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Eloy Suárez Lamata

Eloy Vicente Suárez Lamata, né le , est un homme politique espagnol membre du Parti populaire (PP).

Eloy Suárez Lamata
Illustration.
Eloy Suárez en .
Fonctions
Député aux Cortes Generales
En fonction depuis le
(11 ans, 7 mois et 1 jour)
Élection
RĂ©Ă©lection

Circonscription Saragosse
LĂ©gislature Xe, XIe, XIIe et XIIIe
Groupe politique Populaire
Biographie
Nom de naissance Eloy Vicente Suárez Lamata
Date de naissance
Lieu de naissance Tudela (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique PP
Diplômé de Université de Saragosse
Profession Fonctionnaire

Il est élu député de la circonscription de Saragosse lors des élections générales de .

Biographie

Vie privée

Eloy Suárez naît à Tudela en Navarre alors que ses parents sont en déplacement à Alfaro à La Rioja, ville où réside sa famille maternelle. Son père exerce la profession de vétérinaire à Alcubierre. Suárez avait l'habitude de l'accompagner deux fois sur trois pour s'occuper des animaux. Il quitte le domicile familial à huit ans pour étudier à Saragosse, en internat chez les Frères du Sacré-Cœur.

Lors de sa deuxième année de licence, il rencontre Mercedes, sa future femme. Un cancer lui est diagnostiqué à son retour de voyage de noces. Il parvient à le surmonter notamment, selon lui, grâce à la pratique du sendérisme et au soutien de sa famille et de sa femme[1].

Études et profession

Il réalise ses études supérieures à l'université de Saragosse où il obtient une licence en droit en 1985 puis un master en comptabilité et audit. Diplômé en droit agraire, il est titulaire d'un master en gestion publique, obtenu à l'Institut d'études supérieures de commerce (IESE) de l'université de Navarre. Réussissant le concours national de secrétaire de l'administration locale, il devient fonctionnaire et travaille notamment à Robres, Torralba de Aragón et Senés de Alcubierre dans la comarque de Monegros. Antonio Torres, le président du Parti populaire de la province de Huelva, déclare que dans « certaines de ces communes, il reste encore des gens qui se souviennent de lui » et souligne son perfectionnisme. Entre 1997 et 1999, il travaille comme chef de cabinet à la députation provinciale de Huesca.

Député aux Cortes d'Aragon

Entre 2000 et 2002, il est vice-secrĂ©taire Ă  l'Organisation du Parti populaire d'Aragon alors dirigĂ© successivement par Santiago Lanzuela, Manuel GimĂ©nez Abad et Gustavo Alcalde. De 2002 Ă  2007, il devient coordonnateur adjoint auprès d'Alcalde. Il est investi en sixième position sur la liste d'Antonio Torres prĂ©sentĂ©e par le parti dans la circonscription autonomique de Huesca lors des Ă©lections aragonaises de [2]. Avec 37 479 voix et 29,72 % des suffrages exprimĂ©s, la liste remporte six mandats suffisants Ă  permettre son Ă©lection aux Cortes d'Aragon[3]. Membre de la commission agraire, de la commission de l'Environnement et de celle de l'Organisation territoriale, il intègre la dĂ©putation permanente en tant que titulaire. Il se reprĂ©sente lors des Ă©lections suivantes de et est remontĂ© Ă  la troisième place pour l'occasion[4]. Il retrouve aisĂ©ment son siège puisque le parti remporte Ă  nouveau six mandats grâce Ă  29,22 % des voix[5]. Membre titulaire de la commission du Règlement et du Statut des dĂ©putĂ©s, il intègre celle des Travaux publics, de l'Urbanisme et des Transports. Avec l'arrivĂ©e de Luisa Fernanda Rudi Ă  la prĂ©sidence du PP rĂ©gional, il est nommĂ© porte-parole du groupe parlementaire populaire en remplacement d'Antonio Suárez. Il ne se reprĂ©sente lors des Ă©lections de 2011 et abandonne la chambre lĂ©gislative rĂ©gionale en .

Deux Ă©checs Ă  la mairie de Saragosse

Le maire de Saragosse, Juan Alberto Belloch, en .

Alors que la solution naturelle aurait été que Dolores Serrat, porte-parole municipale, soit candidate lors des élections municipales de à la mairie de Saragosse, la présidente du PP d'Aragon, Luisa Fernanda Rudi, annonce le que Suárez sera le candidat du parti. Assumant le défi avec « satisfaction », il promet d'abandonner la « politique de grands fastes » menée par le socialiste Juan Alberto Belloch dans le but de contrôler le trou économique de la municipalité et « améliorer la qualité de vie » des citoyens. Il déclare vouloir être un maire « qui pense comme un saragossan de plus, au niveau de la rue, qui propose des solutions » et un « projet de futur » ; tout en critiquant la « déconnexion » entre Belloch et le président régional Marcelino Iglesias[6]. La candidature est validée par le comité électoral régional du PP en suivant et réintègre des anciens conseillers municipaux de l'époque où Rudi dirigeait la mairie, à l'image de Jorge Azcón et María Jesús Martínez del Campo[7].

Au soir du scrutin, sa liste se classe en première position en obtenant le soutien de 131 350 Ă©lecteurs et 41,26 % des votants devant la candidature de Belloch (27,14 %), de l'Union aragonaisiste (9,24 %) et d'Izquierda Unida (7,92 %)[8]. Il remporte quinze des trente-et-un sièges du conseil municipal et rate d'un siège la majoritĂ© absolue. DĂ©fendant sa lĂ©gitimitĂ© Ă  ĂŞtre investi maire, un pacte entre le PSOE, le CHA et IU permet Ă  Juan Alberto Belloch de conquĂ©rir un troisième mandat[9]. EnvoyĂ© dans l'opposition, il s'adonne aux fonctions de porte-parole du groupe municipal, notamment en proposant la rĂ©novation du plan des transports urbains et une nouvelle organisation urbanistique[10].

Ă€ l'image d'Ana AlĂłs et Manuel Blasco, respectivement rĂ©investis Ă  Huesca et Teruel, il conduit Ă  nouveau la liste lors des Ă©lections municipales de [11] et conserve son Ă©quipe[12]. Comme le prĂ©voyaient les sondages internes au Parti populaire, la formation politique enregistre une baisse de près de 44 000 voix et recule Ă  dix conseillers municipaux. Devant l'impossibilitĂ© d'ĂŞtre Ă©lu maire, il propose au candidat socialiste Carlos PĂ©rez AnadĂłn, arrivĂ© troisième, de former une grande coalition et de lui donner son soutien lors de l'investiture dans le but d'Ă©viter que le candidat de Saragosse en commun, la marque blanche de Podemos ne s'empare de la mairie. Le refus des socialistes entraine l'Ă©lection de Pedro Santisteve au fauteuil de maire[13].

Le , il annonce sa démission du conseil municipal pour se consacrer à ses fonctions parlementaires, indique « être raisonnablement satisfait pour le travail effectué en ces presque cinq ans » et souligne qu'il laisse une « équipe solide et préparée pour son successeur et, surtout, avec un projet urbain qui a gagné les élections »[14]. Alors que Jorge Azcón prend le témoin au poste de porte-parole[15], Suárez est remplacé par le suivant sur la liste ; il s'agit en l'occurrence de José Ignacio Senao Gómez, ancien président de la députation provinciale de Saragosse[16].

Député national

Quelques mois après son Ă©chec Ă  devenir maire de la capitale rĂ©gionale, il est choisi pour mener la liste de coalition du PP et du Parti aragonais Ă  l'occasion des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de dans la circonscription de Saragosse[17]. Sa liste remporte le soutien de 241 074 Ă©lecteurs, rĂ©alise un score de 46,91 % et obtient quatre des sept mandats en jeu, occupĂ©s par ses collègues Baudilio TomĂ©, RamĂłn Moreno et Pilar CortĂ©s. Il siège alors Ă  la commission de l'Économie et de la CompĂ©titivitĂ©, Ă  la commission des Finances et des Administrations publiques et Ă  la commission bicamĂ©rale pour l'Union europĂ©enne. Il est, en outre, porte-parole titulaire Ă  la commission bicamĂ©rale chargĂ©e des Relations avec le Tribunal des comptes. Le , il est victime d'un escrache devant son domicile de Saragosse oĂą se trouvait sa femme par un groupe de plusieurs dizaines de personnes de la PAH venues protester contre les dĂ©logements. IdentifiĂ©s par la police nationale, cinquante-et-un individus sont visĂ©s par une procĂ©dure disciplinaire[18].

ConfirmĂ© comme tĂŞte de liste en vue des Ă©lections lĂ©gislatives de [19], il obtient 30,29 % des voix et 3 sièges de dĂ©putĂ©s mais accuse d'une perte nette de près de 80 000 votes due notamment Ă  la montĂ©e de Ciudadanos qui totalise un score de 17,82 %. Devenu porte-parole Ă  la commission du Règlement et premier secrĂ©taire de la commission de la SĂ©curitĂ© routière et des DĂ©placements durables, il abandonne ses responsabilitĂ©s Ă  la commission des Relations avec le Tribunal des comptes pour siĂ©ger comme simple membre. Il intègre la commission d'Ă©tude pour l'Étude du changement climatique et la commission du Suivi et de l'Évaluation des accords du pacte de Tolède. Il conserve son mandat parlementaire au palais des Cortes après la tenue du scrutin lĂ©gislatif anticipĂ© de et augmente son score de 4,63 % en reprenant plus de 17 000 voix[20]. RĂ©trogradĂ© simple membre de la commission du Règlement, il est choisi pour prĂ©sider la commission bicamĂ©rale des Relations avec le Tribunal des comptes et demande Ă  ses membres un « important effort » dans le but de rĂ©duire le nombre de rapports en attente d'examen[21].

Le , il suscite la polĂ©mique en publiant un message sur les rĂ©seaux sociaux dans lequel il critique le choix du prĂ©sident catalan Carles Puigdemont de dĂ©livrer la mĂ©daille d'honneur du Parlement de Catalogne aux Mossos d'Esquadra alors qu'ils n'ont « rien fait pour empĂŞcher 16 morts et 100 blessĂ©s » lors des attentats du mois prĂ©cĂ©dent Ă  Barcelone. Il prĂ©sente ses excuses quelques heures plus tard et dĂ©clare qu'il « n'y a pas plus coupable, dans un attentat, que les terroristes »[22].

Notes et références

  1. (es) « Eloy Suárez, candidato del PP a la alcaldía de Zaragoza. », sur elperiodicodearagon.com, (consulté le ).
  2. (es) « Candidaturas proclamadas para las elecciones a las Cortes de Aragón de 2003. », sur juntaelectoralcentral.es, (consulté le ).
  3. (es) « Resultados de las elecciones a las Cortes de Aragon de 2003. », sur juntaelectoralcentral.es, (consulté le ).
  4. (es) « Candidaturas a las elecciones a las Cortes de Aragón de 2007. », sur juntaelectoralcentral.es, (consulté le ).
  5. (es) « Resultados de las elecciones a las Cortes de Aragón de 2007. », sur juntaelectoralcentral.es, (consulté le ).
  6. (es) « Eloy Suárez será el candidato del PP a la alcaldía de Zaragoza. », sur abc.es, (consulté le ).
  7. (es) « El PP renueva su lista al Ayuntamiento de Zaragoza e incluye a Jorge Azcón y María Jesús Martínez del Campo. », sur europapress.es, (consulté le ).
  8. (es) « El PP logra un gran triunfo en el Ayuntamiento de Zaragoza que no garantiza la Alcaldía. », sur aragondigital.es, (consulté le ).
  9. (es) « Eloy Suárez, hombre de Derecho, funcionario público de profesión y político de vocación. », sur 20minutos.es, (consulté le ).
  10. (es) « Eloy Suárez: "El horizonte está en intentar ser candidato en 2015. Para ello llevo trabajando toda la legislatura". », sur aragondigital.es, (consulté le ).
  11. (es) « Rudi repetirá como candidata a la Presidencia del Gobierno. », sur elperiodicodearagon.com, (consulté le ).
  12. (es) « Suárez (PP) destaca la continuidad de la mayoría de concejales en la lista por su "buen trabajo". », sur 20minutos.es, (consulté le ).
  13. (es) « El PSOE votará al candidato de Zaragoza en Común 'por responsabilidad'. », sur elmundo.es, (consulté le ).
  14. (es) « Eloy Suárez: "Me voy del Ayuntamiento con una satisfacción muy importante". », sur elperiodicodearagon.com, (consulté le ).
  15. (es) « Eloy Suárez se despide del Pleno como concejal, pero "no como zaragozano". », sur heraldo.es, (consulté le ).
  16. (es) « Senao toma posesión del cargo de concejal en sustitución de Eloy Suárez. », sur heraldo.es, (consulté le ).
  17. (es) Junte électorale centrale, « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 1329/2011, de 26 de septiembre. », sur BOE.es, (consulté le ).
  18. (es) « Abren un expediente a 51 personas por el escrache al diputado del PP Eloy Suárez. », (consulté le ).
  19. (es) Junte électorale centrale, « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 977/2015, de 26 de octubre. », sur BOE.es, (consulté le ).
  20. (es) Junte électorale centrale, « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 184/2016, de 3 de mayo. », sur BOE.es, (consulté le ).
  21. (es) « El diputado del PP Suárez Lamata preside la Comisión del Tribunal de Cuentas. », sur lavanguardia.com, (consulté le ).
  22. (es) « Un diputado del PP acusa a los Mossos de no haber hecho “nada” para impedir el atentado. », sur okdiario.com, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Fiche sur le site des Cortes d'Aragon : VIe et VIIe lĂ©gislatures.
  • Fiche sur le site du Congrès des dĂ©putĂ©s : Xe, XIe, XIIe, XIIIe, XIVe lĂ©gislatures.
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