Emergency Alert System
L'Emergency Alert System (EAS) est un systĂšme d'alerte national mis en place aux Ătats-Unis le 1er janvier 1997 (approuvĂ© par la Federal Communications Commission (FCC) en novembre 1994)[1], il a remplacĂ© l'Emergency Broadcast System (EBS), qui avait lui-mĂȘme remplacĂ© le systĂšme CONELRAD. L'EAS est conçue pour permettre au prĂ©sident des Ătats-Unis de parler aux amĂ©ricains dans un dĂ©lai de 10 minutes[2]. En plus de cette exigence, l'EAS est Ă©galement conçu pour alerter le public des conditions mĂ©tĂ©orologiques locales telles que les tornades et les crues Ă©clair (et dans certains cas des orages violents en fonction de la gravitĂ© de la tempĂȘte). Le dernier test EAS national a Ă©tĂ© effectuĂ© le 11 aoĂ»t 2021 Ă 14h20 (heure avancĂ©e de l'est) (11h20 heure avancĂ©e du Pacifique)[3].
L'EAS est coordonnée conjointement par la Federal Emergency Management Agency (FEMA), la Federal Communications Commission (FCC) et la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). Les rÚglements et normes du systÚme sont régis par le Bureau de la sécurité publique et de la sécurité intérieure de la FCC. L'EAS est devenu partie intégrante du systÚme d'alerte et d'alerte publique intégré (IPAWS), un programme de la FEMA.
Les messages EAS sont transmis principalement via la radio et la télévision numérique terrestres et satellitaires, qui sont nécessaires pour participer au systÚme[4]. Les alertes d'urgence sans fil sont un systÚme secondaire utilisant la diffusion cellulaire pour relayer les alertes publiques vers les téléphones portables.
Concept technique
Les messages de l'EAS sont composĂ©s de quatre parties: un en-tĂȘte SAME codĂ© numĂ©riquement, un signal d'attention, une annonce audio et un marqueur de fin de message codĂ© numĂ©riquement.
L' est la partie la plus critique du message EAS. Il contient des informations sur l'origine de l'alerte (le président, les autorités locales ou d'état, le service météorologique national (NOAA / NWS) ou le radiodiffuseur), une brÚve description générale de l'événement (tornade, inondation, orage violent), les zones affectées (jusqu'à 32 comtés ou états), la durée prévue de l'événement (en minutes), la date et l'heure d'émission (en UTC) et l'identification de la station d'origine.
77 stations de radio sont dĂ©signĂ©es comme stations primaires nationales dans le systĂšme PEP (Primary Entry Point) pour distribuer les messages prĂ©sidentiels aux autres stations de radiodiffusion et aux systĂšmes de cĂąblodistribution[5]. La notification d'action d'urgence est l'avis aux radiodiffuseurs que le prĂ©sident des Ătats-Unis ou son reprĂ©sentant remettra un message sur l'EAS via le systĂšme PEP[6].
Stations primaires points d'entrée (PEP)
Les stations PEP sont des stations de radio privĂ©es ou commerciales qui collaborent avec la FEMA pour fournir des informations de prĂ©-alerte et dâalerte dâurgence au public, pendant et aprĂšs les incidents et les catastrophes. Les stations PEP de la FEMA servent Ă©galement de source principale de diffusion initiale pour une allocution prĂ©sidentielle d'urgence (EAN). Les stations PEP sont Ă©quipĂ©es d'un Ă©quipement de communication supplĂ©mentaire et de gĂ©nĂ©rateurs de secours conçus pour leur permettre de continuer Ă diffuser des informations au public pendant et aprĂšs un Ă©vĂ©nement. Le Bureau de gestion du programme du SystĂšme intĂ©grĂ© d'alerte et d'alerte publique (IPAWS) Ă©largit le nombre de stations de radiodiffusion participantes Ă travers le pays pour couvrir directement plus de 90% de la population amĂ©ricaine. Lâagrandissement du nombre de stations PEP contribuera Ă garantir que le PrĂ©sident des Ătats-Unis puisse, dans toutes les conditions, alerter et avertir le public.
En septembre 2009, la FEMA a passĂ© un contrat avec le Corps du gĂ©nie de l'armĂ©e des Ătats-Unis (USACE) pour Ă©quiper les stations de radio sĂ©lectionnĂ©es afin quâelles deviennent des stations PEP de la FEMA. Les tĂąches nĂ©cessaires pour activer une nouvelle station PEP comprennent: les Ă©valuations initiales du site, les Ă©valuations environnementales, les spĂ©cifications de conception, la construction dâinstallations spĂ©ciales, la signature de conventions d'accord avec les stations et la coordination des activitĂ©s avec les autoritĂ©s territoriales, tribales et locales et les bureaux locaux de la FEMA.
Les stations PEP assurent la retransmission des alertes et des avertissements au public. Le Bureau de gestion du programme IPAWS modernise les stations PEP existantes avec un équipement d'alerte et d'avertissement de nouvelle génération pour inclure un équipement de conformité au protocole Common Alert Protocol (CAP) et un équipement compatible Internet.
L'infrastructure de communication par satellite peut ĂȘtre entiĂšrement intĂ©grĂ©e au systĂšme d'alerte d'urgence (EAS) existant, et fournir de ce fait un systĂšme fiable et redondant utilisant plusieurs liaisons montantes pour la distribution des services EAS au niveau national. Le bureau de gestion du programme IPAWS continue de complĂ©ter lâintĂ©gration des voies de transmission de donnĂ©es par satellite en tant que voie diverse pour la livraison des messages EAS des stations FEMA vers les stations PEP. Un chemin de transmission XM Radio a Ă©tĂ© achevĂ© au premier trimestre 2010, et la connectivitĂ© satellite directe est devenue disponible pour les stations PEP nationales au troisiĂšme trimestre 2010.
La couverture directe de la population du pays passera d'environ 67% en 2009 à plus de 90% lorsque les 77 stations du PEP seront opérationnelles en 2015[5].
Voies de communication
Le systĂšme de radio national de la FEMA (FNARS) "fournit un service de point dâentrĂ©e primaire au systĂšme dâalerte dâurgence". Le poste de contrĂŽle du rĂ©seau FNARS est situĂ© au Mount Weather Emergency Operations Center[7].
Une fois qu'un EAN est reçu par un participant EAS à partir d'une station PEP (ou de tout autre participant), le message apparaßt alors "Daisy chain" (en guirlande) via le réseau de participants.
La "Daisy chain" se forme quand une station reçoit un message de plusieurs autres stations et que la station transmet à son tours ce message à plusieurs autres stations. Ce processus crée de nombreux chemins redondants à travers lesquels le message peut circuler, augmentant la probabilité que le message soit reçu par tous les participants et augmentant la capacité de survie du systÚme.
Chaque participant EAS doit surveiller au moins deux autres participants.
En-tĂȘte
Comme l'en-tĂȘte ne comporte pas de codes de dĂ©tection d'erreur, il est rĂ©pĂ©tĂ© 3 fois pour la redondance. Cependant, la rĂ©pĂ©tition des donnĂ©es peut elle-mĂȘme ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un code de dĂ©tection et de correction des erreurs, elle ajoute des informations redondantes au signal afin de rendre les erreurs identifiables. Les dĂ©codeurs EAS comparent les en-tĂȘtes reçus les uns avec les autres, recherchant une correspondance exacte entre deux en supprimant la plupart des erreurs pouvant entraĂźner une dĂ©faillance de l'activation. Le dĂ©codeur dĂ©cide ensuite s'il doit ignorer le message ou le transmettre en ondes si le message s'applique Ă la zone locale desservie par la station.
L'en-tĂȘte SAME est suivi d'un qui dure entre 8 et 25 secondes, selon la station d'origine. Le ton est un sur les stations de radio mĂ©tĂ©o NOAA (NOAA/NWS), tandis que sur les stations de radiodiffusion commerciales, il s'agit d'une combinaison «deux tonalitĂ©s» d'ondes sinusoĂŻdales de 853 Hz et 960 Hz, la mĂȘme que celle utilisĂ©e par l'ancien systĂšme de diffusion d'urgence. Ces sons sont devenus tristement cĂ©lĂšbres, car ils sont considĂ©rĂ©s Ă la fois comme effrayants et gĂȘnants pour de nombreux spectateurs; en effet, les deux tons ont Ă©tĂ© choisis car ils forment un intervalle appropriĂ© pour attirer l'attention du public en raison de son caractĂšre dĂ©sagrĂ©able sur l'oreille humaine. Le mĂȘme en-tĂȘte est Ă©galement connu pour son caractĂšre aigu, que beaucoup ont trouvĂ© surprenant. Le systĂšme Ă deux tonalitĂ©s n'est plus requis Ă partir de 1998 et doit ĂȘtre utilisĂ© uniquement pour les alertes audio avant les messages EAS[8]. Ă l'instar de l'EBS, le signal d'avertissement est suivi d'un message vocal dĂ©crivant les dĂ©tails de l'alerte.
Le message se termine par 3 rafales de MDF "EOM", ou End of Message, qui est le texte NNNN, précédé chaque fois de l'étalonnage binaire 10101011.
La Maison Blanche a approuvé l'intégration du protocole d'alerte commun (PAC) dans une initiative présidentielle[9], et la FEMA est en train d'en tester l'implémentation[10].
Prérequis d'une station
La FCC exige que toutes les stations de diffusion et tous les distributeurs de programmation vidĂ©o multicanaux (MVPD) installent et maintiennent des dĂ©codeurs et des encodeurs EAS certifiĂ©s FCC Ă leurs points de contrĂŽle ou leurs tĂȘtes de rĂ©seau. Ces dĂ©codeurs surveillent en permanence les signaux dâautres stations de diffusion proches pour les messages EAS. Pour la fiabilitĂ©, au moins deux stations sources doivent ĂȘtre surveillĂ©es, dont l'une doit ĂȘtre un rĂ©seau local dĂ©signĂ©. Les stations doivent conserver la derniĂšre version du manuel EAS.
Les lois fĂ©dĂ©rales obligent les stations Ă conserver un journal de tous les messages reçus. Les journaux peuvent ĂȘtre tenus Ă la main, mais sont gĂ©nĂ©ralement tenus automatiquement par une petite imprimante de reçus dans le codeur/dĂ©codeur. Les journaux peuvent Ă©galement ĂȘtre tenus Ă©lectroniquement Ă l'intĂ©rieur de l'unitĂ©, Ă condition qu'ils aient accĂšs Ă une imprimante externe ou Ă une mĂ©thode permettant de les transfĂ©rer sur un ordinateur personnel.
Outre les messages audio transmis par les stations de radio, "les stations de tĂ©lĂ©vision doivent transmettre un message visuel contenant lâĂ©metteur, lâĂ©vĂ©nement, lâemplacement et la pĂ©riode de validitĂ© du message EAS"[11]. Cela peut ĂȘtre un texte "analyse" ou un message visuel statique. Un texte "crawl" s'affiche en haut de l'Ă©cran et contient toutes les informations encodĂ©es dans l'en-tĂȘte SAME initial. Un systĂšme "d'exploration" Ă code couleur est souvent utilisĂ© oĂč la couleur indique la prioritĂ© du message. Certaines stations de tĂ©lĂ©vision ne transmettent qu'une diapositive statique contenant les informations requises. Une station de tĂ©lĂ©vision peut ĂȘtre utilisĂ©e pour la surveillance par une autre station, le son est donc nĂ©cessaire[8]..
Les lois fĂ©dĂ©rales obligent les stations Ă relayer les messages d'urgence (EAN) immĂ©diatement (47 CFR Part 11.54)[12]. Les stations ont traditionnellement Ă©tĂ© autorisĂ©es Ă ne pas relayer d'autres alertes telles que les conditions mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes et les enlĂšvements d'enfants (alertes AMBER) si elles le souhaitent.
Tests du systĂšme
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Test hebdomadaire de la radio météorologique MKE-KEC60 de la NOAA | |
Le test hebdomadaire du systÚme d'alerte d'urgence, généralement lancé à midi heure locale tous les mercredis, entendu le KEC60 à Milwaukee le 24 novembre 2010. | |
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Tous les Ă©quipements EAS doivent ĂȘtre testĂ©s chaque semaine. Le test hebdomadaire requis (RWT) comprend, au minimum, les tonalitĂ©s dâentĂȘte et de fin de message. Bien qu'un RWT n'ait pas besoin d'un message audio ou graphique pour annoncer le test, de nombreuses stations le fournissent au public. En outre, les stations de tĂ©lĂ©vision ne sont pas tenues de transmettre un message vidĂ©o pour les tests hebdomadaires. Les RWT sont programmĂ©s par la station Ă des jours et des heures alĂ©atoires (bien que souvent, pendant les heures de fin de soirĂ©e ou au dĂ©but de l'aprĂšs-midi) et ne sont gĂ©nĂ©ralement pas relayĂ©s[8].
Les tests mensuels obligatoires (RMT) sont gĂ©nĂ©ralement lancĂ©s par la station principale locale ou nationale, une agence de gestion des urgences ou par le service mĂ©tĂ©orologique national (NWS), puis relayĂ©s par les stations de radiodiffusion et les chaĂźnes cĂąblĂ©es. Les MTA doivent ĂȘtre effectuĂ©es entre 8 h 30 et le coucher du soleil local pendant les mois impairs et entre le coucher du soleil local et 8 h 30 pendant les mois pairs. Les tests mensuels reçus doivent ĂȘtre retransmis dans les 60 minutes suivant la rĂ©ception[8] - [13]. De plus, un RMT ne doit pas ĂȘtre programmĂ© ou effectuĂ© pendant un Ă©vĂ©nement de grande importance, tel qu'un discours prĂ©sidentiel annoncĂ© au prĂ©alable, la couverture d'une Ă©lection nationale / locale, une couverture mĂ©diatique locale ou nationale hors des horaires de diffusion rĂ©guliers ou un Ă©vĂ©nement sportif national majeur, tels que le Super Bowl ou les World Series, avec dâautres Ă©vĂ©nements tels que les 500 miles dâIndianapolis et les Jeux Olympiques mentionnĂ©s dans les plans individuels des Ătats de lâEAS.
Un RWT n'est pas requis pendant une semaine calendaire au cours de laquelle un RMT est programmĂ©. Aucun test ne doit ĂȘtre effectuĂ© au cours d'une semaine calendaire durant laquelle toutes les parties de l'EAS (rafale d'en-tĂȘte, signal d'attention, message audio et rafale de fin de message) ont Ă©tĂ© activĂ©es de maniĂšre lĂ©gitime.
En juillet 2018, en rĂ©ponse Ă la fausse alerte au missile Ă HawaĂŻ plus tĂŽt dans l'annĂ©e, la FCC a annoncĂ© qu'elle prendrait des mesures pour sensibiliser le public et amĂ©liorer l'efficacitĂ© de le systĂšme, y compris les mesures nĂ©cessaires pour empĂȘcher la diffusion de fausses alertes, la possibilitĂ© d'autoriser les tests de "code direct" qui simuleraient le processus et la rĂ©ponse Ă une urgence rĂ©elle[14].
Test national
Fichier audio | |
Test National EAS | |
Enregistrement audio du premier test national le 9 novembre 2011, entendu Ă Milwaukee. | |
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Le 3 fĂ©vrier 2011, la FCC a annoncĂ© des plans et des procĂ©dures pour les tests EAS nationaux, impliquant toutes les stations de tĂ©lĂ©vision et de radio connectĂ©es Ă l'EAS, ainsi que tous les services tĂ©lĂ©vision par cĂąble et satellite aux Ătats-Unis. Ils ne sont pas relayĂ©s sur le rĂ©seau NOAA Weather Radio (NOAA / NWS) qui ne reçoit pas de messages du rĂ©seau PEP[15] - [16] Le test national transmettrait et relayerait un message de test EAS de la Maison Blanche. Ce protocole a Ă©tĂ© utilisĂ© pour la premiĂšre fois lors du premier test national de l'EAS, menĂ© le 9 novembre 2011 Ă 14h00 (heure avancĂ©e de l'est)[17] - [18].. Son test Ă©tait le point culminant des annonces de planification, de rĂ©glementation et de service public. Dans un rapport de la FCC publiĂ© en 2009 sur l'Ă©tat de prĂ©paration de la FCC pour les urgences publiques majeures, des prĂ©occupations ont Ă©tĂ© soulevĂ©es concernant «la frĂ©quence et la portĂ©e des tests EAS»[19]. Cela a conduit Ă deux tests prĂ©liminaires dans l'Ă©tat de l'Alaska; l'un s'est produit en janvier 2010[20].
Le deuxiÚme test EAS national a eu lieu le 28 septembre 2016 à 14h20 (Heure avancée de l'est)[21] dans le cadre du mois national de la prévention[22]. Avant le test, la FEMA a testé les systÚmes EAS régionaux du 17 novembre 2014 au 24 mars 2016. Le but de ces tests était de s'assurer que les résultats du test de 2011 (voir ci-dessous) ne se reproduiraient plus.
Un troisiÚme test EAS national a été effectué le 27 septembre 2017 à 14h20 (Heure avancée de l'est) jusqu'à 14h50 avec le code d'événement National Periodic Test (NPT)[23].
Le prochain aura lieu le 3 octobre 2018 (initialement prévu le 20 septembre 2018, mais retardé en raison de l'ouragan Florence), il commencera pour la premiÚre fois par un message test présidentiel diffusé sur les réseaux d'alertes d'urgence sans fil à 14h18 (Heure avancée de l'est), suivi immédiatement d'une diffusion sur toutes les autres plates-formes à 14h20[24].
RĂ©sultats du test du 9 novembre 2011
Le 9 novembre 2011, aprĂšs la tentative de test national[25], les stations ont commencĂ© Ă appeler en rendant compte que certains de leurs rĂ©cepteurs n'Ă©taient pas en mesure de relayer le test ou simplement n'avaient pas reçu le test du tout; les tĂ©lĂ©spectateurs de DirecTV ont mĂȘme entendu "Paparazzi" de Lady Gaga tout au long du test. Cela Ă©tait dĂ» au fait que DirecTV utilisait une chaĂźne hertzienne pour fournir l'en-tĂȘte SAME pour le message, qui jouait Ă©galement "Paparazzi" au moment de la diffusion de l'en-tĂȘte[20].
Le 12 avril 2013, la FCC a publié les résultats du test du 9 novembre 2011[26].
Selon la FCC, 18% des stations nâont ni reçu ni retransmis lâalerte[26]. Selon certains, le message manquait Ă©galement du code dâalerte qui permettrait au prĂ©sident de prendre la parole. En raison d'une boucle de rĂ©troaction dans le systĂšme PEP, le test a pu ĂȘtre entendu plusieurs fois en arriĂšre-plan et le code EOM (fin du message) a Ă©tĂ© envoyĂ© deux fois, en violation des rĂšgles EAS. Le test a Ă©tĂ© rĂ©duit Ă 30 secondes plutĂŽt que les trois minutes proposĂ©es.
Bien qu'il y ait eu plusieurs problÚmes fréquemment signalés, la FCC a déclaré que le test démontrait que l'architecture EAS nationale était fondamentalement saine. Parmi ces problÚmes, mentionnons les suivants:
- Mauvaise qualité audio[26]
- Un dysfonctionnement au niveau national a insĂ©rĂ© un deuxiĂšme niveau de tonalitĂ©s d'en-tĂȘte dans la partie audio du message, crĂ©ant un effet de rĂ©verbĂ©ration Ă retard important et des niveaux d'arriĂšre-plan bruyants, dont l'intensitĂ© augmentait chaque fois que le message Ă©tait transmis. Depuis lors, la FEMA a correctement reconfigurĂ© son Ă©quipement[26].
- Absence d'un point d'entrée primaire dans certaines zones, laissant ces zones sans connexion directe avec FEMA[26]
- Au moment du test, il n'y avait pas de point d'entrĂ©e primaire Ă©tabli Ă Portland, en Oregon. Le service rĂ©gional EAS de lâOregon a demandĂ© Ă toutes les stations situĂ©es Ă lâouest des Cascades (y compris Portland) de surveiller la station de radio publique KOPB-FM, qui serait alertĂ©e par NPR Squawk Channel . La qualitĂ© audio de l'alerte reçue par KOPB-FM via le NPR Squawk Channel Ă©tait exceptionnellement faible, et la plupart des Ă©quipements des stations de contrĂŽle ne reconnaissaient pas du tout l'alerte ou ne diffusaient que les premiĂšres secondes de l'alerte. La FCC a depuis Ă©tendu la couverture PEP Ă l'ouest des Cascades (y compris Portland)[26].
- Utilisation d'alternatives à la distribution d'EAN basée sur les PEP[26]
- La FCC a constatĂ© que certaines stations choisissaient d'utiliser des alternatives au mode de propagation en "daisy"chain" sur le PEP, et que certaines de ces alternatives pourraient ne pas ĂȘtre en mesure de recevoir efficacement l'EAN en cas d'urgence. La FCC a conseillĂ© Ă ces stations de demander l'approbation de la FCC pour ces diffĂ©rentes maniĂšres de recevoir l'EAN.
- Incapacité de certains participants à recevoir / transmettre l'EAN[26]
- Certains participants ont dĂ©clarĂ© quâils nâavaient pas Ă©tĂ© en mesure de le rediffuser Ă leur public, mĂȘme sâils avaient entendu lâEAN sur leurs stations de surveillance. La FCC a constatĂ© que la cause en Ă©tait gĂ©nĂ©ralement une erreur de l'opĂ©rateur ou que l'Ă©quipement du participant Ă©tait mal programmĂ©.
- Durée d'essai courte[26]
- La FCC a constaté que certains fabricants d'équipements EAS avaient conçu leurs équipements pour ne pas rediffuser les EAN moins de 75 secondes en raison d'une mauvaise interprétation des réglementations de la FCC. Un autre participant à l'EAS a suggéré que la durée de l'essai de 30 secondes était insuffisante pour permettre à ses ingénieurs de remplacer manuellement son équipement lorsque les fonctions automatiques de l'équipement échouaient.
Le tout premier test EAS national a Ă©tĂ© un succĂšs car il a dĂ©montrĂ© que le service rĂ©gional dâassistance technique fonctionnerait gĂ©nĂ©ralement comme prĂ©vu, sâil Ă©tait activĂ©[26]. Dans le mĂȘme temps, le test a montrĂ© plusieurs domaines nĂ©cessitant une amĂ©lioration.
RĂ©sultats du test du 28 septembre 2016
Les rĂ©sultats de ce test ont Ă©tĂ© publiĂ©s par la FCC le 21 avril 2017, notant qu'il dĂ©montrait que la distribution sur Internet des alertes via IPAWS avait modernisĂ© le systĂšme EAS et avait considĂ©rablement amĂ©liorĂ© la qualitĂ©, l'efficacitĂ© et l'accessibilitĂ© des alertes EAS. Toutefois, la moitiĂ© des participants nâont pas utilisĂ© IPAWS pour recevoir le message, certains nâont pas reçu ou rĂ©Ă©mis l'alerte en raison dâune configuration dâĂ©quipement erronĂ©e, de problĂšmes de prĂ©paration et dâentretien du matĂ©riel. PlutĂŽt que de le livrer en tant qu'EAN, le test de 2016 a Ă©tĂ© livrĂ© avec une nouvelle dĂ©signation, «National Periodic Test» (NPT), et un code de localisation explicite dĂ©signant l'ensemble du pays. Ces modifications ont rĂ©duit la confusion des tĂ©lĂ©spectateurs et les problĂšmes techniques, et ont fait que le test a ressemblĂ© aux autres tests de routine[27] - [28].
Ajouts et propositions
Le nombre de types d'Ă©vĂ©nement inclus dans le systĂšme national est passĂ© Ă quatre-vingts. Au dĂ©but, tous les Ă©vĂ©nements sauf trois (message dâurgence civile, Ă©vacuation immĂ©diate et notification des mesures dâurgence nationale) Ă©taient liĂ©s Ă la mĂ©tĂ©o (comme un avertissement de tornade). Depuis, plusieurs classes d'urgences non mĂ©tĂ©orologiques ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es, y compris, dans la plupart des Ătats, le systĂšme d'alerte AMBER pour les urgences d'enlĂšvement d'enfants. En 2016, trois codes d'alerte mĂ©tĂ©orologique supplĂ©mentaires ont Ă©tĂ© autorisĂ©s pour les Ă©vĂ©nements liĂ©s aux ouragans, notamment l'avertissement de vents extrĂȘmes (EWW), l'avertissement de surtension (SSO) et la surveillance des ondes de tempĂȘte (SSA).
EAS pour les citoyens
L'EAS est conçu pour ĂȘtre utile Ă l'ensemble du public, et pas seulement Ă ceux dotĂ©s d'Ă©quipements compatibles SAME. Cependant, il existe plusieurs radios grand public, en particulier des rĂ©cepteurs radio mĂ©tĂ©o, accessibles au public par correspondance et par le biais de dĂ©taillants. D'autres rĂ©cepteurs spĂ©cifiques pour AM/FM/ACSSB (LM) ne sont disponibles que par correspondance, ou dans certains commerces de dĂ©tail, en particulier lorsqu'il existe un danger Ă proximitĂ©, comme une usine chimique. Ces radios sont prĂ©rĂ©glĂ©es sur une station qui a acceptĂ© de fournir ce service aux responsables locaux de la gestion des urgences, souvent avec un lien direct vers le systĂšme de sĂ©curitĂ© ou la salle de contrĂŽle de la centrale pour prĂ©venir au mieux une Ă©vacuation ou toute autre urgence.
La possibilitĂ© de rĂ©duire les messages de telle sorte que seule la zone en danger soit alertĂ©e est extrĂȘmement utile pour prĂ©venir les faux avertissements. Au lieu de sonner pour tous les avertissements, les radios Ă dĂ©codeur SAME ne retentissent plus que pour les zones pour lesquels elles sont programmĂ©es. Lorsque l'alarme retentit, toute personne possĂ©dant la radio sait que le danger est proche et qu'une action de protection doit ĂȘtre entreprise. Pour cette raison, le but du service mĂ©tĂ©orologique national (NOAA/NWS) est de pousser chaque foyer Ă se doter Ă la fois d'un dĂ©tecteur de fumĂ©e et d'une radio mĂ©tĂ©o SAME.
Limites
L'EAS ne peut ĂȘtre utilisĂ© que pour relayer des messages audio prĂ©emptant toute la programmation; le but dâune notification dâurgence Ă©tant de servir de «dernier effort pour faire passer un message si le prĂ©sident ne peut pas accĂ©der aux mĂ©dias», la couverture mĂ©diatique quasi immĂ©diate des Ă©vĂ©nements et les attentats terroristes, tels que les attentats du 11 septembre 2001, ont surtout Ă©tĂ© lancĂ©s par les chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision et les chaĂźnes dâinformation. Ă la suite de ces attaques, le prĂ©sident de la FCC, Michael K. Powell, a invoquĂ© «lâenvironnement mĂ©diatique omniprĂ©sent» comme justification pour ne pas utiliser le SAE immĂ©diatement aprĂšs. Glenn Collins du New York Times a reconnu ces limitations, notant qu â« aucun prĂ©sident nâa jamais utilisĂ© le systĂšme actuel ou ses prĂ©dĂ©cesseurs techniques au cours des 50 derniĂšres annĂ©es, malgrĂ© la crise des missiles soviĂ©tiques, lâassassinat prĂ©sidentiel, les attentats dâOklahoma City, tremblements de terre majeurs et trois alertes terroristes Ă haute alerte rĂ©centes ", et que son utilisation aurait entravĂ© la disponibilitĂ© de la couverture en direct des mĂ©dias[29] - [30].
Incidents
En octobre 2004, la FCC a imposĂ© une amende de 4 000 dollars Ă Capital Media Corporation de Glens Falls, pour avoir omis de relayer les messages de test et de tenir des journaux EAS. La punition est intervenue aprĂšs qu'une inspection de la FCC ait rĂ©vĂ©lĂ© que CMC n'avait pas tenu de registres adĂ©quats sur les quatre stations appartenant Ă la sociĂ©tĂ© (WHAZ, WBAR-FM, WMYY et WMNV). Lâinspection a rĂ©vĂ©lĂ© que la station nâavait transmis aucun test mensuel ou hebdomadaire entre dĂ©cembre 2002 et avril 2003, en plus dâavoir omis de conserver les journaux EAS des stations. Capital Media a affirmĂ© que les tests n'Ă©taient pas relayĂ©s en raison de "pannes de courant et de conditions mĂ©tĂ©orologiques dĂ©favorables"[31].
En octobre 2011, la FCC a condamné à une amende de 22 000 dollars la société WHPR-FM à Highland Park, dans le Michigan, pour de nombreuses violations, un employé de la station a signalé que le décodeur EAS de la station était stocké dans un placard[32].
Tonalité en dehors des alertes
En septembre 2010, le personnel de KCST-FM Ă Florence (Oregon) a remarquĂ© que le systĂšme EAS de la station se rĂ©activait de maniĂšre rĂ©pĂ©tĂ©e comme s'il recevait un message EAS entrant plusieurs fois par semaine. Au cours de chaque Ă©vĂ©nement, qui a Ă©tĂ© relayĂ© par KKNU Ă Springfield, la mĂȘme publicitĂ© commerciale pour l'essence ARCO/BP a pu ĂȘtre entendue, avec les mots "Ce test vous a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© par ARCO". Un examen plus approfondi par la station primaire Ă©mettrice du message publicitaire a rĂ©vĂ©lĂ© que le spot avait Ă©tĂ© produit Ă l'aide d'un clip audio d'un en-tĂȘte EAS modifiĂ© pour rĂ©duire le volume de l'en-tĂȘte et l'empĂȘcher de dĂ©clencher de fausses rĂ©actions d'alerte. La publicitĂ© a Ă©tĂ© diffusĂ©e Ă l'Ă©chelle nationale et, aprĂšs avoir Ă©tĂ© identifiĂ© comme la source des faux voyages dĂ©clenchement de l'EAS, diverses stations du pays ont dĂ©clarĂ© avoir vĂ©cu des expĂ©riences similaires. AprĂšs la publication dâune large notification par la Society of Broadcast Engineers, lâagence de publicitĂ© dâARCO a retirĂ© la publicitĂ© de la diffusion[33]. McKenzie River Broadcasting, la sociĂ©tĂ© mĂšre de KKNU, a reçu par la suite un avis de responsabilitĂ© apparente avec un montant d'amende de 10 000 $ pour avoir diffusĂ© la publicitĂ© commerciale contenant les tonalitĂ©s dâen-tĂȘte. Ce problĂšme, une fois considĂ©rĂ© comme rĂ©solu sans amende, a refait surface en 2013, retardant la demande de renouvellement de licence de KKNU. En fin de compte, aucune mesure n'a Ă©tĂ© prise par la FCC et le renouvellement de la licence a Ă©tĂ© accordĂ©.
Le 15 juin 2012, WNKY, filiale de NBC/CBS Ă Bowling Green, crĂ©Ă© une publicitĂ© pour un magasin de sport, avec des tons EAS dans l'annonce. Le 5 novembre 2013, le propriĂ©taire de la station, Max Media, a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă une amende de 39 000 $ (figurant dans la dĂ©claration de la FCC comme une « contribution volontaire au TrĂ©sor amĂ©ricain ») par la FCC en raison de l'annonce, en plus de l'amende, la FCC va Ă©galement lancer une campagne locale au sujet de l'EAS Ă travers leurs programmes et le site Web de la station. En outre, de la mĂȘme maniĂšre, la FCC a proposĂ© 25 000 $ d'amende contre le rĂ©seau cĂąblĂ© TBS et sa sociĂ©tĂ© mĂšre Time Warner pour une utilisation inappropriĂ©e des tons EAS dans un spot promotionnel 2012 pour leur talk-show Conan, l'utilisation des tonalitĂ©s faisait partie d'une promotion impliquant l'invitĂ© Jack Black[34] - [35].
Les sons de l'EAS ont été utilisés dans la bande-annonce du film 2013 La Chute de la Maison-Blanche; le 3 mars 2014, la Federal Communications Commission (FCC) a infligé une amende de 1,9 million de dollars aux cùblodistributeurs pour mauvaise utilisation des tonalités EAS[36] Un événement similaire à celui-ci s'est produit en novembre 2013, lorsque TBS a reçu une amende de 25 000 $ pour l'utilisation susmentionnée des tonalités EAS dans une publicité Conan[37].
Le 24 octobre 2014, les tĂ©lĂ©spectateurs de certaines stations Ă Atlanta, Detroit et Austin ont signalĂ© avoir vu des messages et des notifications EAS[38] L'alerte d'urgence a Ă©tĂ© lancĂ©e Ă la station de radio WSIX-FM de Nashville, au Tennessee, oĂč l'animateur Bobby Bones a rejouĂ© le test EAS 2011 dans le cadre d'une enquĂȘte sur le test EAS de WZTV, filiale de Nashville, interrompant localement le Jeu 2 des World Series 2014 le 22 octobre. Le test errant a Ă©tĂ© relayĂ© sur certaines chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision et chaĂźnes cĂąblĂ©es du pays[39]. Le 19 mai 2015, iHeartMedia a reçu une amende de 1 million de dollars pour cet incident et a reçu l'ordre de mettre en Ćuvre un plan de conformitĂ© de trois ans et de supprimer tous les sons EAS ou sons similaires de ses bibliothĂšques de production audio afin d'Ă©viter d'autres incidents[40].
Du 4 au 6 aoĂ»t 2016, WTLV, filiale de NBC dĂ©tenue par Tegna, Inc. Ă Jacksonville, en Floride, a diffusĂ© une publicitĂ© Ă plusieurs reprises pendant les heures de grande Ă©coute des NBC lors des Jeux olympiques d'Ă©tĂ© de 2016 Ă Jacksonville. incluant des tonalitĂ©s EAS et une voix-off notant «ceci n'est pas un test, il s'agit d'une transmission radio d'urgence... cherchez un abri immĂ©diatement», avec le texte Ă l'Ă©cran «la tempĂȘte arrive»[41] - [42].
Piratage
Le 11 fĂ©vrier 2013, des pirates informatiques ont fait irruption dans les rĂ©seaux EAS de Great Falls, Montana et de Marquette, dans le Michigan, pour diffuser une alerte d'urgence indiquant que des zombies se trouvaient dans plusieurs comtĂ©s du Montana et de la pĂ©ninsule supĂ©rieure du Michigan. Les systĂšmes des stations KRTV Ă Great Falls, WBUP et WNMU-TV Ă Marquette se sont automatiquement dĂ©clenchĂ©s pour diffuser les fausses alertes[43] - [44]. Il a Ă©tĂ© dĂ©terminĂ© qu'un certain nombre de stations installaient des Ă©quipements de station sans pare-feu ou protection de sĂ©curitĂ©, et ont Ă©galement nĂ©gligĂ© de modifier les identifiants ou les mots de passe par dĂ©faut, en choisissant plutĂŽt d'utiliser les prĂ©rĂ©glages d'usine. Pour cette raison, la FCC, la FEMA, les fabricants dâĂ©quipements, ainsi que les groupes commerciaux, y compris la Michigan Association of Broadcasters, ont exhortĂ© les radiodiffuseurs Ă changer leur mot de passe et Ă vĂ©rifier de nouveau leurs mesures de sĂ©curitĂ©[45]. Deux jours plus tard, WIZM-FM Ă La Crosse, dans le Wisconsin, a dĂ©clenchĂ© par inadvertance le systĂšme EAS sur WKBT-DT en diffusant un enregistrement de la fausse alerte lors de son Ă©mission du matin[46].
Le 28 septembre 2016, la filiale de NBC, WKTV Ă Utica (New York), a diffusĂ© par erreur une "alerte matiĂšres dangereuses". L'alerte comprenait une ligne tirĂ©e du livre du Dr. Seuss Green Eggs and Ham, "Pourriez-vous? Voudriez-vous? Dans un train?". La chaĂźne de tĂ©lĂ©vision a annoncĂ© sur les rĂ©seaux sociaux que lâavertissement Ă©tait censĂ© ĂȘtre un "test automatisĂ© qui nâĂ©tait pas destinĂ© Ă la diffusion publique"[47]. WKTV a retracĂ© le problĂšme jusqu'Ă la FEMA, qui a envoyĂ© l'alerte avec le code national. L'inclusion du code national a amenĂ© l'Ă©quipement EAS de la station Ă relayer automatiquement l'alerte. Il a Ă©tĂ© dĂ©couvert par la suite que la FEMA n'avait pas gĂ©nĂ©rĂ© l'alerte, ce qui signifie que l'Ă©quipement EAS de WKTV avait Ă©tĂ© piratĂ©. Aucun coupable n'a Ă©tĂ© trouvĂ© dans l'affaire[48].
Le 28 fĂ©vrier 2017, WZZY Ă Winchester, Indiana, a Ă©galement Ă©tĂ© piratĂ©, lorsque des hackers ont accĂ©dĂ© Ă l'Ă©quipement EAS de la station et jouĂ© le mĂȘme son "zombies et cadavres" que celui des incidents du 11 fĂ©vrier 2013. L'incident a provoquĂ© une rĂ©ponse publique du dĂ©partement du shĂ©rif du comtĂ© de Randolph prĂ©cisant que le "matĂ©riel d'alerte avait Ă©tĂ© piratĂ©" et qu'il n'y avait pas d'urgence rĂ©elle[49] - [50].
Les erreurs de test
Le 19 octobre 2008, KWVE-FM Ă San Clemente, en Californie, devait effectuer un test hebdomadaire obligatoire. Cependant, la station a effectuĂ© un test mensuel par erreur, faisant en sorte que toutes les stations et tous les systĂšmes de cĂąblodistribution situĂ©s dans la zone immĂ©diate transmettent le test. En outre, lâexploitant a interrompu le test Ă mi-parcours, ce qui a empĂȘchĂ© la station de diffuser la sĂ©quence SAME EOM pour mettre fin Ă lâessai[51]. Le 15 septembre 2009, la Federal Communications Commission a imposĂ© une amende de 5 000 dollars Ă son titulaire de licence, Calvary Chapel Costa Mesa, pour test ratĂ© du systĂšme EAS. AprĂšs que l'amende ait Ă©tĂ© imposĂ©e, diverses associations de radiodiffusion d'Ătat aux Ătats-Unis ont envoyĂ© des lettres conjointes Ă la FCC pour protester contre l'amende, affirmant que la FCC aurait pu mieux gĂ©rer l'affaire[52]. Le 13 novembre 2009, la FCC a annulĂ© son amende Ă l'encontre de KWVE-FM[53].
Fin septembre 2017, un problĂšme technique survenu lors d'un autre test planifiĂ© par KWVE a exclu la tonalitĂ© de fin de message, obligeant les participants rĂ©gionaux (en particulier les systĂšmes Charter et Cox Cable dans le comtĂ© d'Orange) Ă relĂącher accidentellement certaines parties d'Insight for Living, Ă©mission de radio diffusĂ©e par la station initiale. Dans l'audio relayĂ©, Chuck Swindoll a Ă©tĂ© entendu en citant la Bible, dĂ©clarant que "des temps extrĂȘmement violents viendront", ce qui a conduit les spectateurs Ă spĂ©culer initialement qu'il s'agissait d'un piratage[54] - [55] - [56].
Fausse alerte
Le 1er fĂ©vrier 2005, lâEAS a Ă©tĂ© utilisĂ©e par erreur pour Ă©mettre un «ordre dâĂ©vacuation immĂ©diate pour tout le Connecticut», qui ne contenait aucune information prĂ©cise sur la raison pour laquelle il avait Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©. Le message a Ă©tĂ© diffusĂ© en raison d'une erreur de l'opĂ©rateur lors d'un test non annoncĂ©, mais planifiĂ© Ă l'Ă©chelle de l'Ătat. Une Ă©tude menĂ©e Ă la suite de lâincident a rĂ©vĂ©lĂ© quâau moins 11% des rĂ©sidents avaient effectivement vu lâavertissement en direct et que 63% des personnes interrogĂ©es Ă©taient «un peu ou pas du tout prĂ©occupĂ©s». Seulement 1% des personnes interrogĂ©es ont effectivement tentĂ© de quitter l'Ătat. La police d'Ătat du Connecticut n'a reçu aucun appel liĂ© Ă l'incident[57] - [58] - [59].
Le 26 juin 2007 Ă 7h35 du matin, une notification dâurgence a Ă©tĂ© Ă©mise accidentellement dans lâĂ©tat de lâIllinois. Un nouveau rĂ©cepteur satellite pour l'EAS Ă©tait en cours d'installation au centre opĂ©rationnel de l'Ătat, mais un entrepreneur a laissĂ© le rĂ©cepteur branchĂ© et l'a cĂąblĂ© de maniĂšre incorrecte sur le systĂšme de l'Ătat avant que le test interne final du nouveau trajet de livraison ne soit terminĂ©. Lâalerte a Ă©tĂ© diffusĂ© simultanĂ©ment sur presque toutes les stations de tĂ©lĂ©vision et de radio de la rĂ©gion de Chicago et dans la majeure partie de lâIllinois. Spike O'Dell, animateur de l'Ă©mission matinale de la station Ă l'Ă©poque, a Ă©tĂ© entendu Ă l'antenne, se demandant "qu'est-ce que c'Ă©tait que ce bip"[60] - [61].
Le 20 mai 2010, les radios de surveillance NOAA, prÚs du dépÎt de produits chimiques d'Umatilla, en Oregon, ont été activées avec une alerte EAS peu aprÚs 17h. Le message transmis concernait un avertissement d'orage violent, émis par le service météorologique national à Pendleton, mais l'émission était plutÎt une longue période de silence, suivie de quelques mots en espagnol. L'Umatilla County Emergency Management a souligné qu'il n'y avait pas d'urgence au dépÎt[62].
Le 3 septembre 2016, les tĂ©lĂ©spectateurs du comtĂ© de Suffolk, Ă New York, ont vu une notification appelant par erreur Ă une Ă©vacuation de tout le comtĂ©[63]. Le message Ă©tait destinĂ© Ă annoncer un ordre d'Ă©vacuation volontaire pour Fire Island, menacĂ©e par la tempĂȘte tropicale Hermine. Au lieu de cela, le message suivant est apparu sur les Ă©crans de tĂ©lĂ©vision Ă 19h40, «les autoritĂ©s civiles ont publiĂ© un avis dâĂ©vacuation immĂ©diate pour les comtĂ©s de New York suivants: Suffolk. En vigueur jusqu'au 4 septembre 2007 Ă 10h10 HAE. Ceci est un message d'urgence de. â, le message fut interrompu avant la fin. Selon Newsday, une porte-parole de la FEMA a dĂ©clarĂ© que ses responsables enquĂȘtaient sur les raisons pour lesquelles le message, envoyĂ© par les services d'incendie, de secours et d'urgence du comtĂ© de Suffolk, avait Ă©tĂ© raccourci. Environ 10 Ă 15 minutes aprĂšs le premier message, l'avertissement initial rĂ©apparut avec le nouveau message - «Message MISE Ă JOUR - Ăvacuation volontaire de Fire Island UNIQUEMENT Ă 13 heures samedi 9/4/16». Greg Miniutti, chef de la communication pour FRES, a dĂ©clarĂ© que le superviseur de lâenvoi avait correctement saisit le message via le systĂšme Code Red du comtĂ©. La porte-parole de la FEMA, Lauren Lefebvre, a dĂ©clarĂ© que le message original apparaissant Ă la tĂ©lĂ©vision Ă©tait gĂ©nĂ©rĂ© automatiquement par le systĂšme informatique. Lâagence enquĂȘte sur la raison pour laquelle le reste du message du comtĂ© nâa pas Ă©tĂ© diffusĂ©. L'erreur a gĂ©nĂ©rĂ© une vague d'appels 911[63].
Le 15 août 2017, vers 12 h 25, heure locale, les stations de Guam KTWG et KSTO ont transmis une alerte pour l'ßle; Guam Homeland Security a décrit le message, qui a interrompu la programmation des stations et qui a été reçu à la télévision par certains téléspectateurs, comme étant un "test non autorisé" du service régional. L'impact de l'incident a été renforcé, la Corée du Nord ayant menacé de lancer des missiles balistiques vers Guam quelques jours auparavant. De nombreux appels aux opérateurs du 911 et au Department of Homeland Security ont été effectués à la suite des émissions[64].
Le 13 janvier 2018 vers 8h07 heure locale, l'agence de la FEMA de Hawaï (HI-EMA) a émis par erreur un avertissement d'urgence concernant un missile balistique entrant dans la région. 38 minutes plus tard, HI-EMA et le service de police d'Honolulu ont annoncé que l'alerte du service régional était une fausse alerte. Vern Miyagi, administrateur HI-EMA, a déclaré que l'incident était une "erreur commise lors d'une procédure standard lors du changement de quart"[65].
Dans la culture populaire
L'EAS est devenu un appareil populaire en matiĂšre de divertissement en raison de sa nature d'utilisation dans les situations d'urgence.
- Dans la version cinĂ©matographique 2005 de La Guerre des mondes, on peut entendre la version test de lâalerte EAS sur la radio lors dâune scĂšne oĂč les personnages principaux traversent la campagne et fuient une invasion extraterrestre de la Terre. La mise en garde lors de l'urgence du film pourrait ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une rĂ©fĂ©rence humoristique Ă l'Ă©mission radiophonique «Guerre des mondes» d'Orson Welles en 1938, dans laquelle une vĂ©ritable panique rĂ©sultait de reportages fictifs sur une invasion martienne supposĂ©e.
- Black Mesa, le remake modernisĂ© de Half-Life, a produit un message EAS fictif qui rapporte lâincident initial du jeu. En jeu, il est jouĂ© une fois sur une radio dans un couloir. Le fichier audio est Ă©galement disponible pour ĂȘtre Ă©coutĂ© en dehors du jeu[66].
- Dans le jeu FPS Call of Duty: Modern Warfare 2, un dessin de barre de couleur affiche une alerte fictive pour le comté de Prince George, à environ 16 milles de Washington, DC.
- Dans une scĂšne post-gĂ©nĂ©rique du film de super-hĂ©ros 2018 Ant-Man et la guĂȘpe, les ondes sinusoĂŻdales EAS peuvent ĂȘtre entendues sur un tĂ©lĂ©viseur affichant une alerte d'urgence.
- Dans le jeu FPS Call of Duty: Advance Warfare, lors d'une cinĂ©matique avant le prochain niveau, une tonalitĂ© EAS peut ĂȘtre entendue pendant quelques secondes
- Pendant un trailer du jeu FPS Call of Duty: Black Ops 4, les tonalitĂ©s EAS peuvent ĂȘtre entendus.
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- (anglais) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Emergency Alert System » (voir la liste des auteurs).