (JURI) et « Culture et Éducation » (CULT). Il est également 1er Vice-Président de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l’Union du Maghreb arabe (DMAG) et membre de la Délégation à l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée (DMED)[34].

Mandats

  • DĂ©putĂ© europĂ©en (depuis 2014)
  • Conseiller rĂ©gional d'ĂŽle-de-France (2004-2015)
  • Vice-prĂ©sident du conseil rĂ©gional d'ĂŽle-de-France (2009-2014)
  • Conseiller municipal de Persan (2001-2014)
  • DĂ©lĂ©guĂ© Ă  la communautĂ© de communes du Haut-Val-d’Oise (2008-2014)

Ouvrages

  • Jean Poperen, une vie Ă  gauche, Graffic, coll. « L'encyclopĂ©die du socialisme »,
  • Avec Manuel Delamarre, Leçons de droit constitutionnel et d'institutions politiques, Ellipses, coll. « Leçons de droit »,

Notes et références

  1. Frédéric Sawicki, Les réseaux du parti socialiste - Sociologie d'un milieu partisan, Paris, Belin, , 464 p. (ISBN 978-2410009347), pp. 112-114
  2. http://supportscoursenligne.sciences-po.fr/201010/AIPO1100/pdf/AIPO1100_plan_cours_emaurel.pdf
  3. « Recomposition : l'eurodéputé Emmanuel Maurel quitte le PS et se rapproche des Insoumis », sur Marianne, (consulté le ).
  4. Marylou Magal, « Emmanuel Maurel : « Évidemment que je serai candidat à la tête du PS » », sur Le Point, (consulté le )
  5. « Au PS, les maux du mâle trentenaire », sur Libération.fr, (consulté le )
  6. « VONews — L'actu du Val d'Oise », sur vonews.fr.
  7. http://www.ville-persan.fr/content/content1586296.html
  8. « VONews — L'actu du Val d'Oise », sur vonews.fr.
  9. « VONews — L'actu du Val d'Oise », sur vonews.fr.
  10. « http://essec.mediagong.tv/Maurel »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
  11. « L'assemblée régionale », sur iledefrance.fr.
  12. « Formation des chômeurs : en finir avec la stigmatisation », sur liberation.fr, .
  13. « PartiPris.info », sur partipris.info.
  14. « Welcome to maintenantlagauche.com », sur www.maintenantlagauche.com.
  15. « PS : Emmanuel Maurel sera l'adversaire d'Harlem Désir », sur BFMTV, (consulté le )
  16. Arthur Nazaret, « Le PS a Désir, Maurel le sourire - leJDD.fr », LeJDD.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « Emmanuel Maurel. Socialo vintage », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. Bastien Bonnefous, « Frondes locales au PS autour des têtes de liste aux européennes », sur lemonde.fr, .
  19. « Résultats des Elections Europeennes 2014 dans la 2e circonscription (Ouest) », sur elections.ouest-france.fr (consulté le ).
  20. « Libre-échange EU-USA : six élus français suivront le dossier à Bruxelles », sur www.mediapart.fr, (consulté le ).
  21. « Congres | Contribution générale de Maintenant la Gauche - Le sursaut républicain, Un coup de jeune pour le socialisme ! » (consulté le ).
  22. « Dossier de Presse Motion B - 16 avril 2015 », sur fr.scribd.com (consulté le ).
  23. « Moi président », Paris Match, semaine du 6 au 12 octobre 2016, page 31.
  24. « Après le retrait de Marie-Noëlle Lienemann... », Maintenant la gauche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. Marie-Pierre Haddad, « Présidentielle 2017 : ce que traduit le nouvel organigramme de l'équipe de Hamon », rtl.fr, 26 février 2017.
  26. « Organigramme de campagne de Benoît Hamon », sur benoithamon2017.fr.
  27. « Le Parti socialiste a désigné sa direction collégiale provisoire », lemonde.fr, 8 juillet 2017.
  28. « Emmanuel Maurel sera candidat à la tête du PS », Atlantico.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. « Olivier Faure élu comme prévu premier secrétaire du Parti socialiste », sur francetvinfo.fr, .
  30. Agence Reuters, « Maurel organise une "scission" du Parti socialiste », Mediapart,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  31. Sylvia Zappi, « Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann lancent Après, avec 650 élus, cadres et militants socialistes », lemonde.fr, 19 octobre 2018.
  32. « À Strasbourg, Mélenchon défend le gouvernement italien contre la Commission », sur Dernières Nouvelles d'Alsace, (consulté le ).
  33. Quentin Laurent, « Européennes : Emmanuel Maurel lance sa Gauche républicaine et socialiste », sur Le Parisien, (consulté le ).
  34. « Accueil | Emmanuel MAUREL | Députés | Parlement européen », sur www.europarl.europa.eu (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

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