Elsa Ehrich
Lieschen Frida « Elsa » Ehrich ( à Bredereiche – ) était une gardienne SS dans les camps de concentration nazis de Cracovie-Płaszów et de Majdanek pendant la Seconde Guerre mondiale. Jugée à Lublin (Pologne) au procès de Majdanek, elle fut condamnée à mort pour crimes de guerre et pendue le [1].
Condamnée pour | |
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Condamnation |
Aufseherin au camp de Majdanek, elle prit une part active aux sélections des déportés destinés aux chambres à gaz ainsi qu'aux exécutions. Elle maltraita notamment les prisonniers sans épargner les enfants.
Biographie
Née à Bredereiche dans le Land de Brandebourg, elle travaille dans un abattoir. Le , elle se désigne bénévolement pour travailler dans le camp de concentration de Ravensbrück en tant que gardienne SS. À partir de 1941, Ehrich devient SS-Rapportführerin. En octobre 1942, elle est transférée à Majdanek, près de Lublin, où elle sera promue SS-Oberaufseherin. Ehrich prend une part active aux exécutions des milliers de détenus (y compris dans les chambres à gaz), à la section des femmes et des enfants du camp.
Pendant les 34 mois de fonctionnement du camp, plus de 79 000 prisonniers ont été assassinés au camp principal (59 000 d'entre eux étaient des Juifs polonais) et entre 95 000 et 130 000 personnes ont péri dans l'ensemble des sous-camps de Majdanek[2].
Le 3 novembre 1943, quelque 18 000 Juifs ont été assassinés à Majdanek ; ce massacre de la Shoah[3] fut nommé Aktion Erntefest (au total, 43 000 personnes furent exécutées en comptant les deux sous-camps)[4].
En février 1943, une typhoïde est diagnostiquée chez Ehrich due aux conditions de vie du camp. Le , elle sert comme Aufseherin dans le camp de concentration de Cracovie-Płaszów, et de juin 1944 à avril 1945, est affectée à Neuengamme. Après la guerre, elle parvient à fuir mais est arrêtée à Hambourg en mai 1945 et emprisonnée dans le camp des criminels de guerre PWE29 à Dachau, où elle partage la cellule avec Maria Mandl. Transférée aux autorités polonaises, Ehrich comparaît en 1948 devant la Cour de district de Lublin lors du deuxième procès de Majdanek, où elle est accusée de crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Ehrich est jugée coupable de ces accusations et est condamnée à mort par pendaison le . Après l'annonce du verdict, elle demande la clémence au motif qu'elle a un petit-fils, tout en voulant expier sa culpabilité ; demande qui sera rejetée par le président Bierut. Ehrich est exécutée le à la prison de Lublin.
Références
- « Wykaz sądzonych członków załogi KL Lublin (Defendants at the KL Lublin Majdanek Trial) », Procesy zbrodniarzy (Trials of war crime perpetrators), KL Lublin (consulté le )
- Paweł Reszka, « Majdanek Victims Enumerated. Changes in the history textbooks? », Gazeta Wyborcza, Auschwitz-Birkenau State Museum, (consulté le )
- USHMM, « Soviet forces liberate Majdanek », Lublin/Majdanek: Chronology, United States Holocaust Memorial Museum, Washington, D.C., (consulté le )
- Jennifer Rosenberg, « Aktion Erntefest », 20th Century History, About.com Education (consulté le )
Liens externes
- Frauenkonzetrationslager, KL Lublin/Majdanek page d'accueil; consulté le 13 novembre 2014.
- Silke Schäfer, Zum Selbstverständnis im Konzentrationslager. Das Lager Ravensbrück, Berlin, 2002. Thèse, consultée le 13 novembre 2014.